Blanquer fait enseigner le gascon dès la maternelle : pour mieux enterrer le français ?

 La langue française est assaillie de toute part : écriture inclusive qui la déstructure, la « déconstruit » dirait Sandrine Rousseau à l’écrit ; prédominance de l’anglais dans les affaires et même dans l’administration malgré la loi Toubon ; méconnaissance par nombre d’immigrés installés durablement en France (j’ai toujours la curiosité quand des voilées sont en discussion dans un supermarché d’écouter la langue parlée entre elles…) ; et entre autres initiatives pour « tuer le français », les petits élèves de maternelle qui ont classe en gascon la moitié du temps à l’école.
Quel est le but ? Que demain, on sache parler essentiellement patois et anglais ? Qui veut la disparition du français, langue de notre peuple, veut la disparition de la France et la mémoire de ses ancêtres, de ses grands auteurs, de ses films, de ses chansons populaires nationales, de ses lois les plus légitimes, au profit du grand magma macronien fait de bric et de broc, grand délire de « pensées complexes » et dénaturantes…
Le directeur académique des Landes, au service du ministre d’Ibiza, a même fait le déplacement dans une école maternelle des Landes pour l’occasion, et Sud ouest de s’en émerveiller… Une forme de « cancel culture ».

Mont-de-Marsan : la maternelle du Pouy expérimente la classe bilingue en occitan

Mont-de-Marsan : la maternelle du Pouy expérimente la classe bilingue en occitan
Patricia Delpont, enseignante de cette classe de moyens-grands, s’est formée durant une année afin de pouvoir faire classe en gascon deux jours sur quatre. Elle explique le dispositif au maire, Charles Dayot, et à Bruno Brevet, le directeur académique des services de l’Éducation nationale dans les Landes. © Crédit photo : Thibault Toulemonde
Par Claire Burckel – c.burckel@sudouest.fr
Publié le 10/02/2022 à 8h42
Mis à jour le 10/02/2022 à 9h24
Depuis la rentrée de septembre 2021, les 26 élèves de la classe de moyens-grands de l’école du Pouy, à Mont-de-Marsan, ont classe en gascon la moitié de la semaine et en français le reste du temps

Le lundi et le mardi, Patricia Delpont, professeur des écoles au Pouy, entre en classe mais change de langue. Avec sa classe de maternelle – où l’on recense 13 moyens et 13 grands –, elle parle gascon ces deux jours-là de la semaine, soit la moitié du temps, ce qui en fait une classe bilingue. Toute la subtilité est qu’elle n’enseigne pas la langue, mais dans la langue. « Les enfants comprennent parfaitement, ils ont les mots, mais pas encore les phrases. Nous faisons tous les rituels en gascon, des comptines, des jeux », sourit Patricia Delpont, qui demande aux écoliers d’arrêter leur activité et de ranger pour aller s’asseoir sur les bancs.

Annie Lavielle, membre de l’association Gascon Lanas, est venue tout spécialement ce lundi 7 février animer un atelier dans la classe. Elle a travaillé sur les chiffres avec les enfants, tout en gascon. Pour elle, c’est un grand plaisir d’échanger avec les tout-petits et de transmettre « sa » langue. L’agricultrice à la retraite vivant à Cauneille participe à ce genre d’ateliers à travers le département et au-delà, que ce soit à la crèche de Bidache (64), ou pour des TAP à l’école de Peyrehorade.

Annie Lavielle, qui fait partie de l’association Gascon Lanas, vient chaque lundi dans la classe pour animer des ateliers en gascon.
Annie Lavielle, qui fait partie de l’association Gascon Lanas, vient chaque lundi dans la classe pour animer des ateliers en gascon.

Thibault Toulemonde

Appui pour l’apprentissage

Il y a un an et demi, Patricia Delpont ne parlait pas gascon. Elle est partie se former à Sallespisse, en Béarn, chaque jour durant une année, grâce au CFPOC. « Je suis du coin, mais d’origine italienne, souligne l’enseignante, ravie de cette expérience. Nous avons appris les bases, puis nous avons été mis en situation de classe à travers des jeux de rôle. » Au quotidien, elle apprécie de plus en plus la classe bilingue, et constate que « pour les enfants, c’est fluide. Certains ont des problèmes pour compter en français alors qu’ils n’en ont pas en gascon. Donc je passe par le gascon pour revenir en français. Je m’en sers également beaucoup en phonologie », loue-t-elle tout en étant elle-même épatée par la capacité d’acquisition des enfants, qui va « super vite ». Surtout, « cela facilite l’apprentissage des autres langues ».

Thierry Cahuzac, président de l’association Gascon Lanas, montre les livres en occitan offerts aux enfants.
Thierry Cahuzac, président de l’association Gascon Lanas, montre les livres en occitan offerts aux enfants.

Thibault Toulemonde

Ces élèves poursuivront leur parcours bilingue tout au long de leur scolarité, à commencer par le CP l’année prochaine, pour les plus grands. En élémentaire, pour le moment, une initiation renforcée est proposée, avec trois heures par semaine de gascon. Pour le Directeur académique des services de l’Éducation nationale dans les Landes, Bruno Brevet, ce dispositif montre « que le gascon est une langue vivante et au niveau départemental, nous sommes très attachés à toutes les langues. Il y a une logique en termes de parcours linguistique, c’est le début de quelque chose ». Son discours a été soutenu par celui du maire de Mont-de-Marsan, Charles Dayot, venu distribuer des livres en occitan à la classe « Nous voulons éviter que cette langue vivante devienne une langue morte. En plus, c’est génial car les parents et grands-parents ne le parlent pas forcément ! »

Une mécanique que constate Patricia Delpont, qui voit les enfants corriger parents et aïeux. Désormais, elle n’a plus à convaincre mais se demande plutôt comment répondre à l’engouement des parents, qui voient leurs bambins progresser et s’amuser. La vie rêvée des écoliers.

Café gascon

Mardi 15 février, à 10 heures, l’association Gascon Lanas (prononcez « gascoun lane ») organise un café gascon, ouvert à tous, à l’hôtel des Pyrénées, à Mont-de-Marsan. Le thème sera justement « La classe bilingue », avec une intervention de Patricia Delpont.

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8 Commentaires

  1. C’est pour mieux faire passer l’enseignement de l’ARABE. Langue de la culture d’origine, vous saisissez?
    Avec ça, les gens qui protesteront se verront répondre « et le breton? Et le gascon, et l’alsacien et l’occitan? ETC ETC

  2. @Karl der Hammer

    Vous demandez pourquoi la France (ou les Français ?) est « réticente à la structure fédéraliste ». Tout simplement parce que, justement, l’identité française s’est développée autour de la structure centralisée d’un état-nation depuis près de deux mille ans. La domination romaine a été le germe de ce processus en mélangeant la culture latine et la culture celto-gauloise. Tout au long de leur histoire, les rois de France, les empereurs et la République ont essayé de préserver l’unité territoriale pour protéger le pays des agressions extérieures (ex: guerre de cent ans). ce système a très bien fonctionné jusqu’à récemment, lorsque les mondialistes, décoloniaux, wokistes et autres islamophiles ont entamé le processus de déconstruction de notre pays par la désindustrialisation et le combat idéologique fondé sur le mensonge et la haine de tout ce qui est français.

    Fédéralisme et centralisme sont deux systèmes de fonctionnement administratif et politique qui n’ont quasiment aucune influence sur l’expression des us et coutumes locaux. Il ne me semble pas que l’Etat centralisé français ait interdit les fest-noz bretons, les courses de taureaux du Sud, les polyphonies corses ou les innombrables manifestations culturelles et folkloriques qui enrichissent ce qui fait la civilisation française.

  3. Le français est la langue commune, notre patrimoine à tous, et promouvoir les langues régionales, vouloir même les imposer est une attitude passéiste. Mon arrière-grand-mère m’a conté qu’à son époque, à l’école, l’instituteur faisait appel à un élève sachant le français pour traduire en patois occitan les cours qu’il dispensait, les autres élèves ne connaissant que cet idiome. Si c’est ce que l’on veut, c’est un dangereux retour en arrière. Je me méfie de ce gouvernement et de Blanquer, ils ont tendance à ne pas tenir les promesses qu’ils font, fussent-elles des promesses de Gascon.

  4. « la disparition du français, langue de notre peuple »
    Le français est à l’origine le patois de la région parisienne. Il ne s’est donc pas imposé de façon « naturelle » à toute la France.
    Il est vrai et cela est tout à fait regrettable que, peut-être, les régionalistes d’aujourd’hui sont amenés à promouvoir de l’immigrationisme et l’invasion mahométane au nom de l’égalité des cultures, de la tolérance et parce qu’ils pensent trouver là des alliés face au pouvoir centralisateur parisien:funeste erreur, car ils oublient que leur culture doit être prioritaire chez eux.
    On ne peut pas affirmer vouloir défendre l’identité et l’enracinement – dans une terre et une culture nationale – et en même temps vouloir détruire les langues et les cultures régionales, qui sont chez elles dans leurs régions.
    Je me souviens il y a quelque temps avoir défendu l’idée que le Breton en Bretagne devait être une langue officielle au même titre que le Français et l’on m’avait opposé en substance l’argument fallacieux que des personnes qui déménageraient lors de mutations de la Bretagne au Pays Basque, en passant par la Corse et pourquoi pas l’Alsace, ne pouvaient pas matériellement s’approprier toutes ces langues. En effet, mais on aurait pu alors rétorquer qu’un tel cas de figure est assez rare et correspond en fait à une politique impérialiste, comme celle de l’Empire Romain, par exemple, avec ses préfets et sous-préfets. De toutes façons ne faut-il pas faire à Rome comme les Romains?
    Ce que l’on reproche aux nouveaux-venus n’est-il pas, entre autres, de vouloir imposer leurs moeurs à la population de souche qui dans sa grande majorité n’a pas vocation à circuler ni dans le monde entier, ni dans les « quatre » coins de l’héxagone, mais à rester fidèle à la langue, la culture que leurs ancêtres lui ont léguées depuis le fond des âges…

    • la langue de la France est le français et doit le rester sauf à appauvrir tous ceux qui, usant de langue régionale dans la vie de tous les jours, manieront moins bien le français. La Bretagne est sortie du marasme quand tous les enfants ont été obligés de parler français à l’école, ce qui n’empêche nullement de parler catalan ou breton en famille. Les langues régionales n »ont rien à faire à l’école et encore moins pour la moitié du temps c’est une hérésie. Ce qui est volé au français c’est des heures de travail de la langue, de connaissance de son histoire, de sa littérature. Que ceux qui le veulent apprennent le catalan au collèe ou au lycée comme ils apprennent l’anglais, l’allemand ou l’espagnol, très bien c’est toujours un plus et c’est faisable partout. Mais le repli communautariste, qu’il soit régionaliste ou musulman est une catastrophe pourles individus, pour le pays, et c’est le projet des mondialistes pour empêcher de fait l’union des patriotes nationaux.

      • « pour empêcher de fait l’union des patriotes nationaux. »
        Lors du meeting d’Eric Zemmour à Lille, que j’ai suivi sur internet, j’ai remarqué (lorsqu’il s’est dirigé vers le podium) la présence d’un drapeau régionaliste qui portait la mention bilingue ELSASS/ALSACE, ce qui m’a fait bien plaisir – comme quoi on peut être régionaliste et être attaché à la nation pour autant qu’elle défende ses citoyens et pas les envahisseurs, et soutenir (comme moi) Eric Zemmour.

        • @Karl der Hammer

          Bonjour,

          La langue française est celle qui a unifié notre nation depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts en août 1539 qui a remplacé le latin par le français dans les textes officiels.

          Le français, l’anglais, l’espagnol ou le portugais ont permis à des peuples ou ethnies qui habitaient le même pays sans pouvoir communiquer entre-elles pour cause de langues maternelles différentes, de participer ensemble au développement économique et culturel de ce même pays.

          Comme Mme Tasin, je pense que l’apprentissage des idiomes locaux peut se faire à partir du collège, ou en famille, mais qu’il faut absolument maîtriser la langue de notre nation. Que serait une France où chaque région parlerait son patois si ce n’est un magma informe, sans colonne vertébrale, divisé, donc encore plus vulnérable ?

          Etre régionaliste n’est pas être indépendantiste. On peut revendiquer ses racines, aimer sa région, mais aimer, par-dessus tout, la France, entité protectrice de l’identité régionale.

          Vous vous dites supporter de Zemmour ? Je le suis aussi, et je pense que votre position sur le sujet est totalement à l’opposé de sa pensée nationaliste.

          Cordialement

          • Bonjour Baribal,
            Merci pour votre commentaire,
            « je pense que votre position sur le sujet est totalement à l’opposé de sa pensée nationaliste. »
            Je soutiens Eric Zemmour, mais cela ne veut pas dire que je doive forcément partager toutes ses opinions – Je suis pour la liberté, pas pour le totalitarisme et la pensée unique. J’espère que l’on peut être en désaccord avec le « chef », sans pour autant être rejetté ou envoyé au Goulag.
            Sur le fond de l’affaire, vous parlez de « la France, entité protectrice de l’identité régionale », c’est en effet ce qui serait souhaitable, mais est-ce vraiment le cas actuellement, même s’il y a eu fort heureusement des progrès en ce sens (les enfants à l’école ne sont plus maintenant martyrisés comme ils le furent, il n’y a pas si longtemps, quand ils parlaient leur langue régionale avec leurs camarades) ?
            Personnellement, je pense que la France serait plus forte si elle renonçait à vouloir détruire les cultures régionales qui lui oont permis de se construire.
            Les nations sont au fond des êtres vivants et à l’intérieur de leur être, il y a d’autres structures qui ont leur légitimité (structure fractale des êtres). Je m’interroge sur les raisons pour lesquelles la France semble avoir un problème avec la structure fédéraliste de l’état; un grand nombre d’états modernes ont adopté cette structure: les Etats-Unis, le Canada, mais aussi le Mexique, le Brésil, la Belgique, l’Allemagne fédérale, le Royaume Uni, la Russie, et aussi mon modèle préféré: la Suisse… alors pourquoi cette réticence en France?

            Bien cordialement

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