Abbaye de Landévennec : son histoire et… son caramel au beurre salé

L’abbaye de Landévennec est située en Cornouaille, à la pointe de la Bretagne ©Abbaye de Landévennec
Abbaye de Landévennec : son histoire et… son caramel au beurre salé !

 Tout au bout de la Bretagne, en Cornouaille, se trouve l’abbaye de Landévennec, abritant aujourd’hui 18 moines bénédictins. Son histoire est loin d’être de tout repos : entre des incendies, des pillages de viking, et la Révolution française, les moines n’ont pas été épargnés ! Allez hop, Divine Box vous emmène découvrir l’histoire de cette abbaye, depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui, en passant bien sûr par leur caramel au beurre salé, déjà fameux dans le paysage monastique… !

L’abbaye de Landévennec est située en Cornouaille, à la pointe de la Bretagne ©Abbaye de Landévennec
Les origines lointaines

Notre histoire commence avec saint Guénolé, un moine de l’île Lavret, en Bretagne. Avec onze de ses compagnons, il est envoyé fonder une abbaye. Au départ, ils s’installent sur l’île de Tibidy, mais se retrouvent finalement à Landévennec, en 485 ! Et oui, il y a une vie monastique à Landévennec depuis plus de 1500 ans ! Mais ce n’est que bien plus tard, en 818, que Louis le Pieux, le fils de Charlemagne, y impose la règle de saint Benoît. En effet, jusqu’ici la communauté suivait les usages monastiques irlandais. Désormais, ils seront bénédictins !

Les vikings à l’abbaye

A peine cent ans après cette instauration de la vie bénédictine, le drame arrive. En 913, des Vikings scandinaves pillent et détruisent l’abbaye, et forcent les moines à s’exiler. Heureusement, les moines ont gardé leur sang froid, et ont réussi à emporter dans leur fuite les vieux manuscrits de l’abbaye et les reliques de saint Guénolé, leur fondateur ! Ils trouvent refuge dans le Nord de la France à Montreuil-sur-mer, mais reviennent à l’abbaye en 940 ! Mais il faut tout reconstruire… petit à petit, ils bâtissent une superbe abbaye au style roman, qui amorce une période faste pendant plusieurs siècles. Les moines reçoivent alors de grandes donations, et se retrouvent même à la tête d’une seigneurie. Rien que ça ! Cependant, le climat marin est rude, et oblige les moines à reconstruire les bâtiments en superposant les fondations tous les deux siècles !


La situation géographique oblige les moines à restaurer très souvent l’abbaye ©Abbaye de Landévennec
La Révolution… et après !

Badaboum, la Révolution détruit tout. L’abbaye est pillée, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux, et les moines sont exilés. Heureusement, en 1875, un siècle plus tard, l’abbaye reprend doucement vie grâce au Comte de Chalus qui rachète les ruines de Landévennec, et y installe un jardin exotique. Et en plus, à quelques kilomètres de là, le monastère bénédictin de Kerbénéat (“chez Benoît”) prend vie, et compte bien restaurer l’abbaye de Landévennec !


 
Les moines se réunissent sept fois par jour dans la chapelle pour prier ©Abbaye de Landévennec
 Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, la communauté compte dix-huit moines bénédictins, qui continuent de suivre la règle de saint Benoît “prie et travaille”. Et ils appliquent encore la règle à la lettre ! Le premier des sept offices quotidiens commence à 5h20, et entre les offices, le temps qui reste est consacré au travail manuel : fabrication de pâtes de fruits, confection de caramel au beurre salé, entretien du verger, confection de cidre, et même rédaction des Chroniques de Landévennec… Joli programme !


Les moines confectionnent de délicieuses pâtes de fruits ©Abbaye de Landévennec
Et pour venir sur place ?
 

Le mieux, bien sûr, est d’aller directem

 

ent sur place, dans cette belle abbaye au bord de la mer ! Vous pouvez en profiter pour faire un petit coucou aux moines, ou vous reposer quelques jours le temps d’une retraite plus ou moins longue à l’hôtellerie (hors période de covid…). Voici l’abbaye : Abbaye Saint-Guénolé,  Rue Gorrequer, 29560 Landévennec. Sinon, vous pouvez aussi cliquer ici pour acheter en ligne les produits de l’abbaye de Landévennec.

 

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6 Commentaires

  1. Côme Besse a disparu du site, aucune réponse ?
    ça n’a pas l’air de trop le passionner

    • non il n’a pas disparu mais il est en activité et n’a pas le temps de répondre au x commentaires

  2. Une petite question: qu’est-ce qui a fait de Guénolé un saint ?
    un petit résumé de son histoire ?

  3. Cette abbaye se trouve-t-elle dans le Finistère ?
    une carte serait la bienvenue pour situer l’endroit,
    une année, en vacances en Bretagne, dans un gîte du bord de mer, j’ai eu un petit déjeuner somptueux, à base de pain de campagne fourré de petites graines, tournesol, sésame, etc, avec le beurre breton salé, et le caramel au beurre salé, tout spécialement préparé par la maîtresse des lieux, qui m’a fait l’honneur de partager mon petit déjeuner,
    c’est un beau souvenir, et j’aimerais le réitérer dans une abbaye avec des moines, pourquoi pas ?

  4. Merci, Côme, de ton nouvel article sur l’Abbaye de Landévennec. Comme d’habitude, il est toujours passionnant. Il faut dire que j’aime particulièrement l’ambiance des abbayes. C’est toujours source de tranquillité, quiétude, silence, méditation, et enchantement par les magnifiques chants des moines. Dans le passé, quand j’étais catholique (avant de passer au protestantisme depuis 10 ans maintenant) et plus jeune, avec ma femme, nous allions faire régulièrement des « retraites » dans les abbayes. On en ressortait toujours enrichis.
    Alors, merci pour cette histoire de cette abbaye, histoire très mouvementée comme toutes les abbayes de toute façon. Tout comme notre ami « J » par son post du 26/11/2020 à 8h14, les pattes de fruits sont mon péché mignon, et j’étais également réticent sur le caramel au beurre salé. Mais après en avoir goûté, j’aime beaucoup, mais il ne faut pas en abuser.
    Il reste 18 moines à l’abbaye de Landévennec. C’est peu. Compte tenu de la photo aérienne de l’ensemble de l’abbaye d’illustration de ton article, je suis persuadé qu’elle peut en contenir 8 ou 10 fois plus, ce qui devait être le cas dans le passé. L’œuvre de nos gauchistes pourries de destruction de la chrétienté par leur haine qu’il lui porte, aidé par l’anti pape communiste François, a frappé. Ces 40 dernières années, des dizaines et des dizaines d’abbayes ont définitivement fermé leurs portes. J’en connais une à peu près de la taille de celle de Landévennec dans le Pas-de-Calais qui a fermé ses portes. Le préfet l’a réquisitionné pour y loger des immigrés venus nous détruire, nous insulter, et nous cracher à la figure. Cela fait déjà maintenant quelques années, et je serais curieux de voir dans quel état elle se trouve.
    « Heureusement, les moines ont gardé leur sang-froid, et ont réussi à emporter dans leur fuite les vieux manuscrits de l’abbaye et les reliques de saint Guénolé, leur fondateur ! ». Aujourd’hui, par les gauchistes destructeurs, l’objectif principal est justement la destruction de notre histoire et de tout ce qui a forgé notre pays. Avant on sauvait son passé, son histoire. Maintenant on les détruit le plus possible dans l’indifférence la plus totale du peuple français.
    « Badaboum, la Révolution détruit tout ». Et bien c’est kif-kif bourricot pour maintenant, toujours par la gauche. Elle détruit tout. La gauche ne sait faire qu’une chose : détruire. Et ce sont ces gens-là qui nous dirigent depuis près de 50 ans en France.
    Je connais assez bien l’abbaye de Timadeuc, également en Bretagne, de moines cisterciens trappistes pour y être allé faire deux retraites dans ma jeunesse.
    Merci de ton article sur cette magnifique abbaye et ses spécialités culinaires, on en redemande !

  5. Les pâtes de fruits, mon péché mignon. J’adore ça. Quant au caramel beurre salé, n’étant pas une fan du salé-sucré, j’étais réticente. Et puis après avoir goûté une succulente crème caramel beurre salé, je trouve ça meilleur car c’est moins sucré que le caramel traditionnel (et je préfère quand c’est pas beaucoup sucré)!

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