La pire des horreurs du monde, c’est les Frères musulmans, créés grâce au Royaume Uni

Il est plus important de combattre l’esprit des Frères musulmans que les Frères musulmans eux-mêmes

Si en 1989, lors de l’apparition des premiers foulards à Creil, nos élites s’étaient intéressées aux analyses et à la pensée d’intellectuels de la trempe du Dr. Tarek Heggy et non aux certitudes lénifiantes des divers « spécialistes » autoproclamés, peut-être que la question de l’abaya ne se serait pas posée aujourd’hui.

Didier Frenkel, traducteur de certains articles du docteur Heggy qui fait régulièrement l’honneur à Résistance républicaine de l’autoriser à publier ses papiers.

Bien que la pensée des Frères musulmans et des autres groupes islamistes soit le fruit des idées des anciens musulmans (tels Ibn Taymiyya Ibn Qayyim al-Jawziyya), l’existence même du projet des Frères musulmans et des autres groupes islamistes et son essor n’aurait jamais vu le  jour sans la foi [ l’intérêt ] que portèrent en eux les services britanniques de renseignement  (depuis la deuxième moitié du dix-neuvième siècle). Ces services ( les plus dangereux du monde entier) croyaient dur comme fer que l’islamisme était le cancer qui infecterait l’organisme de ces sociétés jusqu’à  les anéantir. 

Autant cette idée des services de renseignement était sous-jacente à l’instauration des Etats du Moyen-Orient sur une base religieuse islamiste²  et à la division des Indes en 1947, autant elle était l’armature de la création du groupe des Frères musulmans par Hassan Al Banna en Egypte en 1928, cinq  ans après la mort de l’empire ottoman par Kamal Atatürk et seulement un an après la mort de  Saad Zaghloul³. Des preuves nourries de faits indiquent que les services britanniques de  renseignement ont financièrement soutenu, l’année même de sa fondation, en 1928, (via la compagnie  du Canal de Suez) la confrérie des Frères musulmans par son fondateur. 

Il  est regrettable que les médias, égyptiens et arabes, n’aient jamais fait la lumière sur l’anecdote que  je viens de relater et je pointe également «l’histoire de Oussama Ben Laden» qui a concrétisé la relation entre l’islamisme et les services américains de renseignement (qui sont l’enfant aîné de leurs homologues britanniques). En  fait, Oussama Ben Laden et l’organisation Taliban existaient déjà sur la table des Américains lorsque leur objectif était de combattre les Soviétiques en Afghanistan. Les événements ont suivi leur cours jusqu’à l’époque où ces suppôts des Talibans ont envahi l’Afghanistan et ont éliminé Oussama Ben  Laden. 

L’un des désastres des sociétés gangrenées par ce cancer que représentent les Frères musulmans et les groupes affiliés est que la guerre aux islamistes est la première de leurs priorités : celle de l’Etat, de ses institutions, de ses cercles culturels et médiatiques sans qu’il soit accordé la moindre importance au combat contre leurs idées; à tout le moins, [le combat des idées n’a reçu] qu’une importance  marginale aux niveaux éducatif, culturel, médiatique ou au niveau de la réforme du discours religieux. La raison en est que lutter [frontalement] contre les islamistes est mille fois plus facile que de se livrer à la lutte contre leurs idées. Oui, infiniment plus facile !!!

En fait, bien qu’elle soit importante, la mobilisation de la puissance matérielle de l’Etat ( militaire et sécuritaire)  est moins compliquée que l’action programmée qui vise à combattre la pensée islamiste à  travers les institutions éducatives, culturelles et médiatiques ainsi que par les tribunes [chargées de diffuser] le discours religieux.

En Egypte, le nombre des palais de culture se rapproche de celui des villages égyptiens mais depuis des années, l’influence et l’utilité de leurs actions et activités demeure modeste alors qu’il serait aisé d’en faire des organes d’extermination de la pensée islamiste.

Pour ce qui est des institutions religieuses, elles sont loin de tout ce qui est espéré, exigé ou escompté.

En  somme,  se réjouir de la défaite politique des Frères musulmans  sur le terrain est compréhensible et justifié ;  néanmoins, nous ne devons jamais omettre que leur pensée est plus dangereuse et prétendre avoir asséné une débâcle foudroyante aux Frères musulmans sans abattre leur pensée équivaudrait, à un péché mortel qui générerait les conséquences les plus désastreuses.

Dr. Tarek Heggy

Notes de Didier Frenkel

(1) Il parle de la société égyptienne
(2) pour rappel et pour étayer la thèse du Dr. Heggy:   Le 8 juillet 1920, en geste d’apaisement, le Haut-Commissaire britannique de la Palestine mandataire avait gracié Mohammed El Husseini, lui avait permis permet de revenir en Palestine et favorisé sa candidature au poste de grand mufti de Jérusalem.
(3) homme politique égyptien  1858-1827. Il a œuvré pour l’indépendance de l’Egypte et faire entrer le pays dans son temps. Il est considéré comme le fondateur d’une pensée politique moderne en Egypte.

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