Le poisson pourrit par la tête…
Dans l’un de mes articles précédents, je vous disais que la France, d’un point de vue économique, était définitivement devenue communiste. Aujourd’hui je peux vous révéler que, pour les moeurs elle est devenue une république bananière. J’ai sélectionné des extraits du compte rendu de l’audition du journaliste sportif M. Romain Molina à l’assemblée nationale, je n’ai pas retranscrit les passages particulièrement scabreux. Dans le sport aussi le sexe est une manière de gouverner.
Cette commission a eu lieu un an avant les jeux olympiques et il semble que rien n’a changé.
Dans l’article suivant je vous donnerai la suite de l’audition qui est bien pire; la fédération française de kick boxing, muaythaï et disciplines associées, dont le président est M. Nadir Allouache.
Commission d’enquête relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif ayant délégation de service public 20 juillet 2023
Mme la présidente Béatrice Bellamy. Vous intervenez de manière prédominante dans le monde du football, mais pas seulement. Comment qualifieriez-vous la situation du football français sur les questions qui nous regardent, à savoir les violences dans le sport, le racisme et l’éthique financière ? Vous avez également évoqué des menaces qui pèsent sur vous et qui vous empêchent d’être sur le territoire français aujourd’hui, si j’ai bien compris. Pouvez-vous nous en dire plus ? Vous avez également dit que « beaucoup de grands journaux pourraient faire sauter la FFF demain ».
L’Équipe en premier lieu. Il y a des gens très bien à l’Équipe, mais d’autres protègent telle ou telle source au profit de règlements de compte. Il s’agit là d’un véritable problème. Un très grand quotidien français avait aussi bloqué des publications liées à M. Al-Khelaïfi. Or il s’avère que la personne qui a bloqué la publication dispose notamment d’une loge au carré VIP du Parc des Princes. L’état du football français est abyssal. Un exemple est, à ce titre, très illustratif ; je l’avais d’ailleurs donné aux inspecteurs du ministère des sports et il pourra vous être confirmé par des témoins à la FFF. Une personne de la fédération se chargeait de ramener des prostituées à des cadres de la FFF. Cette personne a été exfiltrée du Brésil lors de la coupe dumonde 2014 car certains joueurs s’étaient rendu compte qu’elle avait escroqué leurs familles dans le cadre de locations saisonnières. Cette personne les aidait à avoir un appartement, mais en doublait le prix. Une enquête a supposément été lancée en interne, qui n’a jamais réellement eu lieu, et cet homme a finalement bénéficié d’une promotion. Il a notamment travaillé sur la coupe du monde féminine en 2019. N’est-ce pas ironique?
Mme Gaëlle Dumas a été condamnée récemment en première instance pour harcèlement moral au pôle Espoirs de Blagnac, qui appartient à la FFF. Dans les années 1980, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France féminine, M. Coché, désormais décédé, avait été « dégagé » en catimini, car les joueuses devaient coucher avec lui pour pouvoir jouer. Mme Loisel vient de quitter la FFF. Son avocat dit qu’elle n’a rien fait, mais nous avons publié un procès-verbal de M. Gérard Prêcheur dans lequel il expliquait à la police que Mme Loisel faisait ses choix selon l’orientation sexuelle des joueuses. M. Prêcheur prétend aujourd’hui ne plus s’en souvenir.
Dans le domaine de l’arbitrage, M. Galletti envoyait des messages notamment sur Facebook – en disant qu’il pouvait faire des fellations à des jeunes et à des adultes en échange de promotions dans l’arbitrage.
Aujourd’hui, le rapport de l’inspection générale du ministère des sports constate « un lourd passif en matière de violences sexuelles ». Comment expliquer qu’aucune sanction n’ait été prise et que les poursuites se soient heurtées à des prescriptions ? Comment expliquer que ces personnes demeurent dans le milieu du football, conservent leurs diplômes, et que la seule personne qui est actuellement en danger, à la suite de trois plaintes, est celle qui a dénoncé les faits, c’est-à–dire moi.
À la Réunion, le président de la ligue depuis quarante ans, M. Ethève, a dit qu’il n’y avait « que des salopes à la fédération ». Les inspecteurs du ministère des sports ont les documents entre leurs mains, qu’ils jugent d’ailleurs « terribles » ou « affligeants ». Mais aucune mesure n’a été prise contre la ligue de la Réunion, dont le directeur technique est également incarcéré pour violences sexuelles.
Dans le cadre de cette terrible affaire haïtienne dans un centre FIFA, j’ai révélé que l’ancien président de la FIFA, M. Joseph Blatter, avait reçu un cadeau sexuel en arrivant en Haïti : une employée de la fédération avait été forcée de coucher avec lui. M. Blatter ne m’a jamais attaqué et la FIFA n’a déclenché aucune procédure. Plusieurs victimes leur ont pourtant rapporté que le vice- président de la fédération haïtienne « donnait » des prostituées à des officiels de la FIFA
L’omerta est internationale, car beaucoup en ont bénéficié. Le niveau de dépravation est absolument incroyable. Je tiens à signaler et je peux vous transmettre les documents que la Fifa m’avait contacté pour me demander des informations liées à deux personnes de la FFF soupçonnées d’abus sexuels
De son côté, que fait le ministère des sports lorsqu’il reçoit des signalements ? J’ai donné aux inspecteurs du ministère des sports les contacts de certaines victimes, mais je le dis haut et fort celles-ci n’ont pas été contactées. Lorsque j’ai été interrogé par les inspecteurs du ministère, M. Bruno Béthune et son équipe, on m’a dit : « Monsieur Molina, on ne peut pas sanctionner tout le monde ». Finalement, personne au ministère n’a réalisé un signalement auprès du procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale. À la Ligue de la Réunion, des employées se font traiter de « salopes », mais rien ne se passe non plus. J’ai les documents prouvant que les élections à cette ligue ont été truquées et que le directeur juridique de la FFF les avait malgré tout validées.
En France, aucune commission ne vérifie les deux principales sources d’argent dans le football : à savoir les transferts et les droits de télévision, qui génèrent des centaines et des centaines de millions d’euros. L’impunité est donc générale. Une lettre manuscrite avait été rédigée il y a dix ou quinze ans par des anciens responsables de Tracfin. Cette lettre expliquait qu’ils n’avaient pas été saisis par le ministre des finances, mais qu’ils s’étaient rendu compte que les rétrocommissions et surfacturations étaient devenues un modèle économique, et qu’un tiers des présidents des clubs de Ligue 1 pourraient « terminer derrière les barreaux » si on les laissait travailler.
Sur les quarante clubs professionnels en France, trente-huit sont en déficit structurel avant les transferts. Les pertes s’élevaient à plus de 600 millions d’euros l’année dernière, en dépit des aides exceptionnelles de l’État. Il n’existe pas une autre industrie qui perde autant d’argent, qui bénéficie d’autant d’aides, qui refuse de modifier son modèle économique et qui soit à peine contrôlée. Dans un an, le football français va entrer en faillite absolue et les présidents de clubs iront frapper à la porte des autorités publiques. Il est temps que tout le monde rende des comptes, notamment les organes de contrôle. Les bilans ne sont pas transparents et posent beaucoup de questions. La situation est encore pire dans le les petits clubs.
En plein comex ou comité de direction de la FFF, on a dit « Toi, ta gueule » à Mme Laura Georges, parce qu’elle avait osé parler. Plusieurs personnes du comité de direction de la FFF m’ont avoué que dans cette fédération, il faut avoir un dossier sur l’un et sur l’autre pour être tranquille. Si vous auditionniez certaines personnes, vous tomberiez de votre chaise. Le sexisme est institutionnalisé. Bien souvent, dans ce milieu, pour une femme, c’est « Sois belle et ferme-la ». Le pire est qu’il n’existe pas de solidarité féminine. À la FFF, les femmes se sont fait la guerre pour des enjeux de pouvoir. Celles qui aiment le football ou sont présentes pour bien agir se font « éjecter ». Il existe une ambiance clanique, sexiste et délétère, sans que rien ne se passe. Seuls M. Le Graët et Mme Hardouin ont démissionné. Tous les autres, qui ont permis à ce système de fonctionner, sont toujours en poste.
Il faut sans doute aussi réformer le rôle du ministère des sports et, au-delà, dire non à l’impunité. Aujourd’hui, le système est trop laxiste. Les juges doivent pouvoir juger à partir de vrais dossiers.
La notion d’entre-soi. À la FFF, ceux qui votaient pour le président étaient de tous les voyages quand l’équipe de France se déplaçait. Normalement, le ministère est censé contrôler cela. Le train de vie de la Ligue de football professionnel pose aussi question. Un immeuble a été racheté pour un montant de 140 millions d’euros alors qu’il valait 50 millions trois ans auparavant.
J’ai enquêté dans de nombreux pays, mais je n’ai jamais rencontré autant d’omerta qu’en France.
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Quand on voit le choix de l’équipe de foot, on est en droit de se poser des questions.
Tant qu’il y aura des cons pour aller applaudir le Qatar et autres que je ne citerais pas pour rester dans le politiquement correct les choses ne changeront pas. Le monde est pourri par le fric, la facilité et l’assistanat Le travail devient une chose secondaire dans la vie de tous les jours.
Je confirme, nous sommes bien dans une république bananière, d’ailleurs des bananes, y en a plein qui viennent et qui s’installent chez-nous !
Le problème, c’ est que nous n’ avons même plus la banane. 🍌😊 Un comble pour un pays qui cultive la banane! intredit de rire!
Non pas bananiere, anti patriotique, une pensée pour tout les héros des grandes guerres 😔
Avec un « chef d’état » psychopathe doublé d’un véritable petit Ceaucescu de carnaval, la « france » actuelle est certainement un des cinq ou six pays les plus intégralement et totalement corrompus au monde…loin devant bien des « républiques bananières » d’Afrique ou d’Amérique Latine!… Pour moi, cela ne fait pas l’ombre d’un doute!
Économiquement nous le sommes déjà. Un peu plus, un peu moins…