Comment La Boétie a-t-il pu écrire en 1548 ce que nous vivons avec Macron ?

Le discours de la servitude volontaire

 

Je viens de lire une excellente analyse du „Discours de la servitude volontaire“ d’Etienne de la Boetie.

Comment ce jeune homme de 18 ans a-t-il pu décrire en 1548 ce que nous vivons aujourd’hui avec Macron? C’est hallucinant.

Je voudrais dans cet article montrer les ressorts psychologiques qui nous font accepter d’être insultés, méprisés, enfermés, dépouillés, matraqués par un tyranneau immature, sans vraiment réagir sinon par l’espoir d’une victoire électorale dont nous craignons qu’elle ne  nous échappe par une fraude aussi éhontée qu’impudente, mais contre laquelle nous ne ferions que grogner avant de nous soumettre en nous lamentant.

Etienne de la Boetie dit très justement que le pouvoir ne pourrait jamais tenir sans notre assentiment, sans notre complicité, sans notre servitude volontaire.

 

 

Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. (…).A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes?“

 

Quels sont les ressorts de cette servitude volontaire ?

1) Soumission parentale: De tous les êtres vivants, l’homme est celui qui reste le plus longtemps enfant et soumis à l’autorité parentale. De l’autorité paternelle à l’autorité dictatoriale il n’y a qu’un pas qu’il est aisé de franchir et ainsi de continuer à se soumettre. Conditionnement durant des années et habitude ensuite garantiront la soumission à l’autorité. („l’habitude nous fait comme une seconde nature“, Cicéron)

2) Divertissement: „Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes étranges, les médailles, les tableaux et autres telles drogues,(aujourd’hui la télévision, les jeux, les talk-shows, „qui sera millionaire“, etc…) c’était aux peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements avaient les anciens tyrans, pour endormir leurs sujets sous le joug. Ainsi les peuples, rendus sots, trouvent beaux ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir, qui leur passait devant les yeux, s’accoutumaient à servir aussi niaisement, mais plus mal, que les petits enfants qui, pour voir les luisantes images des livres enluminés, apprennent à lire.“

3) La peur: La peur de perdre son emploi, la peur d’être ostratisé, la peur de sanctions financières, la peur de sanctions juduciaires, la peur d’être physiquement matraqué, de perdre un oeil ou une main („Les munitions de LBD ont été changées pour faire mal avec les gilets jaunes Bruno Attal, policier et membre du syndicat « France police – Policiers en colère »)

4) Le confort psychologique d’être une victime: On peut protester, s’indigner, être révolté sans conséquences graves, on attire la compassion, on peut raconter 100 fois son histoire, l’injustice qu’on a subie, on passe pour un héros de la résistance sans rien n’avoir fait…La victimisation a beaucoup d’avantages (nos immigrés, nos racisés l’ont compris depuis belle lurette)

5) Le confort intellectuel d’être dans le camp des gens biens: L’agression a mauvaise presse! Dans mes séminaires „Embrasse ton tigre“ je demande aux participants de lancer des mots qualifiant l’agression. 80 à 90% des mots sont négatifs: Violence, viols, coups, hurlements, etc…

Or j’explique plus tard que le mot „Agression“ vient du latin „Agressio“ qui lui même vient du mot latin „aggredi“. Aggredi signifie devenir actif, entamer une tâche, construire, donc quelque chose d’actif, de constructif. Je continue en expliquant que des rats dont le centre de l’agression a été opérativement enlevé ne bougent plus, ne mangent plus, ne copulent plus et finissent pas mourir lorsque les réserves de leur organisme sont épuisées! Je leur fais remarquer que le sous-titre de mon séminaire s’appelle „L’agression est une énergie vitale“. Bien sûr, je suis contre la violence mais nous avons jeté le bébé avec l’eau du bain et rejeté à tort toute formes d’agression.

Résultat: une idéologie qui dit que „les gens bien ne sont pas agressifs“ et seuls les mauvais, les dictateurs et les tyrans sont agressifs. Autrement dit, comme nous voulons être dans le camp du bien nous rejetons toute agressivité et devenons des proies rêvées et consentantes pour les dominateurs. Etonnez-vous après cela que les dits dominateurs, les dictateurs en herbe, les tyranneaux et les psychopathes avérés (dont Macron) s’en donnent à coeur-joie

https://resistancerepublicaine.com/2020/05/03/macron-est-bien-un-psychopathe-foi-de-psychotherapeute/

https://resistancerepublicaine.com/2021/07/18/la-france-aux-mains-dun-psychopathe/

 

Que faire ? Là encore Etienne de la Boetie nous donne la réponse:

Si l’on ne donne rien aux tyrans et si on ne leur obéit plus, alors, sans combattre, sans frapper, ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien ;“

Ce tyran seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s’agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner. Pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, pourvu qu’il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples eux-mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu’ils en seraient quittes en cessant de servir. C’est le peuple qui s’asservit et qui se coupe la gorge ; qui, pouvant choisir d’être soumis ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche…“

Concrètement faites la grève des achats, n’achetez que l’absolument essentiel, ne restez pas seul, créez des groupes et des réseaux de résistance, rejoignez les groupes, mouvements, organisations qui se battent pour la liberté, éteignez votre poste de télévision, désabonnez-vous des medias mainstream serviles, abonnez-vous à des médias de résistants, organisez chez vous des soirées rencontres, arborez un signe de résistance et cherchez le débat, allez aux meetings pro-gouvernementaux et portez-y la contradiction, bref cherchez la confrontation et refusez la participation à la pourriture.

 

Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Soyez résolus de ne servir plus, et vous serez libres.“ (Etienne de la Boetie)

 

Merci de m’avoir fait découvrir ce merveilleux texte de La Boétie

Si vous voulez d’autres videos de ce merveilleux pädagogue:

https://www.le-precepteur.fr/mes-cours

 

Edmond le Tigre

 

 1,471 total views,  2 views today

image_pdf

6 Commentaires

  1. Nous aidons sans doute volontairement, mais ils nous aident en cela avec leur police matraqueuse et les amendes financières et tout cela avec la peur de perdre un boulot.

  2. Bonjour et merci pour cet article @Edmond Tigre ;

    -« les ressorts psychologiques qui nous font accepter d’être insultés, méprisés, enfermés, dépouillés, matraqués par un tyranneau immature, sans vraiment réagir sinon par l’espoir d’une victoire électorale dont nous craignons qu’elle ne nous échappe par une fraude aussi éhontée qu’impudente, mais contre laquelle nous ne ferions que grogner avant de nous soumettre en nous lamentant. »-

    Hélàs ! C’est exactement ce que je pense.

    Excellent article ! Je m’mpresse de me le copier au cas où es mouches…

  3. Voilà une bien utile piqure de rappel pour un indispensable pass liberté

Les commentaires sont fermés.