Collection de vieilles bouteilles de Chartreuses jaunes et vertes ! © DR
La Chartreuse … Ce mot qui nous fait tant rêver, qui nous transporte en haut de ce massif montagneux à 2000 mètres d’altitude et nous conduit au magnifique monastère de la Grande Chartreuse et à ses célèbres liqueurs ! Mais en 2023, les pères chartreux décident, face à la demande toujours croissante, de ne pas suivre la cadence. C’est parti, dans cet article Divine Box vous en explique les raisons.
Une demande en croissance constante
Tout commence en 1605, lorsque les moines reçoivent un mystérieux parchemin, détaillant la recette de ce qui deviendra plus tard l’élixir végétal de la Grande Chartreuse. C’est ensuite en 1840 que sont créées la Chartreuse verte et la Chartreuse jaune à base de 130 plantes. Aujourd’hui, les ventes de liqueurs permettent aux pères du monastère de la Grande Chartreuse, mais aussi à tous les monastères de Chartreux du monde entier de subvenir à leurs besoins !
Le succès de la Chartreuse est éclair, et elle devient vite une liqueur très populaire. Certains en viennent à surnommer la Chartreuse Jaune la “Reine des liqueurs”, d’autres encore s’amusent à lancer des contrefaçons.
En 2022 la société Chartreuse Diffusion, qui assiste les moines dans la commercialisation des liqueurs, annonce avoir vendu plus d’1,6 millions de bouteilles de liqueur, dont la moitié part à l’étranger. C’est un pic jamais atteint depuis plusieurs décennies, mais pendant l’année 2023, les pères chartreux ont décidé de limiter la production.
L’élixir végétal des pères Chartreux, entouré d’anciennes versions de la bouteille © Nicolas Villion
Une production limitée
Les pères chartreux ont tout d’abord décidé, après mûre réflexion, de s’opposer à une “croissance infinie”. Ils affirment ainsi que la vente de Chartreuse doit seulement servir à subvenir aux besoins des religieux comme l’entretien coûteux du monastère ou l’exercice de la charité.
Ensuite, du côté de la production, il est difficile de suivre la croissance constante de la demande. Aujourd’hui, sur une trentaine de frères qui vivent au monastère de la Grande Chartreuse, seulement deux ou trois d’entre eux possèdentle secret de fabrication de la Chartreuse “On ne veut pas leur en demander plus, car je vous rappelle que la vocation d’un Chartreux, c’est de prier pour l’humanité” rappelle Emmanuel Delafon, PDG de Chartreuse Diffusion. Ainsi, en restreignant la production de Chartreuse, les moines ont à cœur de retrouver un équilibre entre vie de prière et temps de travail.
De plus, la sécheresse grandissante impacte également la production de chartreuse. En effet, les 130 plantes nécessaires à la production de la liqueur commencent à se faire rares, à cause du réchauffement climatique.
C’est ainsi que les moines ont donc décidé de faire fi de la demande en produisant désormais un volume d’1,2 millions de litres (toutes liqueurs confondues). Une sage décision prise par les moines, même si ce n’est pas facile à entendre pour les amateurs de liqueurs !
La distillerie de la grande Chartreuse où est fabriquée la liqueur © Pascal Flamant
L’herboristerie, un retour aux sources pour les chartreux
Ce choix de restreindre le volume de liqueur s’accompagne aussi et surtout d’un désir des pères à revenir à leur savoir-faire en matière d’herboristerie.
En effet, lorsque saint Bruno s’est installé dans le massif de la Chartreuse en 1084, les moines ont appris à tirer profit de la nature qui les entourait et de ses plantes. C’est ainsi qu’est né chez les pères un savoir-faire botanique exceptionnel ! Cet intérêt pour le soin, la santé, les plantes aromatiques et médicinales est toujours présent, et les chartreux ne comptent pas le laisser de côté. Et d’ailleurs, en 2023 les moines ont créé quatre nouvelles tisanes des Chartreux. Et à l’avenir, arriveront très certainement des produits d’aromathérapie, de phytothérapie, etc… Affaire à suivre !
Voici les nouvelles tisanes confectionnées par les Pères Chartreux © Divine Box
Où trouver la précieuse liqueur ?
Pour finir : les bouteilles de Chartreuse deviennent des ressources rares, mais il est toujours possible de s’en procurer ! Les liqueurs de la Grande Chartreuse sont d’abord vendues sur place au musée de la Grande Chartreuse : 670 Route du Désert, 38380 Saint-Pierre-de-Chartreuse.
Avec de la chance, vous pourrez trouver certains cavistes ou certains supermarchés qui la conservent précieusement dans leurs rayons. Et sinon, vous pouvez aussi retrouver en ligne la Chartreuse Jaune, la Chartreuse Verte et tous les autres produits du monastère de la Grande Chartreuse (liqueurs, tisanes…) sur la boutique en ligne
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Chartreuse du brav’ tonton Riri (recette éprouvée !) : 1 l d’alcool à 90°, 1 flacon (10 cl) d’élixir végétal, 1 flacon (10 cl) d’eau de mélisse, 1 magnum d’eau minérale, 1 kg de sucre en morceaux. L’alcool à 90°, interdit à la vente dans notre beau pays, est en vente libre dans des pays sympas comme l’Italie. Mélanger l’eau au sucre afin d’obtenir un sirop ; faire bouillir cette préparation durant 3 mn. Laisser refroidir complètement. Ajouter tout le reste des ingrédients. Bien mélanger. Mettre en bouteilles et laisser reposer environ six mois. À consommer sans modération aucune !
Les tisanes sont nouvelles, toutefois venues en remplacement (il y avait le « mélange de frère Laurent », etc.).
À 50 sacs les 70 cl, ils ont vite capté le monde capitaliste…
Perso je tourne au guignolet que je fabrique… Et aux prunes violettes au sirop et quel sirop: à peine de sucre, un petit peu d’eau de source, un peu de moût de raisin et une bonne rasade de gnôle ! Résultat je ne suis jamais malade !!
À la vôtre !!
j’en ai l’eau à la bouche ! Je vais rêver de ces prunes violettes au sirop !
Appelée aussi la prune à cochon par chez moi… Il faut se la gagner car pour la ramasser il faut éviter les épines.
Si jamais vous en trouvez je vous refile ma recette, idem pour le guignolet… Des secrets à dévoiler sans modération..
La recette du 44 normand : 44 grains de café, une orange percée de 44 trous, 44 morceaux de sucre., un litre de calva, 44 jours de macération. C’est un bon digestif . On peut le consommer 44 jours ou plus.
ça doit pas être mauvais non plus… miam !Après j’adore le calva j’ai peur de le dénaturer avec tout ça…