Mathieu Bock-Côté : «La réinvention du despotisme éclairé»

En complément de la tribune récente d’ Anne-Marie Le Pourihet sur l’escroquerie récente  à la fraternité  du Conseil constitutionnel,

http://resistancerepublicaine.com/2018/07/17/fraternite-avec-les-migrants-illegaux-le-coup-detat-du-conseil-constitutionnel/

une tribune de Matthieu Bock-Côté publiée dans « le Figaro »:

 

Le Canada constitue l’avant-garde d’un gouvernement des juges hostile à la souveraineté populaire.

Depuis une dizaine d’années, le Québec a amplement débattu du meilleur encadrement possible des accommodements raisonnables.

Mais un rappel revenait en boucle: toute tentative de se dégager des contraintes du multiculturalisme fédéral ne passerait pas le «test des tribunaux» qui démonteraient la loi québécoise au nom de la Constitution canadienne.

C’est en partie pour cela que le présent gouvernement québécois s’est contenté, avec la récente loi 62, d’un cadre minimaliste rendant obligatoire le fait d’offrir et de recevoir les services publics à visage découvert sans pousser plus loin la quête de la laïcité. Mais c’était encore trop.

Fin juin, un juge de la Cour supérieure du Québec a invalidé pratiquement le cœur de la loi sous prétexte qu’elle serait discriminatoire à l’endroit des musulmanes en niqab.

Cette décision n’est pas surprenante, toutefois, si on tient compte de la transformation de la culture politique canadienne depuis le milieu des années 1980, qui a basculé dans une dynamique de judiciarisation du politique.

 

La logique est la suivante: dans une société pluraliste, la souveraineté populaire serait frappée d’obsolescence: elle ne serait rien d’autre que le masque de la tyrannie de la majorité.

 

La figure du peuple elle-même est remplacée par celle de la diversité: la société se présente plutôt comme un rapport de force entre une majorité qu’il faut contenir et des minorités qu’il faut émanciper.

La formule est répétée religieusement: on ne saurait soumettre les droits des minorités aux caprices de la majorité.

Prises pour elles-mêmes, les revendications minoritaires, traduites en droits fondamentaux, pourraient se déployer sans entraves.

À l’abri des passions populaires, qui pousseraient toujours au populisme, les juges pourraient librement délibérer de la chose commune et des questions les plus sensibles.

Cette forme de sagesse suprême prêtée aux tribunaux réactive le fantasme du despotisme éclairé.

Pour emprunter le vocabulaire de l’époque, on dira que le Canada a accouché du régime démophobe par excellence.

On l’aura compris, le gouvernement des juges ne repose pas seulement sur une extension exagérée du contrôle de constitutionnalité.

Les juges ne se voient plus eux-mêmes comme les interprètes, mais comme les producteurs du droit, au nom d’une interprétation créative de ce dernier, ayant peu à voir avec ce qu’on appelait traditionnellement l’intention du législateur.

Ils le font au nom de la Charte des droits et libertés inscrits au cœur de la Constitution canadienne, considérée comme une sorte de texte révélé, qui porte une conception radicalisée du droit-de-l’hommisme.

On constate aussi qu’ils font reposer leur compréhension de la société sur la sociologie antidiscriminatoire – c’est en son nom qu’ils entendent remodeler les rapports sociaux selon les exigences de l’égalitarisme multiculturel.

Au rythme où les enjeux collectifs remontent vers eux, les juges étendent leur empire.

Les questions les plus fondamentales sont évacuées de la délibération publique.

On assiste à un rétrécissement du domaine de la décision politique légitime, désormais condamnée à une forme de réduction gestionnaire.

La rhétorique des droits fondamentaux permet ainsi de prendre des décisions politiques majeures sans avoir à les confronter aux préférences populaires, réduites à des humeurs mauvaises.

Quel que soit le gouvernement en place, la Cour suprême le surplombe et peut le rappeler à l’ordre, et toujours, le programme diversitaire se déploie.

Des enjeux liés à la diversité aux salles de shoot en passant par la question du suicide assisté et la reconnaissance de la famille à trois parents, ce sont les tribunaux qui ont le dernier mot et qui exercent la souveraineté.

Certains commentateurs ont prétendu que les tribunaux étaient particulièrement activistes dans la mesure où les politiques ne savaient pas suivre le rythme des évolutions sociétales.

L’argument est bancal: on postule alors que ce sont les mutations sociétales qui doivent commander le droit, et le politique se disqualifie s’il ne sait pas suivre à bon rythme.

Le droit devient dès lors un instrument privilégié d’ingénierie sociale pour forcer la transformation d’une société qui, sans les juges, se refermerait et réactiverait les systèmes discriminatoires qu’ils prétendent combattre.

On notera toutefois, comme on vient de le voir aux États-Unis avec la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême par Donald Trump, que lorsque l’activisme judiciaire change de camp, une partie du camp progressiste peut se montrer inquiète.

On l’a souvent répété ces jours-ci: l’équilibre idéologique de la Cour suprême vient possiblement de basculer.

L’histoire des idées nous le rappelle: si une certaine gauche mise sur la supériorité morale des tribunaux lorsqu’elle désespère d’un peuple jugé réactionnaire, elle peut se montrer méfiante devant l’aristocratie juridique quand le gouvernement des juges risque de se retourner contre le progressisme.

Sans plaquer la situation française sur celle du Canada, on constatera que la tendance au gouvernement des juges a depuis un bon moment traversé l’Atlantique, comme en témoigne la récente décision du Conseil constitutionnel de supprimer le «délit de solidarité» au nom du «principe de fraternité», en limitant considérablement pour l’avenir la possibilité d’œuvrer contre l’immigration clandestine.

D’ailleurs, les souverainetés nationales sont déjà très limitées, pour ne pas dire neutralisées, par la Cour européenne des droits de l’homme, qui croit porter une conception transcendante du droit, alors que sa légitimité semble plus incertaine que ne le croient ses partisans.

Le gouvernement des juges correspond à une forme de régime post-démocratique et diversitaire qui repose sur un transfert de souveraineté dissimulé derrière les apparences de la continuité institutionnelle.

Le théâtre électoral est maintenu, mais les élus disposent d’un pouvoir de plus en plus fictif.

Le gouvernement des juges représente moins la nouvelle étape de la démocratie libérale que son dévoiement.

Au nom du déploiement sans fin de la logique des droits, il condamne la possibilité pour un peuple de s’autodéterminer.

Il programme l’impuissance du politique, qu’on maquille ensuite en forme supérieure d’humanisme.

Pour peu qu’on refuse de naturaliser son avènement et qu’on souhaite restaurer la souveraineté populaire, il faut convenir d’une chose: la question du régime vient de se rouvrir.

http://lefigaro.fr/vox/societe/2018/07/10/31003-20180710ARTFIG00228-mathieu-bock-cote-la-reinvention-du-despotisme-eclaire.php

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25 Commentaires

  1. Moi,je n’ai jamais compris en quoi une démocratie était sous-tendue à l’indépendance de la justice par rapport aux deux autres pouvoirs officiels,qui eux sont regulierement élus par la population,alors que le pouvoir judiciaire ne l’est pas.Le pouvoir judiciaire devient autonome,il influence énormément les lois à sa guise,il n’est pas soumis à sanction en cas d’erreur ou même en cas de manquement évident aux bonnes pratiques.

    • @GrainDeRiz

      c’est justement en cela qu’elle est une démocratie : tant que la justice n’y est pas prédominante, mais reste un pouvoir comme un autre, pas supérieur aux autres.
      Des exemples de gouvernement des juges existent dans l’histoire. J’avais lu sur wikipedia que cela avait existé p.ex. en Angleterre.

  2. Les musulmans n’ont pas le droit de nous imposer quoi que ce soit. Les musulmanes ne sont pas libéré de cette tenue vestimentaire idiote. Les musulmans ont des phantasmes, ils adorent voir les femmes dans des draps de lit noir.

  3. Que les musulmans fassent ce qu’ils veulent mais qu’ils ne nous imposent pas leurs fantasmes. Ils adorent mettre leurs femmes dans des draps de lit noir, c’est leur affaire. Mais qu’ils n’obligent pas nos femmes à porter voile et burqa. Ils n’ont pas le droit de nous imposer quoi que ce soit. Les pauvres musulmanes sont esclaves de cette tenue vestimentaire, elles auraient pu être libéré de cette mode idiote et porter de très jolie robes. C’est du sexisme. Le Canada ne les a pas libéré de cette mode idiote. C’est une preuve que le Canada n’aime pas les femmes.

  4. Très bon article, Israël a connu cet enfer dans les années 90, fruit de la « révolution judiciaire » mise en place par le juge Barak, activiste gauchiste pourri jusqu’à la moelle. Cela permit à la Haute-Cour de Justice israélienne de prendre le contrôle réel du pays. Sur les questions secondaires, tout fonctionnait comme avant, mais sur les questions vitales, c’était cette Haute-Cour qui avait le dernier mot, systématiquement.
    Cette révolution se fondait sur la dénonciation du principe de séparation des pouvoirs : les pouvoir législatif, exécutif et judiciaire doivent être séparé pour que l’on ait une démocratie.
    L’arnaque de Barak pour mettre en place son coup d’Etat a été, je crois, une interprétation « particulière » des textes fondamentaux de l’Etat d’Israël (je ne sais pas si on pouvait parler ou non de Constitution), pour établir qu’aucun pouvoir puisse échapper à la justice, qu’il puisse ne pas être comptable. Le pouvoir judiciaire a donc mis sous sa coupe les deux autres pouvoirs, le judiciaire et le législatif. Une révolution passée silencieusement et qui a transformé l’Israël d’alors en régime gauchiste (ce n’est pas une blague).
    Le peuple votait toujours à droite (sauf sous l’ère Rabine), mais ça ne changeait rien, la politique était une politique de gauche. Que ce fut avec Netanyahou ou Sharon.

    Récemment la haute cour de justice a pu être « rectifiée » en y mettant plus de juges de droite que de gauchistes, ce qui atténue les effets délétères du système mais je ne sais pas si la structure de « tyrannie judicaire » a été elle-même abolie.

    Quid de l’Europe ?
    Quid de la France, est-elle en passe, avec les changements constitutionnels mis en place de sombrer dans ce système odieux ?

    En, repensant à l’actualité et Anne Ihuellou, la juge en charge de l’affaire Sarah Halimi, on se rend compte que les juges font absolument ce qu’il leur plaît. Pour info, j’encourage les lecteurs de RR à se documenter sur cette juge et cette affaire, vous verrez qu’elle a les pleins pouvoirs, entre autre du fait du principe de l’indépendance de la justice. Je n’en reviens toujours pas, je ne pensais pas que le système français était si mal fait qu’il peut permettre à des petits tyrans de faire ce qu’ils veulent en toute impunité dans des secteurs aussi cruciaux.

    • Merci pour ce petit texte,

      et surtout, quelle naïveté ce Victor Hugo !
      Pour lui, la presse c’est la diffusion de la Vérité.

      • C’était un homme, rien qu’un homme malgré tout et sa condition humaine l’a rattrapé quelquefois ; l’erreur est humaine !
        ?

        • Je me suis permis d’écrire ça, parce que j’avais lu que son contemporain, Balzac, avait lui tout compris, il disait :
          « Si la presse n’existait pas, il faudrait ne pas l’inventer »
          ou encore :
          « Le journalisme, vois-tu, c’est la religion des sociétés modernes »

          Donc, on peut absolument, au regard de la lucidité de Balzac, moquer la naïveté de Hugo, même si c’est un écrivain attachant.

          • Un autre mot de Balzac, toujours d’actualité :
            « Le journalisme est une grande catapulte mise en mouvement par de petites haines. »

  5. Bon, en même temps (terme clé du nouveau quinquennat), ceux qui ont voté Trudeau sont un peu les clones de ceux qui ont voté Macron, non ?
    Les 2 sont des islamo-collabos avérés.

    • @Joël

      si j’ai bien compris l’article, cela n’a rien à voir avec le vote Trudeau. Le judiciaire fonctionne en roue libre et a les pleins pouvoirs. Il peut casser toute loi qui ne va pas dans son sens, comme n’étant pas cohérente avec la constitution. Alors évidemment, il ne pourra pas le faire sur des questions de vote du budget par exemple (enfin j’imagine), mais sur des tas d’autres sujets, il pourra imposer sa vision, son activisme, Trudeau ou pas Trudeau.

  6. j’ ai passé la matinée avec un de mes neveux
    il a bossé avec son père en chine pendant une douzaine d’ années
    j’ ai enormément appris avec le jeune homme
    entre autres cette « tradition » de te flanquer , si tu n’ es pas chinois, un « conseiller/associé » qui ne met absolument rien dans l’ affaire
    ils avaient une affaire de texiles ou pulls en angora
    environs deux cent ouvrières chinoises
    30 dollars par mois…la paie
    le « conseiller » lui touchait 9000 dollars par mois…. circulez y a rien a voir….le « conseiller » est en general un proche du gouverneur de la province, du conseil municipal de la ville….j’ ai encore appris qu ils vivaient dans une ville de 32 Millions d’ habitants……
    ils ont aussi la bas leurs « racailles »
    et chose difficilement croyable ( je déconne ! ) ce sont toujours des Ouighours
    ces Ouighours musulmans de la province du Sinkiang…mon neveu me confirmant qu ils sont dans tous les mauvais coups: drogue, braquages, prostitutions, casinos clandestins etc etc…
    un sentiment de vieille connaissance, de déjà vu…

    sauf que lorsqu ils se font controler, les flics chinois ne leur courent pas aprés s’ ils veulent s’ échapper comme nos chers CPF, c’est tir a vue dans le dos si refus d’ obtempérer….ça évite de s’ essouffler ou de se faire bruler la bagnole

    les Ouighours, chinois musulmans sont 37 millions en Chine, bien sur c’ est dérisoire sur un milliard et demi de Han , mais ils ont appris a se victimiser, a passer pour des persécutés, des discriminés, des indésirables …..se plaignent du racisme dont ils font l’ objet et trouvent une écoute plus que compatissante de la part de l’ OCI, qui finance mosquées, madrassas et autres activités hautement nécessaires a l’ humanité….
    résultat: les Chinois sont en train de réprimer leur religion férocement, et dans la foulée, pour ne pas faire de jaloux, ils vont fermer l’ une des deux synagogues de Kaï Feng (berceau du judaisme chinois depuis le 7 eme siècle) et la détruire….les juifs chinois, doivent être un gros millier….font chier personne et ont toujours été « transparents » pour les Han….aucun litige religieux, comme avec les deux autres religions monotheistes
    si j’ avais un conseil a donner a tous ces antijuifs forcenés, ce serait « foutez leur la paix aux « youpins », oubliez les et a la troisième génération ils auront tous disparu…. » »
    mais heureusement que ces bons garçons , chrétiens ou musulmans, sont trop cons pour le comprendre et mille merci a eux de faire en sorte qu’ils seront toujours présents pour rappeler a un Juif qui il est
    les meilleurs Sionistes, finalement ce sont eux !! 😆

    • Pour pas faire de jaloux, sache que les chrétiens chinois font également partie des persécutés pour leur religion,
      Ces chinetoks sont tellement traumatisés par les muzz, qu’ils mettent les autres religions dans le même panier

    • @machinchose

      machinchose, peux-tu préciser ce qu’est le conseiller, c’est un racket ouighour, ou c’est un racket du gouvernement. On a en France, dans le BTP, un racket semblable, mais pas gouvernemental, quand on veut construire dans une zone « sous contrôle », il faut accepter d’embaucher des vigiles du cru, sinon le chantier connaîtra des « difficultés ».
      Bref, le racket en question du conseiller est-il ouighour ou gouvernemental ?

  7. L’instauration de toutes ces institutions internationales qui chevauchent les gouvernements , va finir par déboucher sur un ORDRE MONDIAL,

    La CEDH est une invention récente, de même qu’on l’a instaurée, on peut la faire sauter

    Aux USA, on a vu que les décisions du PR étaient contrecarrées par un ou deux juges, et ces juges avaient donc la possibilité de s’opposer aux décisions prises par l’homme élu par le pays pour réaliser son programme approuvé par les électeurs,
    et un homme, un seul , a le pouvoir de mettre à bas des millions d’électeurs

    • @Lucomoto

      le site que vous donnez en lien est interdit d’accès depuis le 25 mai pour les résidents européens.

      • Merci de me l’avoir fait savoir.
        La phrase citée est extraite du jugement de la juge Carole Bastien de la Cour supérieure dans le procès intenté par Dalila Awada contre le gestionnaire du site identitaire Poste de Veille. La juge condamne le gestionnaire à verser 60,000.$ à Awada pour diffamation. La juge n’analyse pas le rôle d’Awada dans la promotion de l’islam politique. Le site Poste de Veille est inactif depuis des mois.
        Voir la photo d’Awada, « d’une beauté remarquable et portant avec élégance un voile seyant et coloré » sur wikipédia.

      • @pikachu

        Où avez-vous vu qu’il est interdit d’accès? Pouvez-vous poster une copie d’écran?

      • Merci de me l’avoir fait savoir.
        Donc j’abrège l’article de Lise Ravary paru dans le Journal de Montréal du 16 juillet 2018: le site identitaire Poste de Veille (P de V) qualifie Madame Dalida Adawa d’islamiste. Madame poursuit le gestionnaire de P de V pour diffamation. La juge Bastien de la Cour supérieure du Québec condamne le dit gestionnaire à payer 60,000$ à Awada. Dans son jugement, la magistrate pose comme déterminant des facteurs esthétiques lesquels sont par définition subjectifs. Un visage à gros nez avec verrue colorée et pilosité seyante aurait-il entrainé l’adhésion voire l’admiration? Reste l’engagement d’Awada pour l’islam politique auprès de mosquées et d’associations musulmanes. Cet engagement est documenté mais la juge n’en a pas tenu compte. Le site P de V est inactif depuis plus d’un an. Et le multiculturalisme a gagné une bataille de plus dans le premier pays post-national au monde.

        • @Lucomoto

          je connaissais ce site, je le lisais quelquefois, il me semble qu’Helios d’Alexandrie y écrivait et aussi Maurice Dantec (à moins que je ne confonde avec le site pointdebascule.ca).

          Je viens de voir que cette Dalila Awada fréquente une mosquée qui célèbre chaque année le décès de l’Imam Khomeini, effectivement, elle ne doit pas être particulièrement modérée !!!!
          ( http://le-peuple.ca/societe/article-1483-1515188388 )

  8. C’est article, au demeurant très intéressant nous montre que l’occident est malade. A quelques variantes près, de Stockholm à Québec la même idéologie traverse les pays. Ils deviennent un arbre sans racines, au moins pour les autochtones.
    Une seule religion les relient le jeu de la bourse.

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