Peur sur la ville, l’Alpagueur, le Professionnel : le Belmondo percutant des années 70-80

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A part quelques exceptions, la médiocrité générale du cinéma français subventionné et politisé à l’extrême nous fait regretter la relative liberté des années 70, à l’époque où l’on pouvait créer, produire, dire les choses sans trop craindre la censure du pouvoir.

Censure paradoxalement de retour avec la gauche au pouvoir et ses médias (subventionnés pareillement) aux ordres. Ainsi, l’incorrect mais jouissif Chameau #Pas d’amalgame a valu à son auteur, le talentueux Gérard Boyadjian, une forme de « djihad judiciaire » avec les poursuites du Parquet (trois mois de prison avec sursis demandés !) et de ligues « antiracistes ».

Mais laissons la triste et hypocondriaque année 2020 pour nous attacher au cinéma français populaires des années 70-80, avant que populaire soit remplacé par populiste, synonyme honni par la gauche-caviar de beaufitude, de cassoulet-potée-bœuf bourguignon, de Gaulois réfractaires en gilet jaune, de repli xénophobe et raciste sur soi et de rejet incompréhensible de l’immigration « richesse pour la France » ou de la mondialisation.

Peur sur la ville (1975), L’Alpagueur (1976) ou Le Professionnel (1981) caractérisent le cinéma percutant d’un Jean-Paul Belmondo au sommet. Et tant pis si les journaleux bobos et snobs du Monde Culture,  de Télérama ou des Inrocks préfèrent sans doute La Haine ou Baise-moi !

Dans ces films, on y retrouve des acteurs charismatiques, de vraies gueules, des cascades à foison, des musiques entêtantes et des scénarios originaux.

Un cinéma populaire, donc, avec de la testostérone, de la baston, de l’incorrect, de l’érotisme mais, aussi, élément en voie de disparition en 2020, de l’humour.

(Merci aux internautes ayant compilé tous ces extraits sur YouTube)

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Peur sur la ville (Henri Verneuil – 1975)

Le commissaire principal Jean Letellier est aux prises avec un tueur en série nommé « Minos » (Adalberto Maria Merli), un sadique à la figure horrible et démoniaque s’en prenant à des femmes jugées peu vertueuses, dans l’atmosphère pesante de la ville moderne, de ses tours inhumaines et de ses tréfonds lugubres, le tout accompagné par  la musique oppressante d’Ennio Morricone.

Ci-dessous : Minos, le tueur à l’œil de verre, lecteur de Dante

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L’Alpagueur (Philippe Labro – 1976)

Là encore, le chasseur Belmondo traque le gros gibier : des trafiquants de drogues, des flics corrompus, mais, surtout, un tueur en série froid et sans pitié, tuant commerçants, policiers et… ses complices, après les avoir appelés « Coco ».

Une musique entêtante, des gueules de gangsters incroyables et, surtout, un Bruno Cremer glaçant et impitoyable dans le rôle de « l’Épervier », un homme à la double vie se cachant dans un pavillon sordide d’une banlieue en construction, nos futures « zones sensibles de non-droit »

 

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Le Professionnel (Georges Lautner – 1981)

Sur une magnifique musique d’Ennio Morricone (encore !), le film raconte la vengeance d’un ancien agent secret français, abandonné par sa hiérarchie et croupissant dans les geôles du dictateur africain N’Jala. Josselin Beaumont, après un duel contre le commissaire Rosen (Robert Hossein) effectuera sa mission jusqu’au bout puis sera éliminé, à la porte de l’hélicoptère, par l’odieux inspecteur auxiliaire Farges (Bernard-Pierre Donnadieu).

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9 Commentaires

  1. d’ailleurs l’acteur qui interprète  »minos » dans Peur Sur la Ville  » adalberto maria merli  » , joue également dans Le Professeur avec Alain Delon dans le rôle principal . c’est un film franco-italien tourné a Rimini (petite ville sur la côte adriatique de l’italie ».

  2.  » tu vois même malin comme un singe, ça ne veux plus rien dire  » ,  » deux couscous poulet deux » , »et hop plus de négro » ,trois fameuses réplique ,2 de Belmondo et une d’un instructeur du renseignement , dans le Professionnel .qui aujourd’hui ne passeraient plus .
    merci pour ce rappel et ce partage d’une page du vrai et bon cinéma français . toute mon enfance .

  3. bonjour….
    jean paul belmondo acteur,cascadeur sans aucune doublure faut il le rappeler a aussi pratiqué la boxe!

  4. Du vrai cinéma avec des acteurs légendaires , de la belle musique et de bons scénarios , tout autre chose que la rata actuelle qui remplit les poches de brélons qui se prennent pour des acteurs et planquent leur ( le notre ) fric en suisse ..

  5. Olalaaaaaaaa, la liste des films qu’aujourd’hui on ne pourrait plus tourner…à commencer par « les valseuses »… « préparez vos mouchoirs »… et l’excellent , prophétique « Union sacrée » d’Arcady – n’allez pas au cinéma voir des navets multikulti, achetez les DVD , souvent soldés, de nos bons films qui ne vieillissent pas et passez un bon moment chez vous dans votre bon fauteuil.
    Le cinéma français est-il fini ? Bien sûr que non ! après les années sombres que nous sommes en train de vivre, il va y avoir un vent de révolte et un souffle de liberté pour balayer les hypocrites, les tartufes et les vendus comme après la guerre de 40 il y a eu les films magnifiques qui ont dénoncé les hypocrites, tartufes et vendus d’alors. A l’époque c’étaient la propaganda et les boches, maintenant c’est la propaganda et qui vous savez – le fond est le même, il n’y a que la forme qui change et un jour ou l’autre l’esprit français va défoncer les carcans, pour notre plus grand bonheur ! Souvenez-vous que même sous le régime communiste des textes résistants circulaient sous le manteau.

  6. De belles cascades ! sait-on s’il était doublé ??

    Quand je vois ces extraits, je me dis qu’on est en plein dans l’exagération cinématographique, jusqu’au théâtral ?

  7. Ces mêmes gauchos qui crachaient sur les films de Belmondo ont aussi craché sur de Funès. Il n’empêche que la Cinémathèque consacre une exposition à ce dernier jusqu’au 31 mai 2021. De Funès est devenu « branché », et nul doute que le jour où Bébel nous quittera, la gauchiasserie lui rendra un hommage appuyé. Idem pour BB, icône parmi les icônes.

    Ces mêmes bobos qui méprisaient le football, le rugby et le tiercé sont devenus de fervents « supporters » de sports qu’ils ont longtemps taxés de sports de beaufs. Cette appropriation de sports populaires par ceux qui, hier, les critiquaient est insupportable.

    Remarquez, je ne suis plus le foot depuis l’arrêt Bosman, expression de la main-mise de l’UE sur le foot européen, et le rugby depuis l’évolution des règles qui en ont fait un sport adapté au format médiatique. Mais ceci est un autre débat…

  8. Nos jeunes années
    Maintenant je vais plus au cinéma , que des navets
    Me contente des rediffusions TV de films de notre époque
    TV5 monde que des films ou séries avec des gris ou bronzés

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