9 juin 1944 , le massacre de Tulle ! A l’heure de la Cancel culture n’oublions jamais nos martyrs !

Le  9 juin 1944, il y a 77 ans , 99 habitants de Tulle étaient pendus par les SS de la Das Reich.

149 seront déportés.

101 ne reviendront jamais …

Deux jours avant, les FTP  (communistes)  de Kléber s’étaient emparés de la ville contre l’avis du mouvement rival, l’AS (Droite  et socialistes), qui craignait les Allemands, encore très présents dans la région.

Les FTP, devant l’arrivée des SS et leurs blindés, s’étaient retirés, sans combattre, abandonnant la population de Tulle à la barbarie allemande.

99 Tullistes seront pendus par les SS déchaînés diffusant à plein volume, par haut-parleur, des chants allemands.

Les victimes seront sélectionnées sur des critères arbitraires : chaussures sales, barbe mal rasée …

9 juin 1944

Le massacre de Tulle

Le 9 juin 1944 est un jour de grand deuil pour Tulle. 99 otages, des hommes de seize à soixante ans, sont pendus aux réverbères et aux balcons de la ville par les soldats de la Panzerdivision SS Das Reich du général Heinz Lammerding, établie à Montauban.

Trois jours après le débarquement des Alliés sur les plages de Normandie, les troupes d’occupation veulent de la sorte terroriser la population et dissuader les maquis de la région d’entraver leurs déplacements.

Les « maquisards » s’emparent de Tulle

Enclavée dans une cuvette au coeur du Massif Central, la petite préfecture de la Corrèze avait toutefois un rôle stratégique du fait de sa situation à proximité de deux voies majeures de communication majeures, l’une Est-Ouest (Lyon-Bordeaux), l’autre Sud-Nord (Toulouse-Paris). Aussi la Résistance était-elle très active dans la région : désorganisation du trafic ferroviaire du réseau téléphonique, attaques de convois…

Le commandant des FTP (Francs-Tireurs-Partisans, communistes), Jacques Chapou, dit « Kléber », décide même de s’emparer de Tulle avec plusieurs centaines d’hommes.

C’est la première initiative de ce genre, jamais les résistants ne s’étant hasardés jusque-là à attaquer un centre urbain.

L’attaque débute le 7 juin à l’aube. Les Allemands finissent par se rendre dans l’après-midi, dans la plus grande confusion. Ils ont 149 tués et quarante blessés.

Certains blessés sont achevés par les résistants.

Las, dès le soir, de premiers chars allemands font leur entrée à Tulle en trois lieux différents. Les maquisards, faute d’artillerie et d’armes en nombre suffisant, se replient aussitôt.

Répression allemande

Heinz Lammerding (27 août 1905, Dortmund - 13 janvier 1971, Bad Tölz)

Le 9 juin au matin, la ville est investie par les Allemands qui s’empressent de parquer dans la cour de la manufacture un total de trois mille hommes, le reste de la population restant cloîtrée chez elle.

Quand ils découvrent les corps de quarante des leurs qui auraient été délibérément suppliciés par les maquisards, ils ordonnent la pendaison de cent vingt otages.

Les SS font dans la cour de la manufacture un premier tri de quatre cents hommes.

Les pendaisons débutent vers 16 heures. Sous les yeux des autres prisonniers et également de quelques notables de la ville, dont le maire, les malheureux sont conduits par groupes de dix au pied des noeuds coulants, encadrés par deux Allemands.

Ils sont poussés à tour de rôle sur une échelle ou un escabeau et meurent pour la plupart dans une terrible agonie.

Sans raison apparente, les SS s’arrêtent au 99e supplicié.

https://www.herodote.net/9_juin_1944-evenement-19440609.php

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Le lendemain, 10 juin,  c’était à Oradour de subir le sort que l’on connaît.

Ce sont les deux crimes  allemands les plus connus.

Mais toute cette région (Quercy, Périgord, Limousin) devait subir de très nombreuses atrocités du même genre.

A l’heure de la culture de l’effacement (« cancel culture »), n’oublions jamais nos martyrs.

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22 Commentaires

  1. Tulle en Corrèze c’est la ville natale de Flamby alias Hollande.

  2. c’est parce qu’il y a eu le massacre des blessés SS par les maquisards qu’après par représailles les SS ont pendus 99 habitants… et les maquisards communistes ont laissés la population se débrouiller sachant ce qu’ils avaient fait aux blessés… on ne le dit jamais pour ne pas ternir l’image des camarades communistes.

    • Bonjour,

      Les blessés allemands n’ont pas été achevés : ils ont été hospitalisés sur ordre du Préfet.

      Ce qui aurait adouci les Allemands qui voulaient exterminer les Tullistes et raser Tulle.

      Par contre, il y a un autre point qui aurait déclenché la fureur des Allemands : les cadavres allemands auraient été mutilés par les FTP.

      Mon père avait un ami tulliste qui avait vu les cadavres des Allemands sur place et qui disait, en effet, qu’ils avaient été mutilés.

      D’autres sources expliquent qu’un camion des FTP a reculé, par erreur, sur les cadavres.

      D’autres encore que les Allemands ont été « hachés » par les tirs très rapprochés des FTP.

      Bref, oui, tout cela est très discuté …

      Peut-être Argo en sait-il plus?

      • Bonsoir,
        Il y avait de nombreuses composantes dans le maquis communiste qui a opéré à Tulle.
        Les amis de Malraux, bien sûr, mais ils n’étaient pas seuls.
        Des républicains espagnols, peut-être pas très tendres, ceux-là !
        Il y avait, apparemment, des magrébins. Certains feraient le rapprochement entre les mutilations des prisonniers allemands et celles, quelques années plus tard, en Algérie !
        La folie SS, pas d’excuse, mais, une explication: Ces gens-là venaient, pour certains du front de l’Est, et après s’être frottés aux mongols de l’armée rouge, ils étaient hystériques au seul mot de communiste.
        Triste, triste époque que nous nous apprêtons à revivre?

        Résistance !
        Gérard

        • Bonjour,

          Les SS étaient des fanatiques sanguinaires indépendamment des circonstances : ni excuses, ni explications recevables.

          Je ne sais pas s’il y avait des Maghrébins à Tulle chez les FTP.

          Par contre, mon père et ses camarades de l’AS ont capturé des musulmans azerbaïdjanais sous uniformes allemands, dans le sud de la Corrèze, lors de la libération d’Objat.

          Ils étaient réputés pour leur cruauté.

          • Les musulmans azerbaïdjanais ne semblent pas avoir changé.
            Le Grand Mufti de Jérusalem, ou son successeur, non plus.
            La volonté de domination de l’Allemagne (des Allemands?) ne semble pas avoir changée, non plus.
            Il va falloir nous défendre de toute part !
            La Résistance, aujourd’hui n’est pas simple, et, elle risque de devenir dangereuse. Mais, que faire d’autre si nous voulons préserver notre dignité?
            Gérard

      • en tout cas, il s’est passé quelque chose de grave du fait des maquisards pour entrainer une telle fureur des SS qui n’avaient pas besoin de cela pour s’en prendre aux populations. Suivi par Oradour sur glane !

      • Un Tulliste, décédé depuis, m’a dit que des prisonniers allemands avait été achevés dans leurs lits par des maquisards. Voyant cela un prêtre présent sur les lieux aurait déclaré : :nous sommes perdus! Pour Oradour, ce sont les attaques du maquis sur les convois allemands qui auraient décidé les Allemands à faire un exemple, mais ils se sont trompés. A l’origine c’était Oradour sur Vayres qui était visés car de nombreux maquis était présents dans cette région.

        • Bonjour,

          Sur Oradour, mon père m’avait donné cette explication de la confusion avec Oradour sur Vayres.

          Deux de ses copains du lycée de Limoges et leur oncle sont morts à Oradour.

          Cependant, il semble que cela ne soit pas la bonne explication.

          Le maquis aurait enlevé un officier allemand qui aurait été, temporairement, détenu à Oradour devant une foule très hostile.

          Evadé, et encore mort de peur, il aurait désigné Oradour à la vengeance des SS.

  3. Merci Antiislam.
    Je ne connaissais pas cet événement. Le monde a réussi à abattre la barbarie allemande, espérons qu’il abattra de même la barbarie islamique.

  4. Merci Antiislam, pour ce rappel. Cela me touche, car j’ai de la famille à Tulle et en Corrèze. Du côté de ma mère, tout le monde est corrézien. Mon arrière grand-mère était sur place le jour de cette horreur. Elle était chez des bouchers, des parents à nous, des cousins. Ils ont emprunté un croc de boucher à notre cousin et ont pendu le fils de ce malheureux après ledit croc. C’était une vision de cauchemar. Partout des cris, des pleurs, une horreur. Ma grand-mère s’est sauvée par derrière les jardins et est rentrée chez elle à pied. Elle habitait dans un petit village à treize kilomètres. Elle m’a toujours raconté cette histoire, des larmes dans la voix. Elle n’a jamais oublié. Lorsque j’étais enfant, un glaïeul rouge était accroché à l’endroit même où un supplicié avait été pendu. Et un glaïeul aussi au pont d’où s’était jetée une victime pour échapper à ses bourreaux. Ils l’ont mitraillé. Il est mort avant de toucher l’eau. Dans ma famille, on aime pas beaucoup les Allemand. Même pas du tout à vrai dire. Et même ceux d’aujourd’hui. Grand-mère disait que les chiens ne font pas des chats. Et dire que Lammerding, le bourreau de Tulle, d’Oradour, d’Argenton-sur-Creuse est mort dans son lit. J’ai visité Oradour, et j’ai été atterré par cette vision d’apocalypse! C’était en 1975 ; j’avais l’impression d’entendre les cris des suppliciés! En tout merci de ce rappel

    • Bonjour,

      Merci Argo.

      Mes deux grands-mères étaient corréziennes.

      Mon père était maquisard de l’AS de Corrèze (Bataillon AS de Trèfle).

      Lammerding a passé la nuit du 9 au 10 dans la ville natale de mon père.

      Il y a ordonné une pendaison à laquelle mon père a assisté …

      Mon père a fait le rapprochement avec Lammerding, par la suite, parce qu’il a vu ses « parements rouges » de général.

      Celui qui est mort mitraillé dans la Corrèze était un très jeune homme, un sportif si je me souviens bien.

      Il y a aussi, pour expliquer les 99, l’histoire de ce SS alsacien qui a extrait un jeune de son âge de la file des futurs suppliciés …

      • Mon oncle a participé à l’assaut de la prison de Tulle où étaient détenus des maquisards prisonniers. C’est mon médecin de famille, qui m’a raconté ce fait. J’habitais à l’époque un petit village au dessus d’Argentat et j’ai connu ce toubib, maquisard lui aussi, et qui exerçait à Argentat. J’ai pas mal bourlingué à cause de mon boulot, mais je ne regrette pas. Mon père, lui, plus jeune que son frère, et traqué par les Allemands parce que réfractaire au STO, se terrait dans un hameau de Touraine. Il s’est engagé pour finir la guerre en Allemagne et y a même fait l’occupation. Il est resté dans l’Armée, fait toutes les campagnes Indo, Algérie, etc. De beaux souvenirs, on peut être fiers de nos pères et de nos familles pour ce qu’ils ont fait. Et ceux qui pensent le contraire, on les emm… Merci pour ton témoignage additionnel!

  5. mes parents me disaient qu’ils avaient beaucoup plus peur des maquisards que des allemands

  6. Complément, l’action de Guingouin en Haute Vienne (extrait Wiki.) :

    Le 9 juin au soir, des maquisards de la « 1re Brigade du Limousin » capturent le Sturmbannführer SS (commandant) Helmut Kämpfe, considéré comme le « héros » de la division. Il existe une stèle — nauguré en 1986, par Georges Guingouin — sur la commune de Moissannes un monolithe en granit qui rappelle la capture le 9 juin 1944 de Helmut Kämpfe. …/…. Le 10 juin, un détachement de cette division, la troisième compagnie, menée par le commandant Adolf Diekmann et le capitaine Otto Kahn, cherche et essaye de retrouver Kämpfe, qui pourrait être séquestré par des maquisards (terroristes pour les Allemands) dans un des bourgs autour de Limoges ; leurs longues recherches étant vaines, l’ordre est donné pour se venger, du massacre d’Oradour-sur-Glane. Le colonel Sylvester Stadler, chef du 3e régiment Der Führer, demande en vain avec l’aide d’un maquisard relâché, sa libération en échange de quarante résistants emprisonnés et la somme de 40 000 francs. Georges Guingouin, qui a eu connaissance du massacre d’Oradour-sur-Glane, refuse ; le Sturmbannführer SS enlevé et prisonnier est exécuté sur-le-champ par des maquisards, ce qui entraîne de nouvelles représailles, mais va faire perdre 48 heures à la Division Das Reich, laquelle ne repartira de Limoges vers la Normandie que le 12 au matin. Ce retard de trois jours sera considéré par le général Eisenhower comme un élément important et déterminant dans l’issue de la bataille de Normandie, en retardant de plusieurs jours l’arrivée de renforts allemands.

  7. Sans raison apparente, les SS s’arrêtent au 99e supplicié.
    Je crois qu’ils n’avaient plus de corde pour le 100è et les autres (Ce n’est en rien un trait d’humour douteux, à quoi le sort d’êtres humains tient-il ?) !

    A noter que les communistes ont lancé ces attaques inconsidérément, Guingouin que je cite dans un autre commentaire, a refusé l’ordre du PC de s’emparer de villes…
    Guingouin a par contre multiplié les sabotages et les attaques des routes et des rails !

    Guingouin a libéré Limoges sans un mort, sans un coup de feu, il a simplement fait le siège empêchant les allemands de se replier !

    • Non, le centième s’est jeté dans la Corrèze, la rivière, et a été mitraillé par les Allemands. NB : j’ai habité Tulle. J’y ai de la famille, dont un oncle maquisard. J’ai entendu l’histoire du martyre de Tulle de nombreuses fois. Il y a bien eu cents morts.

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