Le Rio de la Plata berceau du Tango Argentin.
La beauté du couple, une magnifique expression du bonheur d’un homme et d’une femme à l’unisson.
Chacun son rôle, aucun n’est supérieur ou inférieur à l’autre, chacun a besoin de l’autre…
La beauté est dans le couple, le spectacle n’est pas l’homme ou la femme, mais la complicité entre les deux.
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Ci-dessous une vidéo récente, du 10 mars 2020.
Dernier spectacle avant la clôture de toutes les milongas (nom des bals de tango argentin et d’une danse inspiratrice) à Buenos Aires !
Lorena Ermocida – Pancho Martinez Pey
Salon Canning, Milonga Parakultural, Buenos Aires.
Titre du tango : La « Yumba » avec « Orquesta Escuela de Tango ». (Yumba : halètement du bandonéon)
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Histoire d’une culture.
Le tango argentin est assez récent, les débuts se situent à la fin du 19è siècle. C’est le résultat d’un mélange culturel européen et africain.
Le creuset est celui d’un monde nouveau, Argentine et Uruguay, maritimement en relation avec l’ancien… La vie y était rude, violente, autour des ports sur l’embouchure du Rio de la Plata.
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Bien sûr l’apport espagnol mais aussi italien, français, allemand sur un substrat communautaire noir d’Amérique latine issu de l’esclavage.
Le terme tango vient du nom des bâtisses en bois sur les quais ayant servi d’abris et d’entrepôts d’esclaves en attente, avant de devenir des bouges où se mêlait aventuriers, gauchos venant cramer leurs gains et chercher la « compagnie » de femmes fort rares en pays d’immigration, d’autant plus rares que les femmes bien ne sortaient pas en ces lieux de danse des Noirs contrevenant aux bonnes mœurs.
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Le noir malheureux s’y est exprimé par ses rythmes musicaux, plus ou moins tristes, nostalgique de ses origines…
Souvent la musique du tango laisse entendre cette nostalgie, mais heureusement son évolution moderne est souvent plus gaie.
Au cours du temps, il fut d’abord assez rapide et très rythmé, il se fit plus lent dans les années 30, avant de se ré-accélérer… Aujourd’hui la créativité de cette danse non codifiée, la sensualité, la joie, la peine, la nostalgie s’expriment librement.
Ainsi si le style canyengue est rare de nos jours si ce n’est intégré sous forme de figures plus que de style, le tango argentin s’exprime depuis le milonguero (proche), le medio abrazo (normal), le tango nuevo très ample et démonstratif sur des musiques modernes comme celles de Gotan Project.
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Ces musiques noires rencontrent des rythmes européens, des danses comme la Milonga (dansée en ville par le petit peuple), la habanera cubaine, le candombe uruguayen encore d’influence noire… Les compadritos (voyous, loubards, frimeurs, provocateurs), d’abord par dérision des danses noires, créent un style qui évoluera et continue d’évoluer… Les noirs ne sont pas en restent, imitent non sans espièglerie ces danses européennes… de couple.
Pour la petite histoire, le début du tango-milonga est celui d’une danse virile entre homme, ce qui peut expliquer certaines figures comme les ganchos (crochets, peut-être un jeu entre gauchos avec leurs jambières de cuir et leurs éperons). Ce fut ensuite le tango canyengue des quartiers populaires, dans la sueur et les odeurs.
Début du 20ème siècle, le tango, dit argentin, fera une apparition à Paris avant de disparaître avec le crise des années 30. Il évoluera vers un tango musette et vers un tango de style d’esprit fort éloigné, avant de revenir de nos jours sous ses variantes…
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Les tangos de la fin du 19è siècle et du début du 20ème, difficiles à reconnaître pour nous, ne sont qu’instrumentaux…
C’est avec Carlos Gardel, se rêvant chanteur d’opéra, que les tangos deviendront chantés, d’abord lors de refrains…
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L’age d’or du tango argentin fut les années 1940-1955. Il subit un déclin concurrencé par les musiques nord-américaines avant, que tel un phénix , il ne renaisse dans la décennie 90, l’Argentine renouant culturellement avec son passé…
Un travail considérable a été réalisé par la génération 90 pour retrouver les techniques des maestros anciens, bien sûr les musiciens encore vivants y ont apporté leurs contributions…
Pour rappel des ses origines diverses, le Tango argentin se décline aussi en milongas et en valses…
Ainsi une faculté de Tango argentin a été créée à Buenos Aires comme c’est le cas pour la Salsa-Son à Santiago de Cuba.
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Merci pour cet article, ce matin était rediffusée une émission d’Arte « Xenius » consacrée aux bienfaits de la danse pour la santé :
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014038/xenius/
Je regardais aussi autrefois un peu l’émission de TF1 « danse avec les stars », j’avais trouvé le concept intelligent, pour une fois ! Je trouve que cette émission aurait toute sa place sur le service public audiovisuel car des aspects techniques de danse de couple étaient présentés de façon ludique…
On aurait un peu plus l’impression que l’audiovisuel public mérite sa redevance…
Je ne vois guère l’apport africain… L’apport des mélodies françaises est, lui, important. Gardel, la star absolue était français. Importance de la musique italienne aussi ,bien sûr.
Détrompez vous, cet apport existe mais il est assez subtil et n’échappe pas à des musiciens qui pratiquent aussi bien le jazz/blues et le tango. Moi c’a m’a toujours interpellé. Ces deux courants musicaux ont pour point commun des mélanges de genre et des fusions d’origines culturelles, mais ils ont aussi dans leur ADN des souches communes… africaines.
Influences africaines ? A prouver plus précisément qu’en parlant d’influences « subtiles »… il ne suffit pas d' »avoir le blues », pour que ce soit africain. On est plus près des romances européennes, françaises, italiennes, de la chanson « réaliste », d’un certain sens du tragique, de la mélancolie romantique, » ce bonheur d’être triste » (Hugo). Musicalement, plus près de Debussy, de Satie que de Manu di Bango.
Ce qui vous entraîne à voir des influences africaines… ne serait-ce pas plutôt que le jazz s’est nourri de mélodies européennes ?
Si, je pense qu’il y a des influences africaines er pourquoi pas des peuples originels des Amériques! Les africains étaient fortement présent à BA , si il n’y avait eu d’influences diverses il n’y aurait pas de spécificité . Quand à Satie et Debussy , je ne pense pas qu’ils aient eu le temps d’influencer le tango, puisqu’ils ont composé bien après la naissance de cette musique .
qui est sur 4 temps comme le blues . Et était orale avant dêtre instrumentale.
On ne peut nier que la plupart des musiques Américaines sont métissés , elles les sont plus ou moins suivant les régions et les réalités raciales ou sociales de certaines époques et régions Mais toutes ces considérations ne doivent pas nous faire tirer des conclusions raciales trop hâtives dans un sens comme dans l’autre.
Par exemple prenons le cas de la musique country américaine , pour ces certains gauchistes de service , c’est de la musique de ploucs blancs racistes du sud profond . Hors en vérité c’est plutôt la musique du petit pleuple des campagnes qui raconte leus durs journées aux champs et leurs problèmes sentimentaux . Si cette musique essentiellement blanche est le reflet d’un contexte racial ce n’est pas pour cela que l’on va cracher sur les magnifiques ballades qui en découlent, du moment qu’elles ne sont pas un hymne à la supériorité de la race blanche !!! Ligne que certains rap on allègrement dépassé surtout en France!!!
Pour en revenir au tango j’ai trouvé ce lien intéressant sur le nethttp://www.marseilletango.fr/Rythme%20tango%20argentino.htm
Non ! pas vraiment. Musicien également, j’en ai assez d’entendre tout ramené à une soi disant souche Africaine, c’est faux ! D’autre part, on oublie assez facilement l’apport de musique Indienne, qui là aussi s’est inspiré des traditions occidentales. Il n’y aurait qu’à écouter Mercedès Sosa pour s’en convaicre.
Je vous recommande de voir https://www.youtube.com/watch?v=S98-BIpzZuk un tango argentin très bien montré aussi dans le très beau film shall we dance avec une Jennifer Lopez magnifique (pas autant que notre Christine Nationale ☺) : https://www.youtube.com/watch?v=HNjVaaZXcBY
merci et bravo Jean Paul S-M pour ce voyage , certes la démonstration est un peu académique
C’est une démonstration, une chorégraphie préparée…
Par contre le terme « académique » se discute même si une académie existe à BA, on y travaille surtout le style, il n’y a pas de figures proprement dites, la créativité est la règle…
Très intéressant. Pour ceux qui jouent et maîtrisent aussi bien le blues que le tango argentin traditionnel, il ne vous aura échappé certaines similitudes de phrasés, enchaînement d’accords et « blue » notes. On sent une certaine, bien que lointaine, cousinade musicale.