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Action « Visites à domicile » : «Bild » chez les agitateurs sur Facebook
21.10.2015 12 h 27 Sonia Alvarez et Joachim Huber
Le Tribunal du journal « Bild » continue à siéger. Après le gros titre « Le pilori de la honte », le journal du groupe Springer publie un article ce mercredi sur des visites à domicile que des reporters ont rendues à des commentateurs appelant à la haine. Ils appartiennent tous au cercle des agitateurs sur Facebook, dont le journal avait cité les commentaires dès mardi. « Quels sont ces agitateurs sur Internet, qui propagent des paroles de haine ? », se demande la rédaction en première page.
Cette fois, « Bild » révèle les vrais noms à côté du lieu de résidence.
Ainsi, les personnes concernées sont très faciles à identifier, une réalité qui ne semble pas déranger le moins du monde les gens de chez « Bild ». Déjà le « pilori » avait suscité des critiques, avait donné lieu aux premières réclamations auprès du conseil de la presse allemande « Deutscher Presserat ». « Bild » a bombé le torse en réaction à ces plaintes auprès du Presserat. Comme commentaire, Julian Reichelt, chef de Bild.de a s’est fendu de ce simple mot « fierté ! » dans un mini-message.
Les agitateurs sur Facebook auxquels visite a été rendue ont diversement réagi à ces « visites à domicile ». Certains ont fait le dos rond, d’autres ont regretté, d’autres encore sont restés fidèles à eux-mêmes. Un des commentateurs appelant à la haine a répondu : « Si ce commentaire dont je suis soi-disant l’auteur devait représenter une incitation à la haine, alors je vous prie de m’expliquer en quoi. »
« Bild » publie les noms et les photos d’agitateurs sur Facebook. Photo : Tsp
Répugnants, ils l’étaient tous, et beaucoup de ces commentaires devraient relever du droit pénal, comme l’appel à côté de la photo de la femme politique des Verts, Claudia Roth : « Salope de fasciste verte … qu’on la pende !!! ». Ou bien : « Une balle pour chaque musul et ceux qui les soutiennent !! ». Ou encore : « Qu’ils se massacrent entre eux. Alors, nous aurons à nouveau la paix ave cette racaille. ».
« Et qui sème la haine, récoltera la violence. »
Au total, le journal « Bild » a rendu publics mardi 42 de ces appels à la haine publiés sur Facebook, assortis du nom et de la photo de profil du rédacteur respectif. Le journal a qualifié de « Pilori de la honte » cette collection qui remplissait quasi intégralement la deuxième page complète et la page trois. Avec comme texte d’accompagnement : « Appel à la violence et incitation à la haine sur les réseaux sociaux, ouvertement et sous le nom complet. » Principalement sur Facebook et Twitter. « Notre pays n’a jamais connu une telle haine manifeste ! Et qui sème la haine, récoltera la violence. » La frontière séparant liberté de pensée ou satire de l’incitation à commettre des délits les plus graves allant jusqu’au meurtre serait franchie depuis longtemps. « Ces agitateurs, nous les clouons au pilori » écrit « Bild » et continue : « Monsieur le Procureur général, c’est à vous de jouer ! »
Enquête ouverte contre les gestionnaires de Facebook.
Dès le mois d’août, la ramification allemande du « Huffington Post » avait lancé une action analogue ; des reporters de Spiegel TV ont déjà confronté eux aussi les agitateurs sur Facebook et leurs employeurs avec les commentaires. L’action du « Bild Zeitung » a cependant un impact bien plus important – du fait également qu’elle intervient à un moment où la pression sur le réseau social s’intensifie : l’avocat de Wurzbourg, Chan Jo Jun, a porté plainte contre les managers de Facebook pour présomption d’incitation du peuple à la violence. Il leur reproche de ne pas avoir supprimé de suite des messages de haine même après en avoir eu connaissance. Le Ministère public de Hambourg enquête. Mais selon un porte-parole, il est cependant encore difficile de dire si des soupçons concrets en résulteront.
Facebook ne se prononce pas sur cette enquête et fait simplement remarquer que des « contenus tels des paroles de haine, des appels à la violence ou l’apologie de la violence constituent une violation des normes de la communauté » Ce qui n’empêche toutefois pas les utilisateurs d’appeler quand même à la haine. Facebook mise à cet égard sur le principe de l’autorégulation, et n’examine par conséquent les commentaires inquiétants qu’à partir du moment où ils sont signalés par les utilisateurs. Le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière (CDU), considère cependant que la plate-forme Internet est responsable. « Des contenus ou des déclarations passibles de peines pénales le sont également sur le Net et sont donc interdits », a-t-il écrit dans « Bild ». Les exploitants des plates-formes devraient supprimer et interdire ces contributions et commentaires haineux.
Le bureau de la politicienne des Verts, Claudia Roth, porte plainte
Le « pilori » de « Bild » montre certes quels commentaires révoltants sont publiés sur Facebook, mais il laisse aussi un arrière-goût insipide. « Bild » a dû faire face au reproche d’attiser une atmosphère xénophobe. Raison pour laquelle le journal doit accepter d’être confronté à ses propres mots, à savoir : « Qui sème la haine, récoltera la violence. » S’y ajoute ceci : avec son « pilori », « Bild » se hasarde dans un secteur juridiquement équivoque. «
Indépendamment du délit qu’un citoyen a peut-être commis, la présomption d’innocence continue quand même à s’appliquer », souligne l’avocat des médias, Christian Solmecke. Mais quiconque publie le nom d’un délinquant potentiel, le condamne avant même que les autorités chargées des poursuites pénales aient ouvert une enquête.
Le bureau de Claudia Roth entend maintenant déposer plainte contre l’individu qui a demandé : « Qu’on la pende !!! ». « La haine ouvertement déclarée n’a rien à voir avec liberté d’opinion et liberté d’expression. Elle a assez d’impact pour empoisonner notre cohabitation et engendrer la violence. C’est pourquoi, partout où nous en avons connaissance, nous lui opposons un signal d’arrêt sans équivoque. »
Le « pilori » de Bild n’arrêtera pas la haine et l’incitation à la violence sur le Net – mais le journal de Springer devra se demander à quel climat il contribue avec ses reportages.
Traduction Jean Schoving
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Les années sombres reviennent au galop ! Dénoncer les gens ainsi… peut-être qu’un jour prochain nous devrons porter un signe distinctif… je n’ose y penser, mais c’est un peu pareil. les voisins, la famille et les patrons vont savoir les opinions politiques que l’on ne veut pas automatiquement divulguer ! A quand un Ministère de la Dénonciation?
Débarrassons-nous de ces parasites !
Chez bild, voir tous ceux qui sont derrières, les vrais dictateurs, on cherche des prétextes pour faire taire le peuple encore fois, pour imposer de force et contre la volonté des peuples européens, le vivre ensemble et l’immigration de force, qu’ils n’ont pas le droit d’imposer dans une démocratie et pas sans référendum ou consultation populaire, l’immigration ou le vivre ensemble ou quoi que se soi, si les peuples européens veulent, car cela concerne toute l’Europe, ces tentatives et chaque jour les droits des peuples européens sont attaqués par les dictateurs en place, qu’ils sont censés normalement défendre par ceux qui nous représentent et qu’ils ne font pas.
La haine des autres ou le racisme soit disant n’est que la marque et les prétextes habituels des dictateurs pour faire taire les peuples, qui n’existe pas dans une démocratie.
C’est nous qui devrions porter plainte contre ces escrocs démocrates et vite Nuremberg pour ces gens là!, il faut trouver des moyens juridiques pour condamner ces gens, pour abus de pouvoir et non respecte des lois démocratiques de l’ONU et des droits de l’homme, les vrais!.
Qu’attendent les avocats et magistrats qui sont aussi menacés que maître Scillipi et être aux services de la vraie justice et de la démocratie contre les escrocs.
Que tout le monde porte plainte contre ces gens là et faire taire ces escrocs, défendons nos valeurs et notre civilisation qui sont menacés par ces gens.
Nous aussi nous devons avoir notre tableau » le tableau des traîtres » pour le moment venu, vite Nuremberg!
Debout patriotes!, c’est nous qui avons raison, nous n’avons rien demandé de tout çà et rien à se reprocher, et de quoi! de refuser les diktats de Bruxelles.
Je les attends, je ne suis pas du genre patient.
Bonjour,
Souvenirs des années 70: revoir « L’honneur perdu de Katharina Blum ».
A l’époque ce torchon mettait ses colonnes au service de la Droite patronale anti-gauchiste.
Il les met aujourd’hui au service de la Droite patronale mondialisatrice.
Les patrons de ces « journalistes » ont un peu évolué, les méthodes de ces « journalistes » pas du tout !