Lettre à un ami qui, au nom de la liberté d’expression, ne veut pas demander l’interdiction de Médine

Au cours du week-end dernier, nous avons sollicité un certain nombre de personnalités afin qu’elles signent notre appel « Pas de Médine au Bataclan ».

Nous avons reçu essentiellement des réponses enthousiastes – ou des non réponse matérialisées par le silence… peu courageux – et une explication, détaillée par son auteur qui, bien que scandalisé par la présence de Médine a Bataclan, ne voulait pas signer l’appel au nom de son attachement farouche à la liberté d’expression.

Cela l’honore. Chacun a en tête la phrase célèbre attribuée à Voltaire : je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites,  mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.

On ne va pas refaire ici les débat qui ont eu lieu lors de l’interdiction de Dieudonné. Je voudrais juste donner ici mon point de vue, qui est valable hic et nunc. Ici et maintenant. J’insiste sur ce point. Il y a l’éthique, la morale, la philosophie, les engagements politiques… qui font un être humain avec son caractère, un être dont on peut presque savoir à l’avance, justement ce qu’il pensera de telle ou telle situation.
Mais il y a aussi, face aux principes, la réalité et l’adaptation à celle-ci.

Voici donc ce que je répondrai à tout ami qui refuserait de demander l’interdiction de Médine : 

Je ne peux te comprendre et encore moins partager ton point de vue, pour trois raisons fort simples :

1 On n’est pas des gauchistes, on ne va pas reprendre et appliquer leur slogan « il est interdit d’interdire » !!! Un peu d’ordre dans ce pays, bordel ! Et pas d’ordre sans interdits.

2 On est en guerre. Ce n’est pas le moment d’avoir des scrupules et des états d’âme. En face tous les coups sont permis, il s’agit de vie et de mort, et nous  on jouerait à la pucelle effarouchée ?

3 En s’interdisant d’interdire les choses qui bafouent délibérément nos valeurs, notre histoire, notre pays, on les abandonne, on les trahit.  On laisse les autres les piétiner et on est des lâches de ne pas veiller à la mémoire des nôtres.   Or, qui, si ce n’est nous, sera  gardien de la mémoire, du respect dû à nos morts ? Qui, si ce n’est nous, peut réagir et demander que l’inacceptable soit interdit ?

Un concert nazi à Oradour, il faudrait vraiment ne pas l’interdire ? Au nom de l’attachement à la liberté d’expression ?

Des centaines de djeunes piétinant les tombes des poilus à Verdun, il n’aurait pas fallu interdire ? Il ne fallait pas traîner dans la boue Hollande qui a permis et voulu ce crime ?

Nous n’avons pas les moyens de détourner la tête au nom de nos principes. On a les deux pieds dans la boue et il faut avancer, prendre des décisions.

Les Résistants, entre 40 et 44, ont dû bien souvent oublier leurs principes, tuer bien qu’hostiles à la peine de mort ; désobéir aux ordres du pouvoir en place malgré leur attachement à la légalité….

Nous patriotes, avons un devoir clair, nous mobiliser pour que n’ait pas lieu un concert monstrueux qui insulte nos morts. Et peu importe le moyen utilisé. Soit parce que Médine devant la mobilisation décide d’arrêter. Soit parce que le Ministre de l’Intérieur de crainte de trouble à l’ordre public l’interdit. Soit parce que le Ministre l’interdit parce que illégal, dangereux… comme ce fut le cas pour Dieudonné. Soit parce que la mobilisation est telle, le 19 octobre que, malgré les forces de l’ordre, l’accès au Bataclan est impossible.

Si nous nous interdisons de rendre coup pour coup nous sommes morts. Les autres, en face, ont tous les droits, se les donnent, interdisent pas la violence, par les intimidations, par la justice tout ce qui défend notre identité et nous on devrait « ne pas imiter nos ennemis « ?

La pseudo tolérance que  d’aucuns défendent  s’appelle la dhimmitude  nous conduit tout droit à l’horreur, au renoncement, à la claque permanente, à notre disparition, et, avec elle, à la disparition, justement, de toute liberté d’expression.

 

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19 Commentaires

  1. En effet @Amélie,
    c’est tout ce qu’il y a de plus symbolique, et cela va déterminer la suite des évènements,
    c’est un élément déclencheur, ou un point de non-retour,
    Soit Merdine joue sans qu’il se passe quoi que ce soit, et on pourra dire sans se tromper que la Grenouille est cuite,

    Soit, il y aura suffisamment de français touchés dans leur conscience, et le réveil salutaire signera l’aube d’un raz de marée, que les banlieues auront du mal à égaler,

    Moi, je prie pour la deuxième hypothèse, si le gvt n’agit pas, finalement ce sera la goutte de trop, la goutte salvatrice, qui va tout déclencher,

    Et les évènement se préparent partout dans le cœur des patriotes

    • Oui @frejusien , je le pense aussi, c’est une étape très importante même si elle parait au premier abord anodine pour certains.

  2. Interdire Médine au Bataclan ne changera pas les choses et les avantagera encore moins, je sais c’est une insulte à ceux qui ont perdus la vie dans ce lieu mais il y a d’autres solutions plus intelligentes de se révolter contre ça sans nous ridiculiser auprès d’un chanteur comme Médine…
    Et pour info, Maxime, les Révolutionnaires de 1789 n’étaient pas que des hommes, c’était des Bourgeois et des Bourgeoises qui se battaient contre la Royauté, non pas des pauvres comme cela l’a été souvent dit….

    • Tout dépend du sens que l’on donne à « solutions intelligentes » ….
      Celle employée par le Maréchal Sissi semble bien être, hélas, la seule permettant d’endiguer efficacement ce fanatisme primitif…
      Mais il n’est pas allé jusqu’au fond des choses : l’interdiction même de cette religion !
      S’il existait d’autres solutions, lui-même les aurait utilisées pour sortir son pays du chaos.
      Cercle vicieux sans fin que la pratique de croyances arriérées aboutissant à la désertification et à la famine par l’explosion démographique, le tout nourrissant encore et toujours plus de fanatisme « religieux »….

    • @Medhi

      C’est symboliquement (mais c’est un mot peu accessible à beaucoup actuellement) impensable que Médine puisse se produire dans ce lieu et si vous ne le comprenez pas, c’est vous alors qui êtes humainement incompréhensible car il s’agit de bon sens et du moindre respect.

      Il ne nous resterait plus alors qu’à accepter les nazis aussi alors et l’expression de leur idéologie dans n’importe quel lieu, ce qui serait impensable aussi pour les Français.

      Et détrompez-vous, tout ce qui tourne autour d’une interdiction ou pas est aussi extrêmement symbolique pour les Français et cela aura des retombées certaines quelles qu’elles soient, c’est loin d’être un acte anodin car ce lieu vient cristalliser beaucoup d’émotions retenues jusqu’à présent.

  3. J’apprécie beaucoup votre article, Christine, et je partage vos conclusions (grosso modo si nous laissons passer ça, c’est que nous sommes déjà morts) . Je trouve que l’appel à la Résistance, en souvenir posthume de ce que fut la France il y a soixante quinze ans est pourtant insuffisant, et ne peut parler à la génération de nos enfants ou petits-enfants. Pourquoi? Les enfants de l’époque- disons parmi les plus jeunes, ceux nés en 1940 /1942 avaient 5 ans à la Libération. C’était avant l’ONU, la Société des Nations, le début des Assurances sociales. Ils se jetaient sur les bananes, le chocolat, le vrai café, les sandales en cuir et les bons de la Semeuse, nés avec des cités HLM toutes neuves avec WC,le patronage ou les louveteaux ou les Jeannettes , la collection Rouge et or, la Bibliothèque Verte, les sodas Pschitt le Meccano puis Lego, Walt Disney, les JMF les baignoires, les sparadraps, les gymnases, le lait vitaminé,puis les céréales et le lait UHT, puis les mobylettes,voitures, le téléphone le nylon le contreplaqué puis le Concorde, les jeux vidéo les smartphones, les tablettes etc..Il fallait un visa pour l’Allemagne, l’Angleterre, tous les pays d’Europe.Pendant ce temps l’âme française s’éparpillait dans le sens de l’Europe qui fait la loi du marché mondial. Alors je repense à ma grand-mère morte à 99 ans, qui disait aux voyous ou flemmards qui lui semblaient tels: « Une bonne petite guerre, c’est ce qu’il te faudrait pour faire tes preuves ». Sauf que les générations actuelles n’ont pas compris ce qu’est la guerre, ni même la lutte, et que le confort les a désarmés.

  4. Le véld’hiv n’existant plus, un show à la gloire de bousquet et laval serait-il aussi possible au bataclan ?
    Nous devons faire taire merdine et l’expulser dans un pays du maghreb de son choix, mais il doit savoir qu’il n’y resterait pas vivant plus de 2 jours …

  5. Bon article.
    J’aime bien votre phrase:
    « Nous n’avons pas les moyens de détourner la tête au nom de nos principes. On a les deux pieds dans la boue et il faut avancer, prendre des décisions. »

  6. Disons que surtout, la liberté d’expression ne vaut que pour certains, ceux qui soutiennent les musulmans. Pour les autres, c’est :passage obligé par la case « justice ».

  7. Disons que fermer les yeux sur cet évènement c’est accepter tout ce qui en découlera…c’est à dire qu’insidieusement une censure de notre liberté d’expression et de liberté tout court va arriver (de toute manière ça en prend le chemin déjà). Et toute personne de ce type qui prône la liberté d’expressions peut importe l’expression, demain ne pourra même plus dire quoique ce soit..sa propre liberté sera morte. c’est balot….

    Si ça ça passe, comment ensuite refuser certaines choses. ..on ne pourra plus que tout accepter..c’est un cercle vicieux

  8. J’ai apprécié énormément cet article.
    J’en regarde l’auteur, par curiosité ; Christine !
    J’aurais du m’en douter. Encore bravo !!!! La lutte est âpre, longue mais juste.

  9. Ils nous poussent dans nos retranchements pour voir nos réactions si nous baissons culotte vous verrez la suite..alors soulevons nous au plus haut..Quant au naïf qui parle de liberté d’expression, nous sommes en guerre et pas de quartier..

  10. Les gauchos d’origine même à un degré minimal de conscience ont encore et toujours des réactions pavloviennes…
    En outre ils ont éduqué leur progéniture avec la racaille et s’étonnent de leur mixité….connerie ,inconscience Fatale.

  11. La Déclaration de 1789 prévoit elle-même qu’il peut y avoir des limites à la liberté d’expression en cas de trouble à l’ordre public.
    Ne pas militer pour l’interdiction du concert de Médine, alors que la loi prévoit tant d’entraves à la liberté d’expression des patriotes, c’est contribuer à laisser perdurer le déséquilibre qui existe déjà de facto dans la pratique judiciaire des procureurs !
    Car si Christine Tasin est poursuivie pour apologie du terrorisme, Aya Ramadan, elle, dort sur ses deux oreilles…
    https://www.marianne.net/politique/une-militante-du-parti-des-indigenes-de-la-republique-felicite-les-auteurs-de-lattentat
    Nulle part sur internet on ne lit qu’elle aurait fait l’objet des poursuites qu’on était en droit d’attendre… pour des propos bien plus explicites !
    On est libre de penser que la Déclaration de 1789 a fait preuve de trop de sévérité en prévoyant que la liberté d’expression puisse être limitée.
    Mais modifier ce texte, c’est mettre le doigt dans un engrenage dangereux. J’aime à penser que la Déclaration est un texte constitutionnel intouchable, même si en droit constitutionnel pur, on est libre de modifier tous nos textes constitutionnels, contrairement à ce que prévoit notamment le droit constitutionnel allemand qui, lui, exclut carrément la révision de certaines dispositions constitutionnels.
    Premier en date de nos pactes fondamentaux, elle apparaît intouchable en raison de ses dimensions historique et symbolique si prononcées.
    Les Révolutionnaires de 1789 étaient des Hommes, rien que des Hommes, comme tels faillibles…
    Et pourtant, peut-on concevoir de vivre dans une France où chacun serait libre par exemple de colporter des ragots diffamatoires ou encore de piétiner la douleur des familles de victimes innocentes du terrorisme ?
    Déjà le droit romain punissait les injures et diffamations.
    Que la parole ne soit pas totalement libre est un aspect de notre civilisation.
    C’est au nom de la défense de l’ordre public et de la civilisation que le Code pénal réprime par exemple le port de signes nazis.
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006419560&dateTexte=&categorieLien=cid
    Mais une autre solution serait possible. Plutôt qu’interdire, permettre la légitime défense.
    L’insulte à la mémoire des morts martyrs de la Liberté à l’occidentale pourrait être considérée comme une agression valant fait justificatif d’un cassage de gueule en bonne et due forme.
    Dans tous les cas, ce serait grâce à une limitation de liberté d’expression permise par la Déclaration de 1789…

  12. C’est aussi une marque de faiblesse de refuser de poser des limites.

    C’est au fond la marque d’une confusion entre une limite constructive et une limite aliénante (problème des « gauchistes ») car, comme vous le dites Christine, »il n’y a pas d’ordre sans interdits », tout est question d’équilibre.

    • Les gauchistes soixante-huitards savent eux aussi poser des limites, sauf qu’ils ne posent qu’une seule limite, unique et universelle, et qui consiste en l’INTERDICTION … d’interdire. Donc, toutes ces question d’interdit et de liberté d’expression sont inévitable à poser et juste une affaire de position de curseur.
      Soyons libre, posons NOS limites athéo-croisées aux colons barbaresques sur notre Terre d’Europe, foyer naturel de notre race de « bons Aryens ».

  13. Chère Madame Tasin ,

    Vous savez mieux que moi que ceux qui acceptent Médine sous le fallacieux prétexte de défendre la  » liberté d’ expression  » agissent ainsi car c’ est une merveilleuse justification qu’ ils se donnent à EUX-MÊMES pour refouler leur propre lâcheté .

    Considérer l’ islam TEL qu’ il EST les obligerait à se remettre en question , et ils s’ apercevraient que toutes leurs convictions gauchistes qu’ ils croient bâties sur du granit sont en fait posées sur …. du sable .
    Ce sable d’ Arabie que leurs complices mahométans n’ auraient jamais dû quitter .

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