Macron, ultime obstacle à la paix

Macron a fait son show, mauvais à son habitude. Il ne gouverne pas il provoque, il ne planifie pas, il fantasme. Son désir d’exister a depuis longtemps broyé sa raison, foudroyé son bon sens. Obnubilé par l’illusion de sa grandeur, sa terreur d’être oublié commande ses actions. Quoi de plus effrayant que le temps qui passe distillant « ce déclin qui rend fou ». Pour marquer de son empreinte ce siècle trop grand pour lui, il est prêt à tout. Mentir, manipuler, il excelle dans ces arts, et les journalistes jamais ne le contredisent. Son horizon est sans limites, il lui faut intervenir sur une scène plus vaste que l’hexagone… le monde ! Avec ses gesticulations désordonnées il apparaît enfin à l’international comme le président le plus toxique de l’histoire de la Vème république, à tel point qu’il est à présent considéré par les USA comme un danger. Nos parlementaires restent aveugles et il faut que ce soit de l’étranger que la lumière arrive, sur la nocivité du personnage. Scott Ritter a déclaré qu’il était temps d’affaiblir et de calmer la France. En diplomate il a rajouté : « soit le peuple français accomplit cela aux urnes, soit les États Unis doivent commencer à considérer une France dotée de l’arme nucléaire comme une menace existentielle pour notre nation et agir en conséquence ».

Le paradoxe ne manque pas de croustillant, car Macron est un pur produit américain, certes de l’autre équipe, mais c’est bien d’outre-Atlantique qu’il a été propulsé. Voilà que l’enfant n’amuse plus. Cela rappelle un autre personnage qui en son temps avait été lancé par l’oligarchie financière et industrielle et qui s’est échappé des couloirs tracés pour finir par embraser l’Europe et même le monde. N’est-il pas trop tard pour écarter semblable destin ? Les États Unis n’ont visiblement pas pris la mesure du problème français. Ritter ignore le degré de collusion de nos parlementaires qui soutiennent Macron, jusqu’à lui éviter la destitution, se rendant de fait coupable de la suite, exactement comme les parlementaires qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain ont porté la responsabilité de la politique qui a suivi. Sont-ils inconscients ? Stupides ? Lâches ? Macron, l’homme qui descend les Champs Elysées vide en saluant les arbres, celui qui détale comme un lapin apeuré du salon de l’agriculture, serait notre chef de guerre ? Sommes-nous dans un mauvais rêve ? Pas un ne comprend ce qui se passe au point d’encenser un discours belliqueux sans fondement.

La guerre comme un vecteur pour entrer dans l’histoire et y trouver la gloire qu’ils n’ont pas su cueillir par l’action dans la paix. Mais pourquoi chercher à tout prix cette immortalité ? De quel syndrome sont-ils touchés pour ne poursuivre que ce but en lieu et place de servir la nation, dans ce qu’il y a de plus dépouillé et noble à cette tâche ? Pour eux la politique n’est qu’un moyen de s’enrichir sans travailler. L’écart est impressionnant entre les responsables de l’équipe Trump et nos ministres. D’un côté des industriels, des hommes d’affaires, tous ont réussi, de l’autre des fonctionnaires qui pantouflent au gré des nominations dans des postes sur mesure, et quand certains s’aventurent dans le privé, comme le sieur Breton, c’est un désastre. Ils loupent systématiquement tout et en récompense ils dirigent la France. La solution par les urnes ne pourra pas avoir lieu monsieur Ritter, puisque tous, du RN aux LR, des centristes au PS, refusent de le destituer. Par quelle manifestation occulte sont-ils hypnotisés, voués à accepter tous les outrages et les écarts sans jamais siffler la fin de la partie ? La guerre serait-elle l’unique moyen qu’ils ont trouvé pour continuer à se goinfrer des avantages de cette actuelle république, où les uns comme les autres s’augmentent de 700 ou 300 euros mensuellement sans voir l’indécence de la mesure ?

Imitant Macron dans son rôle d’acteur ils y vont de leur couplet sur la nation et la menace que ferait courir une Russie prête à déferler sur l’Europe. Le mensonge est partout et les USA devront bien se rendre à l’évidence, s’ils veulent assurer une paix durable dans le monde, en comptant que les Français aient leur mot à dire, ils se trompent. Au pays de Voltaire, cette option est devenue impossible. Que suggéreront-ils alors ? Convaincre cette classe politique qui n’en finit pas de trahir pour qu’elle change sa vision de la situation ? La chose s’avère compliquée, même si de temps en temps certaines voix dissonantes se font entendre, à l’exemple d’Hervé Morin qui dans une lucidité courageuse, ose dire ce que nous avons déjà écrit au RPF. Parler de peur est exagéré, « considérer que la Russie serait capable d’écraser l’ensemble du bloc occidental, ça n’existe pas cette histoire ». Exact monsieur Morin, c’est une fadaise, une de plus, mais elle sert bien les intérêts et desseins de macron. Penser que 500 000 hommes pourraient déferler sur toute l’Europe est d’une sottise abyssale. Même avec un million d’hommes, l’entreprise est impossible. Seuls Meloni et Orban, raisonnés, arrivent à avoir un peu la voix au chapitre.

La volonté absurde de poursuivre cette guerre n’est pas compatible avec celle de conclure une paix durable qui ne ressemble pas à une entourloupe destinée, comme pour les accords de Minsk, à réarmer l’Ukraine. Ces chefs de guerre de pacotille doivent suivre la prise de conscience des USA que notre prince est un homme instable et dangereux, que ses commanditaires le sont encore plus et qu’il reste actuellement le seul vrai obstacle, par son obstination, à un accord international sur la fin de cette guerre qui n’aurait jamais dû commencer.

Rassemblement du Peuple Français

Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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