Quand le footballeur Zahir Belounis était prisonnier au Qatar…

Aperçu d’un livre au témoignage édifiant :

« Dans les griffes du Qatar »

Par Zahir Belounis, éditions Robert Laffont, 2015

 

Une fois de plus, si vous voulez avoir un aperçu de la réalité de la vie dans un merveilleux pays du golfe, en l’occurrence le Qatar, lisez ce livre et vous serez  édifié et ne manquerez certainement pas de rejoindre les rangs des thuriféraires du « wahhabisme qatarien »,  ce magnifique courant de la magnifique religion qu’est bien sûr, pourquoi en douter, sales mécréants, l’Islam.

Dans ce livre, le footballeur franco-algérien Zahir Belounis raconte son aventure au Qatar de 2007 à 2013. Eh bien ? Une catastrophe !

Belounis, ancien joueur amateur passé par St-Lô, l’île  Rousse, la 3ème division suisse et la Malaisie, avait vu sa carrière prendre un tournant décisif après son transfert dans l’Emirat.

Il  y touchait un salaire –de cadre supérieur- d’environ 9000 € par mois.

Il témoigne : «  Quand je suis arrivé, plusieurs joueurs de renommée internationale, dont Frank Leboeuf ou Christophe Dugarry, étaient déjà venus faire des piges dans ce championnat. A l’époque on parlait moins du Qatar qu’aujourd’hui.  Mais ce que l’on en disait était plutôt élogieux. Les médias le présentaient comme une sorte de pays modèle et progressiste sur bien des sujets, notamment les droits de la femme. ( !…) On vantait aussi sa grande sécurité. Bref, j’y suis allé sans me poser trop de questions. Bien sûr, j’ignorais tout des conditions de vie réservées aux Sri-lankais ou aux Népalais engagés sur les chantiers. Je ne cherchais pas non plus à savoir. C’était un raisonnement égoïste, je sais. Mais la plupart des expatriés sont comme moi. Par exemple, j’avais une nounou philippine qui s’occupait de mes filles. Jamais je ne lui ai  jamais posé de questions sur sa vie dans ce pays. Aujourd’hui, je le regrette bien sûr. »

Il lui faudra un peu de temps pour découvrir la véritable nature de cet émirat dont la religion d’Etat wahhabite, comme en Arabie Saoudite, n’est bien sûr qu’amour et respect de la personne humaine…

Ça doit être d’ailleurs être pour cette raison qu’aucun migrant de guerre-même musulman- ne s’y rend… Les migrants préfèrent être « humiliés » en Europe à coup d’aides sociales.

Belounis, dans son récit, témoigne que les étrangers sont traités en citoyens de second rang, même les footballeurs. Il finit par être en guerre ouverte contre son club : « Al-Jaish » qui décide de lui couper les vivres et de garder ses papiers pour l’empêcher de quitter le pays.

Donc durant un an et demi, Belounis (qui avait les…boules) sera prisonnier du Qatar.

Why ? Because : il avait osé porter plainte contre son employeur pour défaut de paiement.

Aujourd’hui, il a mis fin à sa carrière sportive pour devenir restaurateur en Espagne.

D’autres sportifs ont connu un sort similaire au sien dans ce beau pays où il fait si bon vivre…

En fait le Qatar « achète » des sportifs, comme il achète des pur-sang.  Ce ne sont que des objets destinés à des enfants gâtés et pas des personnes. Nous ne sommes guère loin, une fois de plus, du marché aux esclaves. Belounis n’hésite pas, de surcroît, à parler d’un racisme d’Etat dirigé surtout à l’encontre des Africains et des travailleurs venus des pays pauvres d’Asie comme le Népal et le Sri Lanka.« Il y a des centres commerciaux qui sont interdits aux étrangers ».

Les employées de maison ? Elles travaillent 7 jours sur 7 pour des salaires de misère.

«  Dans ces comportements, on devine le mépris dans lequel les habitants de ce pays tiennent ceux qu’ils considèrent  comme des sous-hommes. Ils savent aussi que tant que durera le système de kafala Ils sont à l’abri des poursuites.

Le kafala = forme de parrainage des migrants par des citoyens du cru qui répondent de leurs actes et conservent aussi leurs papiers (charmant…).

Laissons encore la parole à Belounis :

« Quant aux Qataris, on voit qu’ils préfèrent se taire. La police est discrète. Mais on sent sa présence partout ! ».

Complément :

http://www.jeuneafrique.com/231904/politique/belounis-je-ne-suis-pas-en-guerre-contre-le-qatar-j-ai-subi-une-injustice/

Avec ce passage fort instructif :

Dans votre livre, vous n’épargnez pas la diplomatie française…

J’ai été très déçu par l’attitude des diplomates français, hormis Muriel Poireault, la consule adjointe à Doha, qui s’est beaucoup démenée. L’ambassadeur de l’époque, M. Peaucelle, et le premier conseiller, M. Safa, savaient ce que je vivais, et ils n’ont quasiment rien fait. J’ai compris que c’était en raison des relations économiques entre la France et le Qatar. Mais est-ce une raison pour laisser tomber un ressortissant français ?

Vous égratignez également Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères…

Je l’avais rencontré à Doha en juin 2013, lors de la visite de François Hollande. Et il s’est montré assez méprisant, agacé. Manuel Valls, à l’époque ministre de l’Intérieur, s’était au contraire montré attentif. J’ai compris il y a quelques jours pourquoi lors de cette visite, certains responsables étaient gênés par mon affaire : ils venaient négocier la vente d’avions Rafale par la France au Qatar…

 

Diogène le Païen

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4 Commentaires

  1. Pfff ! Ces gens qui méprisent les autres ne sont jamais que des bédouins qui ont eu le bol d’avoir un sous-sol plein de pétrole! Il faudrait cesser de leur acheter l’or noir, ils seraient ruinés et repartiraient bouffer leur sable ! Que savent-ils faire d’autre, d’ailleurs, hein? ça leur va bien de mépriser l’Occident, tiens ! Les Porsche, Ferrari, Rolls Royce etc…dans lesquelles ils vautrent leurs gros bides de libidineux, c’est eux qui les ont inventées ? Parce que, à part le chameau…(pauvres bêtes !)

  2. Mais oui, quand on est prince qatari, on s’attribue tous les droits, y compris conduire à vitesse excessive sans le moindre respect pour les piétons et autres véhicules. Bah ! juste un caprice au volant d’une Ferrari, tandis qu’un ami suivait à la même cadence dans sa Porsche 911 GT3.
    http://www.latimes.com/local/lanow/la-me-ln-beverly-hills-cars-qatar-20150917-htmlstory.html
    La police n’a pas pu obtenir d’identification des conducteurs, personne, de l’entourage des fautifs, ne voulant témoigner. Les vidéos de surveillance, pourtant nombreuses dans ce quartier de Beverley Hills, n’ont pas permis d’identifier les conducteurs. Après recherche, il s’agissait du Sheik Khalid bin Hamad Al-Thani du Qatar, les membres de la famille interrogés par la police disant que, de toute manière, il bénéficiait de l’immunité diplomatique ! (Ce qui, après enquête, s’est avéré faux).
    La police voulant poursuivre l’affaire en a été pour ses frais. Al-Thani avait rapidement quitté le pays et les deux voitures, la Ferrari et la Porsche, avaient disparu.

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