Un divin dimanche de Pâques passé à écouter des Noirs chanter dans un église

L’approche de Pâques me rappelle de bons souvenirs. Cela remonte à quelques années. Nous avions d’excellents amis américains (disparus maintenant). Elle, je ne me souviens plus de son nom, jouait avec succès à la bourse, tant et si bien qu’avec ses gains elle s’était offerte une Porsche ; j’ai eu le droit de m’asseoir à son volant mais pas de la conduire ! Lui, Jay, touchait une retraite substantielle.

Un dimanche de Pâques, Jay m’a appelé. Il avait contacté un pasteur baptiste d’une église d’un quartier noir dans l’est d’Austin et nous étions invités à assister à l’office. Nous y sommes donc allés pour nous retrouver les seuls Blancs dans cette immense église. Les hommes jusqu’aux plus jeunes garçons étaient tous en complets-vestons de couleur noire avec cravate et des chaussures super-brillantes. Les femmes étaient vêtues de longues robes aux couleurs flamboyantes, vertes, rose et autres, outre un immense chapeau. Le pasteur, d’une soixantaine d’années à la voix puissance faisait un sermon rythmé, accompagné en cela par une chorale d’une bonne trentaine de femmes toutes vêtues d’une longue robe jaune jusqu’au sol, aux voix inimitables, comme toutes les chorales de Noirs, ladite chorale suivant le rythme du pasteur par des notes vibrantes, se dandinant d’un pied sur l’autre et se frappant les mains ; du pur « gospel » (négro-spirituel).

Des femmes de l’assistance se levaient de temps en temps, bras levés et criant « Allelujah ». C’était bien entendu ce que notre ami Jay voulait nous montrer.

Nous avons passé 2 heures dans cette église et je n’ai pas vu le temps passer. J’aime énormément cette musique qu’on ne trouve que dans des chorales de Noirs ; j’en écoute parfois pour me délasser de la politique. Tous ces chants sont évidemment à thème religieux, mais ce qui me prend aux tripes, ce sont ces voix et ce rythme  qu’ils ont dans la peau…

En sortant de l’église, de nombreux hommes et garçons nous ont remerciés d’être venus en nous tendant la main et nous invitant à revenir.

 

Si cela vous dit, voici un excellent exemple

 » Happy Day Edwin Hawkins – Anthony Brown w/ FBCG Combined Choir 

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12 Commentaires

  1. 1noir fait des gosses avec une blanche,une asiatique ou autres les enfants auront toujours le style negroide ,, êtes vous sur le point de disparaître au profit d’une race « inferieur » ???

    • Juste vu le titre , je suis passé directement aux commentaires , j’allais faire à un ou deux mots près le même commentaire que vous. Ils nous ont rendu haineux , en revanche pour ma part jamais ils ne me feront culpabiliser .Leurs techniques d’ingénieries ont l’effet inverse elles ne font que renforcer notre identité et notre appartenance .D’ailleurs pour quoi , de quoi devrions culpabiliser .
      Les chants étaient- ils du negro spiritual si oui pas étonnant on sait par qui et pour quoi ils ont été créer hein les méchants blancs esclavagistes .Le negro spiritual aurait du être créer sur les cotes africaines avant le départ et non aux USA .

      • Non Tintin le negro spiritual est un chant de désespoir et de tristesse d’avoir été enlevé (ou plutôt vendu par les esclavagistes musulmans d’Afrique) par des trafiquants les ayant vendus aux USA ; il est normal qu’ils aient chanté, pleuré, et inventé des chants et nostalgiques et de révolte les aidant à supporter leur sort. J’ai compris cela à 8 ans en lisant la Case de l’Oncle Tom, peut-être un peu arrangée mais qui rejoint tous les témoignages historiques.

        • Oui Christine je sais très bien ce qu’est le negro spiritual , le corps était enchainé , mais il ne pouvaient enchainer leur esprit ( âmes ) et ils le disaient au travers de ce chant . Je ne pense pas me tromper mais les pauvres ne savaient où ils allaient ( l’inconnu , les bateaux , la MER ) , je reste sur ma position , il se chantait dans les fermes us et les champs de coton .Je ne suis pas obtu , si tu as des sources prouvant qu’il est né sur les cotes africaine soumet nous les . Après peut être qu’il est né dans les cales des bateaux .J’apprécie ce chant mais comme je le dit plus haut je me suis mit des œillères, sauf , sauf pour ce chanteur afro-américain
          Derek Lee Ragin dont la voix de contre ténor à servi dans le film Farinelli .

          • je te conseille de lire Le Génocide voilé de TIDIANE N’DIAYE

        • J’ai été peut être un peu vite tu as certainement raison quand tu dit qu’ils chantaient leurs souffrances
          qui avaient débuter par leur enlèvement en Afrique ( par les leurs et des musulmans ) mais la chansonnette ( qu’il est méchant et bête mdr )
          se poussait aux US .Peut être chez nous aussi non ???.

        • Christine, tout comme toi jeune ,j’ai lu et vu à la tv
          la case de l’oncle Tom et cela m’a aussi aider à me construire . A tout hasard aurais tu vu une série tv , inspirer d’un roman peut être de Victor Hugo dont je ne sais plus le titre mais il y avait la chanson le temps des cerises . Il y était question de la condition du peuple au XVIII ou XIX siècle .Cette série m’avait fortement impacter.

        • J’ai lu la Case de l’oncle Tom au même âge que vous. J’ai pleuré en le lisant. Nul n’a le droit de rendre esclave quiconque. C’est le côté sombre de l’Amérique, avec l’Apartheid. Ça et l’extermination des Amérindiens.