(Suite de mon autobiographie)
Nous venions d’enterrer le dernier-né de la famille. Un garçon. Il s’appelait Omar. Il devait avoir à peine un an.
Maman ne se portait pas bien. Son état de santé s’était fortement détérioré après la mort du petit Omar. Ses douleurs se faisaient de plus en plus aiguës et lui arrachaient des hurlements effroyables qu’on entendait parfois de très loin.
Sur insistance du frère aîné, Mohamed, il fut convenu d’aller voir un médecin en ville. Ce n’était pas si facile.
Pour se rendre en ville, Oujda, il fallait d’abord faire la vingtaine de kilomètres jusqu’au village voisin à dos d’âne, puis prendre l’autocar pour la ville. Les autocars, à l’exception de certains jours de marché, étaient plutôt rares et il était, souvent, difficile d’y trouver une place assise, le village n’étant qu’un point de transit. L’attente d’un autocar pouvait durer longtemps, ce qui amenait les voyageurs en provenance de la campagne à installer leurs épouses et leurs familles dans des écuries, lieux où, pour une pièce de monnaie, on garde les bêtes. C’était mieux que de les exposer à la vue de tous en plein centre du village.
La distance entre le village et la ville n’était que de 60 km. Mais ça semblait être une année lumière.
C’est par un jour de septembre, de très bon matin, une semaine environ après la disparition d’Omar, que maman se résolut à faire ce voyage. Elle allait être accompagnée par Mohamed qui connaissait bien la ville.
Il faisait encore noir quand on commença à préparer le voyage. Tout le monde était debout. On dut prendre des bougies pour s’éclairer. Chacun s’affairait dans un coin à une besogne. Mon père préparait la bête dehors. Maman devait monter à dos d’âne jusqu’au village voisin. Mohamed ramassait vêtements et nourriture pour la route.
Dans la pénombre, maman était toute tremblante et paraissait ne pas pouvoir tenir sur ses jambes. Elle s’était accroupie contre le mur pour mettre ses chaussures. Celles-ci se trouvaient légèrement éloignées, et comme elle ne pouvait plus faire le moindre effort sans réveiller ses douleurs, elle me demanda de les lui rapprocher. Ce que je fis prestement.
– « Que Dieu te bénisse, mon fils », me remercia-t-elle.
Ce devaient être les derniers mots que maman m’adressa.
Je ne me rappelle pas son visage. Je n’en garde qu’une image floue, mais ces quelques mots sont restés gravés dans ma mémoire.
Il y eut un terrible silence dans la maison après son départ.
Dans l’après-midi, l’enfant des voisins, Rabah, mon aîné de quelques années, était venu chez nous et nous étions sortis ensemble, marchant et papotant. Nous nous sommes arrêtés à l’ombre d’un amandier où on avait une vue sur toute la campagne.
Mon ami me parlait de la façon dont les citadins enterrent leurs morts lorsque nous vîmes brusquement un nuage de poussière s’élever à l’endroit où la route qui mène au village débouche dans la campagne. La route que maman avait prise ce matin.
« Un taxi !», nous nous exclamâmes d’une seule voix, mon ami et moi.
« Taxi » c’est ainsi qu’on appelait les automobiles. C’était plus facile à prononcer. L’arrivée dans ce coin perdu de véhicules, camions ou automobiles, constituait un événement insolite qui ne passait jamais inaperçu. Lorsqu’un véhicule arrive dans la région, l’événement est su par tous dans les minutes qui suivent et ira alimenter les discussions et les conversations dans les foyers et entre voisins pendant longtemps. Le premier qui voit le nuage de poussière en avertit tout de suite les autres de façon à ce que chacun puisse assister et jouir de l’événement. Tout le monde sort alors pour suivre l’itinéraire du véhicule, et si celui-ci s’arrête, on l’épiera jusqu’à ce qu’il redémarre, quitte à y consacrer toute la journée.
Bientôt une voiture bleue commença à se détacher du nuage de poussière et se rapprochait de plus en plus. Nous ne la quittions pas des yeux.
« Ce doit être des chasseurs », se hasarda mon ami.
La voiture s’immobilisa après avoir franchi la rivière. Quelqu’un en sortit et se mit à arpenter très rapidement la piste menant vers nous. Ceci aiguisa encore plus notre curiosité. La personne disparut derrière un verger que la piste contournait et quand il réapparut, nous reconnûmes tout de suite la silhouette de mon frère Mohamed. Papa, qui était également sorti à ce moment pour observer l’arrivée de la voiture, avait reconnu mon frère et s’approchait hésitant. Nous nous rapprochions aussi, mon ami et moi. Mon frère était encore à plusieurs mètres de nous quand il lança :
« Maman est morte. »
Mon père qui, visiblement, redoutait déjà quelque malheur en voyant revenir mon frère tout seul, parut foudroyé et on l’entendit demander presque comme dans une divagation : « Tout à fait morte ? »
J’étais pétrifié. Mon frère s’avança encore et tomba en pleurs dans les bras de mon père. Au même moment, un cri s’éleva de la maison voisine où mon ami s’était empressé de porter la nouvelle. Non, ce n’était pas un cri. C’était un hurlement à la mort. Un hurlement qui allait se répercuter dans toute l’étendue de la campagne. La nouvelle devenait réalité et la réalité douleur et effroi.
Aussitôt, des hommes et des femmes commencèrent à affluer de partout. Des gens humbles qui savent se montrer si solidaires dans de pareilles circonstances. Et plus la maison s’emplissait de monde, plus les cris et les pleurs redoublaient d’intensité.
Les gens qui arrivaient dans la maison m’étreignaient longuement, m’inondant de larmes chaudes.
Un homme, certainement un ami de mon frère, arrivé sur une grande motocyclette, me prit dans ses bras et on s’éloigna de la maison. Marchant entre les rangées des amandiers, l’homme essaya de me distraire et de me rassurer.
« Maman va revenir », me dit-il.
-« Omar aussi ? », demandai-je aussitôt.
L’homme ne dit plus rien. Il me serra contre lui et me ramena à la maison. Une ambulance allait bientôt arriver avec le corps.
Le soleil avait déjà disparu derrière les montagnes et un triste voile de pénombre couvrait la campagne, accentuant le malheur et le désarroi, quand on vit l’ambulance déboucher au loin sur le chemin de terre rouge. Tout le monde fut dehors, les hommes se mêlant aux femmes, tous ensemble, délivrés de leurs préjugés et unis dans la douleur.
L’ambulance, un grand et haut fourgon blanc, remonta la route jusqu’à hauteur de la maison et bifurqua à angle droit pour se diriger vers nous en cahotant sur le champ pierreux. Le véhicule était à quelques mètres de la maison quand les deux volets de la portière arrière s’ouvrirent violemment et une femme sauta du fourgon. Dans ce mouvement à contresens de la marche du véhicule, le voile blanc qui la drapait se déploya dans le vide. Il me sembla, en un éclair, que cette femme avait des ailes et était suspendue en l’air, tel un ange. Je n’oublierai jamais cette image. La femme est restée dans ma mémoire suspendue dans le vide. C’était une tante qui habitait en ville. Je n’ai jamais connu son nom.
L’arrivée du corps fut accueillie par un redoublement de cris déchirants. La campagne n’était plus qu’une plaine de pleurs, de hurlements et de douleur.
La tradition voulant que les morts soient enterrés le jour même du décès, on procéda aussitôt aux ablutions mortuaires à cette place même où, ce matin, maman s’était assise pour mettre ses chaussures.
La nuit était fort avancée quand on procéda à la levée du corps. Les cris et les pleurs qui accompagnèrent la sortie du cercueil étaient transperçants. Une jeune femme me prit précipitamment dans ses bras et se réfugia derrière le mur de clôture, à l’extérieur de la maison. Elle s’était mise derrière une petite ouverture par laquelle on pouvait voir à l’intérieur de la cour. Les hommes, qui sortaient le cercueil, entamèrent aussitôt le chant mortuaire rituel. Résonnant dans la plaine endormie, accompagné de hurlements et de pleurs, le chant avait quelque chose de terrifiant.
La jeune femme me retenait contre son côté droit, légèrement en retrait. Je pouvais de la sorte voir ce qui se passait à l’intérieur de la cour par la petite ouverture. Quand les hommes, portant le cercueil, passèrent dans la cour, je vis la jeune femme se mordre les lèvres pour ne pas crier. Mais ses grands yeux noirs ruisselaient de larmes, des larmes qui baignaient en silence un visage d’ange marqué par la souffrance. Et je sentais tout son corps secoué de soubresauts.
Le cercueil de maman qui passe dans la cour… Le visage d’une jeune femme en larmes, me serrant contre son sein, se retenant de crier en se mordant les lèvres jusqu’au sang pour ne pas m’effrayer… J’étais épouvanté. Je m’accrochais à la jeune femme de toutes mes forces. Je plantais mes griffes dans sa chair. Ce sont des images qui, ce soir de fin d’été, dans une campagne où les montagnes s’étaient effacées pour étendre notre douleur au-delà de la vallée éprouvée, resteront indélébiles dans mon cœur et dans mon âme.
Que s’était-il passé ensuite ? Je n’en sais rien. Je n’en ai gardé aucun souvenir. Avais-je perdu connaissance devant ce chant funèbre qui, s’éloignant de la maison, emmenait maman, dans le noir, à jamais vers l’éternité ? Ou m’étais-je tout simplement assoupi sur le sein de cette jeune fille qui me serrait contre elle en pleurant en silence ? Dans mon évanouissement ou mon assoupissement, il me sembla vaguement percevoir à un certain moment que les pleurs reprenaient dans la maison. Les hommes venaient de rentrer du cimetière.
Le lendemain matin, il y avait encore du monde à la maison. Mais ce n’était plus que des fantômes. Je ressentais en moi un vide énorme. Un vide oppressant. Un chagrin immense. Pourtant, pourtant je ne me rappelle pas avoir pleuré la mort de maman. Je n’ai pas versé une seule larme ce jour-là. Je suis resté impassible et impavide. Comme si je m’attendais à ce malheur.
Est-ce pour cela que la blessure que je porte depuis ce jour ne s’est jamais cicatrisée ? Mais n’avais-je pas tant pleuré auparavant, pendant ces crises qui m’assaillaient brusquement ?
J’avais des crises de larmes de jour comme de nuit. Mes parents n’y comprenaient rien. Il n’y avait pas de raison.
Mon père m’emmena pour se recueillir sur la tombe d’un marabout dans un grand désert. Et tout semblait bien se passer. J’avais cessé de pleurer.
Puis il y eut la mort de mon petit frère et de ma mère.
Que signifiaient ces pleurs, sinon l’approche inéluctable d’un drame ? Telle une bête qui hurle à la mort, je pressentais le malheur et je pleurais. Le marabout du désert ne m’avait pas guéri. Non, mes crises et mes pleurs ne s’étaient arrêtés que parce que le drame devenait inéluctable. Le destin s’accomplissait. C’était le calme qui précède la tempête. La résignation devant l’accomplissement de la fatalité. Un petit frère, puis maman qui s’en allaient en l’espace de quelques jours. J’étais peut-être bien habité par les démons. Les démons de la mort et de l’anéantissement.
Ma mère, j’allais l’apprendre beaucoup plus tard, était atteinte de tuberculose. Elle est morte suite à une hémorragie, en pleine rue, dans cette ville où elle était partie se faire soigner. Elle s’était effondrée à peine descendue de l’autocar. Sans doute les conditions horribles du voyage avaient-elles hâté cette fin prématurée. Elle devait avoir à peine trente-huit ans.
Il m’arrive souvent d’imaginer cette scène où ma maman, arrivant très fatiguée dans cette ville, traîne le pas, pliée en deux par la douleur, et tout d’un coup, sous les yeux des passants, un flot de sang échappe de sa bouche… Elle s’affaisse sur le sol, la tête contre l’asphalte sale de la rue. Et sa longue robe traîne par terre… Elle sait que c’est fini. Elle pense à nous… Et je sursaute, comme après un cauchemar. Et je cherche à me convaincre que c’est autrement que cela a dû se passer. Je ne sais comment, mais autrement. N’implorions-nous pas toujours la clémence de Dieu ? Dieu ne pouvait pas avoir été aussi cruel, aussi perfide…
La disparition de maman, survenant une semaine après celle du petit Omar, fut un véritable éboulement. Le vent de la mort avait soufflé, terrible et impitoyable, ne laissant derrière lui que désarroi et désolation. La maison paraissait toute petite. Silencieuse comme une tombe. Mon père n’était plus qu’une ombre. Il semblait englouti dans sa djellaba. Quand il sortait, il marchait en frôlant les arbres, comme s’il cherchait à avoir un appui à portée de main en cas de défaillance. Il venait de perdre, coup sur coup, le plus jeune de ses enfants et la mère de ses enfants. C’était trop pour un humain. Il souffrait silencieusement et essayait de noyer sa douleur dans des prières prolongées. Ses prosternations duraient plus longtemps que d’habitude, son front longuement collé au sol. Il se relevait le dos courbé, la tête pendante. Quelquefois, quand il récitait son verset du Coran à voix haute, comme l’exige le rituel de la prière, les mots semblaient tout d’un coup l’étouffer. Alors, il se taisait et continuait à voix basse. Quand, en fin de prière, il ouvrait les paumes jointes au ciel, pour les supplications, ses mains semblaient s’affaisser comme si elles soutenaient un poids trop lourd à supporter ou qu’elles devaient transmettre une prière impossible à exaucer, une prière hors de la portée des Dieux. Mais implorait-il quelque chose ? Ses lèvres remuaient à peine comme s’il ne disait aucune prière, ne demandait rien. Que pouvait-il d’ailleurs demander ? Les prières ont-elles d’autre but que de perpétuer les démons ?
La prière terminée, papa ne se relevait plus aussi vivement qu’auparavant. Il restait encore cloué au sol pendant quelque temps, ses yeux las fixés sur le mur d’en face, mais le regard perdu au loin.
Ma grand-mère était restée à la maison pour s’occuper de nous. Déjà fortement éprouvée par l’âge et la fatigue, elle allait, traînant son corps frêle, de la chambre à la cuisine et de la cuisine à la chambre, sans jamais s’attarder entre les deux, comme si elle craignait de s’exposer au Ciel, déjà assez coléreux.
En entrant, une fois, à la cuisine, je la trouvai assise, le regard fixant les cendres dans le coin du feu. Des larmes coulaient doucement sur son visage creusé par la douleur, ridé par le poids des ans. Le destin avait été aussi cruel pour elle que pour nous tous. Elle pleurait sa fille. Nous, notre maman. Quand elle s’aperçut que je la dévisageais, elle essuya prestement ses larmes, se releva tant bien que mal en balbutiant : « Grâce soit rendue à ta miséricorde, Seigneur », et s’échappa furtivement dans l’autre pièce.
« Le créateur de l’univers et des étoiles s’est vraiment surpassé lorsqu’il a créé la douleur », disait le poète et savant persan Omar Khayyam.
Messin’Issa
Note de Christine Tasin
Que dire devant un tel récit, une telle douleur, une telle plume ? Tu nous donnes ici l’un des hélas innombrables exemples de destins tragiques, terribles, de ces douleurs qu’on traîne toute sa vie et qui, jamais, ne reçoivent de consolation, même pour les croyants. Ce soir je souffre avec toi, je sais que cela n’allège pas ta douleur mais je tiens à ce que tu le saches, ami Messin’Issa. Je t’embrasse et te remercie de partager avec nous les choses essentielles de ta vie.
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Personne ne se prépare à la mort et pourtant elle arrivera tôt ou tard ,il en est ainsi pour tous les êtres vivants ! Alors ce récit d’un enfant pleurant sa mère est celui de l’amour infini que nous avons tous pour notre mère et nous la pleureront quel que soit notre âge ! Car c’est elle qui nous a aimé et protégé et a souffert pour nous !Le père lui a été travailler et donne aussi sa vie pour elle et nous nourrir! C’est cela la famille des êtres qui partagent tout ensemble et plus tard ils créeront plus tard eux aussi une nouvelle cellule appelée famille que l’on a tendance à ne plus respecter et qui est d’une importance capitale !
un chef d’oeuvre littéraire en plus de l’émotion et de la tristesse
merci pour ce témoignage bouleversant qui nous sort de la médiocrité ordinaire
Magnifique récit d’un moment de vie, peint avec talent, avec douceur, pudeur, nuances, amour, qui permet au lecteur-confident de partager ta peine . Grand merci, Messin Issa !
Cher Messin, vous avez mon respect le plus total.
Je ne peux que vous remercier pour votre plume, votre esprit et le partage de votre vie.
Vous avez un don pour l’écriture, c’est manifeste. La littérature dite « du terroir » est un genre qui a gagné ses lettres de noblesse et très apprécié aujourd’hui. Peut-être en souvenir de ces temps âpres mais vrais où il y avait de vrais hommes et de vraies femmes. Je suis heureux que vous existiez. S’il n’ y avait que des gens comme vous, il n’ y aurait pas de racisme et « les hommes sont tous frères » ne serait pas un slogan vain ou hypocrite.
C’est votre Maman dont vous avez la force de raconter la fin, et votre deuil, monsieur Issa, mais c’est moi qui pleure. Merci pour votre récit. On n’imagine pas, ici, aujourd’hui, les difficultés de la vie autrefois et ailleurs. On en agonise d’une autre façon, celle de l’homo festivus, dérisoire de superficialité et qui ne touchera jamais la profondeur de la vie, dans sa joie comme dans ses peines. Vous les retrouverez, votre maman, votre papa et votre petit frère. Il se peut bien que nous continuions à vivre, sous une autre forme. Les religions en gardent une trace, peut être simpliste, mais pour être envisageable par les gens simples de toutes les époques. Un petite soeur mort-née, un papa fermier mort à la trentaine, c’est l’histoire de ma pauvre maman à moi, élevée par un carcan de mère maltraitante.
Pour moi les choses sont simples, de culture chrétienne je ne renie pas cet héritage car c’est une richesse mais je ne crois plus en un Dieu personnel depuis bien longtemps, je suis agnostique, il existe deux formes d’agnosticisme, celle définitive et celle qui attend l’évolution de la connaissance, pour information, 80% des scientifiques, physiciens mais surtout biologistes ne croient pas en un Dieu personnel mais sont ouverts au déisme, c’est à dire en un Dieu matériel et cosmologique.
C’est très touchant !
le cercueil ou la civière portée a bout de bras ?
Les hurlements des femmes je connais et ils me terrifiaient assez pour que,môme, j aille me planquer sous le lit de mes parents en me bouchant les oreilles
Le plus grand fake de tous les temps
Je suppose que nous avons affaire au troll habituel. Vous devriez vous poser la question de pourquoi on laisse volontairement passer vos posts.
Dixit le plus grand connard de tous les temps..
En quoi est-ce un fake?Je voys souhaite de jamais perdre un être proche,vous ne pouvez pas savoir la douleur que celà occasionne j ‘ ai perdu ma petite soeur ,il y a pas longhtemps,morte toute seule chez elle et découverte par la police car sa voisone s’inquiétait de ne pas avoir de nouvelles d’ elle .C’ est une douleur inémaginable ,un chagrin qui ne trouve pas de consolation et vous hante chaque jour.Que vous n ‘ aimiez pas l ‘ islam est votre droit et je comprends tout à fait bien ,mais il faut avoir un minimum de respect pour cette personne.
C’est poignant. Vous avez un don pour l’écriture. Il se dégage de ce récit de douleur une étrange beauté. Celle du monde antique méditerranéen et sa tradition de pleureuses aux enterrements. La misère dans laquelle sont plongés les peuples est révoltante.
Bonjour,
Un grand merci pour ces souvenirs …
Merci Messin Issa, pour ce partage émouvant et pour vos autres textes dont j’adore le ton décalé.
Bonjour Messin, à la lecture de votre récit émouvant ,celui-ci m’a arraché des larmes en me ramenant à la pensé le décès de mon papa .Il y a des événements et des circonstances qui se sont produits qui refont surface dans notre mémoire et qui nous rappelle combien nous sommes fragiles face à des événements personnels nous impactant directement .
Cher Messin, je me suis mis un peu en retrait de la vie en ce moment, mais je sors une minute de mon silence pour vous exprimer mon admiration. Votre récit m’a bouleversé. La vie est une cote mal taillée : certains pleurent une mère aimante et aimée, d’autres supportent une marâtre. Je me suis toujours interrogé sur l’injustice de la vie. Les catholiques ont l’habitude de répliquer que les voies du Seigneur sont impénétrables ; je n’y trouve là aucune consolation. J’ai écrit un jour la phrase suivante : Et nos cris de douleur et de chagrin sont montés jusqu’aux étoiles, et nous n’avons rien reçu en retour, rien que le silence glacé de ces immensités sans fin. Merci pour ce récit, qui nous révèle une personne sensible, attachante, un homme, un vrai.
Un récit extrêmement poignant et d’une sincérité inouïe! Je ne me suis jamais remis aussi de la mort de mon père mort dans mes bras alors que j’essayais de le réanimer j’avais 20 ans, lui à peine 50, le sentiment de culpabilité de n’avoir pas réussi à le sauver me ronge encore aujourd’hui. Je vous raconte cela pour montrer que nous vivons tous les mêmes drames, les histoires sont différentes mais la souffrance est la même. Encore merci Messin pour ce texte plein d’amour et d’humanité et de nous avoir permis d’entrer dans l’intimité de votre vie. Je voudrais en dire plus, mais je reste sans voix.
Merci, mon ami. Cela n’a pas été facile pour moi de rédiger ce texte. J’avais tout le temps la vue embuée. Par les larmes. C’est dur de pleurer à 70 ans. Les yeux n’arrivent pas à supporter. Ils n’aiment pas regarder en arrière…
Je compatis au drame que vous avez vécu.
Cordialement.
je n ai jamais vu de « cercueil » a un enterrement musulman !!
berbere (kabyle,chaoui,chlouh,riffi )ou bédouin !!!!!
le corps est transporté sur une civière et couvert enveloppé d un tissu
c ‘est quoi cette romance ?????????????
merci de me répondre