Pierre Cassen: «Macron embarque les Français dans un conflit qui n’est pas le leur»

Dans un entretien avec Pierre Cassen, ancien délégué syndical CGT à La Tribune de l’Economie, rédacteur en chef de Respublica (2003-2007), Fondateur de Riposte Laïque en 2007, organisateur de l’Apéro saucisson-pinard en 2010, des Assises internationales contre l’islamisation de nos pays en 2010, et des Assises de la Liberté d’expression en 2015, Observateur Continental tente de faire un voyage dans le temps à partir de la décision d’Angela Merkel d’importer des migrants en Europe pour aller sur la pandémie de Covid-19, le conflit en Ukraine, les émeutes récentes en France et pour savoir qui, quoi et comment la France pourra être sauvée de la tourmente.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur les conséquences de la politique de Merkel qui consista à ouvrir les frontières aux migrants en 2015?

Pierre Cassen: Votre question me renvoie à un repas où j’avais fait connaissance d’Alice Schwarzer, journaliste et féministe historique allemande bien connue. Angela Merkel, par ailleurs soutenue par Hollande, venait d’annoncer qu’elle ouvrait les frontières allemandes à plus d’un million de migrants. Cela ne paraissait pas choquer Alice, et j’ai le souvenir de lui avoir dit, devant l’ensemble de la tablée, que ceux qui soutiendraient la politique de Merkel, et le déferlement de plus d’un million de migrants, souvent musulmans, en Allemagne et dans toute l’Europe, seraient à mes yeux définitivement des traitres à leur pays, à leur civilisation et à la cause des femmes. Elle refusait d’entendre ce discours, et tapait en touche. Il y a eu quelques semaines plus tard les viols de Cologne, et depuis, l’Allemagne, la France et nombre de pays européens, paient au prix fort la politique criminelle de Merkel-Hollande.

Comment avez-vous vécu la période de la crise Covid-19?

Pierre Cassen: Comme un résistant qui a essayé, dès le début, d’ouvrir les yeux de nos compatriotes sur l’imposture que le monde politico-médiatique était en train de nous vendre. J’ai intuitivement fait confiance à des personnes comme Raoult ou Perronne. J’ai, comme trop peu d’autres, essayé de braver les interdits, de sortir quand je voulais, de refuser de mettre une muselière, et notre site Riposte Laïque a relayé toutes les informations utiles pour ouvrir les yeux de nos compatriotes. J’ai eu le plaisir d’être invité plusieurs fois à Paris par Florian Philippot, le seul homme politique qui a compris, sur ce dossier, les enjeux. J’ai animé, en Bretagne, des rassemblements à Auray, à Ploërmel, à Nantes et à Vannes. J’ai été consterné par la passivité de la société, par le degré de soumission atteint, et par la férocité de la répression contre ceux qui, comme les pompiers ou les soignants, refusaient la vaccination obligatoire. Mais je suis fier, comme 5 millions de Français, d’avoir tenu bon et d’avoir aidé des Français à résister.

Quelles leçons faut-il tirer de cette période Covid-19?

Pierre Cassen: D’abord les Français ont été abandonnés et trahis par l’ensemble de la classe politique, toutes tendances confondues, exception faite de Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et François Asselineau, ainsi qu’une député isolée, Martine Wonner, élue LREM. On a vu l’appareil d’Etat à l’oeuvre: politiques, associations, syndicats, journalistes, universitaires, médecins de plateau, réseaux sociaux, à l’unisson pour intoxiquer les Français, les terroriser, au service des grands laboratoires pharmaceutiques. On a vu les opposants subir des censures, de la répression et des calomnies particulièrement crapuleuses. Mais on a vu des défilés dans des centaines de villes de France, en plein mois de juillet-août 2021. On a vu d’authentiques et courageux résistants refuser la dictature sanitaire, et les mesures liberticides que le régime voulait imposer aux Français. Je ne désespère pas que les criminels qui ont voulu nous vacciner de force, avec un faux vaccin, et qui ont menti aux Français (sont-ils vraiment vaccinés, d’ailleurs?) paient un jour l’ardoise, et soient punis à la hauteur de leur forfaiture.

Comment analysez-vous la politique de Macron et de son gouvernement sur la société française?

Pierre Cassen: Je pense qu’aucun pouvoir au monde ne maltraite son peuple comme le font Macron et ses complices. Aucun président de la République au monde ne se permet de critiquer son pays quand il est en déplacement à l’étranger. La violence de la répression contre les Gilets jaunes, des Gaulois des classes populaires, doit être comparée avec la complaisance dont bénéficie les racailles et les gauchistes, de la part du pouvoir. Les atteintes au pluralisme d’opinion, en France, sont sans égales en Europe. On dissout des mouvements patriotes comme Génération Identitaire, l’Alvarium ou le Bastion Social sans la moindre raison. On se vante, à la tête du pays, de ridiculiser les grévistes qui ont manifesté contre l’augmentation de l’âge de la retraite. On laisse les Français se faire massacrer quotidiennement par des racailles haineuses et racistes, et gare à ceux des nôtres qui relèvent la tête, les juges sont là pour leur faire payer cher leur refus de se laisser humilier ou agresser. On n’a jamais vu un président se vanter en annonçant «qu’il allait emmerder les non-vaccinés». Que dire sur les émeutes récentes, où le pouvoir va arroser encore plus les quartiers islamisés et leurs émeutiers, et où il nie tout rapport entre violences et immigrations, que les Français ont pourtant constaté lors des images montrant des pillages de masse.

Sur la politique extérieure?

Pierre Cassen: La France de tradition gaulliste a aujourd’hui disparu. Nous sommes soumis à l’Union européenne, qui elle-même est soumise à l’Otan et aux Etats-Unis. Il n’y a aucune justification à ce que notre pays soit encore dans l’Otan, et pas davantage qu’il soit encore dans l’Union européenne. Nous reviendrons sur le conflit ukrainien, mais en jouant les boute-feu des Américains, Macron s’interdit de pouvoir être, de manière crédible, le médiateur qui permet à la France de revenir sur la scène internationale, et de peser, comme cela fut longtemps le cas.

Sur les libertés fondamentales en France?

Pierre Cassen: Vous voulez, pour illustrer votre question, que je vous parle des procès que nous subissons, sans relâche, de la part des procureurs du régime, de leurs préfets, de leurs associations dites antiracistes et d’associations musulmanes? Depuis douze ans, date de nos premiers procès, j’ai personnellement subi une vingtaine d’interrogatoires policiers ou judiciaires. Je me suis retrouvé une quinzaine de fois devant des juges pas toujours bien disposés à mon égard. Depuis nos premiers procès, nous en sommes à plus de 100.000 euros de frais de justice et d’amende, et nous ne tenons que parce que nos seuls lecteurs nous soutiennent en envoyant des chèques ou en achetant nos livres. Plus largement, les médias et les partis immigrationnistes s’acharnent matin, midi et soir sur le Rassemblement national et encore davantage sur Reconquête, et ceux qui les soutiennent. Ils sont fous furieux du succès de CNews, et font tout pour faire disparaître ce qu’ils appellent l’empire Bolloré, qui représente à peine 5% de l’univers médiatique, du paysage. La France est le pays le plus totalitaire d’Europe, celui qui prend le plus de libertés avec les principes démocratiques et qui persécute le plus brutalement ses opposants.

Fait-il toujours bon vivre en France?

Pierre Cassen: Oui, si vous avez la chance de vivre dans des quartiers encore préservés, où mieux à la campagne. Oui, si vous n’êtes pas obligés de prendre les transports en commun tous les jours pour aller travailler. Oui, si vous avez la chance de ne pas encore être minoritaire dans votre quartier, d’y entendre parler français, et de ne pas être agressé par des voiles islamiques ou des djellabas.

Il reste heureusement des zones qui échappent à l’enfer des grandes agglomérations, où on peut encore vivre dans l’entre-soi, sans craindre une agression ou des actes de vandalisme à tout-moment. Raison de plus pour mener le combat, comme nous l’avons fait, victorieusement, à Callac, où le régime voulait imposer à la population de cette ville de 2000 habitants, située dans les Côtes d’Armor, soixante-dix familles africaines situées en plein centre-ville, et présentées comme un laboratoire du repeuplement des campagnes françaises. Nous mettons au service de tous les collectifs qui se mettront en place, dans les villages, notre savoir-faire, acquis lors de la bataille de Callac, pour remporter d’autres victoires et préserver ainsi, dans un maximum d’endroits, notre mode de vie à la Française.

Quel regard portez-vous sur le conflit en Ukraine?

Pierre Cassen: Pour moi, ce conflit incarne la guerre mortelle que livrent les mondialistes contre le reste du monde. Ceux qui soutiennent Zelensky représentent tout ce que je combats et déteste. La disparition des Etats-Nations, la fin des frontières, la dictature des minorités, le wokisme, les LGBT, les pseudo antiracistes, la libre circulation des biens et des personnes, la dictature sanitaire, l’imposture climatique, le terrorisme idéologique, et surtout le mépris de leur propre peuple. Selon moi, Poutine incarne la fierté du peuple russe, le refus de céder aux injonctions des institutions supra-nationales, l’amour de l’histoire de son pays et de ses traditions, il représente l’identité de la Russie. Je remarque, par ailleurs, que Macron, en livrant des missiles toujours plus performants aux Ukrainiens – affaiblissant ainsi l’armée française et ruinant encore davantage notre pays – embarque les Français dans un conflit qui n’est pas le leur, sans la moindre consultation du Parlement, voire une consultation référendaire. Quand je vois ce qu’est Poutine, ou Orban, et Macron à côté, j’envie ces pays qui ont des présidents qui défendent leur Nation, et pas, contrairement à nous, un fossoyeur qui détruit la France jour après jour.

Avez-vous une analyse sur les récentes émeutes en France?

Pierre Cassen: C’est très simple. Ceux qui nous détestent, bien que jeunes et Français de papier, ont, 17 ans après les émeutes de 2005, dans un contexte d’invasion migratoire toujours plus conséquente, et de montée de la sur-délinquance, fait la démonstration de leur capacité de nuisance à l’Etat français. Ils ont montré leur volonté de faire sécession, sur des territoires qu’ils contrôlent et où ils ne supportent plus la présence de la France, sauf pour verser des prestations sociales. Nous avons vu toute la lâcheté des dirigeants français, la manière dont ils ont sacrifié un policier qui n’a fait que son travail, comment ils ont humilié notre pays en observant une minute de silence à l’Assemblée nationale en la mémoire d’un délinquant qui est responsable de son destin, comment ils ont réécrit l’histoire de ces émeutes, en inventant des Kevin et des Mattéo pour faire oublier que la plupart des émeutiers se nommaient Youssouf ou Mohamed, et comment ils vont arroser encore plus ces quartiers qui ne sont plus la France, pour espérer acheter la paix sociale avec les caïds, les dealers et les imams. Et nous avons vu encore la servilité des médias de propagande, reprenant sans le moindre recul les propos et les chiffres mensongers de Darmanin, qui n’a compté que 7000 émeutiers. Dernière chose, nous avons vu une gauche, dans son ensemble, se comporter comme les porteurs de valises des casseurs, des pillards et des voyous.

Donc, comme disaient les gauchistes après mai 68, cela fut une répétition générale, et un pas supplémentaire vers la guerre de conquête que nous font subir les nouveaux venus, souvent musulmans.

Comment voyez-vous l’avenir de la France?

Pierre Cassen: Si j’essaie d’être rationnel, la situation est plus que grave. 58% des votants (et je ne crois pas, hélas, à une triche massive comme aux Etats-Unis pour expliquer cela) ont voté pour celui détruit quotidiennement leur pays, comme s’ils en redemandaient. Encore plus grave, au premier tour de la présidentielle, 70% de nos compatriotes ont voté pour un parti immigrationniste. Mais certains diront que malgré 50 ans de diabolisation, 42% des électeurs ont voté pour Marine Le Pen, transgressant l’interdit du système. A cause de la trahison initiale de Merkel et de la politique criminelle de l’UE, il rentre tous les ans 500.000 nouveaux venus, majoritairement musulmans et africains, dont très peu repartent. Des renforts pour les prochaines émeutes. 22% des prénoms des nouveaux nés sont musulmans, et 40% des naissances sont d’origine extra-européenne. La France est endettée à hauteur de 3000 milliards d’euros.

Nous sommes encore médaille d’or pour engraisser le plus grand nombre de politiciens, très souvent inutiles, incompétents, corrompus et nuisibles. Nous avons une fonction publique pléthorique, et plus rien ne marche. L’école publique est en faillite, gangrénée par la propagande immigrationniste et climatique. Les trains n’arrivent plus à l’heure, sauf de très rares exceptions. Notre armée s’est fait éjecter d’Afrique. Notre police se fait humilier, agresser et insulter tous les jours. Nos juges politisés remettent en liberté les racailles multi-récidivistes et s’acharnent sur les Français qui osent vouloir défendre notre pays. L’hôpital public est en déliquescence, les urgences sont souvent saturées par des gens qui n’ont rien à y faire, et séjourné dans un lieu hospitalier devient source d’angoisse, sans parler des déserts médicaux. Nous avions un parc nucléaire qui aurait dû assurer l’avenir énergétique des Français, et nos politiciens l’ont détruit, sous la pression des Verts et des Allemands. Deux agriculteurs se suicident chaque jour, abandonnés par le pouvoir. Nos journaux sont des rouleaux compresseurs uniformes, et les journalistes dont devenus des commissaires politiques dénonçant les déviants. La seule chose qui marche, c’est le racket fiscal, la répression et les radars racketteurs…

Et pourtant, dans l’Histoire, les optimistes diront qu’il se passe toujours un événement imprévu qui renverse tous les pronostics, les plus optimistes comme les plus pessimistes. Donc, il ne faut pas baisser les bras, malgré l’adversité, et continuer à se battre, en pensant à notre pays, à son histoire, mais aussi à nos enfants et petits-enfants.

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