Au Québec, on défend (encore) la langue française

« Know, you can », “We Love Technology“, « Lions of our time », « Passion for life »… Non, ce ne sont pas des slogans publicitaires de sociétés anglo-saxonnes mais ceux de marques françaises, en l’occurrence Axa, Bouygues, Peugeot ou Renault.

A cette anglomanie bien française envahissant les médias, la publicité et nos écrans de télé s’ajoute, évidemment la soumission à l’injonction diversitaire avec moult mannequins noirs ou métis à choucroute capillaire. Sans compter l’influence de l’idéologie woke, la cancel culture et autres militantismes Sleeping giants ou BLM venus de la gauche américaine dégénérée.

Bref, la nouvelle société progressiste de consommation dans toute sa splendeur (ou son horreur) vantée par un capitalisme mondialisé-débridé limite totalitaire. Car, évidemment, si vous objectez une atteinte à votre identité de consommateur français, c’est que vous appartenez forcément à la fachosphère xénophobe et repliée sur elle-même.

Cependant, tandis que nous nous soumettons à la culture anglo-saxonne (mais aussi islamique), le Québec, lui, persiste (encore) à défendre la langue française et le PDG d’Air Canada a dernièrement fait les frais de la susceptibilité des Québécois à ce sujet…

En effet, il y a une semaine, en plus d’un discours uniquement en anglais, Michael Rousseau s’est félicité que l’on puisse « vivre longtemps à Montréal, d’y vivre une vie publique, sans parler un mot de français ».

Tollé au pays de la langue de Vigneault qui demande la tête du PDG d’une compagnie souvent taxée de francophobie, multipliant les plaintes au Commissariat aux langues officielles à Ottawa (même le très progressiste premier ministre Justin Trudeau a trouvé la situation « inacceptable »)

Du coup, faisant profil bas, Michael Rousseau a promis de prendre des cours accélérés de français.

Au même moment, en France*, Le Figaro titrait «Wallah», «khapta», «hess»: comment la langue arabe s’est immiscée dans le langage des jeunes »

* A noter que le PDG d’Air France, le canadien Ben Smith, avoue lui-même qu’il ne « parle pas très bien le français »  !

Discours en anglais du PDG d’Air Canada

Plus de 2000 plaintes, un record

(Ottawa) Les plaintes sur le discours en anglais du patron d’Air Canada continuent de se multiplier, alors que la vice-première ministre Chrystia Freeland lui demande d’apprendre le français.

Dans une lettre envoyée au président du conseil d’administration du transporteur aérien lundi, elle exprime « la déception » du gouvernement fédéral à l’égard d’Air Canada et remet en question « la qualité de la gouvernance » qu’il exerce.

[…] « Comme l’a dit le premier ministre : « c’est une situation inacceptable » », poursuit celle qui cumule également la fonction de ministre des Finances. Elle rappelle d’entrée de jeu que le gouvernement canadien détient 6 % des actions en circulation du transporteur aérien.

Le patron d’Air Canada a déclenché une tempête linguistique la semaine dernière en livrant une allocution en anglais à Montréal, et ce, malgré les avertissements d’un membre du cabinet de François Legault à Québec et du Commissariat aux langues officielles à Ottawa. Seules quelques phrases en français avaient été ajoutées. M. Rousseau avait par la suite affirmé aux journalistes qu’il vivait dans la métropole depuis 14 ans sans avoir eu à apprendre le français, ce qui était « tout à l’honneur » de la ville.

2000 plaintes

Son discours et ses propos ont choqué au point où le Commissariat aux langues officielles à Ottawa a reçu plus de 2000 plaintes depuis mercredi dernier, un record.

[…] Air Canada a mauvaise réputation pour la prestation de services en français…

[…] À l’Assemblée nationale, Québec solidaire et le Parti libéral du Québec avaient également exigé la démission du patron d’Air Canada…

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2021-11-08/discours-en-anglais-du-pdg-d-air-canada/plus-de-2000-plaintes-un-record.php

Le grand patron unilingue d’Air Canada, Michael Rousseau, a commencé à apprendre la langue officielle du Québec « avec un professeur personnel », a-t-il assuré hier dans une lettre transmise à ses employés.

« Je réitère mes plus sincères excuses, particulièrement à mes collègues, pour ne pas avoir démontré plus de sensibilité à l’égard de l’importance de parler français au Québec », a expliqué Michael Rousseau sur la sellette.  

https://www.journaldemontreal.com/2021/11/09/michael-rousseau-a-commence-son-apprentissage-du-francais-1

Pendant ce temps-là, en France…

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12 Commentaires

  1. Quand je considère le nombre incroyable de mots et d’expressions qui sonnent à l’oreille comme du français, mais sont propres à l’idiome canadien, j’ai du mal à considérer les Québecois comme des francophones.
    Du reste, il existe un dictionnaire Français-Québecois pour les francophones qui s’y rendent…

    • C’est vrai, les Québécois ont forgé du vocabulaire qui leur est propre, mais, personnellement je trouve ça plutôt sympathique. Il ne faut pas oublier qu’ils sont assiégés par la langue anglaise, et menacés, eux aussi, par l’arrivée des envahisseurs arabo-africains.

  2. Je suis plus inquiet de ce qui se passe dans MON PAYS qu’ailleurs.
    J’habite à Carignan dans les Ardennes.
    Il y a une ville du même nom au Québec.
    En 1989, lors des élections municipales,
    nous avons eu le soutien du maire de cette
    ville qui est venu en France pour nous rencontrer.
    Un bon souvenir, même si on a perdu à cause d’un colistier
    prétentieux et con!!!

  3. « I’m in Canada, ASSHOLE! »

    La femme dans la trentaine, et blanche et unilingue et muticulturelle, ne se gêne pas pour me cracher son mépris en ce jour de juin 2021 à la Place Dupuis.

    À Montréal, les anglophones suprémacstes expriment sans complexe leur mépris du français et des Québécois: t-shirt (gaminet) arborant une fleur de lys à l’envers, camion arborant deux drapeaux québécois à l’envers… Les éditorialistes et chroniqueurs du Canada se scandalisent de notre existence même.

    Les Québécois sont minoritaires à Montréal depuis 2006 et l’immigration massive pilotée par les fédéralistes travaille à notre dissolution rapide. Le pouvoir politique nous échappe.
    Le nom français de la maire de Montréal, Valérie Plante, est trompeur. Elle est la franco de service entourée de conseillers politiques anglophones multiculturalistes. Les institutions engagent des immigrés issus de la diversité en vertu de la discrimination positive. Nous sommes de plus en plus marginalisés sur le marché du travail.

    Lorsque j’ai lu l’article de Christine Tasin le 3 avril dernier concernant la carte d’identité bilingue émise par l’État français, j’étais estomaqué. Quel avenir l’État français prépare-t-il aux enfants de France?

    • @Luc Pharand

      Le Québec vivra bientôt « l’expérience française » : faire venir des migrants en masse permet de diluer l’identité et de faire pencher la balance électorale à gauche (ou vers le « progressisme » multiculturel). Bref, le fameux Grand-remplacement « qui n’existe pas » ou, bientôt, la mort de l’Occident.

      Je ne sais pas si cela a changé mais il y a 15 ans, le Québec faisant entrer en priorité Chinois et Algériens. Pour les Français qui voulaient s’installer là-bas, je me rappelle que les formalités coûtaient très cher…

  4. Les mots anglais en France ne me dérangent pas trop ,c’est plutôt la prolifération des mots arabes ,les wallah,rasra,darka ,etc ,il suffit de zapper un.moment sur l’émission d’hanouna et tous reprennent en cœur tous ces mots ,plus le verlan, on a plus l’impression d’être en France.

  5. pourritures !!! l’argent n’a ni odeur ni pudeur ;;;; beaucoup de laideur ! !!

  6. Avec grand plaisir j’ai pu voir l’émission de cnews ce jour à midi, thème ..la langue française ! …un régal de débat, avec quand même une lacune…la quasi disparition des liaisons , pratiquée par ceux censés avoir fait des études…

  7. Au Québec, on défend (encore) la langue française : Allez y jeter un oeil, vous verrez les Africains en Djellaba, etc., vous verrez la piquouse forcé, ….pour ce qui est de la défense de la langue, hum, no comment

    • @dudulle

      Je m’y suis rendu plusieurs fois et je trouve qu’effectivement, les Québécois défendent encore la langue française en trouvant systématiquement un mot français pour un mot anglais (ex : égophoto pour « selfie », voir également le commentaire de patito). Même s’ils ont adopté (aussi) des anglicismes depuis longtemps (ex : « break à bras » pour frein à main).
      D’autre part, il faut différencier Montréal, très multiculturelle et en partie anglophone, de Québec-capitale nationale où les djellabas-hidjabs se font encore rares.
      Enfin, je ne vois pas le rapport entre le vaccin et la défense de la langue française…

  8. quand vous jouez au golf au Québec et que vous décochez mal dans les allées avec votre bâton vous risquez de tomber dans une trappe de sable mais un bon coup pourra vous permettre de réaliser un oiselet .
    en bref : les québécois ont adapté tout le vocabulaire golfique pour le franciser et c’est très bien ainsi .

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