Un monastère à Bouzy-la-Forêt et une eau… d’émeraude

Eglise du monastère de Bouzy-la-Forêt, au coeur du monastère © Bénédictines de Bouzy-la-Forêt

C’est en 1999 qu’est fondé le monastère Notre-Dame de Bouzy-la-Forêt. C’est un monastère français de bénédictines, célèbres pour leur fameuse Eau d’Emeraude que vous connaissez peut-être… Elle est fabriquée depuis près de 400 ans par la communauté, et ses bienfaits et ses utilisations sont multiples et très recherchés ! Allez, c’est parti ! On vous fait découvrir l’histoire de la communauté et surtout cette mystérieuse eau. Attachez vos ceintures, Divine Box vous fait voyager du côté de Bouzy-la-Forêt, près d’Orléans !

Une histoire qui déménage

 

Les sœurs de Bouzy-la-Forêt font partie de la congrégation du Calvaire, une communauté créée au tout début du XVIIe siècle, et qui s’installe ensuite de manière stable en 1638 à Orléans. Malheureusement, la Révolution arrivant à grand pas, et fait des ravages comme dans beaucoup de monastères. La dissolution de la communauté s’impose et les sœurs sont chassées de l’abbaye. Un épisode bien douloureux …

 

Heureusement, la communauté ne se laisse pas abattre et,  courant du XIXe siècle, un petit groupe de moniales s’installe juste derrière la cathédrale d’Orléans ! La période qui suit est marquée par de multiples déménagements, au gré des événements du XXe siècle notamment. Durant la Seconde Guerre mondiale, leurs bâtiments ayant été bien malmenés par le conflit, c’est rebelote ! Les sœurs migrent à nouveau mais cette fois à Saint-Jean-de-Braye, dans le Loiret. Ce n’est qu’en 1999 qu’elles creusent leur trou à Bouzy-la-Forêt, dans le tout nouveau monastère qu’elles y ont fait construire. Ouf !

La chapelle des moniales dans laquelle elles se retrouvent pour offices et les temps de prière © Monastère de Bouzy-la-Foret

 

La communauté aujourd’hui

 

Actuellement, le monastère de Bouzy-la-Forêt accueille treize moniales. Elles vivent selon la règle de Saint Benoît “ora et labora”, prière et travail. Leurs journées sont donc ponctuées par sept offices, dont le premier est à 6h30, et quelques heures de travail. En plus des tâches habituelles à une communauté (ménage, cuisine, hôtellerie etc…), elles consacrent leurs efforts à la production de leur fameuse Eau d’Emeraude, lotion dont la recette reste un secret… On vous en parle tout de suite, ouvrez bien grand vos yeux et vos oreilles !

L’Eau d’Émeraude, un secret bien gardé !

 

L’origine de l’Eau d’Emeraude remonte au XVIIe siècle, c’est-à-dire peu de temps après la création de la congrégation du Calvaire. Selon la légende, c’est un apothicaire qui aurait confié ce secret à une future religieuse. En lui transmettant la recette de cette lotion, il lui aurait assuré qu’ « avec cela, tes sœurs ne manqueront jamais de pain » ! C’était pour lui une façon d’offrir à la communauté ses remerciements pour son aide prodiguée quelques années auparavant. Et c’était bien vu de sa part, car depuis près de 400 ans la recette de cette lotion, que les sœurs se transmettent de générations en générations, connaît un franc succès !

 

Pour la petite anecdote, un grand personnage a même loué les vertus de l’Eau d’Emeraude… C’est la marquise de Sévigné qui, dans une lettre à sa fille, en parle en ces termes : « Je mets de l’Eau d’Émeraude si agréable… sur ma jambe… elle console et perfectionne tout » (lettres du 20 Juin et du 1er Juillet 1685). Dingue, non ?

 

Mais qu’est ce que concrètement l’Eau d’Emeraude ? En fait c’est une lotion alcoolique (50% vol) distillée à partir de miel et de plantes aromatiques (sauge, menthe poivrée et romarin) aux vertus antiseptiques, cicatrisantes et toniques. Voici la liste de ses principaux bienfaits :

– elle apaise les problèmes de peau des adolescents et l’irritation d’après rasage des papas,

– elle soulage les rhumatismes des personnes âgées,

– elle calme les échauffements des muscles et des tendons des sportifs,

– elle cicatrise les petits bobos et piqûres du quotidien des enfants

En savoir plus sur l’eau d’émeraude

 

Envie d’en savoir plus ? Vous pouvez aller sur place au monastère au 73 Rte de Mi Feuillage, 45460 Bouzy-la-Forêt. Vous pourrez ainsi partager quelques offices avec les soeurs, faire une halte de quelques jours dans l’hôtellerie, faire un petit tour à la boutique, et croiser les autres gens/pélerins de passage !

 

Mais si c’est trop loin ou trop compliqué, vous pouvez :

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 Commentaires

  1. Ah ah… c’est marrant de lire un post sur les bénédictines de Notre Dame du Calvaire ici.
    Pour la petite histoire, durant la révolution française, une quarantaine de femmes furent séquestrées plusieurs jours et nuits dans des cachots exiguës (je connais bien ces cachots) de l’abbaye sise à Angers , afin d’être exécutées en place publique. Ces martyrs , on l’imagine, eurent droit à des traitements ignobles…. Alors parmi ces 40 et quelques, y avait des religieuses et des femmes qui soutenaient ces religieuses.
    Il y aura un jour une commémoration digne et à la hauteur du massacre, car de même que les juifs dénoncés par des collabos, qui ont une plaque commémorative au centre St Jean de Angers, nous ne devons oublier aucune mort atroce de ces siècles passés.
    La vax obligatoire rejoindra je l’espère le coeur de ceux qui voudront faire mémoire de ce massacre, de leurs anciens abandonnés lâchement dans Ehpad, Centre hospitaliers, sans droits de visite….sous la terreur du macronisme.

    • Petite anecdote vécue : j’ai résidé un temps dans un petit village de la Nièvre. Sur une propriété agricole, juste à côté de la maison d’habitation, il y avait les vestiges d’un couvent de religieuses, couvent détruit pendant la Révolution. Les soeurs ont été assassinées pour la plupart, violées, et le couvent incendié. Tous les propriétaires qui ont acheté et exploité le domaine ont connu des vie difficiles, se sont suicidés, ou sont décédés de morts violentes ou douloureuses. Le dernier que j’ai connu était un horrible personnage, il torturait son épouse. Le jour anniversaire de l’incendie du couvent, une tornade a traversé le pays, est passé en plein milieu de la maison de l’agriculteur, détruisant presque tout, aucune autre maison n’a été touchée. Les ruines ont été épargnées. J’ai trouvé cela étrange. J’ai appris plus tard que cet exploitant agricole était mort d’une sale maladie. Seule son épouse a dû apprécier. Hasard, malédiction des lieux, je ne saurais le dire.

      • Très intéressant. De mon côté je me sens oppressé dans ce monastère que je fréquente régulièrement à Angers. Je ressens l’importance capitale de rendre hommage à chacune des martyrs. Les talibans révolutionnaires des années 1790,91,92,93 n’ont rien à envier à leurs frères Afghans…..

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