Connaissez-vous ces deux légendes de l’aviation, le Junkers 52 et le Douglas DC3 ?

Dans l’histoire de l’aviation, il n’y a pas que des pilotes qui sont entrés dans la légende mais également des appareils qui se sont distingués par leur qualité, fiabilité, versatilité et longévité. Ainsi en est-il pour un appareil européen et un autre, américain, que nous évoquerons selon leur ordre d’apparition dans le temps. Il s’agira respectivement du Junkers 52 allemand surnommé affectueusement « tante Ju » par ses pilotes et du Douglas DC3 baptisé par ses équipages « Gooney Bird »

Le Junkers 52 produit par la firme du nom de son fondateur Hugo Junkers (1859-1935) a effectué son premier vol en octobre 1930 et connaîtra une carrière opérationnelle de 50 ans jusqu’en 1982 … Il sera utilisé comme avion civil et militaire. C’est aussi cet appareil qui sera choisi par Hitler et les principaux dignitaires nazis pour leurs déplacements. Durant la WW2, il sera utilisé tour à tour comme avion de transport, bombardier, pour le largage de parachutistes et avion sanitaire. Sa robustesse le rendra apte à tous les théâtres d’opérations.

Après la guerre il sera encore construit en France sous l’appellation de « Toucan » à 400 exemplaires, ainsi qu’en Espagne par la firme Casa à 170 exemplaires. Pour en savoir plus sur cet appareil c’est ici.

L’autre légende, l’américain Douglas DC3 est probablement, à ce jour, le plus célèbre avion de l’histoire de l’aviation. Il a effectué son premier vol en décembre 1935 et est toujours en service à quelques exemplaires 86 ans plus tard ! Le DC3, comme le Junkers 52 connaîtra une carrière civile et militaire semblable à son homologue allemand (transport, troupes parachutistes …). Il s’agit encore à ce jour de l’avion de transport le plus construit au monde et lui aussi sera fabriqué à l’étranger (2930 en Russie et 487 au Japon).

Enfin, le DC3 se distingua particulièrement lors du débarquement en Normandie en parachutant les troupes sans lesquelles l’opération aurait échoué.

Très populaire, il a été souvent représenté dans la bande dessinée, a inspiré de nombreuses histoires et est représenté dans de nombreux films. Pour en savoir plus, c’est ici.

Les Junkers 52 et Douglas DC3 en modélisme

Les deux appareils ont été abondamment reproduits en miniatures tant sous la forme de maquettes plastique à construire (Airfix, Italeri, Esci, Faller …) qu’en modèles statiques d’exposition (Dinky, Corgi, Schabak …) ou encore tout simplement de jouets.

Voici quelques vues du Junkers 52 Corgi. Splendide reproduction tout en métal à l’échelle du 1/72ème de cette machine :

Les deux firmes, Junkers et Douglas sont aussi à l’origine de nombreuses lignées d’appareils célèbres. Qui a oublié le sinistre Junkers 87 Stuka ?

Le Douglas DC3 sera à l’origine de toute une famille d’appareils civils tels les DC4, DC6 et DC7 (qui disparaîtront tous avant lui) et qui assureront la suprématie de Douglas dans le domaine civil avant d’être détrôné par Boeing et son célèbre 707 qui introduira l’ère des jets et dont l’Oncle John vous a déjà parlé ici.

Voici une superbe reproduction du DC3 produit par la firme ERTL, également à l’échelle du 1/72ème et également en métal :

Corgi a également produit un DC3 en métal aux échelles du 1/72ème et 1/144ème. Voici un modèle Corgi réalisé à l’échelle du 1/144ème :

Enfin, le DC3 produit par Dinky Toys avant la guerre et qui est aujourd’hui la miniature la plus rare de cet avion a aussi été le protagoniste d’une histoire émouvante. En effet, Ce DC3 Dinky immatriculé PH-ALI et livré à la KLM a connu dans la réalité et après sa production par Dinky un destin tragique que l’Oncle John vous a déjà conté ici.

Enfin, un dernier salut de nos deux célébrités du jour :

 

Oncle John

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13 Comments

  1. J’ai encore vu il y a quelques années sur la piste de Dakar un DC3 hors d’age (bois et toile !!).avec inscrit sur la carlingue « lineas aereas de Guinée Bissau ».
    Visiblement les freins ne marchaient plus et un grand noir dépassant de la fenetre du cockpit faisait de grands gestes pour éloigner les gens.

  2. Etant petit enfant j’ai volé sur Junker exploité aux couleurs d’Air France entre Alger et Marseille.
    On était assis sur les banquettes des paras mais mon souvenir le plus fort était la nervosité de ma mère !!!
    Sans compter sur le DC3, avec régulièrement un moteur en feu !

  3. Tout ce matos qui a servi à détruire plutôt qu’à construire.
    C’est comme les chars sur chenilles,au lieu de s’en servir comme tracteur pour labourer la terre nourricière et autres travaux publics, ils étaient conçus pour saccager les territoires et les populations.
    Un gâchis monstrueux et génocidaire des peuples européens.
    Et maintenant c’est les vaxinators tueurs qui s’y mettent.
    Putain, ça n’arrêtera jamais !

  4. Si on demandait à un gamin de dessiner un avion, il dessinerait un DC3. Cet avion est l’exemple même du génie d’un constructeur, tout comme le fut la Jeep et la VW Coccinelle. 80 ans plus tard, les formes simples et élégantes de cet avion, sa robustesse et son histoire l’ont transformé en quelque chose d’évident, d’incontournable, et je ne connais personne qui ne soit admiratif face à une telle réussite esthétique et technique.

    J’aime aussi le Ju-52, mais son histoire est beaucoup moins sympathique que celle du DC3. Junkers s’était spécialisé dans les avions en « tôle ondulée » dès 1919 avec le F13, premier avion de transport moderne.

    Dans ma jeunesse, j’ai fait une maquette au 72ème du DC3 « Spooky » version gunship de la guerre du Vietnam, ainsi qu’une autre du Ju-52 version hydravion.

    • Dans ma jeunesse également j’ai construit le Dakota Airfix ainsi que le Ju 52 de la même marque. En tout, j’ai construit environ 600 maquettes … Maintenant je raconte leur histoire. Et je n’ai pas fini …

  5. Souvenirs, souvenirs !

    J’ai fait mon premier saut (prémilitaire) en 1957 avec un DC3 ! A Barberey (Aérodrôme de Troyes, avec mon copain Fanfan, tous deux lycéens d’Argonne)..

    ça brinquebalait fort ! et quel vacarme dans la carlingue !!

    Mais quel pied ! avec des parachutes de récupération américains.

    Certainement le plus beau jour de ma vie ! (excuse-moi Kiki – c’est ma femme – le jour de notre mariage, aura été le second plus beau jour )

    12 ans plus tard, officier de réserve, j’ai, à mon tour, été instructeur para (prémilitaire ) de jeunes français tout aussi enthousiastes et fanas que je l’avais été.

    Les choses ont bien changé depuis !!

    Quels jeunes aujourd’hui sont motivés par les valeurs militaires et celles de la Patrie ? plus beaucoup hélas !

  6. Magnifique évocation! Le temps où voyager en avion faisait encore rêver. Aujourd’hui, c’est devenu plus aseptisé. Tout s’est banalisé, sauf l’appréhension du crash! Il y a quand même l’aviation de tourisme où l’on ressent encore des sensations. Avec l’avion électrique, je ne sais pas si voler aura le même charme, et les voyages longues distances cesseront peut-être d’exister, vu qu’il faudra du temps pour recharger les batteries et une autonomie plus réduite, avec le risque de crash plus fréquents en cas de défaillance! Merci pour les photos de modèles réduits!

    • Enfant dans les années 50, j’ai souvent volé en DC3 mais aussi en Bréguet deux ponts…

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