Ils nous haïssent tant qu'ils sont sans doute prêts à déclencher une seconde nuit de cristal…

La nuit de Cristal (en allemand: Reichskristallnacht, /ˌʁaɪ̯çskʁɪsˈtalˌnaxt/1 Écouter) est le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du  au  et dans la journée qui suivit. Ce pogrom a été présenté par les responsables nazis comme une réaction spontanée de la population à la mort le  d’Ernst vom Rath, un secrétaire de l’ambassade allemande à Paris, grièvement blessé deux jours plus tôt par Herschel Grynszpan, un jeune Juif polonais d’origine allemande. En fait, le pogrom fut ordonné par le chancelier du Reich, Adolf Hitler, organisé par Joseph Goebbels et commis par des membres de la Sturmabteilung (SA), de la Schutzstaffel (SS) et de la Jeunesse hitlérienne, soutenus par le Sicherheitsdienst(SD), la Gestapo et d’autres forces de police.

Sur tout le territoire du Reich, près de deux cents synagogues et lieux de culte furent détruits, 7 500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d’autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes. Point culminant de la vague antisémite qui submergea l’Allemagne dès l’arrivée des nazis au pouvoir en , la « nuit de Cristal » fait partie des prémices de la Shoaha.

En provoquant cette première grande manifestation de violence antisémite, les nazis voulurent accélérer l’émigration des Juifs, jugée trop lente, en dépit de la politique de persécution et d’exclusion mise en œuvre depuis . L’objectif fut atteint : le nombre de candidats à l’émigration crût considérablement. Mais, en dépit de l’indignation que l’évènement suscita dans le monde, les frontières des autres pays restèrent fermées

Source wikipedia.

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Je sens que la haine contre les patriotes, les résistants à l’islamisation, à la dictature Covid, à la mondialisation, à la société multiculturelle… monte chaque jour davantage.

Chaque jour on peut lire, en France et partout en Occident des propos effrayants suintants de haine, de mépris (et au sein même du gouvernement) appelant à l’élimination des opposants ou à leur enfermement. Un complément au djihad que nous subissons déjà, des fois que le premier ne nous suffise pas et qu’on ose encore lever la tête.

Ici c’est Dupond-Moretti qui, tout Ministre de la justice de tous les Français sur le papier s’étouffe en prononçant le nom de Marine le Pen. Depuis qu’il est garde des sceaux, il s’épuise à crier sa haine du RN, son envie de le voir disparaître… par tous les moyens ? Le même Dupond-Moretti d’une tolérance et d’une magnanimité folle avec les djihadistes, avec la famille Merah…

L’intéressé le reconnaît : « J’ai appris la retenue. Je me retiens beaucoup plus, car il faut choisir ses combats », confesse-t-il au Parisien – Aujourd’hui en France, « même si c’est parfois difficile de ne pas pouvoir rendre tous les coups ». Sauf quand il s’agit de Marine Le Pen, son ennemie jurée : la présidente du Rassemblement national « incarne tout ce que je déteste », dit-il

https://www.leparisien.fr/politique/eric-dupond-moretti-marine-le-pen-incarne-tout-ce-que-je-deteste-13-11-2020-8408230.php

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Là c’est Laurent Alexandre qui nous traite d’inutiles…
https://resistancerepublicaine.com/2020/11/13/robespierre-reviens-il-faut-guillotiner-durgence-laurent-alexandre-qui-nous-prend-pour-des-demeures-inutiles/
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Là encore c’est Macron qui hurle sa haine des populistes
La première partie de sa video de propagande pour les européennes pue la haine, vivace… il a un côté Hitler effrayant.

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Et que dire de la gauche hystérique, d’un Mélenchon suintant la haine du patriote de tous ses pores ?
Méluche qui rêve d’une France ressemblant aux pays où la violence est reine, comme au Mexique ou au Brésil.
https://resistancerepublicaine.com/2020/06/01/le-con-du-jour-pour-melenchon-le-lynchage-des-blancs-et-les-pillages-aux-etats-unis-cest-une-revolution-citoyenne/
Méluche qui applaudit quand des Blancs sont lynchés aux Etats-Unis.
https://resistancerepublicaine.com/2020/06/01/le-con-du-jour-pour-melenchon-le-lynchage-des-blancs-et-les-pillages-aux-etats-unis-cest-une-revolution-citoyenne/
Les gauchos  qui soutiennent les Traoré, la LDNA ou les BLM et manifestent à leurs côtés.
https://resistancerepublicaine.com/2020/07/19/nous-y-voila-convergence-des-luttes-des-delinquants-racises-et-des-ecolos-en-manif-commune-pour-adama-traore/
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Aux Etats-Unis, les démocrates veulent des listes des soutiens de Trump pour leur interdire tout emploi dans la fonction publique, dans la police, je me demande bien si certains ne voudraient pas les mettre dans des camps de redressement ou en prison… En tout cas ils ne pleureraient pas s’il y avait des pogroms contre les partisans de Trump.

https://francais.rt.com/international/80701-democrates-qui-veulent-punir-partisans-donald-trump
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Ils sont où les haineux, les exterminateurs, les fachos, les intolérants, les haineux ? 
Je les sens prêts à lancer la chasse aux patriotes, prêts pour une autre nuit de cristal…
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Dire que, quand le lisais Dino Buzzati il y a 50 ans je prenais sa Chasse aux vieux pour de la science-fiction….

“Chasseurs de vieux” de Dino Buzzati (nouvelle intégrale)

  “Chasseurs de vieux” de Dino Buzzati
Robert Saggini, administrateur d’une petite fabrique de papier, quarante six ans, les cheveux gris, bel homme, arrêta son auto à quelques pas d’un bar tabac encore ouvert, on ne sait trop par quelle chance, Il était deux heures du matin.
« Une minute, je reviens tout de suite », dit-il à la jeune femme assise près de lui. C’était un beau brin de fille, à la lumière des réverbères au néon, son rouge à lèvres se détachait comme une fleur épanouie.
Devant le tabac, plusieurs voitures étaient garées. Il avait dû s’arrêter un peu plus loin. C’était un soir de mai, l’air printanier était tiède et vif à la fois. Toutes les rues étaient désertes.
Il entra au bar, acheta ses cigarettes, Comme il était sur le pas de la porte et s’apprêtait à rejoindre sa voiture, un appel sinistre résonna.
Est-ce qu’il venait de la maison d’en face ? D’une rue latérale, ou bien ces créatures surgissaient-elles de l’asphalte ? Deux, trois, cinq, sept silhouettes rapides fondirent concentriquement en direction de la voiture
«  allez, tombez lui dessus ! ».
Et là-dessus, un coup de sifflet prolongé, modulé, la fanfare de guerre de ces jeunes canailles : aux heures les plus imprévues de la nuit, ce signal tirait de leur sommeil des quartiers entiers et les gens, frissonnant, se pelotonnaient encore plus dans leur lit, en priant Dieu pour le malheureux dont le lynchage commençait.
Roberto mesura le danger, c’est après lui qu’ils en avaient. On vivait une époque ou les hommes de plus de quarante ans y réfléchissaient à deux fois avant d’aller se promener en plein milieu de la nuit. Après quarante ans on est vieux. Et les nouvelles générations éprouvaient un total mépris pour les vieux. Un sombre ressentiment dressait les petits fils contre les grands pères, les fils contre les pères. Et ce n’est pas tout : il s’était créé des espèces de clubs, d’associations, de sectes, dominées par une haine sauvage envers les vieilles générations, comme si celles-ci étaient responsables de leur mécontentement, de leur mélancolie, de leur désillusion, de leur malheur qui sont le propre de la jeunesse depuis que le monde est monde. Et le nuit les bandes de jeunes se déchaînaient, surtout en banlieue, et pourchassaient les vieux. Quand il parvenaient à en attraper un, ils le bourraient de coups de pied, ils lui arrachaient ses vêtements, le fouettaient, le peinturluraient, de vernis, et puis l’abandonnaient ligoté à un arbre ou à un réverbère. Dans certains cas, tout à la frénésie de leur rite brutal, ils dépassaient la mesure. Et à l’aube, on trouvait au milieu de la rue des cadavres méconnaissables et souillés.
Le problème des jeunes ! Cet éternel tourment, qui depuis des millénaires s’étaient résolu sans drame de père en fils, explosait finalement. Les journaux, la radio , la télévision, les films y étaient pour quelque chose. On flattait les jeunes, on les plaignait, ils étaient adulés, exaltés, encouragés à s’imposer au monde de n’importe quelle façon. Jusqu’aux vieux, qui apeurés devant ce vaste mouvement des esprits, y participaient pour se créer un alibi, pour faire voir – mais c’était bien inutile – qu’ils avaient cinquante ou soixante ans, ça oui, mais que leur esprit était encore jeune et qu’ils partageaient les souffrances et les aspirations des nouvelles recrues. Il se faisaient des illusions, ils pouvaient bien raconter ce qu’ils voulaient, les jeunes étaient contre eux, les jeunes se sentaient les maîtres du monde, les jeunes en toute justice réclamaient le pouvoir jusqu’alors tenu par les patriarches. « L’âge est un crime », tel était leur slogan.
D’où les chasses nocturnes devant lesquelles l’autorité, inquiète à son tour, fermait volontiers un œil. Tant pis pour eux après tout si les croulants, qui auraient mieux fait de rester chez eux au coin de leur feu, s’offraient le luxe de provoquer les jeunes avec leur frénésie sénile.
C’étaient surtout des vieux en compagnie de femmes jeunes qui étaient visés. Alors la jubilation des persécuteurs ne connaissait plus de bornes. Dans ces cas là l’homme était ligoté et roué de coup tandis que sous ses yeux, sa compagne était soumise par ses contemporains, à de longues violences corporelles raffinées de tout genre.
Roberto Saggini mesura le danger. Il se dit : je n’ai pas le temps d’arriver jusqu’à l’auto. Mais je peux me réfugier au bar, ces petits salauds n’oseront pas entrer. Elle au contraire, elle aura le temps de fuir.
– Sylvia, Sylvia ! Cria-t-il, démarre ! Dépêche toi ! Vite! Vite !
Heureusement la fille comprit. D’un coup de hanche rapide, elle se glissa devant le volant, mit le contact, passa en première et démarra à toute allure en emballant le moteur.
L’homme eut un soupir de soulagement. Maintenant il devait penser à lui. Il se retourna pour trouver son salut dans le bar. Mais au même instant le rideau de fer se baissa d’un seul coup.
– Ouvrez, ouvrez, supplia-t-il.
Personne ne répondit de l’intérieur. Comme toujours, quand un raid de jeunes se déclenchait, ils restaient tous tapis dans leur coin. Personne ne voulait voir ou savoir, personne ne voulait s’en mêler.
Il n’y avait plus un instant à perdre. Bien éclairés par des réverbères puissants, sept, huit types convergeaient vers lui sans même courir, tant ils étaient certains de l’attraper.
L’un d’eux, grand, pâle, le crâne rasé, portait un tricot rouge foncé où se détachait un grand R majuscule blanc.
« Je suis fichu », pensa Saggini. Les journaux parlaient de ce R depuis des mois. C’était le signe de Sergio Régora, le chef de bande le plus cruel qui soit. On racontait qu’il avait personnellement réglé leur compte à plus d’une cinquantaine de vieux. La seule chose à faire était de se risquer. A gauche, au fond de la petite rue, s’ouvrait une large place où s’était installée une fête foraine. Le tout était de réussir à arriver sans encombre jusque là. Après, dans le fouillis des boutiques, des caravanes, se serait facile de se cacher.
Il partit à fond de train, il était encore un homme agile, et il vit du coin de l’œil une gamine courtaude qui débouchait sur sa droite pour lui couper le chemin, elle portait un pull-over, avec le R blanc. Elle avait un visage renfrogné extrêmement déplaisant et une bouche large qui criait : « arrête-toi, vieux cochon ! » Sa main droite serrait une lourde cravache de cuir.
La gamine lui tomba dessus. Mais l’homme porté par son élan la renversa et elle se retrouva par terre avant d’avoir eu le temps de le frapper.
S’étant ainsi frayé un chemin, Saggini, avec tout le souffle qui lui restait, s’élança vers l’espace sombre. Un grillage entourait l’endroit de la fête foraine. Il le franchit d’un bon, courut là où les ténèbres lui semblaient les plus épaisses. Et les autres toujours derrière lui.
– Ah ! Il veut nous échapper, le salaud ! S’écria Sergio Régora qui ne se pressait outre mesure, convaincu de tenir déjà sa proie. Et il ose nous résister par dessus le marché !
Sa bande galopait à côté de lui :
– Oh ! Chef, écoute ! Je voudrais te dire quelque chose…
Ils étaient arrivés devant la foire. Ils s’arrêtèrent.
– Et t’as besoin de me dire ça maintenant ?
– J’voudrais bien me tromper, mais j’ai l’impression que c’type-là c’est mon paternel.
– Ton père, ce salaud ?
– Vouais, on dirait bien que c’est lui.
– Tant mieux.
– Mais je…
– Oh ! Tu vas pas la ramener maintenant, non ?
– Ben! C’est que ça me paraît…
– Quoi ! Tu l’aimes ?
– Oh ! Non alors ! C’est un tel imbécile… Et puis un enquiquineur de première. Il en a jamais fini…
– Alors ?
– Ben ça me fait tout de même quelque chose, quoi, si tu veux savoir.
– T’es qu’une andouille, un froussard, une lavette. T’as pas honte ? Le coup s’est encore jamais produit avec mon père, mais je te jure que ça me ferait jouir ! Allez, allez, maintenant c’est pas tout, il faut le faire sortir de là.
Le cœur battant, essoufflé par sa course, Saggini s’était camouflé en se faisant le plus petit possible, devant une grande banne, peut-être celle d’un cirque, complètement dans l’ombre, tâchant de se fondre sous les pans de toile.
A côté, à cinq, six mètres, il y avait une roulotte de romanichels avec sa petite fenêtre allumée. L’air fut déchiré d’un nouveau coup de sifflet des jeunes voyous. Dans la roulotte on entendit un remue-ménage. Et puis une grosse femme opulente et très belle se montra sur le pas de la petite porte, curieuse.
“- Madame, madame, balbutia Saggini, de sa cachette incertaine.
– Qu’est-ce qu’il y a ? fit-elle méfiante.
– Je vous en supplie, laissez moi entrer. Je suis poursuivi. Ils veulent me tuer.
– Non, non, on ne veut pas d’embêtement ici.
– Vingt mille lires pour vous si vous me laissez entrer.
– Quoi ?
– Vingt mille lires.
– Non, non. Ici on est des gens honnêtes, nous autres.”
Elle se retira, referma la porte, on entendit le bruit du verrou intérieur. Et puis même la lumière s’éteignit.
Silence. Pas une voix, pas un bruit de pas. Est ce que la bande aurait renoncé ? Une horloge lointaine sonna le quart de deux heures. Une horloge lointaine sonna la demi de deux heures. Une horloge lointaine sonna les trois quarts de deux heures.
Lentement, attentif à ne pas faire de bruit, Saggini se releva. Maintenant peut-être il allait pouvoir se tirer de là.
Soudainement un de ces maudits lui tomba dessus et leva la main droite en brandissant une chose qu’on ne distinguait pas bien. Saggini, en un éclair se souvint de ce que lui avait dit un ami, bien des années auparavant : si quelqu’un cherche la bagarre, il suffit d’un coup de poing au menton, mais l’important est de bondir de toutes ses forces au même moment en sorte que ce n’est pas seulement le poing mais tout le poids du corps qui frappe l’agresseur.
Saggini se détendit tandis que son poing rencontrait quelque chose de dur avec un sourd craquement. « Ah ! » gémit l’autre, s’affaissant lourdement sur le dos. Dans le visage contracté qui se renversait en arrière, Saggini reconnu son fils. « Toi ! Ettore… » et il se pencha avec l’intention de le secourir.
Mais trois ombres débouchèrent.
– Il est là, le voilà, tapez-lui dessus à ce sale vieux !
Il s’enfuit comme un fou, bondissant d’une zone d’ombre à une autre, talonné par le halètement des chasseurs, toujours plus furieux et plus proches. Tout à coup un objet en métal heurta sa joue, provoquant une atroce douleur. Il fit un écart désespéré, chercha une voie d’échappement, ils l’avaient acculé aux limites de la foire, qui ne pouvait plus lui offrir de salut.
Un peu plus loin, à une centaine de mètres, les jardins commençaient. L’énergie du désespoir lui permit de franchir cette distance sans être rejoint. Et cette manœuvre désorienta même ses poursuivants. L’alarme ne fut donnée qu’au dernier moment, alors qu’il avait déjà atteint la lisière d’un petit bois.
“Par là, par là, regardez le, il veut se cacher dans le bois. Allez, allez, sus au croulant !”
La poursuite reprit. Si seulement il pouvait tenir jusqu’au premières lueurs de l’aube, il serait sauvé, mais combien de temps encore à passer avant !
Les horloges, çà et là sonnaient les heures, mais dans son angoisse fiévreuse, il n’arrivait pas à compter les coups. Il descendit une colline, déboula dans une petite vallée, grimpa sur une rive, traversa une quelconque rivière, mais chaque fois qu’il se retournait et regardait derrière lui , trois, quatre de ces canailles étaient toujours là implacables, gesticulant frénétiquement tout en le pourchassant.
Ses dernières forces épuisées, il se jucha sur le rebord d’un vieux bastion à pic, il vit que le ciel, au delà de la masse des toits, pâlissait. Mais il était trop tard désormais. Il se sentait complètement exténué. Le sang coulait à flots de sa joue balafrée. Et Régora était sur le point de le rattraper. Il devina dans la pénombre son ricanement blanc. Ils se trouvèrent face à face tous les deux sur l’étroite arête herbeuse. Régora n’eut même pas à le frapper. Pour l’éviter Saggini fit un pas en arrière, ne trouva que le vide et tomba roulant sur le versant à pic tout en pierres et en ronces. On entendit un bruit mou puis un gémissement déchirant.
Il n’y a pas laissé sa peau, mais on lui a donné la leçon qu’il méritait, dit Régora. Maintenant il vaut mieux foutre le camp. On ne sait jamais avec les flics.
Ils s’en allèrent par petits groupes, en commentant leur chasse, et en se tordant de rire. Mais elle avait duré longtemps cette fois. Aucun vieux ne leur avait donné autant de fil à retordre. Eux aussi ils se sentaient fatigués. Qui peut savoir pourquoi ils se sentaient très las. Le petit groupe se disloqua. Régora partit d’un côté avec la gamine. Ils arrivèrent à une place illuminée.
“Qu’est ce que tu as sur la tête ? Demanda-t-elle.
– Et toi ? Toi aussi.”
Ils s’approchèrent l’un de l’autre, s’examinant réciproquement.
“Mon dieu, tu en as une figure ! Et tout ce blanc sur tes cheveux !
– Mais toi aussi tu as une tête épouvantable.”
Une inquiétude soudaine. Cela n’était encore jamais arrivé à Régora. Il s’approcha d’une vitrine pour se regarder.
Dans le miroir il vit très distinctement un homme sur la cinquantaine environ, les yeux et les joues flasques, les paupières flétries, un cou comme celui des pélicans. Il essaya de sourire, il lui manquait deux dents sur le devant.
Etait-ce un cauchemar ? Il se retourna. La fille avait disparu. Et puis au fond de la place trois garçons se précipitèrent sur lui. Ils étaient cinq, huit. Ils lancèrent un long coup de sifflet terrifiant.
“Allez, allez tombez lui dessus au croulant !”
Maintenant, c’était lui le vieux. Et son tour était arrivé.
Régora commença à courir de toutes ses forces, mais elles étaient faibles. La jeunesse, cette saison fanfaronne et sans pitié qui semblait devoir durer toujours, qui semblait ne jamais devoir finir. Et une nuit avait suffi à la brûler. Maintenant il ne restait rien à dépenser.
Dino Buzzati,  Le K (1966)

 
 

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7 Commentaires

  1. Laurent Alexandre nous traite d’inutile devant les élèves de science po futurs dirigeants et responsables politiques !
    Les jeunes contre les vieux résume bien notre société qui a peur de la mort et se réfugie dans le jeunisme . Tout ce qui est jeune devient intouchable et on découvre qu’entre les Communautés raciales , et religieuses les LGBT, les femmes considérées comme une minorité!!! la jeunesse adulée , nous nous retrouvons bien seuls , nous les “vieux” de plus de cinquante ans soit disant responsables de tous les maux passés . Je prévois sans trop me tromper que ceux à venir seront bien pires

  2. Ces valets de l’islam ne se rendent pas compte que dès le moment où nous serions éliminés, ce serait leur tour. Ils ne seraient plus d’aucune utilité. Pour les mahométans, ils sont des koufars comme les autres…

  3. Tout simplement, et pour reprendre les propos de HASSAN II defunt roi du Maroc : ” parce qu’ils sont ni assimilables, ni integrables. Quand bien même le voudraient-ils, qu’ils ne le pourraient pas. Cest possible entre européens, la trame est la même”
    Clair, non? Interview d’Anne SinCLAIR-schwartz en 1993 (déjà)

  4. Il faudrait tout de même se poser la question de savoir pourquoi nous avons accueilli et intégré sans problème les italiens, les russes, les polonais, les espagnols, les portugais, les arméniens et n’y arrivons pas avec les maghrebins?
    Tout çà pourrait bien finir par une Saint Barthelemy.
    Et ce n’est pas forcément les fds qui en seraient victimes…

  5. cette peur risque de leur péter au nez , si bien qu’ils chieront dans leur froc (tous ces politicards qui ne pensent qu’à leur g….e)

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