L’île d’Ulva, (Grande-Bretagne), rachetée par ses habitants, ne sera pas saoudienne

C’est annoncé au 13h de France 2 de ce samedi.

L’île d’Ulva, en Ecosse,  a été rachetée par ses habitants.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ulva_(Mull)

Elle ne sera donc pas saoudienne comme prévu.

Comme le veut cette folie qu’est la combinaison, contre les peuples, de la libre-circulation des capitaux, des services, des biens et des personnes.

Question : la folie néo-libérale obligera-t-elle les Français à racheter leur propre pays morceau par morceau pour qu’il ne devienne pas musulman ?

Pour le moment, les libéraux-libertaires se félicitent que des villages italiens entiers soient “repeuplés” par des migrants.

https://www.bbc.com/afrique/monde-37472894

Antiislam

 

L’historique de l’affaire :

EN IMAGES – Les cinq habitants de l’île d’Ulva, en Écosse, veulent racheter leur havre de paix, qui intéresse de riches acheteurs étrangers. S’appuyant sur une loi écossaise, ils ont huit mois pour trouver les fonds.

Leur objectif?

Redynamiser une île sauvage et remarquablement belle.

Ulva, ses plages immaculées, ses collines luxuriantes et ses côtes escarpées, a été mise en vente en juillet par un des six habitants de l’île, membre d’une famille aristocratique à qui elle appartenait depuis des décennies.

Un crèvecoeur pour les cinq autres résidents, surtout quand de riches potentiels acheteurs ont commencé à atterrir en hélicoptère.

Craignant de voir leur mode de vie toucher à sa fin, les habitants ont donc décidé… d’acheter l’île.

Ils s’appuient sur une loi votée l’an dernier par le gouvernement nationaliste écossais de Nicola Sturgeon qui permet de suspendre la vente d’avoirs privés pour réserver aux communautés la première offre.

Une législation lourde de conséquences, dans une région où la moitié des terres appartient à 500 personnes, dont bon nombre de nobles qui possèdent châteaux et vastes domaines ruraux sans les habiter.

Une vue des côtes de l'île.
Une vue des côtes de l’île. – Crédits photo : ANDY BUCHANAN/AFP

Les habitants d’Ulva ont huit mois devant eux. Le propriétaire, Jamie Howard, l’a mise en vente à 4,25 millions de livres (4,79 millions d’euros).

Les îliens ont lancé une collecte de fonds sur internet mais celle-ci étant insuffisante avec 1000 livres (1128 euros) récoltés quotidiennement, ils espèrent un financement du Scottish Land Fund, doté de 10 millions de livres par le gouvernement écossais, précisément pour financer ce genre d’opérations.

«La propriété communautaire est la voie à suivre», détaille à l’AFP Emma McKie, 33 ans, qui se souvient d’un temps où une communauté agricole florissante vivait sur cette île de 12 kilomètres carrés au large de la côte ouest de l’Écosse.

Une harde de biches, à Ulva.
Une harde de biches, à Ulva. – Crédits photo : ANDY BUCHANAN/AFP

Une brochure en papier glacé vante l’occasion unique de posséder «l’une des plus belles îles privées d’Europe du nord».

Des magnats venus de Russie ou du Moyen-Orient ont commencé à défiler pour faire des repérages.

Les insulaires ont alors craint qu’un acheteur étranger les expulse et empêche l’accès à l’île.

«Si vous aviez autant d’argent, pourquoi laisseriez vous l’île accessible au public au lieu de la garder pour vous tout seul?», résume Emma, qui tient le seul café de l’île, avec sa belle-soeur Rebecca Munro.

Rebecca Munro, une des six habitantes d'Ulva. En arrière plan, son mari Donald Munro, opérateur du ferry de l'île.
Rebecca Munro, une des six habitantes d’Ulva. En arrière plan, son mari Donald Munro, opérateur du ferry de l’île. – Crédits photo : ANDY BUCHANAN/AFP

De l’apogée au déclin

Avec sa vue sur la montagne Ben More et la spectaculaire cascade Eas Fors de l’île voisine de Mull, Ulva est un endroit idyllique.

Quand ils débarquent du ferry en provenance de Mull, le premier arrêt des visiteurs est le Boathouse café.

«La famille de mon mari est à Ulva depuis des décennies», explique Rebecca Munro, 30 ans, originaire de Dumfries, sur le continent.

«Ils organisaient des fêtes de Noël et il y avait beaucoup plus d’enfants qui allaient à l’école primaire d’Ulva, c’était beaucoup plus dynamique», raconte-t-elle avec nostalgie. Le Boathouse attire environ 5000 visiteurs par an.

Mais à proximité, les cottages vides, une église abandonnée et l’hôtel désaffecté d’Ulva tombent en ruine.

À son apogée, Ulva comptait plus de 800 habitants. Son déclin a commencé au XVIIe siècle, lorsque les propriétaires terriens ont évincé en masse les agriculteurs des Highlands pour transformer leurs champs en pâturages pour moutons. Bon nombre sont alors partis pour l’Australie.

Le plus célèbre fils d’Ulva, Lachlan MacQuarie, fut le dernier gouverneur colonial de la Nouvelle-Galles-du-Sud.

L'église locale, en attente de rénovation.
L’église locale, en attente de rénovation. – Crédits photo : ANDY BUCHANAN/AFP

Relancer l’île et y attirer des habitants

Du haut d’une colline surplombant «la Terrasse de la Famine» (une rangée de cottages délabrés) John Addy inspecte l’île.

«La productivité a décliné, l’agriculture a décliné, les bâtiments sont en mauvais état», observe le directeur de la North West Mull Community Woodland Company, qui facilite l’offre d’achat.

«L’objectif du rachat communautaire est d’améliorer tout ça, de remettre les bâtiments aux normes… de rendre l’île plus productive et de la repeupler», explique-t-il.

Ils ont sous les yeux l’exemple de l’île voisine d’Eigg, rachetée par ses habitants en 1997, après une série de propriétaires fantasques – un ex-champion olympique de luge, Keith Schellenberg, puis un artiste allemand, «Professeur Maruma». Depuis, sa population a presque doublé, l’île a son propre réseau d’énergie renouvelable, une connexion internet rapide et un festival de musique.

Une barque abandonnée, sur l'île d'Ulva.
Une barque abandonnée, sur l’île d’Ulva. – Crédits photo : ANDY BUCHANAN/AFP

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13 Commentaires

  1. En France, cette île aurait été bradée avant même un début de protestation des habitants (l’état s’en fout des habitants comme partout en France) et aurait même fait l’objet d’une ristourne sur les taxes foncières (voir ce qui se passe à Paris avec les grands hôtels et immeubles rachetés par les saoudiens) .

  2. Il reste quelques petits paradis préservés, comme cette île,
    j’espère qu’ils réussiront à la protéger

  3. J’apprécie beaucoup cette initiative et ce serait très bien qu’il y ait plus d’initiatives de citoyens qui aillent sorte que qu’aucun centimètre carré de leur territoire ne soit vendu à des étrangers plus offrants.

    N’oublions pas que le président Macron a vendu l’aéroport de Toulouse à des investisseurs chinois douteux condamnés en Chine!

    • Vous pensez aux Triades ? L’idée m’avait effleuré l’esprit un moment .

  4. je leur souhaite de tout cœur de parvenir a garder leur petit paradis a l’abris des prédateurs friqués et méprisants, bonne chance a ces illiens..

  5. Ca fait plaisir de voir le courage des habitants.

    Je suis prêt à concourir à une cagnotte si on le propose, et j’espère que je serais pas le seul, avec mes moyens ridicules, pour qu’ils gardent leur terres et empêcher tous ces musulmans ou autres financiers cupides de récupérer leur bien ancestral.

  6. Les îles sont sans doute, dans l’ensemble, les derniers lieux du monde où l’islam est absent.
    Je me faisais cette réflexion notamment en m’intéressant à la biographie de mon écrivain préféré, Marguerite Yourcenar, qui avait fini sa vie à l’Île des Monts déserts.
    http://museeyourcenar.chez.com/sa_vie_021.htm
    Je rêve de pouvoir aller m’exiler ainsi dans une île ; hélas je n’en ai pas les moyens et ne dispose pas d’assez de talent pour arriver à la cheville d’un écrivain à succès et les acquérir !
    J’ai aussi découvert récemment grâce à la cour administrative d’appel de Nantes l’île de Houat, en France.
    Une procession avait été organisée dans cette île où vivent 240 âmes pour les Rameaux.
    Un « libre penseur » avait trouvé le moyen de tenter de faire échouer cette procession.
    Aurait-il fait de même pour des prières de rue islamiques ? Sans doute pas…
    On ne trouve pas de contentieux en tous cas à ce propos. Les « libres penseurs » ne semblent pas s’en préoccuper.
    En tous cas, la CAA de Nantes, le 8 juin 2018, a autorisé cette procession.
    Le « libre penseur » avait demandé à la sous-préfecture de Lorient un rendez-vous avec le bureau de l’association des libres penseurs du Morbihan à propos de l’organisation sur l’île de Houat, le di-manche 20 mars 2016, d’une procession religieuse à l’occasion de la fête dite des Rameaux.
    Tous les recours contre cette procession ont échoué, en l’absence de risque de trouble pour l’ordre public.
    La cour a considéré notamment l’article 27 de la loi du 9 décembre 1905 : “les cérémonies, proces-sions et autres manifestations extérieures d’un culte, sont réglées en conformité de l’article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales”, selon lequel “le maire est chargé (…) de la police mu-nicipale (…)” et « la police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Elle comprend notamment : (…) 3° Le maintien du bon ordre dans les endroits où il se fait de grands rassemblements d’hommes, tels que les foires, marchés, réjouissances et céré-monies publiques, spectacles, jeux, cafés, églises et autres lieux publics”.
    A ce jour, toutes les décisions de justice publiées concernant les « libres penseurs » agissant en tant que tels ont trait au catholicisme.
    Il y en a 7 :
    1. CAA de NANTES, 4ème chambre, 08/06/2018, 17NT02695, Inédit au recueil Lebon
    2. Conseil d’État, Assemblée, 09/11/2016, 395122, Publié au recueil Lebon
    3. Cour administrative d’appel de Paris, 1ère chambre , 08/10/2015, 15PA00814, Inédit au re-cueil Lebon
    4. Conseil d’État, Assemblée, 09/07/2010, 327663, Publié au recueil Lebon
    5. Cour administrative d’appel de Bordeaux, 2ème chambre (formation à 3), du 5 juillet 2005, 02BX01576, inédit au recueil Lebon
    6. Conseil d’Etat, 3 / 5 SSR, du 29 juillet 1983, 50013, publié au recueil Lebon
    7. Tribunal administratif Versailles, du 14 janvier 1983, inédit au recueil Lebon
    Certains agissent aussi sans révéler leur appartenance idéologique comme dans la récente affaire jugée par la CAA de Nancy, le 28 juin 2018, à propos du “blason de Moëslains”.
    Mais à ce jour, je n’ai jamais, même dans le cas d’une action individuelle, lu de décision illustrant une opposition des libres penseurs à la présence de l’islam dans l’espace public.
    Il y a vraiment des gens qui ont du temps à perdre…

    • J’ai remarqué que les gens qui portent plainte on se demande pourquoi tellement c’est bizarre , sont avec une ou des associations côté gauchistes . Je dirai que ce sont certaines associations pas très nettes qui ont du temps et de l’argent à perdre pour soutenir de drôles d’énergumènes !

      • des empêcheurs de tourner en rond dit on ! oui , il y a tant à faire dans notre pays , comme d’aider des jeunes enfants en difficulté , mais ils préfèrent l’adversité car ils sont remplis de haine ! je les plains véritablement

    • Ce « libre penseur » est un des habitants de l’île ? Parce qu’à 239 contre un, ça devrait être facile de se retrouver au fond de l’eau avec un pneu de tracteur comme collier.

    • Moralité : le sol natal et national n’est donc même pas la propriété commune et inaliénable de ses ressortissants nationaux.
      Qui a dit “sol sacré de la patrie” ?

      Il est tout aussi aberrant qu’un gouvernement soi-disant nationaliste ait promulgué une loi pour suspendre une vente d’avoirs privés afin de réserver aux “communautés” (un mot déjà inquiétant en soi) la primauté de l’offre.

      Dans un pays normal, c’est-à-dire avec à sa tête un vrai gouvernement nationaliste, aucune parcelle de territoire national ne pourrait être mise en vente.

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