Jérémy Côme : "à table, on évite de parler du Covid d'autant plus que les postillons se baladent"

On le sait, avec des millions d’euros de subventions en jeu, la presse régionale sert généralement la soupe au pouvoir. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, elle suit donc la ligne fixée par le gouvernement.

Par exemple, pour Noël, les médias multiplient les mises en garde et les injonctions à la prudence, participant à l’infantilisation des Français.

Ainsi, dans Vosges Matin, on fait appel à Jérémy Côme, « expert en bonne manières », pour nous montrer le chemin d’un repas de Noël merveilleusement réussi  : « manger debout – chacun son couteau à fromage – des serviettes jetables – le gel à côté de chaque assiette »

Et si Papi-mamie à qui on aura offert une belle muselière en cadeau ne mangent pas à part dans la cuisine, on suit la dernière recommandation de Jérémy Côme : surtout, SURTOUT, « à table, on évite de parler du Covid d’autant que plus on parle fort, plus les postillons se baladent » ! (Dommage, on aurait pu se marrer autour des c…ies de Macron et de son équipe de bras-cassés)

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Pour Noël, comment respecter les gestes barrières tout en gardant de bonnes manières ?

Les bonnes manières, ce n’est pas obligatoire, mais c’est bon à savoir ! Comment saluer sans se toucher et ne pas vexer l’autre à l’heure du coronavirus ? Quels gestes adopter à la table de Noël sans risquer de (se) contaminer ? Nous avons posé ces questions à Jérémy Côme, expert en bonnes manières, auteur du livre de poche « Osez les bonnes manières » aux éditions Michel Lafon.

Peut-on encore avoir de bonnes manières en pleine pandémie de Covid-19, alors que l’on fait tout pour ne pas s’approcher ?

Définissons-les ces « bonnes manières » ! « Avoir de bonnes manières en cette période actuelle, c’est respecter les gestes barrières et faire preuve de bon sens. Porter un masque, avoir du gel, se laver les mains et garder une distance raisonnable, c’est préserver l’autre. Et le respect de l’autre fait partie des quatre piliers des bonnes manières », précise Jérémy Côme, expert en bonnes manières. 

> La salutation : un geste de la main mieux qu’un « check »

En France, traditionnellement, à l’inverse d’autres pays, on se dit bonjour en se serrant la main. Mais en ce moment, plus de main serrée, plus de bises, plus d’embrassades. Sauf que certains font de la résistance et s’approchent dangereusement de vous : « Être bien élevé aujourd’hui, c’est savoir dire non et faire un pas en arrière si on tente de nous serrer la main. Ceci est fait dans le respect de soi-même et dans le respect de l’autre », poursuit l’expert.

Depuis l’arrivée du virus, vous avez sûrement fait un « check » du coude avec vos amis ou même votre patron pour les saluer. Ce geste, qui peut paraître familier, est-il impoli en 2020 ? « Non, car tout le monde le fait, ça l’a remis à la mode. Mais pour une femme, ce n’est pas très distingué. Il y a un côté ado. »

Les nouvelles façons de se dire bonjour pour Jérémy Côme ? Faire un geste de la main d’une manière sympathique (pas à la façon de la reine d’Angleterre !) et communiquer avec les yeux. Enfin, bonne nouvelle pour ceux qui ont une voix qui porte : « Avec les masques, les personnes qui parlent fort ont le droit de parler… encore plus fort ». 

> On préserve nos aînés

Pour ne pas mettre l’accent sur l’isolement des aînés à la table de Noël, on peut passer une partie du réveillon… debout, préconise Jérémy Côme.

« Debout, on peut garder une certaine distance. Il y a moins de risque de se contaminer qu’en étant assis. » Assis, pourquoi pas installer les aînés sur une petite table mitoyenne, un peu plus loin du reste de l’assemblée, pour ne pas trop les exposer. 

> On individualise le plus possible

A la table de Noël, cette année, « on a une obligation de multiplier les plats » tout simplement pour éviter que tout le monde touche à tout et qu’on rappelle sans cesse que le virus circule.

« Quand on fait un plateau de fromage, normalement, on met un seul couteau. Mais cette année, il faut que chacun utilise son couvert. »

> Oui, le gel hydroalcoolique peut s’inviter à la table de Noël

Ne cachez pas votre gel dans votre poche !

« Je trouve que mettre des mini flacons de gel hydroalcoolique à côté de chaque assiette, c’est un clin d’œil et ça a du bon sens. Cela prouve aux invités qu’on les respecte et cela décomplexe celui qui serait un peu stressé en sortant son propre gel », raconte encore l’expert.

> Les belles serviettes… à usage unique

Selon le pro des bonnes manières, deux choses comptent pour une jolie table : de beaux verres (à pied, de couleurs…) et de jolies serviettes. Mais cette année, les serviettes devront être dans la mesure du possible en papier. Sans se ruiner, la grande distribution fait de très jolies serviettes en papier tissé à accorder avec la nappe ou le centre de table.

Pour rappel : à l’heure du déjeuner, on met les serviettes dans l’assiette et pour le diner, à gauche, du côté de la fourchette. 

> On va éviter de parler du Covid à table

Traditionnellement, à table, il y a quatre sujets à éviter : on ne parle ni de politique, ni de religion, d’argent ou de sexe.

« Cette année, le climat sera tellement anxiogène que je pense qu’il faut éviter de parler du Covid pour donner un caractère un peu joyeux à ces fêtes très singulières », indique Jérémy Côme.

D’autant plus que plus on est animé par un sujet, plus on parle fort et plus les postillons, vecteurs du coronavirus, se baladent…

> Le masque en cadeau, oui mais…

Offrir un masque pour les fêtes ? Pourquoi pas, mais uniquement s’il se dénote des autres ou qu’il est celui d’un créateur.

D’une manière générale, « je trouve qu’aujourd’hui il faut assumer d’avoir un masque et en faire un objet commun comme un éventail ou des lunettes. Avoir un masque au poignet, c’est aussi être responsable ».

https://www.vosgesmatin.fr/magazine-lifestyle/2020/12/20/pour-noel-comment-respecter-les-gestes-barrieres-tout-en-gardant-de-bonnes-manieres

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4 Commentaires

  1. Si quelqu’un m’offre un masque en cadeau je lui fait bouffer (vu ce midi au journal de tf1 une crèche en provence avec de magnifiques santons à qui on avait rajouté UN MASQUE non mais ça va s’arrêter où sérieusement?)

  2. Quoi qu’il arrive, le gouvernement aura réussi à nous gâcher nos fêtes ne serait-ce que par le doute.

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