La Station Spatiale Internationale (ISS)

 

Quelle aventure extraordinaire que cette Station Spatiale Internationale ! C’est un rapprochement de plusieurs pays qui ont permis réalisation et maintien. Ils sont au nombre de cinq, par leurs agences spatiales respectives :

  1. États-Unis > NASA
  2. Russie > Roscosmos
  3. Europe > ESA
  4. Canada > CSA
  5. Japon > JAXA

Le nom de cette station est : Station Spatiale Internationale (SSI) ou, en anglais, International Space Station (ISS).

Avant de commencer les explications de cette merveille qu’est l’ISS, un petit mot sur l’actualité toute récente la concernant (article écrit le 01 janvier 2023). Le 14 décembre 2022 est apparue une fuite du liquide de refroidissement du vaisseau russe Soyouz MS-22, arrimé à l’ISS. C’est ce même vaisseau spatial Soyouz MS-22 qui a amené, en septembre 2022, les deux cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, ainsi que l’astronaute américain Frank Rubio.

Selon différentes informations, les astronautes seraient plus ou moins en danger au point de prévoir un véhicule pour aller les chercher, et pour d’autres informations ils ne risqueraient rien. Voilà.

L’ISS, laboratoire international en orbite, a été occupé pour la première fois le 2 novembre 2000. Depuis, 220 astronautes de 17 pays, dont la France, se sont relayés en continu pour mener plus de 1 700 expériences.

Depuis l’an 2000, des scientifiques passent près de 16 fois par jour dans le ciel à 28 000 km/h. Leur véhicule n’a pourtant rien d’un bolide: la Station spatiale internationale (ou ISS), 450 tonnes, orbite autour de la Terre à 410 km d’altitude et a accueilli 45 missions habitées. Ce laboratoire géant unique, qui prépare les missions habitées sur Mars et étudie la microgravité et ses retombées sur Terre, célèbre quinze ans de présence humaine en continu dans son habitacle : 220 astronautes de 17 pays à bord.

Voici l’expédition 1, où ces trois tout premiers occupants de l’ISS -alors formée de seulement deux modules- étaient l’Américain Bill Shepherd et les Russes Sergei Krikalev et Yuri Gidzenko. En 15 ans, plus de 220 astronautes de plusieurs nationalités parmi lesquelles des Français, des Italiens et des Allemands (et 141 rien que pour la Nasa), ont effectué des séjours dans l’avant-poste Orbital.

Voici l’expédition 45 à bord de la Station où un équipage de six astronautes se relie tous les six mois. Avec un Japonais, deux Russes et trois Américains, l’équipage est représentatif de la coopération internationale qui prévaut depuis la conception de l’ISS: l’Espace reste l’un des rares terrains d’entente américano-russe. “Ici, tout le monde est important et le succès de ce programme et parfois même la survie de tous dépend de ce que chacun de nous fait”, a expliqué le cosmonaute russe Oleg Kononenko (au centre, en haut) en novembre 2000.

Ci-dessous la toute première image de la Terre envoyée depuis l’ISS, dont la conception remonte à 1983 et la volonté du président américain Ronald Reagan. Dix ans plus tard, la Russie participera au projet. Il illustre l’intérêt des pays développés pour la recherche spatiale, avec un coût global chiffré à 100 milliards de dollars, en grande partie financé par les Etats-Unis.

Aujourd’hui, la Station offre un espace habitable entre les différents modules -américain, russe, européen et japonais- équivalent à celui d’un Boeing 747, soit une habitation de six chambres. Mais il a fallu un peu plus de 10 ans, de 1998 à 2009, pour assembler l’essentiel de ces modules afin d’arriver à sa forme actuelle.

Un travail certes titanesque mais un résultat jamais vu pour une station spatiale, d’une taille approximative d’un terrain de football (109 mètres par 71 sur 51). La voici photographiée en 2011 dans sa forme caractéristique et ses longs panneaux solaires plats, avec la navette Endeavour arrimée (en haut). L’image a été prise depuis un vaisseau russe Soyouz, ramenant sur Terre trois occupants pour la modique somme de 70 millions de dollars le siège.

Le rôle premier de cet avant-poste orbital est la science. 1 700 expériences scientifiques inédites y ont déjà été réalisées. “L’ISS est un laboratoire unique de recherches innovantes dans les sciences physiques et de la vie offrant un banc d’essai pour des technologies qui permettront à la Nasa d’envoyer de nouveau des astronautes au-delà de l’orbite terrestre”, a ainsi expliqué John Holdren, conseiller scientifique de la Maison-Blanche.

 Comme par exemple ces tests de combustion sans gravité, visant à améliorer les moteurs spatiaux ou encore agir sur la pollution terrestre. D’autres expériences diverses ont permis d’améliorer les techniques de filtration de l’eau, de synthèse des médicaments, d’échographie, de mieux comprendre l’ostéoporose ou encore de découvrir de nouvelles pistes pour le développement des vaccins. 

L’objectif est aussi de préparer l’avenir et toutes les questions que posent un éventuel voyage habité vers Mars. Des astronautes ont goûté des feuilles d’une salade qui a poussé dans l’Espace, marquant une avancée du jardinage en microgravité. Compliquée par l’apesanteur où l’eau flotte, la culture de cette laitue romaine rouge a duré 33 jours, grâce à un système d’irrigation dans une boîte au terreau humide, sans arrosage.

Le cadre de l’ISS est idéal, d’autre part, pour étudier les aspects psychologiques d’un isolement longue durée dans un espace réduit. 

L’ISS est doté du module Cupola (ci-dessous en photo) aux sept fenêtres blindées panoramiques, les plus grandes jamais utilisées dans l’Espace, permettant de faire d’extraordinaires photos.

Vivre dans la Station spatiale internationale sans gravité met en évidence les défis qui attendent les agences spatiales dans l’optique d’un voyage au-delà de l’orbite terrestre. La physiologie humaine s’adapte à la microgravité avec des effets néfastes sur les muscles, les os, le système immunitaire: les astronautes ont ainsi un visage gonflé et rougi en raison des modifications sur leur pression artérielle. Ils ont par ailleurs un risque accru de cancer dans le cas d’une exposition aux radiations cosmiques pendant une longue période.

Dans les compartiments pressurisés habitables, un genre de désordre organisé règne: chaque appareil ou outil doit obligatoirement être attaché aux parois sous peine de flotter et risquer d’être endommagé voire de blesser les astronautes.

Voilà un rapide petit tour concernant l’ISS, quelques informations globales.

Si tu veux en savoir plus, beaucoup plus, sur TOUS les aspects de cette formidable aventure, je t’invite à aller sur mon site du Ciel et de l’Univers en cliquant ici où tu arriveras directement sur le chapitre de l’ISS.

Tu connaitras, par 35 chapitres explicatifs différents, la totalité de ce que nous pouvons savoir sur l’ISS.

Bye, bye !

Professeur Têtenlair

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21 Commentaires

  1. Réponse à François 1 sur 3
    Merci de ton post qui m’a fait très plaisir. Tu peux dire à ton neveu que les Chinois viennent d’envoyer également une station spatiale tout dernièrement appelée Tiangong et qui peut accueillir 6 taïkonautes (astronautes chinois).
    Maintenant je réponds à ta question de savoir comment est traitée l’eau dans l’ISS et plus généralement la nourriture.
    Il s’écoule de un à deux mois entre deux ravitaillements et il n’existe pas à bord de réfrigérateurs destinés à la conservation des aliments. La nourriture est donc essentiellement constituée de plats lyophilisés et de conserves auxquels s’ajoutent quelques légumes et fruits frais dans les jours qui suivent l’arrivée d’un vaisseau ravitailleur. Les boissons (sodas…) sont fournies sous forme de poudre déshydratée. Les liquides et les soupes sont conditionnés dans des sachets hermétiques et consommés au moyen d’une paille, tandis que la nourriture solide est consommée en utilisant, comme à terre, une fourchette et un couteau.

  2. Réponse à François 2 sur 3
    Les menus, qui reviennent selon un cycle de 15 jours, sont choisis par chaque astronaute plusieurs mois avant son départ pour la station avec l’aide de diététiciens qui veillent à l’équilibre des repas. Des ajustements sont effectués pour tenir compte des conditions qui règnent dans la station : diminution de la proportion de fer qui est moins bien assimilé car le volume de globules rouges diminue, réduction de la quantité de sodium et augmentation de la dose de vitamine D pour favoriser la croissance osseuse. La nourriture épicée a généralement la préférence des astronautes car, en l’absence de gravité, les senteurs ne montent plus jusqu’aux muqueuses du nez et le sens du goût disparaît en grande partie.

  3. Réponse à François 3 sur 3
    Le ravitaillement est fourni à parts égales par les Russes et les Américains, avec quelques apports des autres partenaires, et transporté par les vaisseaux ravitailleurs disponibles. Les sachets de nourriture destinés à chaque astronaute sont identifiés par une étiquette d’une couleur donnée. L’équipage dispose dans deux des modules (Destiny et Zvezda) de fours permettant de réchauffer les plats et d’un distributeur d’eau qui délivre au choix de l’eau chaude ou froide. La majorité des repas rassemble l’ensemble de l’équipage autour d’une des deux tables installées dans les modules Zvezda et Unity. La moindre miette qui s’échappe dans la cabine doit être collectée pour éviter qu’elle ne vienne s’accumuler et obturer les filtres à air ou d’autres équipements délicats.

  4. Donc, vous nous dites que l’ISS est littéralement un terrain de football de plusieurs tonnes, qui flotte au-dessus de nos têtes ? Incroyable. Mon neveu sera friand de cette information, fasciné qu’il est par toute chose liée à la navigation spatiale. Au passage, savez-vous si en amont de leur départ, il y a un traitement de l’eau particulier, qui permet aux astro- et cosmonautes de la consommer ?

  5. C’est une formidable aventure humaine. Elle prouve que quand la politique est mise de côté, les hommes, les individus peuvent s’entendre pour des projets d’envergure.
    Aussi bien ceux qui conçoivent ces instruments et bâtiments, que ceux qui les utilisent sont des personnes hors du commun, et grâce à qui notre science progresse.

    • Merci à toi, ami Fonzy ! Tous mes vœux aussi à toi et tous ceux que tu aimes. Quant au “plein articles” ce n’est pas les sujets qui manquent que j’ai dans ma tête et dans mes cartons !

    • Plein de nostalgie, de fraîcheur, d’amour, de spontanéité, d’émotions, merci !
      Même si je ne vois pas beaucoup le rapport avec l’ISS, mais peu importe.
      l’ISS nous emporte dans les merveilles de la technologie, La Gloire de mon Père nous emporte dans l’humain le plus dépouillé, le plus simple et donc le plus beau.
      Merci ami, ton extrait fait beaucoup de bien !

      • Ecoute bien l’extrait, à un moment le provençal de la campagne dit au petit citadin : “l’homme veut toujours voir ce qu’il y a derrière”.
        Et c’est cette curiosité qui fait avancer la recherche et progresser l’humanité.
        De la simple recherche de cigales dans la garrigue, l’homme en arrive à la construction de la plus grande station spatiale internationale.
        Le bon réalisé en moins d’un siècle est époustouflant.

        • Effectivement, je n’avais pas remarqué ce que dit le provençal. Il le dit à la minute 1 et 31 secondes.
          Et tu as raison mon ami frejusien, c’est en cherchant toujours “ce qu’il y a derrière” que l’on fait des tonnes de découvertes. Et c’est le principe de la science que d’aller chercher toujours ce qu’il y a derrière, ce qui ne se voit pas.
          Et c’est tout le bonheur de le faire et de découvrir.

  6. Cher professeur, je suis en convalescence. Mais je prends quelques instants pour prendre connaissance de cet article intéressant au possible. Merci pour ce bon moment. Je pense que la semaine prochaine je serai assez en forme pour sévir de nouveau. Amitiés ! Meilleurs vœux !

    • J’avais remarqué ton “absence” sur RR depuis quelque temps. Et dans un tel cas, c’est souvent parce que tu es en convalescence.
      Je te souhaite tous mes meilleurs voeux de rétablissement en plus de ceux de la nouvelle année !

  7. La Station Spatiale internationale est une grande réussite scientifique où les Amerloques, les Russes,Les Japs et les Canadiens travaillent en étroite collaboration pour que ce projet scientifique soit pérenne.

      • Oh bonne mère ! Il y a Omar SY qui n’attend que ça, coiffer un casque et partir en expédition spatiale.
        Ses producteurs ont dû oublier de prévenir la NASA, mais cela peut se réparer facilement, ils vont préparer la suite des premiers films en hommage à la décolonisation, et un nouveau rôle pour gonfler le blason de l’Afrique, Omar SY y jouera le rôle de Thomas Pesquet, en toute modestie.

      • Ha non. Il y a le projet Troposphère Congolais.
        je ne sais pas ou ça en est.
        Tout leur matériel vient de chez Bricorama.
        C est du sérieux.
        Bientôt les clandos sur orbite.
        On peut rêver.

        • Je ne sais pas quoi penser de ce projet. Est-ce un gag, ou est-ce que le Congo veut envoyer une fusée à 200 km d’altitude ? Il semblerait que le mec Jean-Patrice Keka persiste dans son projet de fusée faite avec des bouts de chaises, de la colle superglue, et de quelques achats en promo dans les rayons de Bricorama.
          En tout cas le type est persévérant. Ça fait plusieurs années qu’il travaillent ces fusées.
          Plusieurs sites en parlent, en voici un qui donne quelques détails sur Troposphère 6 la dernière de fabriquée probablement avec quelques étagères à bouquins et quelques tôles récupérées sur un toit d’une ruine :
          https://wemakeit.com/projects/congolese-space-rocket-2018/show/news?locale=fr
          En tout cas ce gars est persévérant, il est né dans un pays, le Congo, où la corruption est telle que tout l’argent passe sur des comptes en Suisse des dirigeants, et c’est bien dommage pour lui de ne pas être né dans un pays anciennement développé, puisque grâce aux gauchistes les faillites économiques des pays se multiplient.

      • Et pourtant Macrocescau et tous les gauchiasses puants râclures de bidets nous disent que nos frères que l’on va chercher à coups de “SOS Méditérannée” ne ramènent que des agrégés, chercheurs, médecins, professeurs, avocats et tutti quanti…
        Ne nous aurait on pas menti, par hasard ?

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