Et si le temps n’existait pas ?

Théorie du néant

J’ai récemment attiré l’attention des lecteurs de Résistance républicaine sur le fait que notre pensée humaine se tisse sur des paramètres faux, des valeurs virtuelles, des codes qui n’existent pas dans la nature, tels que le beau, le vrai, le juste, le moral, l’art et le divin, valeurs que l’homme a créées de toutes pièces qui lui permettent de vivre en communauté. (*)

La question que je me pose aujourd’hui est : jusqu’où peut-on aller dans ce délire ? Et la question suivante, qui en découle : comment peut-on espérer comprendre quelque chose à la nature, à la matière et à ses forces, avec des concepts qui n’ont pas de sens, avec un raisonnement construit sur du délire ?

Comme tout le monde j’ai essayé de comprendre l’univers, sa naissance, ses limites. Je n’ai pas retenu l’hypothèse simpliste d’un ou plusieurs dieux créateurs, ne serait-ce que parce que je n’ai su répondre à l’inévitable question : si Dieu a créé l’univers, qui a créé Dieu ?

Ayant un peu tripoté les mathématiques dans ma jeunesse, je me suis longtemps contenté de la réponse que m’apportait l’infini : il n’y a pas eu de naissance car l’univers a toujours existé ; il n’y a pas eu un Big Bang mais une infinité de Big Bang / Big Crunsh, d’effondrements de la matière en trou noir puis d’explosion en super novae sous la pression. De même il n’y a pas de mort de l’univers car il existera toujours. Pareillement pour ses limites dans l’espace : l’univers est infini car, sinon, qu’y aurait-il au-delà ?

Bien sûr cette hypothèse n’est pas tout à fait satisfaisante car nous ne pouvons pas nous la représenter. De plus, il n’y aurait pas d’infiniment petit, il y aurait une limite : celle des particules électriques élémentaires.

 

À noter que si Dieu est infini, il entre dans le cadre de cette hypothèse. On pourrait en rester là. Mais quand j’observe la nature et les êtres vivants, je ne peux m’empêcher de remarquer que le temps n’est pas le même pour un papillon que pour une tortue, pour la formation des roches et la dérive des continents que pour l’intensité d’un regard : tout semble se passer comme si le temps s’adaptait à la situation, comme s’il s’étirait ou se contractait en fonction du développement d’un phénomène ou d’une vie, comme s’il était versatile…

 

À ce stade de la réflexion le temps m’est apparu comme une création humaine, une fois encore, l’un de ces codes que nous nous sommes inventés et dont nous ne parvenons pas à nous dépêtrer : et si le temps n’existait pas ? Après tout, le temps démarre avec la naissance d’un phénomène, se développe avec lui et s’éteint à son achèvement : le temps ne concerne que celui qui l’observe !

 

De là à faire le même raisonnement avec l’espace, il n’y avait qu’un pas… Car, après tout, qu’est-ce que l’espace, sinon un agglomérat d’atomes, c’est à dire de particules électriques ? Des particules positives et négatives qui tourbillonnent et s’annulent entre elles ? Autant dire : rien, du vide, du néant : l’espace n’existe pas lui non plus !

 

Voilà sans doute de nouvelles bases qui devraient nous permettre de répondre enfin à cette vieille question : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Et de rendre hommage à ce farfelu d’Einstein qui avait tenté, par sa théorie de la relativité, d’expliquer que le temps et l’espace n’étaient relatifs que dans leur inexistence.

 

Ce qui me turlupine c’est que, si ma théorie du néant s’avère exacte, je n’existe pas, et vous non plus. C’est plutôt fâcheux.

 

Jean Ducluzeau

 

(*) Voir « L’homme, un algorithme déséquilibré ? » in Résistance Républicaine du 17 mai 2022 : https://resistancerepublicaine.com/2022/05/17/lhomme-un-algorithme-desequilibre/?unapproved=620946&moderation-hash=b27389640376bb5c17afe5be7289a3c8&WPACRandom=1652870681#comment-620946

 

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73 Commentaires

  1. La religion vous a fait connaître une partie de la spiritualité du créateur.
    Mais les religieux sans connaissance mathématique, sans connaissance biologique, sans connaissance architecturale ne peuvent pas expliquer les règles d’ingénierie mathématique, physique, astrophysique, quantique, biologique du même créateur.
    Rien ne peut s’assembler au départ si rien n’est créé au départ sans plan, sans règle, sans méthode car de multiples races animales et végétales organisées en chaînes alimentaires biocompatibles vivent et partagent une même planète dans une continuité d’espace et de temps remarquablement organisés pour se développer. On ne peut créer sans penser, sans espace et sans temps accordés. On peut par contre voyager hors du temps, c’est mathématique et divin : https://gettr.com/post/pybvxz28f3

  2. Le temps est une « simple » unité de mesure. Il est comme le mètre. Donc vous avez raison il n’existe pas. Pour le reste vous n’êtes pas loin et vous pourriez avoir le vertige. Les bouddhistes ont travaillé la question depuis des milliers d’années. Je vous invite à rencontrer cette spiritualité à travers les livres de Mathieu Ricard, après l’obtention d’un doctorat en génétique, il est devenu moine bouddhiste tibétain puis traducteur du dalaï Lama.

  3. Je suis un croyant laïque. En effet je pense aussi que Dieu n’existe pas mais qu’Il Est, c’est très différent. C’est bien pratique car cela permet des discussions enrichissantes avec des non croyants avec lesquels je partage bien des points de vue au plan scientifique. J’aime la pari de Pascal: « En prenant croix que Dieu est, s’il est nous gagnons tout, s’il n’est pas, nous ne perdons rien. Gageons donc qu’il est, sans hésiter! »
    « La crainte de l’Eternel est le commencement de la science; Les insensés méprisent la sagesse et l’instruction » Proverbes 1:7

  4. Merci à tous les commentateurs pour ces réflexions enrichissantes.

  5. Intéressant.
    J’avais déjà entendu une hypothèse selon laquelle tout ce que nous voyons est créé par notre esprit.
    Quand notre esprit s’éteint, notre environnement disparaît.
    Le temps est un phénomène très élastique, cela on peut le vérifier en l’observant un peu.
    Le temps peut s’effondrer ou au contraire s’allonger indéfiniment.

  6. Dans l’hypothèse où tout n’existerait qu’à l’état de virtualité, en quoi cette théorie échapperait – elle à cette virtualité la privant de toute réalité absolue ? Je peux concevoir que la vitesse de la lumière puisse être dépassée, permettant de voir dans le passé mais pas de le modifier, n’ayant accès qu’à des images.

  7. Je ne peux même pas imaginer (par une notion concrète) un univers fini, pas plus qu’un univers infini. Ce dont je ne doute pas est juste à ma mesure. Je crois que c »est ce que Pascal voulait dire en parlant de nous comme un milieu entre tout est rien. demain n’est ni aujourd’hui, ni hier, et qui ne serait pas viré ou interné en psychiatrie, s’il s’amusait à confondre passé, présent et avenir ? Donc, le temps existe comme cadre où se manifestent les phénomènes….dans l’espace et dans le temps. Ce que nous percevons est mesuré selon la précision dont nous disposons et la position relative du point d’observation et comme il est imaginable que des vitesses très supérieures à celle de la lumière, puissent être atteintes, que nous puissions voir dans le passé , c’est à dire des images, est envisageable, mais pas intervenir dans le passé.

    • Sauf s’il y a plusieurs passés qui coexistent quelque part.

      • J’ai essayé d’expliquer à mon patron qui m’accusait d’arriver en retard, depuis plusieurs jours, le matin, au boulot, qu’il y avait plusieurs passés et qu’il avait mélangé. C’est alors qu’il est devenu rouge furieux m’accusant de le prendre pour un imbécile, par dessus le marché. Mais c’est parce qu’il est borné; il n’entend rien aux théories physiques, les plus en pointe ! C’est fou de voir à quel point, en 2022, tant de gens s’accrochent encore à leur bon sens !

  8. En mécanique, on calcule la vitesse de rotation, par exemple d’un vilebrequin, en tours/ minute et la vitesse s’exprime également en mètres/ seconde ou en Km/ heure. La référence est donc dans ce cas une unité de temps. Enfin, lorsque je suis confronté à un problème qui m’énerve « je n’ai pas le temps » …

    • La notion de distance et de temps a été inventé par l’Homme parce qu’il en a eu besoin, et il en a toujours besoin. Les anglo-saxons ont des unités de distances différentes des autres. Ce qui prouve qu’il s’agit bien là d’une invention qui n’est pas issue de la nature et de la création.

      • Cela m’évoque un souvenir de cours de physique: le professeur prétendait démontrer la loi d’Ohm (U = RI) en mesurant le voltage et l’ampérage. Si j’avais été insolent, j’aurais pu lui dire que cela ne prouvait rien d’autre que l’appareil de mesure était bien calibré (on utilise le même appareil pour mesurer la tension et l’intensité du courant électrique)

      • On vous objectera que vous confondez là, « distance » et « temps » avec la mesure des distances et du temps écoulé entre 1 moment et 1 autre. Que la façon de mesurer diffère ,ne prouve pas qu’espace et temps soient des inventions sans relation avec le réel. Nous ne savons pas si le monde a été créé bien, qu’il fasse partie du donné.
        Par contre, nous avons bien créé ces concepts de « distance » et de « temps » et ils nous sont effectivement, très utiles pour appréhender une réalité à laquelle nous avons à faire….et si cette réalité devait se dérober, et que nous soyons toujours en vie (ce qui semble incompatible)nous changerions notre vision du réel. Cordialement

      • Nous sommes parfaitement d’accord. Ce que j’ai tenté d’exprimer, c’est comment faire pour détacher notre pensée des mots et de la culture qui la constituent ? Par « culture », j’entends l’ensemble des informations que nous avons reçues et mémorisées, à commencer par les propres mots eux-mêmes que nous utilisons et qui n’appartiennent pas au registre de la nature, cette nature (cet univers et ses forces) que nous tentons de déchiffrer. Autrement dit, comment avec du faux (des conventions) peut-on espérer décrypter du vrai (du réel) ? D’où ma fuite dans l’humour…
        Je viens de découvrir tes six articles sur la relativité générale d’Einstein : un travail colossal qui m’a un peu déniaisé, même si je n’ai pas tout compris. Bravo et merci !

  9. Si l’univers est infini alors l’infiniment petit l’est également car n’oublions pas la table d’émeraude:
    «  Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
    Après le dernier atome de la dernière particule, il y a le vide qui rejoint celui de l’espace, et le temps n’est plus.
    Ceci est parfaitement décrit par le signe du TAO.

  10. Une heure dans les bras d’une jolie blonde et dix minutes chez le dentiste prouvent la relativité du temps. Dans le premier cas, le temps s’écoule à la vitesse grand V, dans le second cela semble durer une éternité. Mystère, tout n’est que mystère. Hier, pareil, la jolie ophtalmologue qui me suit était en retard à cause d’une urgence. Le quart d’heure d’attente m’a semblé bien plus long que la demi-heure d’examen. En plus, elle m’a déclaré : il est bon de vous faire suivre, vous avez soixante et onze ans, bien que vous ne faites pas du tout votre âge. À la première consultation, elle a cru que j’avais cinquante-cinq ans. Tout le monde me le dit, au grand dam de mon épouse à qui on dit qu’elle fait son âge, ce qui la met de méchante humeur.Le temps physiologique semble donc s’écouler plus lentement pour moi.

    • Tu me fais bien rire, Argo, merci ! Mais tout cela est du bon sens évidemment

    • Bonjour Argo, je ne , bien sûr, pas, vous proposer une meilleure réponse que celle de Christine. Votre intervention est pleine d’humour et vous nous rappelez Ronsard: ce n’est pas le temps, mais nous qui passons (« Las, le temps, non ! Mais nous, nous en allons. ») Les physiciens et philosophes tentent de nous parler, non de l’impression que le temps s’écoule plus ou moins vite ou affecte notre apparence ou notre organisme, mais du temps lui-même. Quand les scientifiques nous parlent du big bang; ils le situent dans un temps où l’homme n’était pas apparu, ce qui suppose que le temps s’est écoulé sans perception du phénomène. Dans les cimetiàres, nous comptons la durée pour les morts qui ne le peuvent plus. Les philosophes et les scientifiques se demandent ce que sont les choses, ce qu’est le réel, sans nous. Mystère des cimetières ! Cordialement.

      • « Quand les scientifiques nous parlent du big bang; ils le situent dans un temps où l’homme n’était pas apparu, ce qui suppose que le temps s’est écoulé sans perception du phénomène. Dans les cimetiàres, nous comptons la durée pour les morts qui ne le peuvent plus. »
        Ce qui prouve absolument que la notion de temps n’existe pas à l’état naturel mais a été inventé par l’homme par nécessité pour lui.

        • c’est lustucru et non, « cachou » qui a écrit ce texte et j’aurais du vérifier;
          « cimetière » et non « cimetiàre » . J’y vois de moins en moins. (désolé)

        • A quoi reconnaître le réel ?
          Il se fiche, comme de sa 1ère chaussette, de ce que nous pensons de lui !

        • @ Cachou – Lorsque j’observe une fourmi, je ne peux imaginer qu’elle appréhende le temps comme moi. Le temps ne semble mesurer que le déroulement d’un processus, apparaissant avec son démarrage et disparaissant avec sa fin : le temps en lui-même n’existe pas, il est lié à l’événement, l’espace-temps me paraît maintenant évident. Oserai-je encore regarder ma montre ? Il est vrai qu’à l’approche du dîner, je vois les choses différemment !

        • Toute notion, en effet, est une invention humaine…de là à prétendre que le temps n’aurait aucune existence hors de la notion que nous forgeons….il y a un pas douteux à franchir. Les notions que nous avons forgées d’espace et de temps, bien qu’il y en ait plusieurs, ne reposent pas que sur nous. Il a bien fallu une réalité qui nous ait donné l’idée de la représenter par des concepts. Il ne s’agit pas de fantaisies pures, proches de la folie. Effectivement, Dieu ne vient pas décerner de bons et de mauvais points, mais l’homme limite son ignorance, du moins, essaie-t-il. Il faut garder le sens de la mesure: la connaissance en dieu, n’est pas la connaissance humaine , certes la création des concepts est issue d’une exigence de la raison où a pu intervenir l’utile du point de vue de l’intérêt ou de la curiosité, de là à en conclure qu’il n’y a aucune connexion avec la nature ou le réel….ce n’est pas parce que nous ne connaissons pas parfaitement, que nous sommes parfaitement ignorants.

  11. Bonjour,

    Ce que vous exposez, Jean, c’est la vision hindouiste de la métaphysique.

    J’aime mieux la métaphysique hébraïque.

    Et même, en « second choix », j’aime mieux le matérialisme pur et dur de Lucrèce.

    Mais ces théories du monde qui réduisent tout à une apparence, je ne trouve pas ça très convaincant.

    D’ailleurs votre conclusion est éloquente.

    • Merci Antiislam d’évoquer Lucrèce, découvert dans le texte en terminale et qui m’a marquée pour toute ma vie… Ah ! J’en ai compris des choses en traduisant « Il est doux, quand la mer est haute et que les vents soulèvent les vagues, de contempler du rivage le danger et les efforts d’autrui : non pas qu’on prenne un plaisir si grand à voir souffrir le prochain, mais parce qu’il y a une douceur à voir des maux que soi-même on n’éprouve pas. Il est doux aussi, dans une guerre, de voir les grands combats qui se livrent en plaine, sans que soi-même on ait part au péril. Mais rien n’est plus doux que d’habiter ces hauteurs sereines que la science défend, refuge des sages ; et de pouvoir de cet asile jeter ses yeux sur les autres hommes, et de les voir çà et là s’égarer et, vagabonds, chercher la route de la vie, faire assaut de génie, se disputer sur la noblesse du sang, nuit et jour s’efforcer à un dévorant labeur pour s’élever jusqu’à la fortune et posséder le pouvoir. Ô misérables cœurs des hommes ! ô esprits aveuglés ! »
      Lucrèce, De rerum natura, II, v.1-19, traduction de Lavigne

      • C’est dans la solitude de mon petit bureau que j’ai trouvé le bonheur, au milieu de mes livres, de mes chers philosophes. Mais c’est au contact de RR que j’ai redécouvert la fraternité, l’amitié, qualités que je croyais à jamais disparues, tant la société a évolué dans une direction qui m’effraie. Plutôt que d’aller en EHPAD le moment venu, je choisirai l’option socratique avec quelque moderne ciguë. J’ai déjà choisi mon épitaphe : Son nom était inscrit sur le sable dès le commencement du monde, la pluie, le vent l’ont effacé. Bon, le graveur va rouspéter en gravant cela tellement c’est long; il y aura au moins une personne qui se souviendra de moi.

        • Merci Argo pour ce commentaire qui fait chaud au coeur, oui à RR il y a une vraie famille et nous sommes heureux et fiers que tu en fasses partie. D’accord avec toi, je préfère aussi la ciguë, avec ou sans l’Ehpad. Je suis stoïcienne je trouve que la grandeur de l’humain c’est de pouvoir choisir de mourir au lieu de végéter. Mon modèle, Montherlant, amoureux des sculptures, de la beauté… quand on lui annonce qu’il va devenir aveugle, il met fin à ses jours. Chapeau bas.

      • Bonjour,

        Chère Christine, Lucrèce a enchanté ma classe de latin et j’ai traduit aussi « suave mari magno … »

        Notre professeur nous avait fait un développement sur la mélancolie de Lucrèce.

        Je crois me souvenir que c’était le Dr Locard qui était criminologue -et par ailleurs grand philatéliste- qui avait étudié son cas dans les années 30.

        • Souvenirs, souvenirs… Quelle chance nous avons eue de vivre ces moments fabuleux d’apprentissage…Je ne connais pas l’analyse de Locard sur Lucrèce je vais chercher… Je pense qu’entre le mythe de Prométhée (voler le feu aux Dieux pour le donner aux hommes, ça m’a fascinée, c’est géant), Lucrèce et le mythe de la tour de Babel, mes lectures de l’antiquité gréco-romaine ont forgé et ancré en moi mon athéisme et cet amour fou pour la liberté de l’homme… Ce qui est fabuleux c’est que les mêmes lectures peuvent préparer et forger une vraie croyance en Dieu…

          • Bonjour,

            Oui, tu as raison, c’est une chance incroyable.

            Je n’ai pas retrouvé de références sur Locard et Lucrèce, mais je crois bien pourtant que c’est de Locard dont nous avait parlé notre professeur …

            Mon père connaissait Locard pour ses recherches en philatélie.

            Mais peut-être que je me trompe sur ce nom, c’est bien ancien tout cela …

          • Bonjour chère Christine, je t’admire ainsi que Pierre et certains intervenants qui font vivre vos sites, si précieux que l’oxygène. Je me sais incapable de faire ce que vous avez , avec tant de merveilles, su créer. Vous nous êtes infiniment précieux. Maintenant, tu attribues à la lecture de l’antiquité gréco-romaine, la foi.
            Ce phénomène de la foi est universel et semble exprimer la force de l’instinct de conservation. Je crois que c’est Schopenhauer qui, le 1er, en aurait eu l’idée. Dans ce cas, la foi pourrait être un signe de force du « vouloir vivre » de « l’élan vital « . Je ne sais pas si ceux qui ont la foi, perdent la liberté pour espérer quand tout semble perdu. La foi, n’est-elle pas une résistance ? Qu’en penses-tu ?(tout dépend de la foi, bien sûr .)

          • Merci pour ces encouragements qui me font rougir. J’ai foi en l’homme mais je n’ai pas « la foi » en Dieu…De laquelle parles-tu ?

    • @ Antiislam – Merci pour votre commentaire mais, euh…, je vous avoue n’avoir rien compris. Nous évoluons apparemment dans deux mondes parallèles, vous chez les Hindous, les Hébreux, Lucrèce, toute une histoire certainement passionnante… Moi j’ai toujours été parmi les derniers de ma classe. Désolé !

  12. cher Monsieur, puisque vous n’existez pas , et moi pas plus que vous , vous comprendrez qu’il est inutile que je fasse un commentaire à propos de rien, étant entendu qu’il n’y a rien à en dire.
    bonne journée, ou plutot bonne « néantitude »

    • @ Pitoune – Absolument d’accord, ce serait verser du vide dans du néant. Je partage votre sens de l’humour.

  13. Pour moi, le temps n’a jamais existé. Et je pense qu’il n’existe pas. Je m’explique.
    Dans l’univers, l’homme observe. Il observe ce qui existe. Mais il ne crée pas, il observe.
    Einstein a démontré que le temps passait plus ou moins vite selon le référentiel. Le référentiel est naturel et la notion de temps est artificiellement inventée par l’homme.
    Si un individu pouvait voyager à 99,99999 % de la vitesse de la lumière, durant une seule année, il se sera écoulé 2 000 ans sur Terre.
    En fonction du référentiel deux horloges se désynchroniseraient. Mais l’horloge, la notion donc de temps, est inventée par l’homme. Le référentiel dans l’univers est tel qu’il existe.
    Ainsi la notion de temps n’existe pas et la notion d’existence dans l’univers, elle, existe.
    Votre serviteur a développé sur RR les notions de relativité générale d’Einstein en six parties. Ce qui est ci-dessus rapidement expliqué est bien développé dans la partie numéro 5 que tu peux aller lire en cliquant sur le lien suivant :
    https://resistancerepublicaine.com/2022/01/05/la-relativite-generale-dalbert-einstein-et-oui-partie-5/

    • Bonjour,

      Ce qui existe, objectivement,en physique c’est l’espace-temps.

    • Merci Cachou ! Que de têtes pensantes à RR ! C’est notre richesse, c’est ce qui nous permet de rester debout dans les tempêtes…

    • Si vous voyagez à 240 000 km/s pendant 1 an (31 536 000 secondes) puis vous retournez sur Terre à la même vitesse (1 an de plus, votre voyage aura duré 2 ans. La différence avec la Terre sera, en simplifiant, de 30 ans. A la même vitesse, pour une seconde de voyage, la différence entre vous et le témoin terrestre il n’y a que 0,04 seconde.

    • @ Cachou, alias Professeur Têtenlair : nous sommes d’accord.

      • On ne peut rien cacher à notre ami patriote Jean. Il devine tout ! 🤣

  14. Jean, chacun d’entre nous, s’est un jour posé toutes ces questions.
    Il existe le temps terrien ( création humaine) mais aussi le temps universel; mais nous ne maîtrisons pas ce dernier.
    Je vous oriente, si vous ne connaissez pas, vers Matthieu Monade. Probablement, trouverez-vous certaines explications à vos interrogations sans que cela ne s’ouvre sur des données scientifiques. Laissez-vous guider par l’éveil de votre esprit et ferez ensuite le tri sachant que tout ne peut se résoudre par un esprit cartésien !

    • Bonjour,

      Non justement, la relativité, qui est bien vérifiée par l’expérience, postule, que, contrairement à ce que pensait Newton, il n’y a pas de temps universel.

      Ce qui se passe « en même temps » dans un certain référentiel, ne se passe pas « en même temps » dans un autre …

      Une particule qui ne « vit » qu’un temps très bref dans son référentiel (référentiel propre) peut vivre plusieurs minutes dans le nôtre.

      C’est vérifié chaque jour avec les muons des rayons cosmiques …

    • @ Henri : Fut un temps où je me suis beaucoup intéressé à l’hypnose, dont je ne conteste pas la réalité, l’impact sur notre activité cérébrale. Après l’avoir expérimentée (brièvement) dans une secte, j’ai même longtemps pensé que les musulmans vivaient sous hypnose et, sans doute, tous les croyants religieux. Mais cela ne m’a conduit à aucune explication rationnelle des questions que je me posais. Ne vous laissez pas prendre, conservez votre esprit critique !

      • Bonsoir Jean et merci de votre réponse.
        C’est le hasard qui m’a amené à connaître les divers sujets traités par Matthieu Monade ( hypnose régressive ou ericksonienne) pour leur porter un intérêt de curiosité pour m’en dire « et pourquoi pas! » ( de ce que qui y est dit comme hypotèse; d’où ouverture d’esprit pour entendre). Matthieu Monade précise que cette approche ne repose sur aucune base scientifique et qu’il faut conserver sa propre analyse, son sens critique. Aussi, ces sujets ne seront pas pour un 100% cartésien.
        Autrement, je ne suis pas un pratiquant d’une religion; religions que je considère toutes, comme dogmatiques visant à manipuler, asservir l’Homme. Par ailleurs, toutes ont raison pour dire des autres, qu’elles sont dans l’erreur d’interprétations. Ainsi, considére-je qu’il n’est pas nécessaire d’être un adepte d’une religion pour que vous soit reconnu une spiritualité si l’on désire s’en remettre.
        Alors une secte avec son gourou, c’est du rejet immédiat.
        Cordialement

  15. Il me semble que nous ne pouvons pas séparer la notion de temps de celle de la conscience. Lorsque nous dormons (environ un tiers de notre vie), nous perdons conscience du temps qui s’écoule. En ce sens, nous n’avons conscience de notre passage ici-bas qu’environ Deux tiers du temps qui nous est imparti. Exemple: Churchill a vécu 90 ans mais n’a eu conscience de vivre que pendant 60 ans de son passage ici bas. Le reste du temps qui lui fut imparti, il dormait (comme chacun d’entre nous).

    • @ Gigobleu : Oui, et alors ? Vous parlez de conscience, c’est-à-dire de subjectif, alors que notre réflexion porte sur l’objectif. Vous avez raison bien sûr, mais nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde.

      • Vous y allez un peu fort dans vos affirmations sans démonstration. A mon sens, la conscience est objective. Il y a bien des choses qui existent, ou si vous préférez qui son objectives. Si je coupe le courant et vous demande de mettre vos doigts dans la prise, vous ne verrez rien et ne sentirez rien. Si je rétabli le courant, vous ne verrez toujours rien mais vous allez le sentir passer. Bon, vous allez me dire que vous verrez 36 chandelles (comme certains voient 72 vierges plus vite que prévu …). Bon dimanche,

  16. Bonjour,
    Je me demande si le « temps » n’est pas simplement la conséquence de la présence de la matière…et son mouvement…
    Pas de matière, pas de temps tout simplement…

    • « et son mouvement »
      Le mouvement présuppose l’existence du temps – il ne peut donc pas en être une conséquence.

      • Non, le mouvement présuppose l’existence de la matière et le mouvement de cette matière engendre le temps…

        • Désolé de vous contredire:
          1. le mouvement présuppose une trajectoire dont le paramètre est le temps (la vitesse est la dérivée de l’espace par rapport au temps)
          2. Des mouvements existent sans matière: les photons, grains de lumière, sont en mouvement dans l’espace et ont théoriquement une masse nulle…
          Mais bon, inutile de prétendre tout savoir, tout expliquer… personne ne sait vraiment ce qu’est le temps, si ce n’est qu’il commence avec l’éveil de chaque être de conscience et se termine à sa disparition.

          • Quand j’emploi le mot « matière », j’inclus les photons évidemment, même s’ils ont une masse nulle mais une certaine énergie….
            Pour un photon, à la vitesse de la lumière, le temps s’est arrêté…
            D’accord avec vous, inutile de tout savoir et de tout expliquer.

    • C’est une bonne hypothèse.
      J’ajouterai que si le temps, l’espace, et tout le reste n’existe que parce qu’il y a matière, il faudrait peut-être prendre en considération le magnétisme voire l’energie de la matière, qui doivent être une explication importante dans tout ce que nous faisons et ce qui nous entoure.

    • La matière ( les Fermions) ne sont pas les seuls constituant de l’Univers, il y a aussi les rayonnements ( Bozon : photon, gluons etc.), sans Fermions, il n’y aurait que du rayonnement comme pendant les premiers temps du Big Bang. Et ce rayonnement aurait, lui aussi, subit les lois de l’entropie. L’entropie caractérise le niveau de désorganisation, ou d’imprédictibilité du contenu en information d’un système. L’entropie caractérise la flèche du temps : du jeune au moins jeune. On comprend pourquoi les ventes de bougies d’anniversaires sont en perpétuelles évolution…😉

      • Dans l’univers, il y a beaucoup plus de choses que l’on ne pense. Il y a beaucoup d’hydrogène (90 %) d’autres gaz annexes, beaucoup de poussière, tous les objets évidemment, et il a été découvert (encore virtuellement car non démontrée physiquement) il y a quelques décennies la présence de la matière noire qui occupe l’univers (travaux de Vera Rubin, reprenant ceux établis antérieurement par Fritz Zwicky). Egalement, les mouvements de l’univers sont expliqués par la présence de l’énergie sombre.
        D’après les derniers travaux des astrophysiciens, l’univers serait composé de 5 % de matière ordinaire, 25 % de matière noire, et 70 % d’énergie noire !
        Votre serviteur travaille actuellement sur ces deux notions, et en fera deux résumés sous forme d’articles prochainement sur RR, bien sûr.

  17. Petit addenda à mon commentaire : les valeurs créées de toute pièce par l’humain sont en train de se déliter à la vitesse de la lumière. Nous retournons progressivement et irrémédiablement vers ce dont nous sommes issus, l’ère des primates. Le compte à rebours est enclenché. L’Histoire est un éternel recommencement, l’éternel retour, central chez Nietzsche.

    • « Nous retournons progressivement et irrémédiablement vers ce dont nous sommes issus, l’ère des primates. »
      On aurait enfin trouvé le fameux « chainon manquant » (missing link), à savoir l’homo « mahometanus islamicus » qui va remplacer l’homo « sapiens sapiens ».

      • @ Karl der Hammer : « nous retournons à l’homo mahometanus islamicus » – Arghhh ! Non, tout mais pas ça ! Quelle horreur ! Je préfèrerais encore nager dans une fosse septique !

  18. « je n’existe pas, et vous non plus. »
    Or je viens de vous lire donc j’existe et vous existez – à moins que nous ne soyons des robots qui n’existont pas pour nous-mêmes…
    Conclusion: ce qui précède votre conclusion est faux – mais peut-être y-a-t-il aussi des éléments de vrai dans une démonstration fausse!
    L’auteur de Gatsby le Magnifique parle de « the unreality of reality », oxymore énigmatique, qui nous dit que la réalité est en fait irréelle…

    • @ Karl der Hammer : désolé, mais vous n’êtes qu’un conglomérat de particules élémentaires qui vous donnent l’illusion d’exister ; posez-vous sérieusement la question… Comme le dit mon amie Lisette : « La réalité n’est qu’une illusion due au manque d’alcool. »

  19. Rien de neuf, Spinoza s’y était essayé en assimilant Dieu à l’étendue. Un théologien m’a répondu un jour que nous ne pouvons concevoir l’éternité de Dieu car nous sommes nous-même mortels, donc bornés dans le temps. Lorsque l’humain disparaîtra, l’ère des pendules n’aura compté que pour quelques secondes au regard de l’éternité. Quand à savoir si nous n’existons pas, que nous ne sommes qu’illusion, plongez une de vos mains dans de l’huile bouillante, ça vaut toutes les démonstrations philosophiques ou métaphysiques sur l’existence ou la non-existence.

    • @ Argo

      … » plongez une de vos mains dans de l’huile bouillante, ça vaut toutes les démonstrations philosophiques ou métaphysiques sur l’existence ou la non-existence. ».

      Au moins, vous n’aurez pas perdu votre temps en leur conseillant ça. A randomiser.
      Le SAMU, c’est le 15
      MdR

    • @ Argo : Ma conclusion se voulait humoristique. On peut rire de tout…

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