L’abbaye Notre-Dame des Gardes est située en Anjou ©Divine Box
A Chemillé-en-Anjou, non loin d’Angers, l’abbaye de Gardes a deux cents ans d’existence ! Aujourd’hui, c’est une communauté de moniales trappistines qui vit sur place, selon la règle de saint Benoît, et qui fait des confitures. Ces dernières sont considérées comme la “Rolls-Royce” des confitures dans le paysage monastique… Allez c’est parti, Divine Box vous raconte tout : l’histoire de l’abbaye, sa communauté actuelle, et son artisanat de bonnes confitures !
Les origines de l’abbaye
En 1605, des ermites de saint Augustin s’installent sur le lieu des Gardes. C’est le début de la vie monastique sur ce lieu ! Les ermites de saint Augustin construisent un couvent, qui rayonne tant et si bien qu’il donne vie au bourg des Gardes. Mais cela ne dure que deux siècles de vie paisible, puisque très vite la Révolution détruit l’abbaye. Les bâtiments sont alors dévastés, et les moines doivent se disperser, comme c’est le cas pour de nombreuses abbayes en France à cette époque-là ! Une grande partie de tous ces moines et moniales français se réfugient en Suisse, avec Dom Augustin de Lestrange.
Un renouveau
En 1818, Augustin de Lestrange, replace les moines et moniales dans différentes abbayes en France, et place notamment une dizaine de sœurs dans l’ancien couvent des ermites… aux Gardes ! Et hop, voilà que naît l’abbaye Notre-Dame des Gardes qu’on connaît aujourd’hui ! Très vite, la communauté s’agrandit, à tel point qu’elle compte une centaine de sœurs sur place au XIXe siècle ! On peut dire que le lieu a véritablement repris vie après les ravages de la Révolution !
Les soeurs des Gardes à l’office – © Ouest-France
Une communauté qui tient !
Malheureusement, la fin du XIXe siècle est de nouveau un coup dur pour la communauté. Les lois anticléricales en France se font de plus en plus pressantes, et le monastère se fait saisir en 1904… Mais ouf, un bienfaiteur rachète les biens et les terrains de l’abbaye en 1906 ! La communauté peut donc revenir, la vie monastique reprend sans encombre, et de ce rayonnement naît le monastère de la Paix de Dieu à Cabanoule, qui produit notamment des bougies à la cire d’abeille !
La communauté aujourd’hui
Aujourd’hui, la communauté compte 27 moniales trappistines qui suivent la règle de saint Benoît ! Ainsi, elles partagent leurs journées entre la prière communautaire et le travail manuel. Côté prière, elles ont sept offices par jour, et le premier est à 4h15 ! Elles ont aussi la messe quotidienne. Côté travail, elles produisent artisanalement toute une gamme de confitures et de pâtes de fruits ! Mais ce n’est pas tout : elles s’occupent d’une soixantaine de vaches à viande !
Les soeurs s’occupent d’une soixantaine de vaches à viande ©Divine Box
Le travail des soeurs
Les petites perles rares des sœurs de l’abbaye Notre-Dame des Gardes sont évidemment leurs confitures ! Elles sont produites sur place par les sœurs, et ce depuis la fin des années 1950 ! Faites à l’ancienne, avec seulement des fruits, du sucre, et une cuisson lente (qui peut aller jusqu’à 2h30 parfois !), elles sont excellentes, et on y retrouve vraiment le goût authentique des fruits, dans les 23 parfums ! C’est vraiment de l’artisanat monastique pur et dur, loin des techniques industrielles pour accélérer artificiellement la “prise” de la confiture !
D’ailleurs, leur travail a été reconnu et récompensé : en 2020, leur confiture d’oranges a reçu la médaille d’or du concours général agricole ! Dingue non ?
Il existe 23 parfums différents des confitures faites par les soeurs de l’abbaye – ©Divine Box
Se rendre à l’abbaye
Si vous voulez passer quelques jours au calme pour vous reposer et changer d’air, c’est possible à l’hôtellerie de l’abbaye ! Les sœurs vous y accueillent avec joie : Abbaye des Gardes, 1 Rue du Monastère, 49120 Chemillé-en-Anjou. Et en plus, vous pourrez retrouver sur place à la boutique, les délicieuses confitures… !
Les soeurs accueillent les personnes qui veulent se reposer dans leur hôtellerie ©Divine Box
Sinon, vous pouvez aussi cliquer ici pour retrouver les confitures de l’abbaye Notre-Dame des Gardes (vous serez redirigés vers la boutique monastique en ligne de Divine Box)
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Merci à l’auteur de cet article qui aide à connaître ou redécouvrir les produits du terroir français de haute qualité fabriqués la plupart du temps par moines ou des religieuses !
J’ai passé plusieurs commandes de confitures, gelées, et pâtes de fruits. Vu que je ne suis pas squelettique, ma femme n’est pas très contente…(je plaisante !)
7 € le pot de confiote ou gelée. C’est pas donné, mais c’est pour la bonne cause. Et totalement naturel.
A nouveau, un grand merci, Côme, de m’avoir (nous avoir) fait découvrir cette splendide abbaye de Notre-Dame des Gardes, avec ses Sœurs moniales trappistes bénédictines. Quant aux confitures…Qui n’aime pas la confiture ? Ca n’existe pas, comme le chocolat !
Je ne te demande pas si on peut les acheter sur leur (éventuel) site, car je sais que ton planning ne te laisse pas le temps de répondre aux questions des forumeurs. Je vais donc aller voir de mon côté.
Si je peux en acheter, je vais me régaler !
Un très grand merci de m’avoir fait découvrir encore une si belle merveille de notre pays, avant que Macron et les haineux baveux contre la chrétienté aient tout anéanti dans l’indifférence quasi totale du peuple français.
Précisions suite à mon post ci-dessus :
1) les énormes lettres du début de mon post ne sont pas de mon fait. Elles sont apparues toutes seules, comme des grandes, quand j’ai validé mon post
2) les Soeurs fabriquent aussi des pâtes de fruits, gâteaux, gelées, DVD de leurs chants, et vêtements religieux en plus des confitures (je sais que tu le sais Côme, mais que tu ne peux pas tout dire dans tes articles, il faut toujours choisir). Confitures et gelées = 21 parfums différents !!.
3) Et la meilleure nouvelle : tous leurs produits peuvent être achetés par internet sur leur site.
Pour moi, c’est parti pour quelques confitures, gelées, et pâtes de fruits.
Miam, miam, merci Côme, leurs produits sont entièrement naturels. Elles gardent la méthode, je les cite : « Confiture de nos grands-mères ».