Tombant sur un site proposant le titre « Race, colonisation, esclavage… Halte au feu ! », j’ai pensé -à tort !- « Encore un article en faveur des « décoloniaux » ! »
Or ce titre du site Herodote.net (1) a été écrit par le créateur de ce site, André Larané, précisément pour remettre à leur place ceux qui, avec l’aide de certains politiques et nombre de mes confrères journalistes, se font un honneur de détruire l’Histoire et en particulier NOTRE HISTOIRE, l’HISTOIRE de NOTRE FRANCE en inventant des pans placés dans notre passé et d’autres oubliés dans le passé de certains dont les « décoloniaux ».
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Je vais vous présenter quelques passages de cet article qu’André Larané fait précéder par cette remarque pleine de bon sens :
« Dans les médias comme sur les réseaux virtuels, les cancres prétendent réécrire l’Histoire :
en France, le plus troublant est la paralysie de la classe politique et des pouvoirs publics face à des propos à connotation raciste et des actes violents qui sapent la cohésion nationale et défient l’État. Personne ne sait ni n’ose trouver les mots qui pourraient réunir les Français. »
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Après avoir rappelé, les destructions, en 2020 en Martinique, des statues de Victor Schoelcher, Joséphine de Beauharnais et du navigateur qui offrit cette magnifique île à la France Pierre Belain d’Esnambuc, et celles souillées en métropole de De Gaulle, Gallieni et Colbert, il rappelle que « la France n’a aucun motif de rougir de son Histoire même si celle-ci a pu être entachée de quelques horreurs (moins que toute autre région de la planète). Flattons-nous aussi de ce que la France soit avec l’Angleterre à l’origine de l’abolition de l’esclavage et de l’émancipation féminine. En matière de racisme, osons même soutenir qu’en aucun autre pays, y compris en Afrique, les noirs ont moins à se plaindre qu’en France… »
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Et il dit ce qu’il pense des historiens et de la presse :
« Craignant pour leur salut, les historiens restent confinés dans leur bibliothèque cependant que les médias débordent de bêtise et d’ignorance. Sur BFM TV, une journaliste déclare comme une évidence que le général Gallieni aurait massacré 500 000 Malgaches, soit le quart de la population de la Grande Île en 1900 ! » Et ils parlent du « prétendu racisme d’État de la France par la colonisation. Mais savent-ils bien ce que fut la colonisation de l’Afrique ? Un projet civilisateur de la gauche républicaine qui ne différait guère de celui des actuels coopérants et des « médecins sans frontières » ! »
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Ces ignorants ne savent pas que « Le Roi-Soleil porta sur les fonts baptismaux un prince noir venu de Côte d’Ivoire et Colbert (…) eut à cœur de limiter les abus des planteurs dans de lointaines îles à sucre. »
Après avoir cité une dizaine de grands et sanglants « conquérants », l’auteur ajoute :
« Si nous voulons honnêtement classer et hiérarchiser les horreurs de l’Histoire, nous ne verrons aucune corrélation entre leur niveau d’intensité et la couleur de peau ou la religion des victimes et des bourreaux. »
Il note que ses confrères historiens « n’en finissent pas de réécrire le passé à la lumière de nouvelles découvertes, dans les archives et l’archéologie. Dans les dernières décennies, par exemple, c’est notre vision de la Préhistoire et de la Gaule qui a été bouleversée par la génétique et l’archéologie aérienne.
Nous avons découvert en l’homme de Néandertal un lointain ancêtre plus évolué et bien moins brutal qu’on ne le croyait auparavant. Même rebond du côté de nos « ancêtres les Gaulois », plus divers et aussi plus civilisés qu’on ne l’eût cru. »
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Il regrette toutefois les positions prises par certains :
« Mais les historiens sont aussi des hommes et des femmes de leur temps. Ils revisitent le passé avec un regard biaisé… »
Après avoir examiné nombre de périodes historiques -je ne peux malheureusement les citer toutes : je vous invite à lire cet article (1)-, il revient sur Victor Schoelcher :
« On peut s’interroger sur la statue du philanthrope Victor Schoelcher détruite à Fort-de-France le 22 mai 2020. Non pas en raison de la personne mais de la statue elle-même. Cette œuvre de belle facture artistique érigée en 1904 montre Schoelcher caressant la tête d’un enfant noir chargé de chaînes. Il y a là une démarche paternaliste qui peut être ressentie comme humiliante par les descendants d’esclaves. Il eût été pertinent que les élus du département ou de la ville se saisissent de la question et relèguent la statue dans un musée avant que des vandales ne la détruisent. »
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« Si l’on doit diaboliser une célébrité » -simplement parce qu’elle est née où elle… n’aurait pas dû !- « il faudra renvoyer en enfer le héros absolu de tous les antiesclavagistes et des apologistes de la « race noire », le grand Toussaint Louverture en personne, qui a mené Saint-Domingue vers l’indépendance sous le nom de Haïti. »
« Affranchi par son maître, il (…) posséda jusqu’à vingt esclaves. (…) Mais Toussaint Louverture a aggravé son cas quand il est devenu Gouverneur général de Saint-Domingue en replaçant les anciens esclaves sous le régime du travail forcé ! »
L’historien s’arrête également sur certains ports de l’Hexagone : « Comble de la bêtise, d’aucuns s’indignent aussi que de beaux immeubles du XVIIIe siècle, à Nantes et Bordeaux, s’ornent de mascarons (figures de pierre au-dessus des fenêtres) à l’effigie d’esclaves noirs ou de rois exotiques… »
Pourquoi, dans ce cas, ne pas vider tous nos musées ! Alors que, bien au contraire, nous devrions inviter « nos concitoyens sincères qui rêvent d’une grande fraternité dans le cadre national, à réviser ensemble le grand « récit national » de la IIIe République. Intégrons donc à ce récit toutes les belles personnalités qui ont honoré la France – et réciproquement -, de Louis Delgrès à Kofi Yamgnane en passant par Alexandre Dumas, Félix Éboué, Alain Mimoun et Zinedine Zidane. »
Et -j’en suis certain !-, comme moi, vous allez adorer la conclusion d’André Larané et faire vôtre sa dernière citation qui devrait être énoncée non seulement dans toutes les écoles primaires mais aussi à tout étranger recevant la nationalité française :
« N’excluons personne à l’image du très consensuel musée de l’Histoire de France installé par Louis-Philippe à Versailles, où sont représentés tous les grands moments de tous les régimes. Reprenons à notre compte la formule de Napoléon :
« De Clovis jusqu’au Comité de salut public, je me sens solidaire de tout », et adressons celle d’Ernest Lavisse à tous nos écoliers, sans distinction d’origine ou de classe :
« Enfant, tu aimeras la France parce que la nature l’a faite belle et que son histoire l’a faite grande».
Merci pour ce point de vue historique dont cette citation d’Ernest Lavisse, cher André Larané… Non, MILLE CHALEUREUX ET RECONNAISSANTS REMERCIEMENTS !
Jacques MARTINEZ, journaliste,
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
(1) Le journaliste André Larané, également de formation historien et ingénieur, a créé en 1998, le site Herodote.net en souvenir de l’historien grec Hérodote. C’est un organe de la presse française en ligne développant des articles sur l’Histoire universelle. Je ne vous étonnerai pas en vous conseillant de vous y inscrire :
https://www.herodote.net/Textes/race-histoire.pdf
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Pas de corrélation entre les horreurs subies par les victimes et la religion des bourreaux ?? Il faut avoir un immense parti-pris de cacher certaines vérités. Les conquérants musulmans se sont distingués dans ce domaine. A Samarcande, ville de Timur Ling (Tamerlan), le guide musulman nous apprend que ce grand conquérant aimait faire des pyramides de têtes coupées, chaque soldat devait revenir au camp le soir en tenant au minimum une tête par chaque main. Un certain jour, une pyramide contenait septante mille têtes !! Un autre jour, Tamerlan et ses troupes ont réussi à tuer environ cent mille personnes en une journée historique. D’autres conquérants musulmans ont agi de façon semblable. Quant aux conquérants catholiques en Amérique du sud, certains se sont distingués en atrocités légendaires (autochtones suspendus et brûlés vifs) … Et aujourd’hui, du côté de l’Inde, c’est bien au nom de l’islam que des atrocités sont faites.
L’esclavage est le résultat d’une mondialisation dans la main de marchands. C’est le marché du bois d’ébène.