Professeur Têtenlair : c’est quoi, la rosée ?

Il y a quelques mois, j’avais proposé à Christine TASIN une rubrique hebdomadaire sur le Ciel, l’Univers et les Sciences. Très enthousiasmée, elle avait immédiatement accepté. Je la remercie une fois de plus de son ouverture d’esprit d’introduire une rubrique astronomique et scientifique au sein de Résistance républicaine, site essentiellement, j’allais dire politique, mais je préfère dire site entièrement français, donc pour les Français de souche et pour la France.

Nous avions donc demandé au Professeur Têtenlair (qui n’est, ni plus ni moins, ton humble serviteur) d’en assurer la responsabilité. Professeur Têtenlair avait donc écrit sa toute première rubrique le 16/09/2020 dont le sujet était le brouillard (pour la lire ou la relire, c’est ici).

Les trois derniers articles ont présenté la Terre (ici, ici, et ici). C’était du costaud. Alors, cette semaine, Professeur Têtenlair a pitié de toi. On va se reposer un peu du ciboulot. Et puis, on va aussi fleurter avec la poésie… Et oui, après le brouillard on va essayer de comprendre ce qu’est la rosée. Depuis que ce Monde t’a accueilli, tu as vu des milliers de fois la rosée. Mais sais-tu ce que c’est. Ah ah, j’te titille, hein ? Heureusement, Professeur Têtenlair est là….

On parle toujours de rosée du matin. Et bien, en réalité, la rosée se forme dès le soir, tous les curieux du Ciel étoilé te le diront. Elle se dépose tout au long de la nuit.

Mais pourquoi et comment ? L’air contient toujours de l’humidité (de l’eau sous forme de vapeur), et la quantité d’eau contenue dépend de la température de l’air : plus l’air est chaud, plus il peut contenir d’humidité. Or, le soir, chacun peut le constater, l’air se refroidit dès le coucher du soleil.

Quand ce refroidissement atteint un niveau critique au-dessous duquel l’humidité ne peut plus conserver sa forme de vapeur, celle-ci se condense sur toutes les surfaces qu’elle rencontre : le sol, en premier lieu. C’est la rosée… du soir !

De façon plus générale, ce phénomène peut également se produire n’importe quand, lorsqu’un corps froid est placé dans un air ambiant contenant de la vapeur d’eau, par exemple lorsqu’une bouteille fraîche est sortie d’un réfrigérateur. De même l’eau qui coule sous ta super voiture toute neuve quand tu arrêtes ton moteur et que tu avais mis la clim.

La température à laquelle l’humidité se condense est dite en science « température du point de rosée« , ou « point de rosée » pour faire plus court. Quand en été l’air est très humide, le point de rosée peut être assez élevé, jusqu’à 15 degrés, alors qu’il peut approcher du zéro l’hiver.

Quoi qu’il en soit, c’est bien le soir, quand la température baisse rapidement, que cette rosée commence à se former. La rosée s’accumule et reste bien entendu en place, en gouttes tenaces accrochées aux brins d’herbe, tant que la température ne remonte pas c’est pourquoi notre promeneur matinal la retrouve aux premières heures du jour, croyant naïvement quelle vient de se former exprès pour lui. Erreur !

Donc, les conditions idéales pour I’apparition de la rosée sont :

  • nuit claire
  • absence de vent (ou vent de moins de 5 km/h) ,
  • air humide près du sol
  • faible degré de la couche d’air supérieure

L’absence de nuage et de vent permet un fort rayonnement et un refroidissement important jusqu’au point où la vapeur d’eau contenue dans I’air se condense et atteint le « point de rosée ». Les gouttelettes de rosée se forment alors sur toutes les surfaces froides.

En été, la rosée peut ne pas se former localement, en particulier dans les « îlots de chaleur urbains », quand le refroidissement et/ou I’humidité y sont moindres et alors insuffisants. C’est, souvent, le cas des grandes villes.

Si la température du support est en dessous du point de givrage, la vapeur d’eau se dépose directement sous forme de cristaux de glace, ce qui produit alors du givre ou de la gelée blanche : ceci ne doit pas être confondu avec la « rosée blanche », rosée qui a gelé après s’être déposée à l’état liquide.

 

Réservé aux développés du bulbe !

Quelques petites précisions supplémentaires. La rosée sur les végétaux ne doit pas être confondue avec le phénoméne biologique de guttation dans lequel les végétaux eux-mémes produisent le liquide (l’eau) qui se retrouve ensuite sous forme de gouttelettes.

La guttation (du latin gutta signifiant goutte) est un processus caractérisé par l’apparition de gouttelettes d’eau, au petit matin, aux extrémités ou aux bords des feuilles chez les plantes vasculaires et chez certaines graminées. Ce phénomène ne doit pas être confondu avec la rosée qui provient de la condensation de l’eau atmosphérique sur la plante.

La nuit, la transpiration est normalement interrompue chez la plupart des plantes par la fermeture des stomates (un stomate est un orifice minuscule de l’épiderme des végétaux par lequel se font les échanges gazeux et humides avec le milieu extérieur, c’est savant, hein ?). Cette transpiration, c’est le phénomène par lequel les plantes aspirent l’eau, des racines vers leurs feuilles, qui en ont besoin.

II faut savoir que le niveau d’eau contenu dans les racines des plantes (appelé hydrique) est dépassé lorsque le taux d’humidité du sol est plus élevé, et l’eau pénètre dans la plante par ces racines. L’eau s’accumule alors dans la plante créant une légère pression dans la racine (pression racinaire). C’est cette pression racinaire qui force l’eau à sortir (s’exsuder) de la plante par des structures spéciales, les hydathodes.

L’hydathode est une formation spécialisée dans l’évacuation d’eau (comme une poche d’eau) et située à l’extrémité des nervures. Il s’agit généralement d’un stomate et d’une chambre sous-stomatique reliés à la nervure.  Un hydathode est parfois appelé un stomate aquifère.

Maintenant, quand tu verras de la rosée, tu seras bien ce que c’est…

La semaine prochaine, mercredi, on repartira dans les étoiles. Le modeste article de ton humble Professeur Têtenlair s’intitulera : « Tout tourne autour de tout en plus de l’expansion permanente de l’univers ».

Bye, bye !

Professeur Têtenlair

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7 Commentaires

  1. Je crois que certains petits malins réussissent à obtenir un peu d’eau dans un désert sec en exposant la nuit une plaque noire inclinée vers le ciel étoilé.
    Tout ça est prévu dans le coran, il suffit de savoir lire entre les lignes.

    • Bonjour,

      Des espèces de coléoptères du désert ont des structures sur leurs élytres qui leur permettent de collecter l’eau de condensation.

      Ont-ils lu le Coran ?

      • Ca, c’est sûr que oui ! Tout est dans le coran, le reste est inutile … c’est ce qu’a dit le calife Omar, en 644, lorsque les troupes musulmanes sont arrivées à Alexandrie. Et il a ordonné la destruction de sa fameuse bibliothèque, les parchemins méticuleusement conservés ont servi à chauffer les bains publics. D’ailleurs, comme preuves, on sait que toutes les nouveautés, toutes les découvertes importantes et toutes les inventions spectaculaires faites depuis plus de mille ans sont dues à des musulmans purs et durs. C’est conforme au coran qui a déclaré que tout homme musulman est supérieur à tous les humains non musulmans. L’histoire des sciences et techniques nous en apporte la preuve. Même Galilée et Einstein étaient musulmans.

  2. Merci Professeur pour ces sujets forts intéressants , le monde qui nous entoure est passionnant quand on commence a l’étudier , c’est d’ailleurs en observant la nature que certaines grandes inventions ont vu le jour .

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