La Macronie veut faire de nous des « no life »

L’expression choquera bien sûr les puristes refusant tout anglicisme dans la langue française.

On pourrait dire des « sans vie » mais l’usage est désormais d’utiliser le terme anglais « no life ».

La définition de Wikipédia renvoie à la dépendance vis-à-vis d’Internet :

Un no life (de l’anglais « no life », littéralement « pas de vie » ou « sans vie ») est une personne ayant une vie sociale réduite dans le monde des vivants et qui compense l’absence de cette dernière par des activités solitaires relevant généralement de la cyberdépendance. Le qualificatif sous-tend habituellement un repli sur soi associé à une dépendance au jeu vidéo et aux réseaux sociaux. Il peut, plus rarement et par extension, désigner une personne qui pratique de manière excessive des loisirs non virtuels, voire son travail, au détriment de sa vie sociale.

J‘ai cependant souvent entendu cette expression être utilisée dans un contexte professionnel pour désigner des gens qui donnaient tout à leur travail, qui n’avaient pas vraiment de vie en dehors de leur travail, leur réussite professionnelle étant la fin ultime de leur vie, qu’ils soient ou non carriéristes d’ailleurs (on peut être un « workaholic », comme disent les Anglais, ou « bourreau de travail » comme on le dit beaucoup mieux, sans avoir forcément une ambition démesurée, simplement une obsession de faire toujours plus et toujours mieux pour être reconnu).

En entamant notre pouvoir d’achat, tout en durcissant le droit social de façon à réduire toujours davantage les droits des travailleurs, la Macronie veut faire de nous des « no life ».

D’abord, parce qu’elle nous rend coupable de toutes nos dépenses énergétiques.

Ce 1er octobre le gaz va encore augmenter, tout comme il a flambé car jamais les coûts à la baisse ne sont répercutés sur l’utilisateur, ainsi que l’essence, le diesel ou l’électricité.

Entre septembre et octobre 2023, la part variable hors taxes (HT) d’un consommateur type cuisson/eau chaude et chauffage augmente de 9,21 euros/MWh », précise la commission de régulation de l’énergie (CRE).

https://resistancerepublicaine.com/?s=%C3%A9lectricit%C3%A9

https://resistancerepublicaine.com/?s=gaz

https://resistancerepublicaine.com/?s=diesel

https://resistancerepublicaine.com/?s=essence

https://resistancerepublicaine.com/2022/10/10/fin-du-bonus-ecologique-macron-souffle-encore-le-chaud-et-le-froid/

Pour le commun des mortels, cela implique de vivre dans un logement plus petit à moyen ou long terme. Ces flambées continues obligeront certains citoyens à finir en studio avec juste une télé et un ordinateur pour agrémenter leur existence, si ce n’est pas déjà fait.

La consommation d’espaces verts, autrement dit la possession d’un jardin est pointée du doigt comme étant une « artificialisation des sols ». L’écologie a bon dos pour maintenir le citoyen dans un état de sujétion.

https://resistancerepublicaine.com/2022/05/31/pourquoi-macron-veut-il-faire-casquer-les-proprietaires-de-jardins/

Les déplacements pour rendre visite à sa famille, ses amis sont criminalisés comme étant émetteurs de CO2. Ceux qui utilisent une voiture électrique ne sont pas logés à meilleure enseigne, car le bonus écologique a baissé sous prétexte de concurrence économique de la Chine, et les prix de l’électricité ont flambé.

Les utilisateurs de la SNCF, Société Notoirement Capable de Faillite, toujours renflouée par l’Etat, subissent les grèves prises d’otage aux grands départs en vacances, les incidents non maîtrisés causant des retards considérables à longueur d’années, les joies du vivre ensemble ferroviaire dont le dernier en date est la punaise de lit.

https://resistancerepublicaine.com/?s=sncf

Alors il faudrait vivre comme un reclus pour être Macrono-compatible, sauf à aller travailler pour s’épanouir naturellement dans le monde merveilleux de l’emploi où l’inflation non compensée génère perte de pouvoir d’achat et démotivation.

Toutefois, il a atomisé le secteur de l’emploi avec l’ubérisation de la société, la multiplication des entrepreneurs individuels ne bénéficiant pas du droit du travail, la réduction du nombre de fonctionnaires, la promotion du télétravail : https://resistancerepublicaine.com/2023/06/18/le-teletravail-nouvelle-arme-de-destruction-massive-de-la-macronie/

Le travail collectif est en recul et ce ne sont pas les espaces de « coworking » qui changeront la donne.

Il faut s’estimer heureux de pouvoir manger, se laver, se vêtir et pouvoir faire la route pour un quotidien boulot-métro-dodo, tant d’Ukrainiens et d’Africains en seraient tellement heureux. Ne vous plaignez pas.

Quand on sait que même l’envoi d’un e-mail est jugé dangereux pour la planète au titre de l’émission du CO2, on comprend à quel point la mainmise de l’Etat visant à prendre le contrôle total de l’individu est consommée. Il faut contenir sa tentation de communiquer pour être un bon citoyen sous Macron.

« L’Ademe (agence de transition écologique du gouvernement) estime pour sa part qu’un email simple émet 4 grammes de CO2e et qu’un email avec pièce jointe émet 35 g de CO2e ».

https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/le-vrai-cout-ecologique-d-un-email-a193339.html

Acheter des livres par correspondance pour occuper son temps libre, cloîtré dans son studio-sans-jardin-sans-déplacements-émetteurs-de-co2-ou-trop-avantageux-pour-la-chine, devient plus coûteux : frais de port obligatoires au-delà de 35 € pour faire plaisir au lobby des libraires.

https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/livres-amazon-conteste-la-nouvelle-tarification-des-frais-de-port-devant-le-conseil-detat-1956210

Pour ma part, je commande souvent des livres car j’aime lire les grands classiques de la littérature. Typiquement je passe ma commande en mangeant devant l’ordinateur, le soir complètement lessivé par ma journée de travail, et je lis le week-end sans avoir dû me déplacer chez le libraire se trouvant en centre-ville, ce qui veut dire utiliser le bus-joies-du-vivre-ensemble ou prendre ma voiture donc embouteillages et stationnement gratuit impossible en centre-ville.

Je n’ai pas beaucoup de temps pour lire, alors chaque minute gagnée est bonne à prendre.

Pourquoi irais-je chez un libraire alors que j’ai pu consulter les critiques du livre sur internet, ou encore dans mon bon vieux manuel de littérature de Henri Mitterrand (aucun rapport avec l’ancien président) pour savoir ce que j’ai envie de lire ?

Pourquoi irais-je, si je veux éviter le centre-ville, à Cultura, une grande chaîne où les vendeurs pourraient tout aussi bien travailler chez Darty ou Castorama, alors que mon facteur peut me livrer au même prix sans frais de déplacement les livres qui m’intéressent et que j’ai déjà pu identifier sans conseil, car ils correspondent à mon besoin esthétique du moment ?

Même ces petits plaisirs sont jugés criminels par Macron.

Bien sûr, on peut encore faire tout un tas de choses comme aller manger au restaurant ou faire un footing… Mais pour les gens qui ne sont pas sportifs, ou qui n’ont pas les moyens de se faire des restaurants (car au prix qu’est la nourriture au supermarché c’est comme si on se faisait un restaurant à la maison), il ne reste plus grand chose pour se faire plaisir.

Alors à part se poser sur une chaise et regarder la télé pour voir les informations officielles qui font la part belle à la Macronie (tiens, ce n’est pas émetteur de CO2 l’endoctrinement ?), que reste-t-il à faire pour être un bon citoyen sous ce gouvernement ?

Enfin, ils ont restreint la liberté d’expression et veulent fliquer encore davantage les réseaux sociaux

https://resistancerepublicaine.com/?s=r%C3%A9seaux+sociaux

Que reste-t-il d’humain là-dedans, quand le citoyen idéal doit vivre dans un petit logement, limiter ses déplacements et surveiller son langage en permanence en se limitant à la novlangue ?

Ajoutez à cela le tri sélectif poussé à son paroxysme dès l’année prochaine (c’est dans 3 mois), faisant de chaque citoyen un petit éboueur-composteur, vous obtenez le parfait humanoïde dégénéré produit de la « pensée complexe » de Jupiter.

https://resistancerepublicaine.com/2023/08/13/compost-a-domicile-obligatoire-des-le-1er-janvier-2024-mites-et-araignees-a-foison/

Il est évident qu’en haut lieu, ils regrettent amèrement de nous avoir déconfinés. Ils tentent indirectement de nous reconfiner, à leur façon...

Si ce n’est pas une dictature, cela y ressemble !

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8 Commentaires

  1. En plus, les bistrots ferment ou deviennent bobos au lait de fraise soja, Marthe Richard a fermé les bordels et on a criminalisé les clients … il ne reste plus grand chose dans la vie réelle pour se faire plaisir.
    Bon, je vais aller faire du karting et ce soir bowling, bière et côté de bœuf. Vive la vie ! Et si ma vie intéresse une jolie femme, écrire à la rédaction qui transmettra. On se fera un after bowling comme on dit.

    • Bonjour Paulo
      Moi aussi j’aime le karting. Je crains que bientôt on nous l’interdise car jugé trop polluant.

  2. Tiens, le terme « no-life » revient à la mode… De mémoire, ce terme était déjà utilisé en 2006/2007 pour désigner des jeunes qui se comportaient comme des légumes, ne fichaient strictement rien, passant le plus clair de leurs temps devant leurs télés ou leurs ordinateurs.
    Quand à Macron, il ferait mieux de prendre garde car peut-être que certains de ces « no-life », du moins en apparence, pourraient provoquer sa perte, surtout s’ils parviennent à dissimuler qui et ce qu’ils sont en réalité…

  3. Il va falloir virer tout ça et surtout s en débarrasser définitivement. Sans scrupules et sans état d âme, car c’est eux ou nous.

  4. et tous ceux qui ne pourraient pas survivre sans leur iphone a la main avec bouchon de chair humaine plastique blanc dans les oreilles ???

    ils sont partout,terrifiants,solitaires,ténias mobiles a deux pattes,bavards,chiants,obsédés, complétement asservis a ce miroir qui les aide a survivre

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