Le bruit des bottes… Pologne et pays baltes veulent pouvoir utiliser des mines antipersonnel…

Des mines antipersonnel russes, en Syrie, en 2020.
Des mines antipersonnel russes, en Syrie, en 2020. OMAR HAJ KADOUR / AFP

Ainsi donc ils ont réussi à faire croire à tous les voisins de la Russie et notamment les pays frontaliers qui ont fait partie de l’ex URSS se mettent à craindre… Craindre quoi ? Que Poutine ne vienne les envahir ? On sent bien le travail de l’Otan… Isoler la Russie, la criminaliser et justifier ainsi une guerre ? 

La Pologne et les pays baltes vers un retrait de la Convention d’Ottawa, qui interdit les mines antipersonnel«Nos pays sont prêts et peuvent utiliser toutes les mesures nécessaires pour défendre nos territoires et notre liberté», ont assuré Varsovie, Vilnius, Riga et Tallinn dans un communiqué.

La Pologne et les trois pays baltes ont fait mardi un nouveau pas vers un retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer leurs défenses après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La Convention d’Ottawa de 1997 interdit l’emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel. Elle a été ratifiée par plus de 160 pays. La Russie, les États-Unis et la Chine n’ont pas adhéré à la Convention.

Dans un communiqué commun, les ministres de la Défense de la Pologne et des trois États baltes – Lituanie, Lettonie, Estonie – ont déclaré mardi que leurs pays devraient quitter la convention pour des raisons de sécurité. «Avec cette décision, nous envoyons un message clair: nos pays sont prêts et peuvent utiliser toutes les mesures nécessaires pour défendre nos territoires et notre liberté», assurent-ils dans le communiqué.

Varsovie, Vilnius, Riga et Tallinn, tous alliés fidèles de l’Ukraine et des pays frontaliers de la Russie, estiment que depuis la ratification de la convention, «la situation en matière de sécurité dans notre région s’est substantiellement détériorée». Malgré leur décision, les quatre pays se sont dits «attachés au droit humanitaire international, y compris à la protection des civils pendant un conflit armé». Les mines antipersonnel, posées manuellement ou dispersées par des roquettes ou des obus, sont utilisées pour dissuader des adversaires ou la population d’accéder à certaines zones. Déclenchées au contact ou à proximité d’une personne, elles peuvent tuer ou provoquer de graves blessures. Ces mines restent souvent actives après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations.

Anciennes républiques soviétiques, les pays baltes ont regagné leur indépendance de l’URSS en 1991. La Pologne a, quant à elle, fait partie du camp communiste jusqu’en 1989. Les quatre pays sont aujourd’hui membres de l’Otan et de l’Union européenne. Le ministre estonien des Affaires étrangères Margus Tsahkna a rappelé mardi dans un communiqué que Moscou n’a pas adhéré à la convention d’Ottawa et «il n’est pas normal que nous nous interdisions d’utiliser des armes que la Russie est prête à utiliser contre nous».

Le ministère de la Défense de ce pays a cependant indiqué ne pas prévoir actuellement «d’utiliser des mines terrestres antipersonnel», dans un message publié sur X. La ministre lituanienne de la Défense Dovile Sakaliene a indiqué que son pays réfléchissait au type de mines qu’il devrait produire. «Les options de production de mines antichars et antipersonnel ont été envisagées», a-t-elle dit ajoutant qu’elle se rendait mercredi en Finlande pour, entre autres, déterminer «de manière plus approfondie les acquisitions à effectuer et leurs volumes».

Début mars, la Lituanie, a déjà quitté une convention internationale interdisant les bombes à sous-munitions en invoquant également la menace russe. Les bombes à sous-munitions sont des engins explosant une fois libérés de leur conteneur. Mais jusqu’à 40% des sous-munitions n’explosent pas quand elles touchent le sol, selon l’ONG Handicap International. Elles présentent le même risque que les mines antipersonnel.

Le ministère letton de la Défense a souligné mardi dans un communiqué que Moscou continue «de représenter une menace sérieuse pour la région». «Il est possible de développer la production de mines antipersonnel relativement rapidement en Lettonie et dans d’autres pays de la région». À Varsovie, la décision des quatre pays a été qualifiée par le ministre de la Défense de «déclaration politique très forte». Elle «montre à quel point nous sommes déterminés à défendre notre patrie, à travailler ensemble dans le cadre d’une alliance et à nous soutenir mutuellement», a déclaré à la presse Wladyslaw Kosniak-Kamysz.

«Remise en question»

Selon ce dernier, la Finlande réfléchit également à se retirer du traité. «Je pense que tous les pays du flanc nord-est de l’OTAN ne tarderont pas à prendre une décision similaire», a-t-il dit. Les cinq pays avaient déjà signalé avoir engagé une réflexion sur leur retrait. La semaine dernière, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’était dit «très inquiet» au sujet de ces annonces face au contexte européen de réarmement.

«Alors que les États semblent se préparer à la guerre (…), nous constatons avec inquiétude une remise en question» de ces deux «traités humanitaires»: les conventions sur les armes à sous-munitions et sur l’interdiction des mines antipersonnel, avait indiqué à la presse la cheffe juridique du CICR, Cordula Droege. Le retrait de la convention doit être approuvé par les Parlements des pays respectifs avant d’être notifié à tous ses autres signataires. Il ne prend effet que six mois après la notification.

https://www.lefigaro.fr/international/la-pologne-et-les-pays-baltes-vers-un-retrait-de-la-convention-d-ottawa-qui-interdit-les-mines-antipersonnel-20250319

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4 Commentaires

  1. Le néonazisme en plein développement, ils préparent la troisième.
    Minus, la mouche du coche est fébrile et complètement déjanté.

  2. N’ont qu’à les mettre aux points de passage des clandestins. Ça devrait ralentir le flux un bon moment.

  3. Quand on sait les dégâts de ces fameuses mines,! En général ce sont des civils qui en sont victime. De pire en pire!

    • Excellente idée. Mais on a nos « gentils » médecins humanitaires pour pratiquer l’égalitarisme à outrance et quoiqu’il en coûte (au portefeuille du con-d’autrui – tribuable), alors qu’ils savent pertinemment qu’à l’intérieur du corps – je ne parle même pas du cerveau ! – on n’est pas faits pareils. Mais l’omerta est la clé du pouvoir, n’est-il pas ?

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