Comme je l’expliquais hier, la situation internationale (mais aussi nationale) exige que nous fassions à nouveau paraître certains articles de mon ami David Belhassen, hélas décédé, pour ses analyses et connaissances lumineuses.
Je reviendrai aujourd’hui sur le statut de dhimmi, que nous employons beaucoup sur notre site, et pour cause. Car c’est « ce qui attend le peuple gaulois de la République française, s’il persiste à rester prostré et sans réaction face au plan ourdi en vue d’un semblable génocide-ethnicide dhimmitique ! »
Je laisse David parler. Ce sera le « coup de coeur culturel de ce dimanche », car comprendre et savoir ce qui se trame en Israël comme en France, c’est fondamental. Et le statut de dhimmi éclaire de façon presque lumineuse ce qui nous menace.
Christine Tasin
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Mon père était prêt à tout pour nous épargner le statut de dhimmi qui avait été celui de notre grand-père
SOUS LE SIGNE DU DHIMMI
De David Belhassen. Témoignage en hommage à Gisèle Littman-Orebi, plus connue sous le nom de plume “Bat Yeor”.
En 1962, la France quittait définitivement son ‘protectorat’, devenu État indépendant : la République tunisienne.
Une existence de “dhimmi” (en langue dite “arabe”, ce terme signifie “protégé”, mais aussi “tributaire”) dans une Tunisie arabo-musulmane, c’est justement ce que mon père voulut éviter à sa descendance, en nous transmettant sa répulsion de l’islam. Et son “islamophobie” était de la même veine que sa “naziphobie” !
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Certes le statut inférieur de dhimmi réservé aux juifs mais également aux chrétiens, appelés avec une ironie sadique : «Tentes (Peuples) du Livre » (la connotation positive de cette expression a abusé beaucoup d’Occidentaux sur leur condition réelle dans les pays soumis au joug de l’islam) avait été aboli de jure par les Français depuis des décennies. Cependant, mon père (et a fortiori mon grand-père) en avait goûté de facto les séquelles lors de son enfance, avant que – paradoxe de l’Histoire – le colonialisme occidental ne l’en libère. Il voulut donc à tout prix nous épargner ce qu’il avait enduré et ce que son propre père avait subi durant presque toute sa malheureuse existence.
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En tant que Juif dhimmi, la vie de mon grand-père était régie par une législation méticuleuse :
Il lui était ainsi défendu de monter un cheval, mais uniquement un âne « non à califourchon mais sur le côté comme une femelle». Un dicton tunisien s’en est fait d’ailleurs l’écho : « El yahoud kif el mra» (« Un Juif est comme une femelle»).
Parce qu’il était de haute taille, il fut astreint, lorsqu’il passait devant un musulman, à se faire plus petit que lui, sous peine de sthekah, la bastonnade ou l’humiliation à coup de gifles.
De par sa ‘souillure congénitale’, la fréquentation des bains publics lui était proscrite.
Orner les murs de son logis était un blasphème envers Allah.
Son épouse et ses treize enfants – décédés en bas-âge, à part mon père et mon seul oncle – étaient confinés dans un taudis misérable et sans fenêtres, à la Hara, ghetto d’où il ne pouvait sortir qu’avec l’autorisation d’une sommité musulmane.
Dhimmitude– néologisme créé par Bat Yeor à l’instar de “Négritude” -, est un raccourci qui rend bien compte de l’avilissement extrême des dhimmis.
Cet avilissement englobait aussi les tenues vestimentaires. Afin d’être maintenu dans la dégradation mentale et l’abject, le dhimmi portait une étoffe grossière recouvrant son corps et une corde en guise de ceinture, détachée ostensiblement sur ses parties honteuses.
Selon l’humeur des sultans, il pouvait même être affublé d’un anneau au cou, signe de servitude, d’une clochette pour avertir le musulman de sa présence impure, et d’une rouelle de couleur jaune – les nazis n’ont rien inventé – cousue sur la poitrine.
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Ces discriminations, restrictions, corvées et autres brimades, mes aïeux les ont vécues au quotidien durant plus de 1000 ans, soit depuis la conquête panarabo-musulmane de la Tunisie au 8èmesiècle après EC.
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Le but de cette législation dhimmitique était évidemment d’inciter à l’islamisation ‘volontaire’ des juifs et des chrétiens. Il suffisait de réciter la «Shahâda», la profession de foi musulmane («Je témoigne qu’il n’y a d’autre Dieu que Allah et Mohammad est son envoyé».), pour échapper à la sordide condition de damné et de persécuté.
Cependant, les conversions à l’islam n’étaient pas seulement dues aux persécutions. Il y avait une autre cause, plus ‘intime’ si on peut se permettre cet euphémisme : le sexe !
Un grain de sable s’était en effet infiltré dans la machine infernale de laminage de peuples et de religions qu’est l’islam : la polygamie. L’arme la plus perfectionnée de l’islam, instaurée par la Chari’a pour encourager les musulmans à se multiplier (et empêcher les non-musulmans de se perpétuer), s’est retournée contre eux. Les dhimmis ne pouvaient aspirer au plaisir du sexe et surtout à procréer qu’en épousant une fille de leur confession. Il leur était prohibé, sous peine de mort, d’avoir de quelconques rapports sexuels avec des musulmanes à moins qu’au préalable, ils ne se convertissent à l’islam) et a fortiori de contracter avec elles des liens de mariage. Or les conquérants musulmans polygames se faisaient un malin plaisir de rafler les jeunes vierges juives et chrétiennes. Les dhimmis se retrouvaient alors souvent sans femmes.
La seule solution était, en dépit de leur répugnance, la conversion à l’islam. Celle-ci faisait automatiquement d’un dhimmi juif ou chrétien monogame, un polygame en puissance, donc un rival pour les musulmans de naissance ! Ces derniers ne pouvaient plus faire ‘fructifier’ leurs harems et bordels. Certains se plaignirent de ces nouveaux musulmans. A cause d’eux, ils ne trouvaient plus chaussures à leurs pieds et n’avaient d’autre choix que de se ‘rabattre’ sur leurs eunuques. Ils firent même pression sur les autorités religieuses afin que leur penchant ne tombât sous le coup de la pédérastie. Depuis, moult polémiques opposèrent tolérants et intégristes. Lorsqu’en 1979, l’Ayatollah Khomeini publia son Manuel de bonne conduite sexuelle musulmane, on fut surpris de le voir se ranger parmi les tolérants. Il décréta que «lors du coït, si la verge n’a pénétré que partiellement dans l’anus du partenaire, les deux personnes doivent alors faire leurs ablutions »!
La polygamie islamique, marraine de la pédérastie et parrain de la pédophilie, a donc à la fois mené à l’extinction identitaire des dhimmis, et permis leur survie physique. De plus, en devenant musulman, le juif ou le chrétien échappait à la Jyzia, l’impôt de capitation qu’il fallait payer pour garantir sa vie et la ‘protection’ de l’Umma. La moindre rebuffade à cet impôt-rançon, le soumettait au fil de l’épée ou à l’esclavage, réservé aux « kuffours ». (Ce terme, mal traduit par hérétiques, est emprunté à l’hébreu et signifie en fait “ceux qui couvrent leurs péchés”). L’islam englobe dans cette appellation tous ceux qui ne sont pas les adorateurs d’Allah, c’est-à-dire les polythéistes, les animistes, les agnostiques, les athées, et autres « mécréants et infidèles».
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Le pouvoir musulman avait donc tout intérêt à maintenir vivante une population de dhimmis qu’il pouvait pressurer à volonté. Elle représentait une source importante de revenus, ainsi qu’une ressource humaine en chair fraiche renouvelable à l’infini. Pour cette raison, les sultans assouplirent parfois certaines lois de la dhimma, afin de limiter les conversions à l’islam et de continuer à percevoir les impôts en argent et en nature de jeunes femmes vierges juives et chrétiennes issues des dhimmis.
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Cette attitude des sultans passe aujourd’hui pour «preuve de la tolérance musulmane».De nouveaux historiens– y compris des gauchos Juifs et même Israéliens ! -, aliénés par la propagande panarabo-islamiste et aveuglés par leur haine des chrétiens, en ont fait leur fond de commerce. Ils répètent à longueur de journée combien la conquête musulmane de l’Espagne est un acte civilisateur qu’il faut saluer, tandis que la Reconquista chrétienne, guerre de libération juste et légitime, est dénoncée comme une «abjecte croisade anti-musulmane et anti-juive».
Sous leurs plumes, et à grands renforts de récits tapageurs sur les tortures perpétrées par l’Inquisition et Torquemada, un nouveau narratif pro-musulman s’est répandu. Le grand ennemi n’est plus le conquérant musulman mais l’inquisiteur chrétien. Les raisons profondes de ce revirement sont la collusion gaucho-judaïco-musulmane contre le christianisme, au nom d’une simagrée de cosmopolitisme-universalisme-monothéiste : la Ummah, nouvelle version de ‘l’Internationalisme prolétarien”.
Néanmoins, relevons quelques contradictions :
-que les dhimmis aient malgré tout perduré en ‘terre d’islam’, n’est pas une preuve de tolérance mais résulte du machiavélisme des sultans ;
-l’Inquisition a sévi beaucoup plus contre des chrétiens ‘hérétiques’ que contre les juifs ; les Juifs méditerranéens (malencontreusement nommés“sépharades”) – nonobstant leur forte natalité – restent, depuis la conquête panarabo-islamique au VIIèmeet VIIIèmesiècle après J.C., minoritaires par rapport aux Juifs d’Europe et des USA (non moins malencontreusement nommés “ashkénazes“). Et ce, en dépit de la Shoah dont les victimes furent en grande majorité justement les Juifs d’Europe.
Or, n’oublions pas qu’avant la conquête musulmane les Juifs de diaspora vivaient principalement au Proche et Moyen-Orient et sur le pourtour méditerranéen, tandis qu’une infime minorité s’était installée sur le continent européen. Si les Juifs étaient si persécutés en ‘terre chrétienne’ et si heureux en ‘terre d’islam’, quelle est la main invisible qui a fait se volatiliser les sépharades, quoique sans laisser de tatouages sur les avant-bras et sans les volutes de fumée des fours crématoires où ont fini leurs frères ashkénazes ?
La réponse est simple : le statut de dhimmi. Moins décelable que les croisades, les méfaits du colonialisme, ou l’extermination industrielle programmée par les nazis, le lent génocide perpétré contre les dhimmis en terre d’islam fut en fin de compte beaucoup plus efficace.
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Cependant, la poignée des conquérants venus du Hedjaz (Arabie Saoudite de nos jours) n’eut, malgré sa polygamie, qu’une conséquence génétique infime sur les peuples conquis, car ceux-ci furent vite islamisés et devinrent eux-mêmes polygames. Par contre cette invasion réussit à dissoudre la cohésion et surtout la conscience ethnico-culturelle des autochtones. Partout où la conquête arabo-musulmane imprima son empreinte, le même phénomène se répéta, provoquant une ‘amnésie’ identitaire des peuples conquis, sans engendrer pour autant un métissage ethnique entre les conquérants et leurs victimes.
Cela ne fut pas compris par les Occidentaux pour qui arabophonie était synonyme d’arabité et d’islamisme. Cette incompréhension est due à la nature de la théologie politique arabo-islamique, inféodée au Coran : digérer les peuples conquis dans l’estomac de l’Ummah. Elle ne peut reconnaitre le statut ethnique d’un peuple conquis. Les individus sont intégrés à l’Ummah par conversion à l’islam, ou réduits en dhimmis. Ce n’est qu’au prix de l’acceptation de ce statut d’infériorité, que l’identité ethnique des peuples conquis put un tant soit peu se maintenir.
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Le panarabisme-musulman est donc non seulement une idéologie-théologie conquérante, mais aussi un système destiné à dissoudre tous les peuples de la planète pour les fondre dans une seule et unique “Communauté de croyants en Allah”.
On aurait pu croire à une quelconque solidarité entre les peuples dhimmis. Il n’en est rien. Arméniens et Juifs, par exemple, ne se sont jamais perçus comme ayant partagé le même destin. Il semble parfois que les Juifs, jaloux de leur Shoah, ne veulent pas de la ‘concurrence’ du génocide arménien. Même à l’intérieur des communautés juives, l’exclusion est la règle.
Les mal-nommés ashkénazes, tenant à la spécificité de leur extermination par les nazis comme à la prunelle de leurs yeux – allez comprendre la psychologie humaine – occultent et refusent de reconnaître le lent génocide – durant 13 siècles – que leurs frères mal-nommés sépharades subirent de la part des conquérants arabo-musulmans. Ils sont donc aussi responsables du fait que l’assertion ridicule sur « les bienfaits de la conquête mahométane » ait été prise au sérieux.
Des dizaines de millions de Juifs (et de chrétiens) méditerranéens ont disparu en ‘Terre d’islam’ sans que personne ne dédie un monument à leur mémoire ! Des peuples entiers ont été quasi engloutis dans la tourmente et la ‘tournante’ islamique sans que nul ne s’en émeuve. L’exemple le plus frappant est sans aucun doute l’occultation du génocide-ethnicide perpétré contre les Samaritains (Voir mon article à ce sujet).
C’est apparemment ce qui attend le peuple gaulois de la République française, s’il persiste à rester prostré et sans réaction face au plan ourdi en vue d’un semblable génocide-ethnicide dhimmitique !
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Ce texte est formidable. Par sa simplicité mais surtout par la clarté de l’explication. J’ai encore appris de nouvelles choses. Grand merci.
« En 1962, la France quittait définitivement son ‘protectorat’, devenu État indépendant : la République tunisienne. »
faux! c ‘est en 1956
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LE MOT hara » désigne depuis toujours QATRE »
en arabie anté et post islamique, tout ce qui avait 4murs était une HARA …
Jusqu a présent on achète en tunisie une « hara 3adham » (quatre oeufs)
de nos jours les mizilmons se flattent d avoir fait d israel la plus grande « hara »
incapables d obtenir le moindre Nobel, hormis le grotesque nobel des Paix (de cimetières)
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l’Ummah ou encore l oumma: littéralement: le rassemblement, issu du verbe arabe « lèm » (rassembler,ramasser,lever)
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« El yahoud kif el mra» (« Un Juif est comme une femelle»).
ah! mes premiers émois devant les decouvertes de corps prénommés Halima, Chelbiya,Emna..JAMAIS OUBLIEES 😍