Aujourd’hui nous allons parler transport en commun. Nul doute que la plupart d’entre nous ont de nombreux souvenirs agréables ou non rattachés à ces modes de transport. Sur ce sujet hélas, l’Oncle John est plutôt limité et il compte donc sur votre indulgence.
Et tout d’abord quelle différence entre un autobus et un autocar ?
- L’autobus est réservé incontestablement à la classe sociale la plus nombreuse, les prolétaires. C’est l’un des moyens de transport idéal pour aller bosser et aujourd’hui, contraintes sanitaires obligent, pour aller bosser masqué … On y apprécie particulièrement les joies de la promiscuité, de la diversité, des effluves et mœurs diverses de tout ce que la planète peut compter d’exotisme… C’est incontestablement l’un des modes de transport les plus écologiques, les HLM de la route ou encore les BBTD (bus, boulot, télé, dodo). Bref, étant donné sa vocation économique, le confort y est strictement limité au minimum syndical.
- Les autocars c’est autre chose. C’est le royaume du voyage, de l’ouverture sur le monde, des vacances et des grands espaces. Vous pouvez y goûter le confort et silence de marche en toute sécurité. Vous pouvez même y piquer un roupillon et y assouvir, en cas d’envie, vos besoins naturels dans un environnement climatisé et arriver à destination frais et dispos. Finalement, ce qui rassemble les autobus et les autocars c’est leur vocation de transporter de nombreuses personnes ensemble. Pour utiliser une image afin de les différencier, l’autobus est à la 2CV ce que l’autocar est à la Rolls. Enfin, comme en aviation, nous pourrions dire que les autobus sont les court courriers tandis que les autocars sont les long courriers. Mais leurs conceptions techniques sont fondamentalement identiques.
Les modèles réduits
Les fabricants de modélisme n’ont pas oublié de reproduire ces moyens de transport populaires, ceux qui nous rappellent le quotidien et ceux qui nous rappellent les voyages et les vacances. L’Oncle John vous en propose quelques-uns en vrac suivant leur ordre d’apparition dans l’histoire s’échelonnant des années trente jusqu’aux années soixante dix du vingtième siècle.
Pendant vingt ans, de 1934 à 1954, le car Citroën type 45 fut l’un des rois de la route en France. Connu pour sa robustesse il fut largement utilisé par les allemands durant l’occupation et son châssis fut aussi décliné en version camion. Voici ci-après une superbe reproduction de cet autocar.
Depuis le début, les autobus et autocars souffrent de la concurrence « déloyale » du rail. Pour les autobus, il s’agit du tramway ou du métro. Et si l’Oncle John a beaucoup fréquenté les bus bruxellois dans sa jeunesse, il a du aussi subir de longues heures dans les tramways de la STIB (Société de Transport Intercommunale de Bruxelles). Voici un tramway bruxellois dans lequel il a souvent voyagé dans les années soixante et soixante dix.
Le concurrent du rail le plus redoutable pour l’autocar à vocation longue distance a été et est évidemment toujours le train. Ce dernier offre un confort comparable à l’autocar.
Voici un train de la SNCF des années cinquante tracté par une belle locomotive 141 (le chiffre 141 désigne un essieu porteur avant, quatre essieux moteurs, un essieu porteur arrière).
Nos amis d’outre Manche qui doivent toujours faire les choses autrement que les autres ont imaginé les bus à impériale caractéristiques de la Capitale londonienne. En voici quelques-uns. Celui du centre est un trolleybus alimenté par un pantographe. Ces jouets datent de la fin des années cinquante début des années soixante.
La photo suivante vous présente un bus londonien Dinky Toys des années cinquante/ soixante et un bus londonien Matchbox plus récent (1972).
Les bus à impériale ont servi et servent encore ? Au transfert navette des passagers d’un aérogare vers l’avion.
Revenons maintenant au cœur de notre sujet du jour en vous présentant une sélection d’autobus et autocars tous reproduits à l’échelle du 1/72ème :
Voici le Kässbohrer Setra S8 apparu en 1951 et premier car d’une longue lignée de cars Setra, puis en 1957, le car Volvo B 375 :
Si les belges n’ont plus de marques automobiles belges, ils ont par contre une longue tradition de construction de cars et de bus avec des marques de renom telles Jonkheere et surtout Van Hool de réputation mondiale jusqu’à nos jours.
L’Oncle John a fréquenté plusieurs années l’autobus suivant qui était lent, bruyant, polluant, inconfortable et puant. Son moteur British Leyland avait en outre la fâcheuse tendance à prendre feu après avoir produit un dernier râle. Mésaventure qui arriva deux fois à l’Oncle John alors en colonie de vacances dans les années soixante.
Voici un beau car allemand, le Büssing Senator 12D de 1964 :
Enfin, pour conclure ce modeste essai consacré au petit monde des grands cars voici un bus Fiat 306/3 Interurbano de 1972. Ces derniers ont sillonné toute l’Italie de villes en villages durant 30 ans. Il est intéressant de noter que ce car fut également assemblé en Belgique chez le constructeur Van Hool.
A noter que Fiat est l’un des plus anciens fabricant de cars au monde et un acteur majeur de ce secteur jusqu’à aujourd’hui. Pour voir la fiche détaillée de ce car Fiat dont l’histoire se poursuit encore actuellement en Afrique, cliquer ici.
Oncle John
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Merci pour l’article.
Je complète en signalant les nombreux autobus à étage en circulation à Berlin.
J’ai aimé la description entre bus et car, amusant.
Et le car CHAUSSON APH2-522 DE 1957 qui nous conduisait de Omonville la Rogue à Cherbourg conduit par Raymond COUPEY. Souvenir, souvenir…
Alors… je vais être honnête : j’ignorais qu’il existait une différence entre les termes « autobus » et « autocar ».
Du coup, en cherchant un peu pour me renseigner, je suis tombée sur ce lien : https://www.groupito.com/blog/la-minute-groupito/bus-ou-car-quelle-difference/
Qu’est-ce que j’y ai appris?
Certainement pas que les mots « car » et « bus » sont les abréviation des mots « autocar » et « autobus » : ça, je le savais déjà.
En revanche, j’ignorais que le mot « bus » – celui qui n’est PAS une abréviation du mot « autobus » – désigne en fait un véhicule propre : le bus touristique.
…C’est bien : j’en apprends!
« On en apprend tous les jours », dit-on…
Merci pour cet article!!
J’aurais bien aimé voir – en vrai – les cars Citroën et Volvo : je les trouve particulièrement attrayants!
J’ai le modèle réduit Bedford encore en service à Malte. Je l’ai utilisé en vrai là bas, pour demander l’arrêt il y a des boutons poussoirs genre poire qui pendent au bout de fils électriques en coton torsadé, j’ai adoré.
Moi, dans ma jeunesse quand j’habitais à Paris tout près de la place de la Bastille, dans les deux ou trois premières années qui ont suivi mon arrivée avec mes parents, c’était la fin des autobus à plate forme arrière. Que j’aimais bien être sur cette plate forme. J’étais triste à sa disparition…
https://image.jimcdn.com/app/cms/image/transf/dimension=360×1024:format=jpg/path/s507a326072c57bd7/image/i40f5f015cd3ad70d/version/1282313662/l-autobus-67-vue-arri%C3%A8re.jpg
Magnifique image, qu’elle nostalgie! Je me souviens, enfant, quand je prenais le bus avec mes parents. Il y avait un receveur, et une sonnerie actionnée par une poignée en bois au bout d’une chaînette. Merci pour ce beau cliché. Ça me donne envie de pleurer quand je vois aujourd’hui le contenu de ces bus. Peu de FDS. Notre monde fout le camp ! À pleurer! Merci encore, cher Cachou!
😄
En Belgique également il y avait un chauffeur (Wattman pour les trams) et un receveur tous deux en uniforme. Les bus et trams étaient propres, bien entretenus et sans graffitis ni dégradations. Et les jeunes cédaient spontanément leur place assise aux anciens. C’était le temps de l’humanité qui précéda celui de la bestialité …
De nos jours, les djeunes des peuplades inassimilées laissent les gens âgés debout, ainsi que les femmes enceintes. Bien sûr, ces deux dernières catégorie sont des kouffars.
Passager du 118 pendant 6 années. Un coup pour faire signe au chauffeur de démarrer. Deux coups de sonnettes : complet
Cher oncle John, vous devez avoir une collection Énormissime. Je me souviens avec émotion de l’autocar rural qui nous menait de Tulle jusque chez mes arrières-grands-parents lorsque mon père était en Algérie. Cet engin avait fait la guerre, on voyait encore des traces de peinture bleue sur ses phares. Je ne me souviens pas du nom du constructeur, seulement que la boîte de vitesses craquait horriblement. Il était beige avec les ailes d’un marron foncé. Le confort était minimum. C’était il y a fort longtemps, le bon temps, ou les dégénérés n’étaient pas encore légions ! Amitiés et merci de cette belle rétrospective!
Oh, à côté de certains collectionneurs dont mon ami français Philippe Danjou, je ne suis qu’un « petit joueur »: https://www.youtube.com/channel/UCPVqZMbSDaOOLh0G5DXLRTA