Soixante-dix ans avant l’islam, l’Arabie tout entière était dominée par un roi chrétien

 Nous aimerions bien évidemment “foutre dehors” ceux qui veulent nous conquérir et retrouver notre pays nettoyé de l’islam….
En attendant de pouvoir le faire peut-être un jour, nous avons à mener la guérilla en profitant de toute arme et toute occasion à notre portée. Sans état d’âme. Avec détermination. Exactement comme font nombre de musulmans chez nous, qui nous harcèlent par tous les moyens à leur portée, visibles et en souterrains.
J’ai lu (plutôt ”travaillé” : 1092 pages !) l’ouvrage collectif (21 auteurs) paru dernièrement au Cerf, sous la direction de Mohammad Ali AMIR-MOEZZI et Guillaume DYE : “Histoire du Coran. Contexte, origine, rédaction”.
Jacques Lenormand

Autopsie d’une belle trahison !

Autopsie d’une sacrée trahison ou comment le fondateur désigné de l’islam fut instrumentalisé après sa mort par les siens et son projet détourné à des fins peu religieuses.

 

Les méthodes scientifiques d’étude des textes anciens de tous ordres parvenus jusqu’à nous (tablettes  de comptabilité sumérienne, poèmes et chants d’amour sur parchemins, archives hittites, hiéroglyphes, adresses politiques et polémiques, pièces de théâtre, hymnes religieux, histoires saintes, récits épiques écrits par les vainqueurs, dates de batailles et noms gravés, …) ont tout naturellement été appliquées également aux livres de la Bible (Ancien et Nouveau ‘’Testament’’) dès le développement de ces sciences il y a près de deux siècles (archéologie, épigraphie lapidaire, graffitologie, procédés littéraires et herméneutiques, étude des contextes sociaux-culturels des divers écrits étudiés, découvertes de sources parallèles contemporaines des faits relatés, etc.).

Juifs et chrétiens ne se sont pas dérobés à de telles recherches profanes éclairant leurs textes religieux d’une autre façon que la théologie antérieure. Par contre, l’étude des écrits musulmans ainsi que les fouilles du sol et du sous-sol du Hedjaz en Arabie restaient interdits aux mêmes chercheurs et scientifiques. Cependant, vers 1970 commencèrent quelques recherches indépendantes, puis en 2000 des accords entre les autorités saoudiennes et quelques archéologues occidentaux accrédités permirent d’ouvrir la ‘’boîte de Pandore’’. Aujourd’hui, et selon une progression de type exponentielle, que les plus stupéfaits des traditionalistes musulmans attachés à une récitation aveugle du Coran en arabe ne peuvent plus contenir ni interdire, les découvertes se succèdent au sujet des origines de ce ‘’Livre sacré’’ et du contexte qui l’a vu être codifié aux alentours des années 700 et peut-être même jusqu’en 800, au moins entre 60 et 120 ans après la mort d’un certain « Muhammad » (‘’Digne de louanges’’) dont on ignore le véritable nom et à qui est attribué la fondation de l’islam en 622 de l’ère commune.

  Ces recherches se poursuivent à bonne allure. Des visiteurs profanes et dénués de tout souci apologétique sillonnent le désert arabique, en 4×4 ou équipés de drones, et partagent sur Internet avec leurs amis des photos de pierres gravées découvertes fortuitement au fil de leurs équipées sportives ou prospectives ; des scientifiques aux aguets prennent alors le relais, scrutant et étudiant l’artefact signalé. Grammairiens et lexicographes épluchent désormais dans leurs laboratoires et leurs universités les textes islamiques anciens (entre autres 2 Corans considérés comme les plus authentiques sur une trentaine de Corans anciens répertoriés) selon les méthodes d’analyse littéraire éprouvées et dissèquent les 6236 versets des 114 sourates coraniques au point d’avoir pu retrouver de nombreuses aiguilles recherchées dans cette botte de foin. Ainsi en est-il par exemple du verset 19 de la sourate 96 qui, malgré sa modeste place au 96° rang (sur 114 !) dans le Coran, aurait été en réalité le premier verset retenu des proclamations de Muhammad en 610 de l’ère commune (et 12 ans avant l’hégire qui marque le début de l’ère musulmane), alors que toute la ‘’Révélation’’ des 22 années (610-632) de prédication avait été mélangée, mixée, emmêlée, falsifiée lors de l’établissement du codex, hors de tout ordre chronologique ou thématique. Ce travail multidisciplinaire des scientifiques actuels aboutit à une multiplication des découvertes incessantes pour tout ce qui touche aux origines de l’islam, aux conditions de la fabrication du Coran et à l’histoire de Muhammad.

Enormément d’ouvrages sont publiés sur l’origine de l’islam, l’écriture du Coran et son lien avec un certain Muhammad. Et, pour tout dire, ça ne sent pas très bon…

  Pour tous les amateurs de recherche de la vérité sur cet islam qui continue sa guerre de conquête mondiale depuis près de 14 siècles, au point de modifier aujourd’hui la France en utilisant la stratégie des Frères et Sœurs musulmans en remplacement de l’ancienne stratégie militaire, les ouvrages ne manquent pas. Un des derniers édités et des plus passionnants à lire (crayon à la main) s’intitule « « Histoire du Coran. Contexte, origine, rédaction » (Cerf 2022, sous la direction de Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye). Je n’en fais pas ici un résumé (il y a 1092 pages et 21 auteurs) : j’en retire juste quelques précieuses indications pour donner le désir d’en piocher, chacun  à sa mesure,  de quoi se faire une opinion en y ajoutant, comme moi ici, ses  propres réflexions nées des différentes expériences.

 

 

   Constatation principale : le prédicateur historique, appelé Muhammad, ainsi que sa prédication ont été trahis par les rédacteurs du Coran qui ont pourtant attribué à cet ‘’Envoyé d’Allah’’ la paternité de leur texte,  mais environ un siècle après la mort du « Prophète de l’Islam » !  

Les études les plus récentes sur l’origine du Coran et l’histoire réelle de son mystérieux fondateur nous apprennent que les conquêtes arabes du ‘’Maghreb’’ (l’Occident, pour les Asiatiques arabes) depuis Jérusalem jusqu’au Maroc d’aujourd’hui étaient en cours lors de l’écriture de certains versets coraniques. Et que certaines batailles des « guerriers de l’islam » contre des tribus juives ont eu lieu en réalité après la mort de Muhammad. Ces versets n’ont matériellement pas pu être écrits du vivant de Muhammad à qui est pourtant attribuée la paternité du Coran.

  Pourquoi ces anachronismes ? D’abord à cause de la rapidité des conquêtes arabo-islamiques faites dans l’improvisation la plus totale et qui furent ensuite attribuées à la volonté divine au moment d’en écrire la justification. En moins d’un siècle, une partie des armées arabo-islamiques, ayant conquis Jérusalem dès 637 (5 ans après la mort de Mahomet), franchiront le détroit de Gibraltar en 711 ; pendant que d’autres armées de conquêtes arabo-islamiques de même origine étaient lancées dès ce VII è siècle vers la Perse (Iran), la Mésopotamie (Iraq) en direction de l’Inde, et d’autres encore vers ‘’La Ville’’ (cette appellation suffisait à l’identifier) la plus riche de l’époque, capitale des Byzantins, Constantinople, devenue la proie toute désignée à la fois pour les nomades arabes ainsi que, moins de deux siècles plus tard, pour les nomades turcs vite arabisés et islamisés pour suppléer aux armées arabes. On retrouve aujourd’hui dans les écrits coraniques des allusions nettes à ces victoires militaires arabes clairement postérieures à la mort de Mahomet. Et des justifications alambiquées de ces conquêtes territoriales faites au détriment des juifs (tribus juives anéanties) et des chrétiens (victoires arabes sur les Byzantins). Avec de surprenantes contradictions entre des paroles de plusieurs époques pourtant présentées comme toutes contemporaines du ‘’prophète’’. En dénouant méthodiquement l’écheveau d’embrouilles composé environ un siècle après les prétendues ‘’révélations’’, les divers récits apparaissent, historiques pour certains (rares) et fantasmés ou présentés comme la ‘’volonté divine’’ pour les autres. Le but étant de justifier, suite aux événements postérieurs, un total changement de nature du message initial du « prophète ».

L’étude du Coran (le Coran ne se ‘’lit’’ pas, il se récite pieusement (‘’qrn’’ en arabe signifie ‘’récite’’) ou s’étudie rationnellement) et des Hadiths (faits et dits attribués au fondateur de l’islam et à ses compagnons), constituant les textes fondateurs de l’islam, et de l’époque de leur écriture à la fin du VII è et au début du VIII è siècle (second siècle de l’islam), nous apprennent vraiment bien peu de choses sur l’homme Mahomet.

Ce surnom de Muhammad (dont seules les consonnes mhmd sont écrites dans l’arabe du Coran) signifiant « Digne de louanges » n’apparaît que 4 fois dans l’ensemble du Coran, cachant la véritable identité du ‘’fils d’Abdallah’’ dont la date de naissance oscille entre 570 et 575 et dont la mort aurait eu lieu en 632 mais rien n’est assuré. On lui connaît 13 femmes, ou 18 pour certains historiens. Et l’on sait maintenant de façon certaine, par les découvertes historiques documentées, corroborant les indications glanées dans le Coran et les Hadiths, que Mahomet, ses compagnons, son auditoire à La Mecque comme à Médine, ainsi que les auteurs tardifs du codex coranique, donc l’ensemble humain appelé aujourd’hui ‘’contexte socioculturel’’, baignaient tous dans une connaissance réelle des textes bibliques juifs (l’‘’Ancien Testament’’, lois de Moïse, histoire d’Abraham, Genèse ou origine du Monde selon une création divine, histoire des Hébreux, …) et chrétiens (le ‘’Nouveau Testament’’ constitué non seulement des 4 Evangiles et Ecrits de St-Paul, qui sont retenus comme orthodoxes par les Eglises chrétiennes, mais d’écrits apocryphes comme l’Evangile de Thomas, qui circulaient alors dans le Hijaz, royaume  chrétien). Et que tout ce monde de Bédouins du désert d’Arabie reconnaissait comme véritables prophètes envoyés par Dieu les prophètes juifs et Jésus (Isa) ainsi que Marie sa mère, ayant vécu à Jérusalem 6 siècles auparavant. Tout cet environnement humain arabe était déjà passé depuis quelques siècles du polythéisme primitif bédouin au monothéisme judéo-chrétien. Muhammad, comme son auditoire, faisaient partie de cet environnement judaïsé et christianisé à Médine en cette première moitié du VII è siècle.

   La conquête de l’Arabie désertique par les Himyarites est documentée par au moins six inscriptions récemment découvertes. En 1950, on ne connaissait qu’une seule inscription mentionnant Abraha, roi chrétien d’Arabie au VI è siècle, mais déjà quatre inscriptions en 2000 : c’est ainsi que progresse à vive allure la connaissance historique à notre époque.  Le royaume de Himyar fut d’abord dirigé par des rois juifs puis, à compter de 530, par des rois chrétiens. Un de ces rois chrétiens, portant le nom d’Abraha, étant tributaire des rois chrétiens d’Aksum (Abyssinie), régna entre 535 et 565. « Soixante dix ans avant l’islam, l’Arabie tout entière était dominée par un roi chrétien » écrivent Christian Julien Robin et Tayran, page 76 dans l’ouvrage cité de Moezzi et Dye).

Les écrits du judaïsme et ceux fondateurs du christianisme (plus quelques écrits apocryphes plaisant aux populations à cause de leurs miracles plus proches de la magie que de la foi, tel celui du petit Jésus s’amusant à fabriquer en boue d’argile des oiseaux et, leur soufflant dessus, leur donnant vie : l’épisode est relaté dans l’Evangile de Thomas, que l’Eglise a classé comme apocryphe et refuse de reconnaître comme texte fondateur, mais qui accompagnait la christianisation de ces régions) nourrissaient donc la vie politique, culturelle, religieuse, des éventuels habitants de La Mecque (si cette oasis avait au début du VII è siècle d’autre étendue que le simple emplacement naturel de la source Zemzem et du modeste sanctuaire abritant la « Pierre noire » des Nabatéens) et de ceux, effectifs, de Médine (‘’la Cité’’).

C’est pourquoi le Coran comme les hadiths contiennent un nombre aussi élevé, omniprésents, de citations bibliques, de références aux prophètes juifs et à Jésus, de rappels à la loi de Moïse, d’incitations à respecter les « Gens du Livre », d’indications cultuelles bibliques à respecter pour vivre religieusement avant le Jugement Dernier imminent… Et avant, curieusement, que ce même Coran désigne les juifs et les chrétiens comme ennemis ! ‘’Curieusement’’ si l’on néglige l’étude scientifique de l’origine de l’écriture du Coran. ‘’Logiquement’’ si l’on parvient, comme aujourd’hui, à découvrir que l’écriture finale du Coran a eu lieu non pas du temps de Mahomet, mais à la fin des conquêtes arabes, c’est-à-dire au second siècle de l’islam. Les preuves de cette écriture tardive du Coran sont aujourd’hui à la disposition de tout honnête citoyen désireux de ne plus se contenter des explications des ‘’savants’’ théologiens musulmans mais désireux de connaître ce qui s’est vraiment passé. Le codex du Coran a été décidé à l’époque tardive des conquêtes arabes : donc non prévues ni souhaitées par Mahomet. Pas plus qu’il avait prévu que son appel à obéir aux injonctions des prophètes et à obéir aux lois divines adressées aux juifs et aux chrétiens serait un jour écrit et constituerait un ‘’Livre’’. Cette  époque tardive de l’écriture brouillonne, compliquée et troublée (témoignant de fortes disputes internes) du Coran tel qu’il est devenu se situe au second siècle de l’islam. Découvrir cela aujourd’hui grâce aux preuves multidisciplinaires s’apparente déjà à la découverte d’un nouveau continent.

Autre découverte capitale : le Muhammad du Coran était nourri de Bible, connaissant de l’intérieur la religion juive et la religion chrétienne, tout comme ses compagnons, mais aussi son auditoire et ceux à qui devait plus tard s’adresser le Coran (donc à partir du second siècle de l’islam lorsqu’il fut codifié pour servir de livre de référence). Et, découvrir cela aujourd’hui change tout de notre regard sur le Hedjaz au temps de Mahomet ! Celui-ci n’était pas en guerre contre les juifs et les chrétiens, mais leur demandait d’être de vrais juifs et de vrais chrétiens pour échapper à la sentence du Jugement Dernier annoncé par leurs prophètes auxquels il croyait avec ferveur. Une Parousie qu’il pressentait être imminente, qui le hantait et le tracassait.

Car on découvre un nouveau Mahomet, prenant à la lettre les admonestations bibliques adressées aux juifs tièdes et celles des apôtres du christianisme demandant aux premiers chrétiens de vivre les Béatitudes et non de se contenter de les réciter.  Mahomet est réellement effrayé à l’idée d’un Jugement dernier imminent, qu’il va subir sous peu, tel qu’annoncé par les prophètes. Il est le témoin irrité (le nombre de ses injonctions et invectives, à la limite de l’injure dans le Coran est important !) du « peu de foi » de ses contemporains juifs et chrétiens qui vivent de façon insouciante alors qu’il y a urgence ! Ils ont eu des prophètes annonçant cette Apocalypse et ils n’en tiennent pas compte ! Comment cela est-il possible ?, tonne Muhammad qui s’emploie à les réveiller et à les stimuler afin que les juifs vivent en vrais juifs et les chrétiens en vrais chrétiens.

Il n’invente rien, il se met juste dans la peau d’un nouveau prophète juif et chrétien qui reprend à son compte les écrits religieux antérieurs. « Le Coran sert avant tout à réunir des fragments de traditions bibliques et arabes plus anciennes par l’intermédiaire de la figure de Muhammad » (Rippin, ‘’Foreword’’ p. XVII) en excluant de son champ les aléas du temps et de l’espace » (Halevi, ‘’Muhammad’s Grave, p. 207) » op. c. page 195.

Durant les périodes mecquoise et médinoise, et jusqu’à l’écriture et la fixation du Coran au second siècle de l’islam (avant l’an 800), les membres de la communauté ne s’appelaient pas « musulmans » mais « croyants ». Par opposition à leurs compatriotes juifs et chrétiens qu’ils jugeaient trop tièdes et peu concernés par l’imminence du Jugement Dernier, donc pas vraiment ‘’croyants’’.

Ce ne sera qu’au moins un siècle plus tard que les Arabes, poussés par les résultats tangibles et inespérés d’une succession de razzias faciles, ayant remplacé l’organisation religieuse de Muhammad par une organisation armée d’une tout autre nature, cet islam de conquête territoriale que nous connaissons encore aujourd’hui, réécriront l’histoire de l’origine de leur organisation mais en faussant délibérément le message initial. En le modifiant, en le récrivant à leur profit, en le falsifiant, en lui intégrant une dimension djihadiste, raciste et antisémite, imprévue à l’origine. D’où leur trahison envers le fondateur de l’islam des origines et envers son message initial.

 

Le Muhammad du début de l’histoire, obsédé par l’imminence de la Parousie et la nécessité pour lui et ses voisins de tribu de  se conformer aux lois divines rappelées par les prophètes juifs et chrétiens, n’imagina jamais que son auditoire (mecquois ou médinois) allait se transformer après sa mort en armée de conquête violente et sanglante. Que, changeant radicalement de nature, elle allait devenir une organisation armée monstrueuse par sa violence, son étendue, ses méthodes de domination au service de l’expansion des Arabes et des peuples arabisés et islamisés. On voit là l’étendue de la trahison envers le fondateur de l’islam et son message, par les armées arabo-isamiques dépassées par leurs succès militaires totalement spontanés et  inorganisés durant les premiers siècles de l’islam. Les Turcs arabisés et islamisés, enivrés par de tels succès tout juste quelques siècles après les conquêtes arabes, suivront le même processus et aboutiront au même résultat, l’empire ottoman succédant à l’empire arabe, tous deux stimulés par le même « manuel du guerrier », le Coran, cet écrit falsifié, trompeur, écrit dans la précipitation d’une époque trouble et violente, écrit contraire aux réels messages initiaux du fondateur de l’islam judéo-chrétien.

On ne connaîtra vraisemblablement jamais le véritable nom de celui qui reçut le surnom de Muhammad, mais ce que nous découvrons aujourd’hui c’est le gouffre entre son intention (appeler les tribus judéo-chrétiennes du Hijaz, dont il faisait partie, à davantage se conformer aux lois religieuses pour éviter la sanction divine au moment de la Fin du Monde qui était proche) et ce qui fut écrit durant tout le siècle suivant, siècle de batailles incessantes, sous le nom de ‘’Coran’’ suite aux conquêtes arabes imprévues et inattendues mais bouleversant tout. Les rédacteurs de ce codex, commis d’office par le calife (‘Abd-al Malik vraisemblablement) furent contraints de reformuler les appels à obéir aux prophètes et les phrases attribuées au fondateur (mort depuis près d’un siècle au moins), de les mettre en accord avec les nouvelles directives des nouveaux chefs militaires, de les faire cadrer avec la nouvelle réalité des Arabes vainqueurs des juifs et des Byzantins, de les falsifier, de les empiler sans ordre chronologique ni thématique, en faisant supporter à ce « Livre » des Arabes (eux aussi avaient droit à devenir des « gens du Livre » !) des suites de redites, d’avis contradictoires, de versets se suivant sans lien les uns avec les autres, et surtout de centaines de citations approximatives ou allusives au Livre des juifs et à celui des chrétiens.

 

Aujourd’hui, à l’éclairage des découvertes du milieu contemporain de celui durant lequel fut écrit le Coran, la démarche de Muhammad ne se comprend que comme celle d’un adepte quasi « judéo-chrétien » reprochant à ses compatriotes et coreligionnaires, qu’ils soient juifs ou chrétiens, d’être trop tièdes, de ne pas assez croire à leurs écrits saints, le « Livre », la Bible, de ne pas assez obéir aux injonctions des anciens prophètes, Moïse, Abraham, Jésus… Alors que la Parousie, la Fin du Monde est proche. Muhammad est d’abord persuadé que cette Fin du Monde, suivie du Jugement apocalyptique, est imminente et qu’elle surviendra de son vivant. Son discours est eschatologique et le prédicateur à la conscience mal assurée est dans l’urgence. Il admoneste ses contemporains en les mettant devant l’urgence de suivre les paroles de la Bible pour éviter la colère divine.

Ni de son vivant ni du vivant de ses successeurs (Abou Bark, Omar, Osman, Ali), la Parousie n’ayant eu lieu, les Arabes ont peu à peu modifié la nature de l’organisation d’abord religieuse mais devenue au fil des batailles  une armée de conquête victorieuse dans toutes les directions. Il leur a fallu tenir compte de ces victoires non prévues et organiser l’empire créé sans qu’à l’époque de Muhammad cette intention ait affleuré à son esprit. L’écriture du Coran a constitué la première « constitution politique » de cet empire impromptu, en modifiant le message originel : l’urgence n’était plus au Jugement dernier mais à la gestion journalière des territoires et des peuples conquis et au partage des richesses, du butin et du pouvoir. La lutte contre les juifs et les chrétiens devait alors, au moment d’écrire l’histoire, être justifiée, la guerre institutionnalisée. Les paroles du Prophète furent donc modifiées pour certaines, contredites pour d’autres, falsifiées et supprimées pour d’autres encore. La nature de l’organisation primitive était profondément modifiée, créant de profonds remous parmi les premiers mahométans. Historiquement, c’est entre la mort de Muhammad (632) et vers 700 au moins que le message originel a été modelé, modifié, réécrit dans le sens contraire, opposé au sens initial mais conforme à la réalité politique de la fin du VII è siècle. C’est ainsi que, de la secte « judéo-chrétienne » de 610-622, exigeant une obéissance radicale aux écrits bibliques et appelant à l’urgence de la conversion et de l’obéissance aux lois bibliques, à cause de la venue imminente du « Messie » (Ali sans doute, lui aussi un surnom pour le neveu et gendre de Mahomet, assassiné en 661, reconnu comme étant le nouveau Jésus), les autorités militaro-politiques des Arabes se sont laissées entraîner à organiser et justifier (dans le Coran et le Hadith) un islam de violence, en guerre contre les juifs et les chrétiens, et affublé d’un texte sacré rempli de contradictions, de redites, d’incohérences, de très nombreuses citations et textes bibliques non référencés, de longs passages tardifs embrouillés.

Muhammad pourrait vraisemblablement avoir été presque un bon juif et presque un bon chrétien, mais ses successeurs  en ont fait une terreur ! Ils l’ont trahi et ont trahi ce qu’il avait fondé entre 610 et 622 et même peut-être jusqu’à sa mort en 632. Selon les écrits islamiques, ce serait en 622 que ce changement de nature de l’islam aurait eu lieu, l’islam-armée remplaçant l’islam-culte religieux tout en conservant une couverture religieuse pour avancer masqué. Comme en 628, lors de l’essai de conquête de La Mecque par Mahomet accompagné depuis Médine par mille « guerriers de l’islam’’ : redoutant la défaite lors de la confrontation militaire aux abords de La Mecque, Mahomet demanda à son armée de cacher ses armes sous les amples vêtements et de feindre de se rendre innocemment en pèlerinage à la Ka’aba où, une fois à portée de l’oasis, chacun n’aurait plus qu’à dégainer et à combattre. Episode de bataille réelle ou imaginée (intégrée au siècle suivant dans le Coran, comme celle de Qaybar à l‘issue de laquelle la tribu juive fut anéantie, dans le but de justifier a posteriori le racisme et l’antisémitisme développé par les conquérants arabes lors de leurs offensives contre les juifs et les chrétiens dans le but de s’accaparer  leurs territoires et de leurs biens)    mais devenu emblématique d’un islam de conquête en camouflage de religion. Un camouflage aujourd’hui toujours d’actualité, presque 14 siècles plus tard.

Ce Muhammad vociférant après les juifs tièdes et les chrétiens trop tièdes à son goût, n’était pas, 6 siècles après les débuts du christianisme, le premier « protestant » en désaccord avec la façon dont les adeptes du judaïsme et du christianisme vivaient leur religion en n’obéissant pas de façon assez stricte aux préceptes divins : de nombreux ermites, anachorètes et moines vivaient avec ferveur leur ascèse religieuse en dehors des communautés empêtrées  dans leurs compromissions avec les politiques officielles. Mais sa démarche d’exigence de pureté et d’obéissance sévère aux prophètes juifs et chrétiens peut faire penser aux démarches d’exigence que, 8 siècles plus tard, mèneront  Martin Luther (vers 1500) et Jean Calvin (vers 1500). L’islam de Muhammad peut faire penser à un modèle de catharisme ou de protestantisme au service d’un vrai christianisme au VII è siècle. Les cathares, aux XI et XII è siècles, s’appelaient les « bons hommes » et les « bonnes femmes » par rapport aux chrétiens tièdes qui ne vivaient pas, à leurs yeux, le message des évangiles et étaient trop tièdes, donc pas « bons » ni « bonnes ». En s’appelant eux-mêmes les « croyants », les mahométans du premier siècle jugeaient ‘’peu croyants’’ les juifs et les chrétiens de leur entourage.  Le judaïsme a connu de pareilles crises de retours aux sources. Un modèle bien loin de ce qu’en firent ses successeurs : une armée de conquêtes, raciste, cruelle, violente, bornée, semant le malheur partout où elle prospère.

Pourquoi, lors de l’écriture tardive du Coran au second siècle de l’Islam,   cette trahison de fait a paru naturelle aux « guerriers de l’islam » ?

D’abord parce que la fin du Monde tant annoncée à La Mecque et à Médine ne se produisait pas, un siècle après la mort de   « l’Envoyé d’Allah ».

Puis parce que la méthode pour s’enrichir, la guerre, la razzia, la conquête des populations désarmées et de leurs territoires, était à la portée de ces Bédouins sans scrupules et sans autre civilisation que celle de la loi du plus fort. Leur manuel du guerrier étant pour eux un « Livre sacré dicté par le Créateur de l’Univers » leur insufflait un courage inégalable au combat. Ces tribus bédouines vivaient de la razzia, de rapines, de raids, et leurs succès sur les tribus juives puis sur Jérusalem dès 637 les incitèrent à se dépasser. C’était le bon moment, l’empire byzantin et l’empire perse se montrant faibles.

Près de 14 siècles plus tard, ce même Coran véritable « manuel du guerrier de l’islam » inspire encore les combattants du Hamas et du Hezbollah, stimulés par le vieil antisémitisme, le vieux racisme des années 640 lors de la prise de Jérusalem par les conquérants arabes et des années suivantes qui virent l’anéantissement des tribus juives de l’ancien royaume juif du Himyar. Tant que cet islam dévoyé continuera à corrompre les Palestiniens musulmans ils estimeront comme leur premier devoir de combattre le juif infidèle condamné par Allah lui-même. Le mal d’aujourd’hui a des origines bien lointaines ! Mais le diagnostic  scientifique peut aujourd’hui en déceler les véritables causes.

Jacques Lenormand

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8 Commentaires

  1. Conclusion ? les musulmans ont le même Dieu que les judéo-chrétiens, mais le message a été brouillé par les califes assoiffés de guerres et de conquêtes.

    Mhhmd n’a jamais été un prophète, puisqu’il n’a jamais prophétisé, et le coran est un texte d’absurdité, de haine, et d’incohérence, qui ne répond plus du tout aux exigences d’une véritable religion.
    Voilà pourquoi de nombreux musulmans se convertissent au christianisme, retrouvant les racines de la vraie religion, qui sont en filigrane dans le texte frelaté de leur bouquin.

  2. Nous apprendrons peut-être un jour que Mahomet a inventé le fil à couper le beurre pour étrangler les infidèles,le tapis de prière à plusieurs places, les croisières transméditerranéennes, et les retraites pour bicentenaires d’Afrique du Nord , généreusement versées par les mécréants qui ne croient ni aux jardins d’Allah ni aux soixante-douze vierges. Un chic type, quoi.Qui gagne à n’être pas connu.

    • Merci, Célestin Bouchabiel, pour ce lien. L’influence du judaïsme sur Mahomet et sur son auditoire, donc aussi sur les premiers lecteurs à qui le coran était destiné, ne fait plus aucun doute : tous les Bédouin du Hedjaz à cette époque baignaient dans la culture judaïque et chrétienne.

  3. L’Arabie dominée par un roi chrétien qui a négligé l’islam qui arrivait, comme maintenant nos dirigeants actuels, et voilà que nous serons très bientôt remplacés si le Peuple ne réagit pas rapidement !!!

  4. Ces découvertes scientifiques n’ont que quelques dizaines d’années pour les plus anciennes, elles sont trop récentes pour que les imams les aient apprises ! Les musulmans pataugent depuis toujours dans l’ignorance, sont enlisés dans l’archaïsme, ne connaissent que la force physique et la loi du plus fort. Démarquons-nous de ces champions de l’ignorance en affutant nos arguments, par l’étude, la recherche, la communication des découvertes scientifiques. La victoire est de notre côté. Je fais suivre ce texte de R. R. à mes députés pour les éclairer sur la vraie nature mensongère de l’islam, qui est une armée en conquête, camouflée en religion pour avancer couverte. Démasquons la !

    • Mahomet “trahi” ? Ce qu’en tireront nos musulmans “modérés”, c’est une nouvelle entourloupe qui consiste à faire croire qu’il existe quelque part un islam pur et pacifique que les méchants barbus ont “dévoyé”. Ce paravent existe déjà. Or tout est à jeter, le Momo avec l’eau putride de son bain. Qu’il ait existé ou pas, il est le Beau modèle à qui l’on prête les pires actions, justifiant pleinement les mêmes actes présents, passés , à venir . La dernière dérobade par une musulmane “modérée, anti-voile, anti-barbus” de ma connaissance : “Les hadiths, ce n’est pas l’islam”, et “tu utilises des versets mal traduits par les intégristes”. Serpents qui se tortillent pour passer au travers du crible des remarques de bon sens, mais serpents.

      • Bonjour Agathe. On peut en effet redouter qu’en dévoilant aujourd’hui, grâce aux progrès scientifiques, une trahison de Mahomet par les musulmans et par l’ensemble de l’islam à partir de la rédaction tardive du coran, à l’époque des conquêtes, nous poussions certains à idéaliser un ”prophète” acceptable et donc un islam acceptable. L’islam-armée de conquête n’est pas acceptable, mais un culte, une religion portant un autre nom que ”islam” peut être envisagé et accepté. L’étude montre que c’est cette possibilité que le premier Mahomet (non pas celui du coran, mais celui de La Mecque d’avant 622), aurait incarné. Avant que le coran lui fourre des armes dans les mains et lui prête des paroles hostiles aux juifs, aux chrétiens, aux mécréants. Cette idée peut dynamiter l’islam actuel, le faire exploser de l’intérieur.

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