Comme promis, voici un reportage d’Alain Mihelic, ce Français vivant en Russie que nous avons évoqué la semaine dernière : En Russie depuis 30 ans : un Français raconte
Face à ces rudes paysages, il trouve les mots justes :
Imaginez l’hiver avec 1 mètre de neige….
EGYCAL, les Tours Ingouches
En voyageant en Ingouchie, vous rencontrerez surement quelques-unes de ces tours traditionnelles, monuments uniques de l’architecture de la région.
L’Ingouchie est considérée comme le pays des Tours. On en compte plus de 120 !
C’est en Ingouchie dans la période médiévale que cette expression architecturale s’est manifestée avec le plus d’éclat.
Suivez-moi pour quelques explications et découvertes de ses singularités uniques.
Ces tours sont des structures en pierre, érigées en moyen de défense, de signalisation et d’observation ou en résidences. Elles sont dispersées dans les montagnes, parfois regroupées en villages ou isolées. La plupart de celles qui ont survécu, sont des tours de combat.
L’un des représentants les plus captivants de ces constructions, est le complexe architectural d’Egikal.
EGIKAL :
La rivière Assa, affluent du Sunzha, prend sa source en Géorgie. Ses rives en Ingouchie sont considérées comme le berceau mythique du peuple Vainakh.
C’est ici, selon la légende, que le guerrier Elbert s’est installé, et plus tard ses trois fils y ont construit leurs forteresses. Ainsi, l’aîné d’entre eux, Egi, et a fondé la ville d’Egikal.
Les deux autres frères ont créé leurs colonies, Khamkhi et Targim, et forment avec Egikal la Tricité.
L’ensemble fait partie de la région de Khakkhale.
Egikal est l’une des plus grandes colonies de l’ancienne Ingouchie, et c’est le berceau légendaire des Ingouches.
Imaginez l’hiver avec 1 mètre de neige….
Le complexe de tours d’Egikal a été construit vers le XIe siècle. À présent, l’ensemble architectural d’Egikal est une zone protégée et forme un musée à ciel ouvert situé sur le mont Tsey-Loam, là où vivait, selon la tradition, le dieu du tonnerre Seli. Cette montagne est considérée comme l’Olympe ingouche, et a longtemps été élevée au rang de sacrée.
Sur le site, on trouve au total 90 bâtiments en pierre : quatre tours de bataille, dont une complète, huit semi-combattantes, les autres sont des tours résidentielles et des annexes économiques et artisanales.
La tour de combat, en plus de la différence de hauteur, diffère de la tour résidentielle par son entrée qui se trouvait au niveau du deuxième étage et par laquelle on pénétrait par une échelle (ou une passerelle de cordes depuis la résidence voisine). Ses ouvertures étaient peu nombreuses et étroites en forme de meurtrières. La tour était couronnée d’un toit pyramidal, recouvert de tuiles en écailles,.Sous le niveau du toit, une ouverture en forme d’arche et un balcon de combat – le mashikul, permettaient d’arroser copieusement les assaillants. L’épaisseur des murs de la tour atteignait un mètre à la base et diminuait sur sa hauteur, et donc, bien que la tour se rétrécisse vers le haut, la superficie des locaux à tous ses étages est presque identique. Une telle tour ne nécessitait pas une grande garnison pour sa défense, et elle ne pouvait être prise qu’apres d’un long siège.
La tour de bataille la plus célèbre d’Egikala a une hauteur de 27 mètres.
Au Moyen-Âge, Egikal était un centre d’artisanat et de commerce prospère, une colonie majeure dans la partie centrale des monts d’Ingouchie,
Carrefour, entre les routes d’est en ouest (du Daghestan en passant par la Tchétchénie, l’Ossétie et au-delà) et du sud au nord (du Karlia intérieur en passant par la Tushetie, Hevsureti et jusqu’aux plaines du Caucase du Nord). Ces routes ont contribué au développement des échanges et du commerce.
Les artisans locaux produisaient des biens qui étaient connus bien au-delà de la région Khakkhale : ils fabriquaient des plats et divers récipients en cette argile blanche (kaolin?), qui garde les boissons très fraîches en été…
Le complexe d’Egikal a été habité jusqu’en 1944, juste avant la déportation massive de ce peuple épris de liberté. Le village de montagne était principalement habité par des artisans : potiers, bijoutiers, fabricants d’armes et même guérisseurs, car les prairies alpines entourant le village regorgent d’herbes médicinales.
Les noms locaux :
De nombreux noms de famille célèbres sont issus de la région, tels que Aushevs, Gireevs, Tsokaevs, Toldievs, Bogatyrevs. Citons encore les tours des Batyrov à Egikal – cette famille y possédait plusieurs fortifications et autres bâtiments du complexe architectural
Cryptes Solaires, Sanctuaires et Temples :
Les Cryptes de la ville d’Egikal (on en compte 150) méritent une mention spéciale car ils témoignent des croyances et des traditions des peuples anciens. Autrefois, il n’était pas d’usage d’enterrer les morts. Le climat permettait de laisser les corps dans des mausolées ouverts spéciaux.
Cette région auparavant densément peuplée avait une importance économique, stratégique et religieuse particulière, comme en témoigne une autre grande structure du culte : le temple Thaba-Erda, légendaire dans tout le Caucase Central, est la plus ancienne église chrétienne de Russie, ou étaient célébrées toutes les fêtes religieuses.
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Oui mais le MC Do le plus proche est assez loin. Peut-on vivre sans McDo ? Je plaisante bien sûr. C’est magnifique. Enfin toute cette lignée historique pour finir muzz. Et après on dira que les muzzs ne peuvent pas s’intégrer ! 1 mètre de neige dans des paysages aussi accidentés que reculés faut avoir envie de pourrir l’humanité de cette secte mortifère quand-même ! Quelle volonté ces muzzs quand ils s’y mettent !
Ce panorama est vraiment étrange, on le croirait sorti d’un livre de contes de fée.
Les gens qui habitaient là, devaient être particuliers et méritaient d’être rencontrés.
Dommage qu’ils aient disparu, avalés par le communisme, puis l’islam.
Incroyables découvertes ! Tout ton article (enfin, si j’ai bien compris, celui d’Alain Mihelic), ami Jules, est une découverte totale pour moi.
Les paysages et ruines sont absolument merveilleux. C’est curieux, ça fait sur moi un effet de presque irréel. J’ai presque l’impression que ces photos ne sont pas des vrais paysages et monuments.
J’ai dévoré cet article qui est d’une originalité et d’une curiosité hors du commun.
Dans son commentaire, François m’apprend que : « le christianisme fait partie du passé en Ingouchie : 98% de la population est aujourd’hui musulmane ».
L’islam a conquis l’Ingouchie comme des dizaines d’autres pays. Mais le total imbécile dégénéré lobotomisé politiquement parlant du français, ayant voté et revoté un immigrationiste hors du commun, s’imagine que notre pays ne pourra jamais être envahi bien qu’il le soit déjà de moitié. Quel pauvre peuple que celui de français !
Merci à vous deux
C’est fascinant !
Je suppose que le peuple a été déporté par Staline ? Ce sale coco.
Beaucoup de tours semblent en mauvais état.
Mais quelle est l’ethnie qui vivait là ?
Excellent reportage, qui est très instructif.
Bonjour, merci pour cet extraordinaire voyage en Ingouchie. Paysage sLeublimes et Histoire passionnante. Le sanctuaire de Myat Seli me fait penser á St Michel de Braspars dans les Monts d’Arée. Belle journée.
Splendide voyage ! Merci.
Où l’on note la description du « mashikul ». Je croyais que notre mot « machicoulis » était d’origine latine ?
https://www.cnrtl.fr/etymologie/machicoulis
Quelle beauté !
Mais il faudrait préciser que le christianisme fait partie du passé en Ingouchie : 98% de la population est aujourd’hui musulmane.
L’islam, la peste de l’humanité, qui se répand partout, véhiculée par des rats a deux pattes.
Bonjour et merci. Comme Hier le royaume d’Arménie à l’est de la Turquie Aujourd’hui le khalabar et demain peut être l’Arménie avec la complicité de l’Europe et de Macron le fossoyeur de la chrétienté.
Merci pour le rappel ce point qui me parait essentiel et qui est pourtant occulté dans l’article. Il serait intéressant de savoir pourquoi.
Il serait aussi intéressant de savoir depuis quand ces territoires islamisés du Caucase sont « russes ».
C’est magnifique. J’aime ces étendues à perte de vue, et ces petits villages tranquilles.