«Supprimer l’ENA? Abandonner le mérite pour revenir au népotisme et au copinage!»

FIGAROVOX/CHRONIQUE – Pour Maxime Tandonnet, supprimer l’ENA a toujours été une idée émanant d’anciens élèves qui y voient un moyen de se dédouaner de son héritage auquel ils doivent pourtant toute leur carrière. Et cette suppression reviendrait à mettre au ban le mérite lié au concours d’entrée dans cette école.

Ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Maxime Tandonnet décrypte l’exercice de l’État pour le FigaroVox. Il est l’auteur de nombreux ouvrages historiques, dont «Les parias de la République» (éd. Perrin), et vient de publier «André Tardieu – L’incompris» (Perrin).

 

Parmi les orientations que devait présenter le président de la République le 15 avril figurait, semble-t-il (rien n’est confirmé), la suppression de l’ENA.

Au-delà d’une vraie-fausse annonce, les projets d’abolition de cette école sont aussi anciens que l’institution elle-même.

Ils émanent souvent d’anciens élèves qui ayant brillamment réussi en politique, préconisent sa disparition comme un moyen de se dédouaner de cet héritage – encombrant pour leur image – auquel ils doivent toute leur carrière.

Et puis, dès lors qu’une équipe au pouvoir est en difficulté, privée de boussole et sombrant dans l’impopularité, comment ne pas céder à la tentation de jeter cette école en pâture à la vindicte populaire, en faire le coupable idéal à la place des vrais responsables, c’est-à-dire les décideurs politiques?

Et par la même occasion déclencher un psychodrame recouvrant les vrais sujets de préoccupation des Français que les gouvernements ne parviennent pas à régler (chômage, pouvoir d’achat, maîtrise des frontières, violence…)

Déjà en 1991, en plein crépuscule du mitterrandisme, Mme Edith Cresson, Premier ministre décidait de «faire un exemple» en transférant l’Ena de Paris à Strasbourg.

Toutefois, elle qui avait la réputation de détester les «énarques», eut la sagesse de ne pas préconiser l’abolition de l’Ecole.

Les lauréats des trois concours de l’ENA sont des personnes qui ont trimé pendant des années ? Par qui les remplacer ?

La question de fond que pose l’idée de sa suppression est simple: qui mettre à la place des anciens élèves de l’Ena qui ont passé un concours extrêmement sélectif, à un poste pour environ cent candidats issus des formations déjà les plus sélectives (dont des agrégés, des X, des ingénieurs, des HEC et autres écoles de commerce, des anciens élèves de Science po, des docteurs en droit, etc)?

Les lauréats des trois concours de l’ENA (étudiants, jeunes fonctionnaires et salariés du secteur privé) sont des personnes qui ont trimé pendant des années pour préparer et réussir un concours dans l’espoir de devenir préfets, ambassadeurs ou directeurs d’administration.

Par qui les remplacer?

Bien sûr, rien n’est intouchable: transformer le contenu de la scolarité dispensée à l’ENA pour la rapprocher du terrain est une nécessité impérieuse.

Mais supprimer cette école est un tout autre sujet.

Cela reviendrait pour l’essentiel à remettre en vigueur un système de recrutement fondé largement sur la cooptation (qui lui préexistait). Le choix des ambassadeurs, des préfets, des directeurs d’administration serait laissé à la seule discrétion des responsables politiques, aux ministres, qui recruteraient des collaborateurs dans la société civile, en fonction de leurs réseaux de relations.

Où iraient-ils puiser en priorité?

Sans doute dans les pépinières traditionnelles des partis politiques, du RN à LREM, que sont les militants dévoués à leur cause, ou bien dans des structures parallèles à l’image de l’UNEF pour le parti socialiste.

On peut aussi imaginer que les liens familiaux, amicaux, claniques soient fortement sollicités.

C’est déjà le cas pour une partie de la fonction publique ouverte aux nominations au tour extérieur.

La cooptation se substituerait au concours comme mode de recrutement principal dans l’encadrement supérieur de l’État.

Le danger est ainsi de favoriser encore plus à l’avenir le népotisme et le copinage, c’est-à-dire une fonction publique dès lors fondée sur l’obséquiosité plutôt que sur le mérite.

La suppression de l’ENA présenterait ainsi l’inconvénient de priver la haute fonction publique de femmes et d’hommes qui, avec leurs qualités et leurs défauts, ont au moins montré, à travers les épreuves du concours, leur détermination à se mettre au service de l’État.

Et cela au profit de personnalités dont l’unique distinction tiendra à l’appartenance à un réseau clanique, politique, amical, à une famille ou une dynastie.

Le danger est ainsi de favoriser encore plus à l’avenir le népotisme et le copinage, c’est-à-dire une fonction publique dès lors fondée sur l’obséquiosité, l’esbroufe et la médiocrité plutôt que sur le mérite.

L’accusation qui est faite à cette école de favoriser les inégalités sociales est d’ailleurs fallacieuse.

Des statistiques montrent bien au contraire qu’elle permet à des personnes issues de tous les milieux et sans réseau, sans relations, de se hisser par leur seul travail et performance intellectuelle au plus haut niveau de l’État.

Certes, à l’image de la société française, la part des milieux aisés est surreprésentée à la sortie de l’ENA comme elle l’est hélas dans toutes les sphères dirigeantes ou influentes.

Mais qu’en sera-t-il le jour où le recrutement de la haute fonction publique sera livré à la seule cooptation, c’est-à-dire aux réseaux familiaux, politiques et claniques?

Le vrai reproche que l’on peut faire à cette école est ailleurs.

Le scandale tient à la consanguinité entre une infime partie de la haute fonction publique issue de l’ENA et la classe politique, à l’image d’ailleurs des deux derniers occupants de l’Elysée.

Pour lutter contre ce phénomène, comme en Angleterre, une solution serait d’obliger ceux qui s’engagent en politique à démissionner de la fonction publique.

Tout le monde le sait mais personne n’a jamais eu le courage de le faire.

De fait, les individus qui ont utilisé l’ENA pour accomplir leur dessein politique et une fois parvenus à leurs fins, se retournent en crachant dans la soupe, sont une infime minorité, directement à l’origine de l’image ambiguë que donne cette école dans une partie de l’opinion: 2% à 3% des anciens élèves tout au plus.

Le vrai reproche que l’on peut faire à cette école est ailleurs. Le scandale tient à la consanguinité entre une infime partie de la haute fonction publique issue de l’ENA et la classe politique.

Les autres sont des hauts fonctionnaires qui ont choisi le beau métier de serviteur de l’État et de leur pays, remplissent leur mission dans l’anonymat et la discrétion, face à des circonstances parfois difficiles.

Ils ont choisi la voie de l’épreuve intellectuelle du concours pour se donner un métier, préfet, ambassadeur, directeur d’administration centrale, plutôt que le jeu des réseaux claniques, familiaux et du copinage qui caractérise la plupart des autres filières de promotion sociale.

Supprimer l’ENA et avec elle le principe du concours de haut niveau, faire de cette Ecole le bouc émissaire des lâchetés, des renoncements et de la bêtise ambiante, serait une mesure démagogique.

http://lefigaro.fr/vox/societe/supprimer-l-ena-abandonner-le-merite-pour-revenir-au-nepotisme-et-au-copinage-20190419

 

Note d’Antiislam

Supprimer l’ENA ?

Cette perspective sonne heureusement aux oreilles de beaucoup de patriotes.

Cette école forme, actuellement, une bonne part  d’étudiants totalement  étrangers à la France et à son histoire.

Pour ne pas dire carrément hostiles.

La tête de file de ce type d’énarques  pour lesquels « il n’y a pas de culture française » (sic) est justement à l’Elysée.

Mais, oui, par quoi la remplacer ?

A côté des libéraux hostiles à l’ENA, il y a aussi les gauchistes  multiculturalistes pour lesquels le traditionnel  système méritocratique du concours à la française  sent trop « le vieux mâle dominant blanc ».

Ceux-là, comme on a pu l’entendre sur « France Info » proclament leur envie de tout passer au karcher : HEC, l’X, Normale Sup’, l’agrégation !

Et bien sûr, pour ceux-là, la solution  réside dans les quotas pour minorités: une moitié pour les femmes,  une louche d’admis pour les homosexuels, une louche d’admis pour  les musulmans etc …

Destruction totale, après la destruction totale du secondaire par les mêmes, de l’enseignement supérieur français.

S’il n’y a plus de personnes modestes à l’ENA, moins qu’il y a 50 ans, c’est parce que l’enseignement secondaire a été détruit par ceux  qui veulent maintenant détruire le Supérieur.

C’est l’enseignement secondaire qu’il faut remettre, très vigoureusement, sur pied !

J’ai le souvenir d’un de mes professeurs, dans les années 70,  qui racontait avec indignation, comment des agrégés, étaient venus pertuber l’agrégation  qu’elle passait, au nom de :

« A bas l’agrégation ! »

Le tartufe Macron est exactement  dans ce cas.

Et comme le note  Eric Woerth :

« C’est curieux de présenter une ancienne directrice de l’ENA aux Européennes quand on veut supprimer l’ENA ! ».

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15 Commentaires

  1. la lecture des différents classements des universités et grandes écoles donne notre Polytechnique fournisseuse de patrons d’EDF , SNCF , ou autres …..65 ièmê et même au delà de la 100 ième place ……

    Oxford et Cambridge sont en général entre les places 4 à 6
    on peut être trader en sortant de ces universités de même que l’on pourra diriger BMW en sortant d’une université allemande dans laquelle on rentre sans concours .
    en France nous avons érigé en système le principe du toboggan : on travaille comme un fou entre 17 et 19 / 20 ans pour réussir un concours et ensuite il n’y plus qu’à bénéficier d’une rente de situation pour le reste de ses jours .

    • Bonjour,

      Oui, mais c’est difficilement comparable : l’X, l’ENS, c’est 3000 étudiants, Centrale, les Mines, encore moins.

      Cambridge/ Oxford, presque 10 fois plus.

      Il faudrait « mutualiser » les dix meilleures écoles françaises pour avoir un équivalent d’Oxford ou de Cambridge …

      D’autre part, les meilleurs traders de la City sont justement, très souvent, originaires des grandes écoles françaises.

      On parle de 20% …

      Ce qui, à mon avis, est un détournement de cerveaux qui auraient bien mieux leur place dans l’industrie (… française) .

    • Cela ne signifie pas grand-chose, car ce classement se fonde non sur la qualité de l’enseignement ou des diplômes, mais sur la recherche et la production intellectuelle, mesurées par le nombre de publications dans les revues de référence (aussi celui des professeurs) .

      Or la publication et la recherche ne sont pas le but premier des grandes écoles, elles ont pour fonction de donner des cadres dirigeants et des ingénieurs à l’Administration et aux entreprises. C’est même plutôt étonnant (positivement) de voir Polytechnique à un tel niveau, c’est en fait un indice de qualité.

  2. Il faut bien évidemment supprimer l’ENA , et éviter absolument son remplacement par une école ou une formation similaire.
    L’ENA a été creee à la fin de la 2• guerre mondiale pour procurer à la France des fonctionnaires aptes à organiser et gérer le pays sur le plan administratif.
    Son rôle a complètement dévié depuis. Les énarques se sont arrogés de plus en plus de pouvoir et d’avantages au détriment du pays qu’ils méprisent au lieu de le défendre.
    Faut- il rappeler que Giscard, Chirac, Hollande et Macron sortaient de l’ENA ( et ont été de mauvais présidents) ! Faut-il rappeler que Fabius, Rocard, Juppe et Jospin sortaient de l’ENA (et ont été de pitoyables ministres).
    La France n’a cessé de régresser depuis que les énarques sont au Pouvoir. C’es5 un triste constat.

  3. Abandonner le mérite pour revenir au népotisme et au copinage!
    Et à part une petite poignée, comment croyez-vous qu’ils y rentrent à l’ENA ?
    Pour certains, le concours n’est déjà qu’une formalité administrative.

  4. En m’ éloignant un peu du sujet, j’ attire votre attention sur la fin du numerus clausus en médecine (au lieu de l’ élargissement de celui-ci). Il est évident qu’ une sélection sera toujours présente,
    la différence majeure est la fin de l’ anonymat, c’ est à dire l’ ouverture au copinage et au népotisme absolument impossible actuellement, le seul « passe droit » possible étant la possibilité de faire une troisième première année (en principe interdit, sauf cas particulier, maladie etc… et bien sûr enfant de…).

    Et voilà un peu plus de république bananière.

  5. Quel est le vrai problème posé par l’ENA? Comme je l’ai dit, ce n’est tant ce qui y rentre, la sélection des lauréats, que ce qui en sort, le produit fini.

    L’ENA agit comme un système digestif : peu importe la variété et la richesse des aliments que vous y introduisez, fruits, légumes, poissons, viandes, aromates, etc.: c’est toujours la même, euh, chose à la sortie!

    L’ENA fabrique un PRODUIT: des esprits complètement formatés pour poser, penser et résoudre les problèmes de la même façon! Des individus qui raisonnent et décident tous en suivant les mêmes schémas, les mêmes formules, les mêmes recettes, les mêmes procédures, et surtout les mêmes grosses ficelles.

    Voilà pourquoi ils sont désemparés quand ils se heurtent à quelque chose de nouveau et d’incompréhensible pour eux, quelque chose qui ne fonctionne pas selon les modalités, les schémas qu’ils ont appris, qui ne veut pas rentrer dans leurs cadres de pensée.

    Par exemple les Gilets Jaunes : solution classique: on va faire quelques lâchers de pognon, et après ils vont rentrer chez eux. Ben non, ce n’est pas une grève ou un mouvement syndical, avec des interlocuteurs identifiés qui connaissent les règles du jeu. A marche pas. C’est un mouvement insurrectionnel, séditieux, factieux : il faut faire de la politique pure et dure, pas de la « gestion de crise ».

    Pareil pour l’islam, qu’ils prennent pour l’église catholique ou protestante, ou un genre de syndicat : d’où les conneries de CFCM, et autres « islam de France » pour avoir un « corps intermédiaire » (un relais, un interlocuteur représentatif) à qui s’adresser. A marche pas non plus.

    Ajoutons qu’ils sont nuls en économie: j’ai pu expérimenter leurs cours et leurs professeurs (bon ça remonte un peu, mais je n’ai pas l’impression que cela ait fondamentalement changé), on leur enseigne une vulgate formatée qui leur donne une vague culture superficielle qui leur permet de faire illusion – comme sur tout autre sujet d’ailleurs:

    Car c’est ce que vous apprenez à l’ENA: parler de n’importe quel sujet alors que vous n’y connaissez à peu près rien (il suffit de quelques bons trucs de rhétorique, d’un bon dossier sur le sujet et ça passe, vous pouvez faire illusion).

    Une dernière chose: ces énarques (comme la plupart des politiciens actuels) sont aujourd’hui pour la plupart férocement incultes. Hollande ne lit paraît-il à peu près aucun livre. Ils ne « savent » que ce qu’ils ont appris dans leurs cours (depuis le collège et en passant par Sciences-Po).

    Donc oui, il est devenu nécessaire, sinon urgent, de la supprimer, pour mettre fin à l’énarchie qui nous tue.

    • Entièrement d’accord avec vous, sauf que si la supprimer est une idée de Macron (car on ne me dira pas que cette proposition est un produit du « Grand exutoire » … euh, pardon « débat ») c’est qu’il y a un lézard. Ce lézard ne serait-il pas que la suppression de l’ENA permettrait de passer par dessus toute gêne occasionnée par une discrimination positive en faveur de la « diversité » ? Plus de concours d’entrée pour une institution formant les futurs cadres de l’administration et, hop, on pourrait y faire entrer qui on voudrait bien.
      La solution à tous les problèmes relevés ci-dessus avec justesse (auto-reproduction d’une case de hauts fonctionnaires, enseignement « formateur » au mauvais sens du terme, énarques incapables d’agir ensuite avec intelligence face à des problèmes inconnus, confusion entre administratif et politique) n’est probablement pas — pour le bien de la France — sa suppression, pas plus que ne le serait sa conservation comme telle. Sa suppression tant espérée par Macron et sa bande semble leur convenir à la fois pour désigner un bouc émissaire consensuel mais aussi pour d’autres dessins qu’on devine aisément compte tenu de l’ensemble de sa politique dévastatrice.Ne nous laissons pas abuser en défendant cette institution pleine de — gros — défauts mais ne nous laissons pas abuser en pensant que, pour une fois, Macron fait quelque chose qui irait dans le bon sens. Il agit comme représentant local du capitalise mondialiste et n’oublions jamais que l’objectif de ses commanditaires est la destruction du tissu social français et le multiculturalisme atomisant.

    • Totalement d’accord avec vous. Il y a même une constante invariable à l’ENA :
      ils ne produisent rien avant le concours et rien après si ce n’est la ruine de tout service ou entreprise dont ils ont la charge..

  6. « Brillant » plaidoyer d’une personne dont la neutralité et l’objectivité ne font aucun doute : un énarque.

    Sauf que ce monsieur, comme la plupart des gens qui causent de la question, n’ont pas compris que le problème de l’ENA ne se pose pas (ou peu) à L’ENTRÉE, mais à la SORTIE.

    LA COOPTATION POUR LES POSTES? Mais bien sûr qu’elle opère: entre énarques! Partout vous n’avez plus que des énarques, qui nomment d’autres énarques. Même de plus en plus à la tête des grandes entreprises – avec une réussite éclatante : rappelons que J-Y Haberer, qui a planté le Crédit Lyonnais, était juste major de l’ENA (pour prendre le pire cas de plantage, mais la concurrence est rude). L’ENA est devenue une véritable mafia!

    Comme le fait remarquer l’auteur, ils ne sont qu’une centaine par an : soit 3-4000 en activité à tout casser!

    Combien d’avocats, de médecins, d’ingénieurs, de docteurs, de diplômés de grandes écoles (autres que l’ENA) sortent chaque année? Des dizaines de milliers! Et pourtant on en voit dix fois moins que d’énarques dans les ministères et les gouvernements!

    Enfin quand même, regardez le nombre ahurissant d’énarques qui ont été présidents, premiers ministres, ministres depuis 1974! 4 présidents sur 6, soit 66%! 9 premiers ministres sur 16, 60% du temps (27 années sur 45)!

    L’ENA, c’est le parti qui a été le plus longtemps au pouvoir! Et ceci sans compter qu’ils occupent tous les hauts postes de l’Administration!

    • Il y a quand même beaucoup de médecins qui font de la politique. Comme s’ils ne disposaient pas déjà d’un moyen de très bien gagner leur vie…
      Quant au principe d’une « ENA » (celle-ci ou une autre), il me paraît bien fondé. Il existe une vraie science administrative avec notamment un droit public complexe (droit budgétaire, droit fiscal, droit administratif etc.). On ne gère pas une administration comme une boutique quelconque, ce sont des règles spéciales.
      Il existe une ENA comme il existe des ESPE pour les professeurs par exemple.
      D’ailleurs, ceux qui entrent dans les grandes écoles sont rémunérés pendant leur scolarité. L’égalitarisme républicain est ainsi mieux assuré. Je connais une personne entrée à l’ENA dont le père était boulanger, on ne peut pas dire qu’elle était prédestinée à le faire…

      • Oui dans les députés et les maires il y a pas mal de médecins, mais ils finissent beaucoup plus rarement au gouvernement que les énarques, en tout cas selon les lois de la probabilité. Encore moins dans les cabinets ministériels,

        Il y a bien eu Cahuzac, mais… Avant cela Debré (Bernard), Pons, Robien, Mattéi, aujourd’hui Buzyn…

        Pas beaucoup laissent un souvenir impérissable. Et surtout pas Kouchemerde.

        Ce que je pointe (voir mon post suivant), c’est surtout la sclérose qui gagne cette école. Elle a été positive, surtout sous la IVeme, aujourd’hui je crois que c’est plutôt un boulet, car comme toutes les institutions elle tombe dans la reproduction et la fossilisation, et tend à résister au changement.

        La suppression n’est peut-être pas nécessaire: mais il faut faire cesser son emprise sur les gouvernements, et limiter l’emploi des énarques aux fonctions purement administratives, bref à un rôle de technicien, d’exécutant et pas de décideurs.

        A noter qu’elle a été imaginée et initiée par le gouvernement de Vichy…

    • Cette caste, qui paralyse la France, est composée d’un nombre très faible de personnes. Les anciens élèves de l’ENA sont à peine plus de 5000. Mais ce sont seulement quelques centaines d’énarques carriéristes qui ont la mainmise sur la quasi-totalité des postes-clés de la haute administration et du pouvoir exécutif, grâce auxquels ils contrôlent, de fait, le pouvoir législatif. Ainsi, près de 80% des postes de directeur du ministère des Finances, 75% des directeurs des cabinets ministériels, et la présidence de la République sont aux mains des énarques.
      http://www.ifrap.org/fonction-publique-et-administration/le-dossier-noir-de-lena
      Téléchargeable en PDF ici :
      http://pratclif.com/economy/LIVRE_NOIR_ENA.pdf

  7. En ma qualité de bac moins 2, j’avoue mon incompétence sur le sujet, sauf que je me suis toujours dit –peut-être à tort–que ce genre de label ne pouvait avoir d’intérêt que dans les systèmes économiques type sovietoïde…
    Car la connaissance de la « science de l’Administration », c’est à dire de l’intendance, ne me paraît pas être capitale pour gérer l’existence et organiser l’avenir d’un pays.
    En ce sens, il me semble que les lauréats en question ont surtout été préoccupés d’assoir leur carrière, de préférence dans l’Etat.
    Les autres ont du s’essayer dans l’entreprise, je pense avec bonheur, car comment expliquer autrement le rayonnement de notre petit pays dans les technologies de pointe ??…
    Tout à fait par hasard, je suis tombé récement sur une émission radio dans laquelle J.Attali évoquait ses études : Polytechnique, puis l’Ecole des Ingénieurs des Mines, puis Science-Po et enfin l’ENA !!…..
    Je me suis dit qu’il fallait avoir des parents sacrément fortunés pour se traîner aussi longtemps dans des études…
    Mais, finalement, pour en arriver à obtenir sa sélection dans l’école formant principalement dans le domaine de la gestion de l’intendance …
    Je trouve cela surprenant, mais bon, je ne dois pas posséder toutes les clefs
    permettant de comprendre ces choix de filières…

  8. Brèves de presse @Brevesdepresse
    :::: https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1118838314008764416
    18 avr. 2019

    ⚡🇨🇵FLASH -Classement mondial de la liberté de la #presse 2019 :
    1 Norvège
    2 Finlande
    3 Suède
    4 Pays-Bas
    5 Danemark
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    10 Costa-Rica
    12 Portugal
    13 Allemagne
    19 Uruguay
    20 Surinam
    23 Namibie
    24 Lettonie
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    27 Ghana
    31 Afrique du Sud
    *****32 #France*****
    (RSF)

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