Indemnisation des descendants d'esclaves : c'est parti !

Illustration : La Croix

En ces temps de culpabilité et de repentance, l’Église américaine et ses institutions se placent à la pointe du combat pour l’indemnisation des descendants d’esclaves. Un mouvement qui, par capillarité taubiresque, touchera d’ici peu les Antilles et nos anciennes colonies, en droit de demander réparations de manière sonnante et trébuchante pour des siècles de traite négrière et de colonialisme.

Aux États-Unis, des descendants d’esclaves bientôt indemnisés

Le Séminaire de théologie de Virginie s’apprête à payer des réparations aux familles dont les ancêtres ont travaillé sur son campus.

Sous l’impulsion des étudiants d’origine afro-américaine, la question de l’indemnisation financière des descendants d’esclaves s’impose progressivement dans la campagne présidentielle.

Augustine Passilly

Plus de 150 ans après l’abolition de l’esclavage aux États-Unis, le 18 décembre 1865, se pose la question de la réparation financière. À l’initiative des étudiants d’origine afro-américaine, les élèves de l’université catholique jésuite de Georgetown à Washington se sont prononcés, en avril, en faveur de l’augmentation de leurs frais de scolarité pour soutenir les descendants des 272 esclaves vendus par les missionnaires jésuites du Maryland afin de financer la construction de l’établissement.

Le 5 septembre, ce fut au tour du Séminaire de théologie de Virginie – membre de l’Église épiscopalienne, une branche de l’Église anglicane – d’annoncer la constitution d’un fonds de 1,7 million de dollars (1,5 million d’euros) destiné aux générations succédant aux esclaves qui ont travaillé sur son campus.

Si, depuis une dizaine d’années, les universités tentent de se repentir symboliquement pour leur contribution au commerce triangulaire, il s’agit là des premières initiatives d’indemnisation financière.

Or, cette question commence à quitter les bancs des établissement scolaires pour s’inviter dans les programmes des candidats à la succession de Donald Trump.

C’est pour marquer les 200 ans du séminaire que son président, le prêtre épiscopalien Ian Markham, a décidé de dédommager les descendants d’esclaves.

« C’est seulement un petit pas, une graine, un début, pour tenter d’admettre que, au-delà des excuses et de la promesse d’un futur différent, nous devons prendre des mesures »

Le révérend Ian Markham

 

Jusqu’ici, les actes de repentance demeuraient symboliques…

« Beaucoup d’universités ont tiré leurs richesses du travail des esclaves » explique Jean Hébrard, spécialiste de l’esclavage à l’EHESS, « … les établissements entreprennent désormais des enquêtes pour savoir ce qu’ils doivent aux esclaves et souhaitent, depuis peu, y ajouter des réparations »

« Il ne suffit pas de dire qu’on est désolés. Georgetown doit joindre le geste à la parole et investir dans les descendants de cette communauté » a assuré Eliza Dunni Phillips […], étudiante de l’université…

La mobilisation des établissements d’enseignement supérieur émane largement des jeunes descendants eux-même d’esclaves.

« Dans la plupart des universités, les étudiants, et en particulier les afro-américains, sont en train de pousser dans cette direction constate le chercheur Jean Hébrard. Ça vient aussi du mouvement noir et des « Black Lives Matter. »

Or, à l’approche de la présidentielle du 3 novembre 2020, la question de la réparation financière des descendants d’esclaves s’immisce aussi dans le débat politique, notamment chez les candidats démocrates.
La sénatrice Kamala Harris propose ainsi « une loi ascenseur » à destination des familles noires en situation de pauvreté, tandis que l’ancien ministre Julian Castro et la sénatrice Elizabeth Warren militent en faveur d’une commission pour étudier d’éventuelles réparations…

Le dernier recensement a révélé, en 2020, que près de 13% des États-uniens se disent afro-américains…

https://www.la-croix.com/Religion/Etats-Unis-descendants-desclaves-bientot-indemnises-2019-09-13-1201047319

Kamala Harris, Julian Castro et Elizabeth Warren (prétendument « descendante d’Amérindiens » – Hufftington)

Les Américains régulièrement interrogés sur leur « race »

Si, en France, il est interdit depuis 1978 de recueillir et d’enregistrer des informations sur les origines « raciales » ou ethniques d’une personne, ce n’est pas le cas outre-atlantique. Quand ils remplissent des documents administratifs, les citoyens états-uniens doivent généralement choisir entre plusieurs « races »…

 

 644 total views,  1 views today

image_pdf

25 Commentaires

  1. Et si on demandait à tous les Africains une sacrée indemnisation pour tous les Français et Françaises : femmes et petites filles, ainsi que jeunes hommes, qu’ils ont capturé en France aux époques différentes, où ils enlevaient; séquestraient tous les blancs, violées les femmes et petites filles, mis en esclave hommes et femmes à chaque invasion qui a duré des décennies????, notamment et pas seulement, sous Charles Martel… eh oui, pourquoi pas…!
    Tant qu’à faire profitons-en, pour en faire autant, pourquoi toujours les mêmes pour encaisser des millions, pendant que notre Peuple qui a souffert, alors que eux profitent, des allocs CMU et autres joyeusetés… non mais c’est vraiment du délire…
    Il va falloir que les dirigeants cessent de prendre les Peuples Blancs pour ce qu’ils ne sont pas…. et de prendre l’argent du Peuple comme s’il avaient tous les droits…. Chose qu’ils n’ont pas…!!!! c’est du vol à l’état pur!!!!
    Quant au dernier en date, le petit président de rien, qui n’a de cesse de parler des riens, puisqu’il nous associe à lui….
    Qui donne des cadeaux à tous avec l’argent du Peuple, et peut être même certaines sommes disparaissent dans les Paradis Fiscaux à son propre nom…
    Avec ce type tout est possible…
    Et rien ne m’étonne désormais…!!!!
    Un dictateur qui nous met en esclavage, sans même que les Français s’en rendent compte… En nous volant, en nous traitant comme des moins que rien…
    Minable…

  2. De toutes façons, avec les milliards déjà dépensés pour eux aussi bien en à fric que chez nous, il y a bien longtemps qu’ils ont été indemnisés ces guignols !
    Entre les routes, les hôpitaux, les écoles, les voies ferrées et tout ce que j’oublie, que la France a payés, il y a bien longtemps qu’ils ont été indemnisés.
    Sans compter les centaines de millions qui partent régulièrement…. et ne reviennent jamais…. On peut se poser la question : où passe cet argent ?
    N’oublions pas qu’il y a des milliardaires africains…. ça laisse pensif….
    Je pense aux millions accordés l’an dernier pour la réfection du port de Saint Louis au Sénégal… pendant que nos concitoyens de Normandie (il me semble…) était dans la plus totale détresse suite aux inondations et au froid !
    Mais l’altesse jupitérienne promenait le carnet de chèques en à fric….
    A dégueuler !

  3. Ce sont les descendants de vendeurs d’esclaves qui doivent indemniser les descendants d’esclaves .

    • Tout à fait ! Ils ont des comptes surtout à demander à leurs compatriotes qui ont permis cela et y ont même participé.

  4. C’est une véritable stupidité que de vouloir revenir sans cesse sur le passé, 1 siècle, 2 siècle, 3 siècles en arrière et avoir l’outrecuidance de réclamer des indemnités ! Il ne faut pas avoir grand chose dans la calebasse et par cette action c’est prouvé une fois de plus !
    Nous avons tous eu des drames dans nos familles, le vécu de nos ancêtres, d’une façon ou d’une autre. Quelle monstrueuse foire d’empoigne si chacun d’entre nous met ses récriminations sur la table ! Nous ne nous en sortirons jamais !
    La vie est courte. Faisons en sorte qu’elle soit la meilleure possible au lieu de toujours vouloir remuer ce qui pue.
    Nous avons déjà ce problème d’immigration non voulue sur les bras qui nous coûte un « pognon de dingue » et si en plus il faut indemniser les pôôôôvres descendants d’esclaves africains c’est à n’en plus finir !
    Que ces guignols s’adressent aux descendants de ceux qui ont organisé ces « voyages » et qui ont profité des gains dégagés par ce commerce, mais qu’ils foutent la paix à la majorité des descendants des citoyens ordinaires qui eux, n’ont rien fait de répréhensible et n’ont profité de rien !
    Nous payons déjà beaucoup trop pour l’accueil de ces africains dont nous n’avons nul besoin et dont le seul but est de bien vivre à nos crochets !

  5. Tout leur est bon pour soutirer de l’argent aux blancs ! C’est vraiment un gâchis monumental que de vouloir sortir ces énergumènes de leur merde !
    Retour au pays d’origine pour tous ceux qui réclament des indemnités ! Ils pourront faire la différence avec leur vie actuelle et celle qu’ils auraient eus (s’ils étaient nés….) dans le pays d’origine de leurs parents.

    • Vous faites bien de préciser : « s’ils étaient nés … » puisque, sans l’esclavage, les lignées généalogiques seraient différentes. Les descendants d’esclaves doivent l’existence à l’esclavage, comme tout être humain doit l’existence à tout ce qui a eu lieu avant sa conception. La probabilité de notre conception est extrêmement faible. J’ai un ancêtre né vers 1760 qui a été persécuté par le seigneur local propriétaire de la ferme de ses parents. Il a été obligé de quitter la région et de partir loin de sa famille, et c’est là qu’il a rencontré celle qui est devenue une très lointaine grand mère et à qui je dois l’existence. Dois-je condamner ce seigneur pour sa persécution ou au contraire le remercier puisque je dois l’existence à son action cruelle ?
      Par ailleurs, on peut dire que les Français en général ne sont pas responsables des traites négrières du passé. Aucun de leurs ancêtres n’y a participé. Seules quelques familles d’armateurs possédant un grand bateau sont impliquées (bateau capable d’affronter les tempêtes de l’océan). Alors les descendants d’esclaves, qu’ils nous laissent tranquilles et acceptent un passé auquel ils doivent l’existence.

  6. Remercions au passage ceux qui ont agité les affres du colonialisme, les mêmes qui ont agité les affres de la ségrégation et mis en scène la libéralisation des blacks US avec au fondement une haine consciente ou inculquée de la civilisation occidentale qui n’a pas que des heures de gloire mais qui est la seule à ce jour à avoir fait son aggiornamento et dit basta cosi!
    « Gangs of NY », le film à voir ou à revoir où l’on entend :  » La mise en liberté des blacks sera la mise en esclavage des Blancs »
    Here we are ! 🙁

  7. On devient aussi stupides des deux côtés de l’Atlantique. Beaucoup plus d’Américains noirs trouvent des emplois sous la présidence Trump qu’auparavant, même sous Obama, et des politiciens noirs se font élire sous l’étiquette républicaine. Les Démocrates, qui ne se souciaient pas du problème, sont en train de trouver une parade… avec, comme d’habitude, l’argent des contribuables.

  8. Rien ne prouve que ces descendants d’esclaves ne descendent pas également d’esclavagistes africains.

  9. Les gens qui ont vécu les deux guerres mondiales devraient demander réparation aux Allemands aussi, etc….
    On peut remonter à loin et trouver des réparations car tout peuple a vécu à des moments difficiles au cours de son Histoire, ce qui les a construits, et les noirs n’y échappent pas.
    La France je trouve aussi devrait demander aux colonies d’être dédommagée de tout ce qu’elle leur a donné dont ils ont pu profiter.
    N’importe quoi tous ces pleureurs. Qu’ils assument leur histoire comme nous assumons la nôtre avec tous les malheurs vécus.
    Les Américains devraient dédommager les Indiens aussi tant qu’on y est.

  10. Nous on avait le servage jusqu’en 1789,n’en déplaise à l’ Eglise catholique actuelle..
    Et même encore , après.
    EN 1848, les esclaves n’ont été libéré qu’à partir du moment,où on leur a attribué un nom de Famille, héréditaire ; décision prise par la Chambre des Députés Constituante .

  11. On va pouvoir demander beaucoup d’argent aux Arabes qui ont enlevé nombre de nos ancêtres, mis en esclavage ou rançonnés , soit sur mer, soit sur les côtes méditerranéennes ..
    Les Noirs vont pouvoir aussi leur demander des comptes (lire Tidiane N’Diaye / »Le génocide voilé »). Et ils pourront aussi se demander des comptes entre eux, car ils n’y sont pas allés de main morte pour vendre leurs voisins, leurs proches, voire leurs propres enfants.

    • « Et ils pourront aussi se demander des comptes entre eux, car ils n’y sont pas allés de main morte pour vendre leurs voisins, leurs proches, voire leurs propres enfants
      J’allais le rajouter aussi, tout à fait d’accord.
      Je pense qu’en prévision et motiver notre refus, ce serait bien de répertorier tout cela.

  12. On a du soucis à se faire parce que c’est notre ruine.
    Ils vont tous se prétendre descendants et chaque famille c’est un nombre considérable d’enfants.
    Par ailleurs l’argent que l’on dépense pour eux en France et en Afrique.
    Enfin, faudra déduire le coût de toutes les infrastructures que les colons ont construites dans les pays respectifs ou exiger de les détruire ainsi que déduire tout ce que l’État français donne comme argent et les coûts sur notre sol entre prestations sociales et coût des détériorations multiples et successives des biens publics.
    Enfin, ok sur ces bases-là, on les paie et retour à leur pays, on aura payé le déracinement revendiqué non ?
    Par ailleurs exigeons de la France qu’elle exige elle aussi l’indemnisation de l’esclavage des blancs par l’Afrique ainsi que réparation, excuses et indemnisation pour l’invasion arabe et afro musulmane.
    Chacun défend son beefsteak !

    • @Marcher sur des Oeufs
      Tout à fait d’accord avec chaque mot de votre commentaire, j’allais juste l’écrire.
      Ce que je trouve petit chez ces gens-là c’est cette demande sans cesse d’avoir le beurre et l’argent du beurre, profiter dans l’actuel et obtenir en plus de l’argent pour le passé sans jamais devoir quoi que ce soit. Ils devraient au contraire être heureux aujourd’hui que cela se soit bien terminé.
      J’en connais ainsi en Guyane des descendants d’esclaves venus même en France et je peux dire que c’est la belle vie pour eux y compris aides sociales à profusion.
      Retour au pays du coup je suis d’accord, remboursement de ce dont ils ont profité, on ne peut pas « tout » avoir, parce que les esclaves qui leur paient la belle vie c’est nous, donc on demande aussi « réparation ».

      • Bonjour @Amélie Poulain ;
        Oui ! je pense qu’une fois faits les comptes ainsi qu’un examen de ces chances qui confirment donc ne pas en être tant sur le plan social comme économique -(économie du travail mais aussi celle défendue par les mordus de l’immigration prétextant que ces migrants africains permettraient la croissance MAIS AUSSI : le paiement des retraites [on rigole là Amélie ?])- Donc il n’y a plus aucune raison de continuer cette immigration et de la privilégier en y ajoutant l’hostilité … La bien-pensance s’est gourée et bien.
        Donc oui ! s’il le faut payons ce qui est à payer (en attendant on supprime toutes les subventions aux ressortissants africains sur notre sol et on arrête également de jeter l’argent par les fenêtres en Afrique. On va avoir besoin de tout cet argent pour indemniser tout ce monde. Mais ne nous y trompons pas, nous n’y perdrons pas, car précisément ces quémandeurs seront remboursés avec les prestations et aides financières recouvrées dans le portefeuille de l’État Français.
        Et ensuite, tout bénef pour reconstruire notre pays intelligemment : ne dit-on pas qu’en France si on n’a pas d’argent on a des idées ? Bien ce sera le moment de le vérifier et le prouver ; moins d’argent jeter par les fenêtres, inclus celui pour le pétrole favoriser la recherche au maximum pour nous émanciper de beaucoup d’esclavage dans lequel 60 années de politique « progressiste » nous ont plongés.

        • Bonsoir @Marcher sur des Oeufs,
          Oui parfait, on fait le compte de tout ce que la France a donné et donne encore, je pense même que cela deviendrait un solde débiteur pour eux !
          S’il y avait une telle demande, il faudrait que les Français « exigent » ces comptes qui seuls rétabliraient une certaine justice.
          Je crois qu’ils auraient plutôt intérêt à se taire et à apprécier discrètement les bienfaits dont ils disposent aujourd’hui.

          • Bonsoir @Amélie Poulain ;
            – » S’il y avait une telle demande, il faudrait que les Français « exigent » ces comptes qui seuls rétabliraient une certaine justice « –
            TOUT À fait ! Oui ! Tout à faire comme cela et bon vent à eux ! Bonne chance -(au singulier)- recouvrée pour nous et la France !
            Quelle est bonne cette idée qu’ils ont de nous embêter avec cette demande revancharde d’indemnisation ; des balles dans le pied qu’ils se tirent et tout ce que cela va entraîner ; il faut les inviter à poursuivre leur démarche c’est peut-être eux finalement qui vont nous offrir la liberté, la reconquête !

          • Confiance et patience !
            Je dis toujours @Marcher sur des Oeufs qu’il faut faire confiance à la vie qui tend toujours vers un équilibre salvateur et donc finit par remettre les choses à leur place avec les retours de bâton bien ajustés.
            Ne pas lâcher et attendre.

      • SOS Pinault
        :::: https://www.lexpress.fr/culture/livre/sos-pinault_487405.html
        Par Extraits de BHL, une biographie, de Philippe Cohen aux éditions FayardTitres et intertitres de ces extraits sont de la rédaction et ,
        publié le 10/01/2005
        En 1986, la Becob, société d’importation de bois africains d’André Lévy, est dans une situation financière désespérée. Bernard se mobilise à fond pour son père. Est-il déjà intervenu auprès de conseillers de l’Elysée afin que, grâce aux contacts africains de la présidence, la créance de la Côte d’Ivoire envers la Becob soit remise sur le «haut de la pile»? BHL dément cette intervention. Il reconnaît en revanche avoir contacté Pierre Bérégovoy (1) pour qu’il aide son père. Celui-ci a déjà frappé à toutes les portes pour obtenir des concours financiers. Le ministre des Finances de Laurent Fabius s’engage à lui décrocher un prêt participatif. Reste l’entrée dans le capital d’un investisseur, ce à quoi le patron de la Becob a déclaré s’employer auprès de la banque.
        Mais, entre-temps, la droite a remporté les législatives. Il faut donc obtenir de Jacques Chirac, nouveau Premier ministre, qu’il tienne les engagements souscrits par le gouvernement de Laurent Fabius. Pas facile. Bernard se démène auprès de la Chiraquie. Lui-même et son père déjeunent avec le maire de Paris. Un prêt participatif de 40 millions de francs est octroyé à la Becob par le Crédit national, banque gérée par le Trésor, que Jean-Claude Trichet (2) dirige alors. Pour la Becob, le prêt est avantageux à de nombreux titres. D’abord, il bénéficie d’une franchise de remboursement de deux années. Ensuite, le taux d’intérêt consenti – 5,5%, contre 9,25% sur le marché de l’argent à l’époque – lui confère un caractère dérogatoire. Enfin, l’octroi de ce type de prêt est tout à fait exceptionnel dans le secteur privé. En effet, créé en 1983, le prêt participatif sert en principe à renforcer les capitaux propres des entreprises publiques, ce que n’est évidemment pas la Becob.
        A l’évidence, ce dispositif de sauvetage n’a pu se mettre en place sans une intervention de l’Etat au plus haut niveau. Jean-Claude Trichet lui-même, directeur du Trésor, a reçu plusieurs membres de l’équipe dirigeante de la société, comme Michel Pic et Marie-Françoise Brevent. De Venise même, où il participait à un sommet du G 7, François Mitterrand a téléphoné pour vérifier si la réunion s’était bien passée et si la Becob allait obtenir son prêt. Il est un volet du plan de sauvetage de la firme qui paraît plus étonnant: en même temps que l’entreprise se voit accorder son prêt participatif, le groupe Pinault entre à son capital et devient ainsi l’investisseur qu’André Lévy recherchait depuis des années.
        Quand les cadres de la Becob apprennent que François Pinault est devenu leur actionnaire, c’est la stupeur et la consternation générales. ….
        …./….

  13. moi je vais demander aux descendants des Romains une indemnité pour le meurtre de mes ancêtres a Gergovie, et a l’état pour avoir fait aussi monter quelques uns de mes ancêtres sur le bûcher de Montségur…

Les commentaires sont fermés.