Mais où est donc passée la Compagnie créole (et la musique antillaise) ?

Arthur Apatout, Julien Tarquin, Clémence Brighton, Guy Bevert et José Sébéloué de La Compagnie créole

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En ces temps d’ensauvagement, de chouineries victimaires, d’islamisation et de Covid-19, qu’est-ce qui pourrait redonner le moral, la joie de vivre et de la bonne humeur tout la journée ?

Et bien de la musique antillaise que les Z’oreilles de souche aimaient écouter des années 70 à 90. De la musique sans doute adaptée au continent mais, tout de même, de joyeux airs, de la biguine, du zouk, donnant envie de chanter et de danser, désormais disparus des radios et des télés hexagonales, submergées par le rap.

Est-ce à dire que la musique créole est devenue “ringarde”, “image d’Épinal” ? Ou alors, parce qu’elle plaisait aux “métros” et qu’elle ne “niquait” pas les Blancs en souhaitant les pendre et les écarteler, passerait-elle pour de la musique “bounty”, trop liée à l’affreux colonisateur-esclavagiste (on déboulonne désormais les statues de Schoelcher à Cayenne ou de Joséphine de Beauharnais à Fort-de-France…) ?

Pourtant, parmi la génération des plus de quarante ans, qui n’a jamais fredonné, Ba moin en ti bo, deux ti bo, trois ti bo doudou… ou bien Décalécatan, décalécatan (ce qui ne veut rien dire !), ohé, ohé Au bal, au bal masqué, ohé, ohé… ou peut-être Kolé séré ou Ka sa yé misyé bobo…

Des airs, en même temps que l’époque Disco, qui ont marqué la jeunesse d’alors et qui donnaient envie de partir dans les îles, déguster un ti-punch, du rhum vieux, des acras, du boudin créole, du poulet-coco ou un colombo sur la plage des Salines (Martinique) ou à l’Anse du Souffleur (Guadeloupe). C’est peut-être “cliché” mais tellement bon en ces temps de dépression nerveuse identitaire !

Des Antilles, ne nous reste-t-il plus que la hargne des indépendantistes – indigénistes à la Taubira ou le néoféminisme “décolonial” à la Françoise Vergès ?

Mais où sont donc passés La Compagnie créole, Malavoi, Kassa’v, Philippe Lavil, Francky Vincent, Zouk Machine et tant d’autres moins connus ?

Où sont donc passés, en 2020, la joie de vivre, la gaité, les rires des Antillais et de leur musique ?

 

Sans oublier Bons baisers de Fort-de-France, Vive le douanier Rousseau, Le Bal masqué, Ça fait rire les oiseaux, A.I.E (A Moun’La),

La Compagnie créole, c’est un groupe antillais-guyanais créé en 1975 et composé d’Arthur Apatout (parti depuis), Julien Tarquin, Guy Bevert, José Sébéloué et, bien sûr de la rayonnante Clémence Brighton.

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Rien à voir avec le zouk mais on oublie que, pendant la période disco, des Antillais faisaient danser le monde entier, dans les boums et les discothèques, juste avant le chômage de masse, les attentats palestiniens, du Hezbollah ou d’Action directe, le SIDA,  et le “Tournant de la gauche”.

C’est le cas du groupe Ottawan formé par le guadeloupéen Patrick Jean-Baptiste (mélange de James Brown et de Bobby Farell, des Boney M) et la martiniquaise Annette Etilce.

Ottawan (malgré le départ d’Annette Etilce) reste toujours très apprécié, notamment en… Russie.

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La Compagnie créole en 2015 (source : 20Minutes)

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19 Commentaires

  1. Bonsoir les Amis !
    Merci à François de nous avoir rappelé ces excellents moments.
    Oui, Jolly Rodgers, chez nos compatriotes antillais il y a peut-être quelques abrutis, comme il y en a aussi chez les “blancos” du continent … Ne généralisons pas svp et surtout remercions la Cie Créole, les “zoukettes”, Henri et bien d’autres de nous avoir fait partager leur joie de vivre à travers les ondes émises par leur musique rythmée qui donne envie de se bouger en oubliant les tracas du quotidien …
    Au sujet de l’état d’esprit de nos cousins des îles, je peux témoigner en avoir vu un specimen s’en prendre dans le RER à un africain qui avait eu le mauvais goût de poser ses pieds sur la banquette d’en face… L’un faisait remarquer l’opinion défavorable qu’une telle attitude pouvait susciter et l’autre le traitait de fils d’esclave, le tout ponctué de “nique ta mère” etc… Devant descendre à Argenteuil, je n’ai jamais su comment s’était terminée cette altercation, mais voilà un indice du bon état d’esprit populo-francouillard qui anime, je pense, une majorité de nos cousins antillais.
    Et vivement que l’envie leur revienne de nous gratifier de leur bonne musique porteuse de messages optimistes. C’est bon pour le moral !

    • @Merci Conan !

      C’est vrai que j’ai oublié Henri Salvador et même Voulzy, bien que né en France…

  2. @ François des Groux ,
    sinon tapez :” tonton david et francky vincent au bal des quenelles” et vous allez tomber sur les articles du http://www.lemondejuif ou le time of Israël , ainsi que you tube .

  3. @ François Des Groux ,
    source site : LDJ . l’article date de quelques mois , si vous arrivé a le retrouver .essayez en tapant : LDJ article sur francky vincent et tonton david , soutiennent dieudonné .

    • @Jolly

      J’espère que les chanteurs de la Compagnie créole ou ceux d’Ottawan ne côtoient pas Dieudonné et Soral… sinon je suis mal !

  4. j’oublié , les boites et clubs antillais étaient hyper raciste et n’aimaient pas trop que les blancs y aillent (sauf les blanches bien sur ).

  5. Francky Vincent est une ordure de la pire espèce . ce type et antisémite et fait des scènes en soutient a dieudonné bamboula mbala en plus d’être son ami . il a partagé récemment une scène avec dieudonné et l’ignoble tonton david , quenelles a l’appuis bien sur . ce genre de merde au wc et je tire la chasse en plus de passer de la soude pour bien désinfecter les toilettes !

    • @Jolly Rodgers

      Je ne savais pas pour Francky Vincent. Vous avez des sources ?

  6. On regrette en effet le temps de l’insouciance à jamais disparu. La compagnie créole “Ca fait rire les oiseaux”, ou “au bal masqué ohé ohé” a égayé bien de nos jours passés.
    Ah “le petit bal perdu”, chanté par Bourvil ! Il y avait tant d’humanité dans sa voix d’homme du peuple. Tant de douceur, de sobriété, de simplicité dans sa façon de chanter. Beaucoup de grands artistes s’y sont essayés, tous dotés de belles voix, mais aucun n’a su exprimer la beauté et l’émotion du “petit bal perdu” “après la guerre”. Ce n’est pas si aisé en effet de s’imaginer dans le décor délabré, dans l’ambiance particulière de l’immédiat après-guerre, de se mettre dans la peau de ce couple d’humble extraction, se contentant de profiter des rares moments de bonheur, les savourant avec la gourmandise de ceux qui n’ont rien d’autres à espérer et qui le savent. Chaque fois que j’écoute Bourvil dans cette chanson, j’en ai des frissons, c’est toujours le même délice.

    • @bm77 (et @sylvie)

      Hé, vous me piquez mon idée pour le prochain article musical ! 🙂

      J’aime beaucoup cette chanson triste et mélancolique.

      Aujourd’hui, si tu vas au bal (ou en boîte), t’es perdu ! (un coup de couteau pour un “mauvais” regard ou une cigarette refusée…)

  7. Oui tout le monde s’est essayé au zouc, biguine etc sans oublier:
    le compas haïtien, le chouwal bois de Dede st prix , le Gwoka de Guadeloupe et notre Francky Vincent national , à ne pas mettre dans toutes les oreilles et non pas zoreilles!
    Tout cela ne suscitait pas la mélancolie! Des musiques de nos lointaines provinces

  8. oui, une musique joyeuse, des paroles sympathiques et parfois marrantes, une époque sans doute de bien-être avant la chape de plomb islamique qui a coupé le sifflet aux joyeux lurons,

    à rappeler que les chanteurs et ceux qui les écoutent sont forcément changés en singes et cochons par le faux dieu d’importation

  9. France 3 Normandie a évoqué lavie de cet artiste, comédien et paysan. Il a joué dans le mur de l’Atlantique, l’histoire d’un cafetier normand pendant l’occupation allemande, avec des rebondissements incroyables : la résistance, les relations avec les allemands, … Il cache un officier anglais que sa fille a recueillie. Cet acteur, on ne l’oubliera jamais. De qui s’agit-il ?

  10. Beaucoup d’antillais pensaient que la “Compagnie créole” était un groupe de “Bounties” qui faisait de la musique créole pour plaire au maître blanc.
    Les antillais préféraient de loin Kassa’v.

  11. N’oublions pas le souvenir d’un artiste que j’aimais, disparu le 19 septembre 1970,a l’âge de53 ans. Il a joué des comiques troupiers, a joué dans des films avec Fernandel, Louis de Funès, Belmondo, etc… Il était de ma région êtes prénommait André. Il est né a pretot vicquemare et a habité dans une commune dont il prendra le nom pour monter sur la scène. Je l’aimais. Le corniaud, la grande vadrouille, la cuisine au beurre et que sais-je encore, c’était un normand, un paysan très attaché au terroir.

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