1er Mai : 
Liberté pour les boulangers ! 
Égalité pour les pâtissiers !
 Fraternité pour les fleuristes !

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Où sont passées les valeurs qui sont les fondements de notre République ?
Où est notre Liberté ?
Où est notre Égalité ?
Où est notre Fraternité ?
Oui, où est cette devise revendiquée même par des étrangers partisans eux aussi de Liberté, d’Egalité et de Fraternité ? Alors qu’eux, bien souvent, n’en bénéficient aucunement !
Oui, que signifient ces trois notions fondatrices de NOTRE FRANCE, lorsque, demain, 1er mai, fête du travail, certains d’entre nous seront empêchés de travailler  ?
Et que ceux qui, ce jour-là, préféreront travailler, grâce…

à cette Liberté,

au travers de cette Égalité,

et en pleine Fraternité,
eux, seront sanctionnés !

Comment cette République peut-elle, en tant qu’État de Droit, avoir pondu,  par la volonté d’une majorité de parlementaires, ces Dames et Messieurs les Députés et les Sénateurs une loi interdisant de travailler ! Un jour dans l’année ! Un seul jour ! Qui, en outre, est le jour de la fête du TRAVAIL !!!



Pourtant nombre de professions ont le droit de travailler ce jour-là : les membres du corps médical ou les sapeurs-pompiers ou les policiers et les gendarmes ! Et cela se comprend mais comment se fait-il que d’autres tels les journalistes soient autorisés à travailler le 1er mai !

Dans cette profession, ce jour-là est en général payé l’équivalent de trois jours alors que bien souvent dans nombre de départements, il n’y a « rien à f… », oui, il n’y a rien à faire…(je suis bien placé pour le savoir : j’ai assuré ces permanences du 1er mai durant un trentaine d’années) (1)

Où est l’urgence de « couvrir » l’actualité ce jour-là ?  
Cela n’apparaît pas tout de suite pour notre profession alors qu’il est impératif de priver d’une telle journée exceptionnellement rentable, les boulangers, les pâtissiers, les fleuristes, entre autres… car, eux, travaillent énormément ces jours-là ! Le 1er mai est l’un des jours les plus bénéfiques pour eux ! Et l’État de Droit -en l’occurence plutôt de gauche !- leur interdit tout membre de personnel en les sermonnant :

« Non, non ! Ce n’est pas bien… Il n’est pas correct pour vous de bien gagner votre vie en travaillant ce jour-là !!! »

Si vous répondez :
« Ah, bon ? Et pour quelle raison ? »

Là, un responsable syndical pourrait vous répondre :

« Ah, mais un boulanger, un pâtissier, un fleuriste… s’ils embauchent chacun un ou deux employés voire peut-être plus ! C’est pour saboter nos manifestations ! Tous ces employés que ces « fascistes de p’tis patrons d’extrrrêêêm’ drrroioioit’ » embauchent, en plus au prix fort, c’est pour les empêcher de venir à nos manifs ! »
Et si vous leur répondez un brin étonné :
« Ah, bon… Mais les journalistes, pourquoi peuvent-ils travailler alors que, ce jour-là, l’actualité est plutôt calme ? Ne peut-on pas se passer d’infos un jour-là ? »
Là, le syndicaliste sortirait de ses gongs en vous traitant de tous les noms, avec cet argument imparable :
« Les journalistes, eux, sont essentiels et indispensables !… »

Et, face à votre étonnement, il ajouterait :

…« Qui parlerait en direct de nos défilés, sur toutes les chaînes de télés ! Et qui ferait, pour le lendemain, les gros titres de nos journaux de la presse écrite ? Et qui informerait les travailleurs des déclarations de nos dirigeants sur leurs revendications, des revendications pour le bien du peuple !!! sinon les journalistes? Donc il est normal que les journalistes fassent partie des professions indispensables pour la Nation, celles ayant le droit de travailler le 1er mai au même titre que les sapeurs-pompiers ou les personnels médicaux ! »
D’autant que les boulangers, les pâtissiers, les fleuristes, ce ne sont -tout le monde le sait- que de vils « fascistes de p’tis patrons d’extrrrêêêm’ drrroioioit’ » !!!

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
(1) : J’ai été de permanence le 1er mai durant une trentaine d’années ! Et cela a brusquement pris fin en l’an 2000 ! Cette année-là, la toute nouvelle correspondante de la grande agence de presse internationale dont j’assurais la permanence durant ses congés et ceux de tous ses prédécesseurs, m’a « refusé » de la remplacer parce que le 1er mai équivalait à trois journées de salaire… -ce que son prédécesseur, lui et par simple correction, m’avait toujours accordé.

Ce 1er mai 2000 était un lundi… Lorsqu’elle m’appela le vendredi soir pour la remplacer samedi-dimanche, ai-je besoin de vous rapporter que je lui ai dit d’aller se faire f…ermement remplacer par quelqu’un d’autre. Ce qu’elle n’a certainement pas dû trouver en 24 heures…

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4 Commentaires

  1. 
 » Liberté pour les boulangers ! 
Égalité pour les pâtissiers !
 Fraternité pour les fleuristes ! Et empapaoutage pour les Français de Permanence . Ceci dit , il vaut mieux sentir le Muguet que les égouts . « 

  2. Il faut supprimer le premier mai, une journée inutile. Remplaçons-le par une journée de deuil national, le dix mai, en souvenir de l’élection du franciscain de Vichy. Ce jour-là la France commençait une longue agonie. Il faudrait mettre tous les drapeaux en berne , interdire toute manifestation et obliger les gens à porter un brassard de deuil.’

    • Bonjour Argo. Avec ma très respectueuse estime vous plairait il de ne pas désigner le « francisqué » de Jarnac par le terme de « franciscain » qui désigne un ordre religieux fort laborieux et intelligent;les bacheliers de l’ère Jospin pourraient le confondre avec le « Frnciscain de Bourges ». Souhaitant vous lire encore très longtemps et avec ma plus grande sympathie.