« Les torticolis du Professeur Têtenlair »: c’est quoi, le brouillard ?

Illustration :  stratus (brouillard)

Christine TASIN, dans son excellent site patriote Résistance républicaine a accepté la présence d’une nouvelle rubrique chaque mercredi, « Les torticolis du Professeur Têtenlair ». Nous la remercions.

Cette rubrique traitera essentiellement de l’Univers et l’Astronomie, mais aussi des Sciences en général. C’est le Professeur Têtenlair, ton serviteur, qui est chargé de cette rubrique.

Le principe de cette rubrique ne consiste pas à se prendre la tête, ni à se la péter. Il consiste à comprendre des choses merveilleuses, sublimes, de la façon la plus simple pour être comprises, y compris pour les choses les plus compliquées apparemment. L’Univers, l’Astronomie, et les Sciences peuvent être compris tout simplement dans leurs principes et leurs descriptions principales. La lecture devra être un véritable plaisir par la découverte de choses qui paraissaient réservées aux grosses têtes. Si tu t’emmerdes en lisant les articles de cette nouvelle rubrique, c’est que le Professeur Têtenlair n’a pas été bon.

Le Professeur Têtenlair est doté d’une petite tête, mais a été capable de comprendre un certain nombre de choses sur l’Univers, l’Astronomie, et les Sciences. Donc, toi aussi. Alors, bien évidemment, certaines choses qui seront expliquées dans ces rubriques du mercredi seront connues, partiellement ou complètement, d’un certain nombre de lecteurs de Résistance Républicaine. C’est évident.

Concernant ces trois domaines que sont l’Univers, l’Astronomie, et la Science, à un certain niveau d’explications, les mathématiques et la physique font leur apparition. Alors je te le dis tout de go, t’inquiète paupiette, il n’y aura dans cette rubrique JAMAIS de formule ou équation mathématico-physiques. Je suis sûr que tu te sens mieux. Et moi aussi d’ailleurs…

 

Bon, assez bavardé, il est temps de rentrer dans le dur. L’ouverture de cette rubrique ayant demandé la présentation ci-dessus, et pour ne pas être trop long, il ne reste plus trop de place. Alors, on va commencer par quelque chose de très basique qui est la suivante : qu’est-ce que le brouillard ?

Quand il y a du brouillard, c’est clair, on a la sensation d’avoir la tête dans un nuage. Bingo ! C’est exactement ça. Le brouillard ce n’est ni plus ni moins qu’un nuage comme beaucoup d’autres, mais qui se trouve à ras du sol. Voilà, tu sais ce qu’est le brouillard. Tu peux aller te coucher. Tu veux en savoir un peu plus ? OK.

Quand la visibilité est à moins d’un kilomètre, on parle de brouillard. Lorsque celle-ci est supérieure à 1 km, on parle de brume. Il existe un grand nombre de nuages différents. Mais ils sont tous formés du même principe : beaucoup, beaucoup de vapeur d’eau avec aussi des milliards de minuscules gouttelettes d’eau et/ou de cristaux de glace qui sont en perpétuel mouvement de haut en bas et de bas en haut ce qui les maintient dans l’atmosphère.

Alors pour notre brouillard, notre sympathique nuage concerné porte le nom de « stratus ». Cherche pas à comprendre, c’est comme ça. Il existe 10 groupes de nuages différents, chaque groupe ayant de nombreux sous-groupes. L’altitude du stratus va de 0 m donc du sol (ou de la mer) jusqu’à 2 000 m, sachant que les plus hauts nuages, hors stratus, atteignent 10 000 m.

Comment se forment les nuages ? Tu vas à ta supérette habituelle du coin, tu achètes du vent et de la vapeur d’eau que tu mélanges. Tu jettes le mélange obtenu en l’air dans une zone froide, et tu obtiens ton nuage, c’est-à-dire de la condensation (= gouttelettes d’eau et/ou cristaux de glace mélangée à la vapeur d’eau).

Ben, voilà. La prochaine fois que tu sortiras avec du brouillard tu sauras ce que c’est. La prochaine fois on partira beaucoup plus loin pour parler des comètes. On sera quand même dans le Système Solaire, même si beaucoup d’entre elles viennent de bien plus loin.

 

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10 Commentaires

  1. @ Baribal. Bien sûr que nous sommes d’accord. Du reste, Oncle John reviendra sur le sujet dans ses billets futurs car le modélisme a aussi des choses à nous apprendre et nous rappeler sur certains drames.

  2. @oncle john

    Vous êtes d’accord avec moi, en fait.

    Quand vous écrivez « il faut bien convenir aussi que celles-ci ne se seraient pas produites si les hommes n’avaient pas négligé cette force de la nature », vous décrivez une des formes de la responsabilité humaine qui est la négligence et la non prise en compte des conditions climatiques.

  3. @oncle john

    Quand je dis m’arrêter, je pense à « s’arrêter dans un endroit sûr », et non au milieu de la route. Exemple, aires d’autoroute.

  4. @ Baribal. Concernant la route, le problème est encore plus délicat. En effet, si vous décidez de vous arrêter dans le brouillard et que le type qui vous suit fonce à 120 à l’heure, c’est badaboum garanti. De plus, lors de ces badaboum les feux des véhicules peuvent forcément s’éteindre, ce qui engendre d’autres badaboum. Pensez y pour éviter de vous faire surprendre.

  5. @ Baribal. Oui bien sûr, il y a toujours des responsabilités humaines dans ces catastrophes mais il faut bien convenir aussi que celles-ci ne se seraient pas produite si les hommes n’avaient pas négligé cette force de la nature. Dans un cas comme dans l’autre, ils ont foncé dans le brouillard avec des conséquences tragiques.

  6. Bien sûr professeur Têtenlair. Le brouillard est aussi une magnifique force de la nature que l’homme doit apprendre à apprivoiser sans vouloir la défier. Une autre de ses caractéristiques c’est son silence. En effet, lorsqu’il y a du brouillard, il n’y a forcément pas de vent ce qui rajoute à sa majesté. Il ne faut pas non plus confondre le brouillard avec le smog, cette horreur générée par la pollution humaine.

  7. Bonjour@Oncle Jack,

    selon moi, le brouillard n’est pas un tueur, mais une circonstance de l’accident.

    En effet, la catastrophe de Tenerife a été causée par le décollage sans autorisation du Boeing de la KLM et la confusion dans les échanges entre la tour de contrôle et les équipages des deux avions. S’il n’y avait pas eu de brouillard, le commandant du KLM aurait pu voir le PanAm et n’aurait pas décollé. L’erreur fatale est la volonté du commandant de la KLM de décoller, malgré le brouillard, afin de ne pas perdre de temps, donc de l’argent. Si l’on poussait le raisonnement jusqu’au bout, la principale responsable de cette catastrophe est la rentabilité à tout prix.

    Pour ce qui est de l’Andréa Doria, c’est la confusion à bord des deux navires qui a entraîné l’abordage. Les équipages des deux navires n’ont pas été assez prudents en fonction des conditions de brouillard alors que les deux navires étaient équipés de radars.

    Quant à la route, il faut adapter sa vitesse à la visibilité, allumer ses feux de croisement et de brouillard (si l’on en a) et respecter des distances de sécurité drastiques. Cela réduit considérablement les risques de collision. Et si le brouillard est trop épais, s’arrêter, si l’on peut.

    Par contre, ce qui est quasi-impossible à prévoir, c’est les bancs de brouillard qui s’accumulent dans certaines déclivités, alors que le temps est clair. Je l’ai expérimenté une fois, par nuit claire, dans le Massif Central, et rien ne laissait soupçonner la présence de ces véritables murs blancs et épais. C’est vraiment très dangereux car imprévisible.

    En accidentologie, les conditions météo établies ne sont que le décor du drame. Il peut y avoir des cas de force majeure (foudre, coup de vent imprévisible, etc), mais, cela reste marginal.

    Bien à vous et encore merci pour vos articles historiques.

  8. C’est tout à fait vrai, Oncle John. Le brouillard est beaucoup plus un tueur impitoyable qu’un ami sympathique. Et quand il existe, il gêne beaucoup de monde. On pourrait donc croire qu’il ne sert à rien. Mais c’est faux ! Je n’en ai pas parlé dans cet article pour ne pas être trop long.
    Tout d’abord, il nous donne quand même de merveilleux paysages, avec une sensation de fraîcheur. D’après certaines sources (sans faire de jeux de mots), dans les déserts, il compense l’absence de précipitation quand la mer est proche. Il permet la vie de certains types de plantes qui ne s’alimentent en eau principalement que par lui. Il permet aussi aux forêts de se développer dans les vallées par une bonne humidification participant ainsi à la photosynthèse.
    Enfin, il paraîtrait qu’il participe à la lutte contre la pollution en absorbant des polluants de type acide ou autre.
    Il existe, et comme tout ce qui existe sur cette magnifique planète Terre et dans cet Univers si merveilleux, demande à être compris.
    Et puis…pour son premier article de cette toute nouvelle rubrique, le Professeur Têtenlair se devait de faire aimer ce dont il parlait…..

  9. Le brouillard a l’air bien gentils, pourtant il peut être très méchant. C’est lui qui est directement responsable de la plus grave catastrophe aérienne de l’histoire lorsque deux Jumbos Jets sont entrés en collision le 27 mars 1977 à Tenerife. Bilan: 583 morts:https://fr.wikipedia.org/wiki/Collision_de_Tenerife

    Ou encore de la collision en mer le 25 juillet 1956 entre les paquebots Stockholm et Andrea Doria qui entraîna la perte de ce dernier. Grâce à l’intervention héroïque du paquebot français Ile de France, dans le plus grand sauvetage maritime en temps de paix, le bilan se réduisit à « seulement » 51 victimes: http://www.paquebots.net/2015/02/paquebot-andrea-doria-naufrage-25-26-juillet-1956.html#:~:text=Le%20mercredi%2025%20juillet%201956,%C3%A9peronn%C3%A9%2C%20par%20tribord%20avant%2C%20par

    Sans parler des dizaines de collisions en chaîne sur les routes qui ont fait des milliers de morts …
    Le brouillard est un redoutable tueur.

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