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Et si toutes les propositions de la Convention citoyenne pour le climat étaient effectivement appliquées, quel serait leur impact réel pour la planète ?
Alors qu’Emmanuel Macron vient de proposer des mesures suite aux travaux des citoyens, quel pourrait être l’impact sur la planète si les propositions de la Convention citoyenne pour le climat étaient appliquées ?
Quel serait l’impact sur la planète des propositions de la convention citoyenne si elles étaient acceptées ?
Loïk Le Floch-Prigent : La France est un petit pays avec 1 pour cent de la population mondiale, c’est aussi un de ceux le mieux placé du point de vue de ses émissions de gaz à effet de serre, en particulier grâce à sa production électrique décarbonée à partir de ses centrales nucléaires et hydrauliques. Il n’y a donc pas grand-chose à gagner pour la planète en mettant l’accent sur les transformations à effectuer dans notre pays. Si l’ambition de la Convention était de protéger la planète, il aurait donc fallu qu’elle s’intéresse aux autres pays à démographie galopante et à la manière dont ils pourraient être aidés pour faire des avancées significatives.
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Il s’agit donc d’un tout autre exercice, celui de recycler sous une forme originale , une réunion de citoyens considérés tirés au sort , un certain nombre de vœux de cercles divers sur une transformation de notre société nationale en société vertueuse. Pour cela il faut faire accepter à la population la décroissance et des obligations, régulations, limitations sur les déplacements, la consommation, le logement, la production, le travail et la nourriture. Il s’agit donc de bâtir un autre pays que celui dans lequel nous vivons mais avec l’espoir de faire le bien au prix d’une restriction des libertés individuelles et collectives avec une manipulation lucidement acceptée « faire de l’éducation, de la formation, et de la sensibilisation des leviers d’action de la consommation responsable ».
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Si ces propositions n’auraient aucune incidence sur la vie de la planète, elles conduiraient rapidement à la ruine de notre économie puisque nous sortons difficilement d’une période de confinement qui a bousculé nos secteurs de production et que ce ne sont pas des mesures coercitives étatiques qui vont pouvoir nous sortir de l’ornière mais plutôt un appel aux initiatives, à la créativité et d’une manière générale à la liberté de penser, de concevoir, et d’agir. Le catalogue que nous recevons va en sens inverse, il suppose qu’il faille éradiquer tout ce qui nous reste encore pour repartir de zéro dans une tout autre direction. Il vaut mieux que le monde du travail ne se mette pas à lire cet ouvrage car il risquerait d’abandonner le laboratoire, l’atelier, l’usine, le champ et la mer.
Enfin pour rester dans les généralités, on perçoit bien le parti pris des auteurs de ce livre lorsque les notions de gaz à effet de serre, empreinte carbone et verdeur sont mêlées, entremêlées, tandis que l’on ne sait plus si on parle de pollution ou de climat, deux notions parfaitement distinctes puisque l’on peut ne pas polluer dans un lieu donné, mais polluer gravement ailleurs pour produire et détruire le matériel en question et donc, par exemple, améliorer Paris en détruisant l’Afrique. La réalité est bien plus complexe que celle qui sous-tend les propositions, il faut revenir aux préceptes de base de l’écologie, « penser globalement et agir localement » et non comme ici « penser localement pour agir globalement « car le nombrilisme du propos n’est pas exempt d’arrogance quand il voudrait servir d’exemple au monde entier dans une dynamique messianique illusoire : le monde entier n’attend pas que 150 citoyens tirés au sort en France lui montre la voie.
Quelles propositions ont particulièrement retenu votre attention ?
Je suis industriel et je suis inquiet de la délocalisation qui a été la règle de ces vingt dernières années. Nous avons perdu de la souveraineté, de la richesse, des emplois et une des causes, pas la seule, a été la convergence anti-industrielle des normes et règlements avec les contrôles et punitions qui les ont accompagnés. Celles concernant l’environnement ont été les plus couteuses, et certaines productions ont du être déménagées pour pouvoir rester compétitives. Ce sont des souvenirs très lourds pour tous les industriels et ils espéraient , en sortie du confinement, dans les propos officiels donnant la direction de la relocalisation. J’ai donc lu avec une attention particulière les chapitres consacrés à la production et au travail.
« Organiser et soutenir le financement de la transformation de l’outil de production des entreprises dans le cadre de la transition écologique « avec plus loin « dans la société décarbonée transformer l’appareil de production et ses métiers : travailler et produire différemment s’impose » … » c’est une opportunité pour l’économie et l’emploi, mais sans accompagnement, sans dispositifs adaptés, beaucoup pourraient souffrir »
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Dans quel monde industriel les rédacteurs de ces propos vivent-ils ? Ont-ils déjà travaillé en usine ? Savent-ils ce qu’est un métier ? Connaissent-ils la portée financière d’une transformation de l’appareil de production ? N’ont-ils pas déjà compris que la souffrance existe car la transition, les transitions, l’industrie la prépare et la vit tous les jours ? N’ont-ils pas pris connaissance des charrettes de suppressions d’emplois industriels qui se préparent déjà, conséquences des mois d’inactivité et de la reprise faible en période de préparation des vacances ? N’ont-ils pas perçu le niveau d’endettement de notre pays à la sortie de cette épreuve et la nécessité de réaliser des efforts considérables pour sortir de l’ornière ?
Je pense, avant toute chose, qu’il faut donner des cours d’économie à notre population et faire visiter des laboratoires, ateliers et usines aux personnes généreusement tirées au sort. Bien sûr que les industriels ont compris que l’écologie et l’environnement étaient des éléments essentiels de notre avenir, bien sûr qu’ils intègrent déjà depuis longtemps le recyclage, le développement durable, la santé de leur personnel et de leurs clients dans leurs programmes d’investissements, bien sûr qu’ils tentent d’avoir les meilleurs à leurs postes et qu’ils veillent à la qualité de leurs produits. Ils n’ont pas besoin de conseils, d’avis , de punitions pour avancer , ils font de l’écologie au jour le jour, ils tentent de trouver les voies et moyens de respecter le futur qui est aussi le leur et celui de leurs enfants. Pour qui ces rédacteurs nous prennent-ils, pour des irresponsables à qui il faut donner la main, pour des frères quêteurs venant mendier chez les « gardiens du bien » quelques précieux deniers et une médaille de bonne conduite ? Et puisque l’on parle ici de « verdeur », notion fourre-tout figurant le bien, pourrait-on y faire rentrer un peu de bienveillance à l’égard de tous les acteurs des secteurs de production, agricole, maritime et industriel de la part des administrations tatillonnes et soupçonneuses ?
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Et lorsque dans le même chapitre on parle de « créer une nouvelle gouvernance de la transition des emplois et des compétences au niveau national et régional « on comprend que l’on va ainsi créer des emplois de fonctionnaires, de nouvelles Agences dont le fonctionnement a si bien réussi dans une période récente, ils auront le souci de disposer de « critères verts ». Les lunettes tombent alors, les bras aussi, ces propositions sont hors sol orchestrées par des individus éloignés du monde du travail.
Nous vivons dans les secteurs de production des transitions, énergétique, numérique, environnementale… mais nous ne pouvons pas continuer à faire de l’Asie notre usine, il faut en conserver en France et en refaire d’autres, ce n’est pas avec cet ouvrage et ces propositions que nous pourrons y arriver.
Loïk Le Floch-Prigent, ancien dirigeant de Elf Aquitaine et Gaz de France, et spécialiste des questions d’énergie.
Ingénieur à l’Institut polytechnique de Grenoble, puis directeur de cabinet du ministre de l’Industrie Pierre Dreyfus (1981-1982), il devient successivement PDG de Rhône-Poulenc (1982-1986), de Elf Aquitaine (1989-1993), de Gaz de France (1993-1996), puis de la SNCF avant de se reconvertir en consultant international spécialisé dans les questions d’énergie (1997-2003).
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Discuter avec ces 150 jobards c’est comme essayer de convaincre un témoin de Jéhovah qu’il dit des conneries. On ne peut expliquer leurs erreurs qu’à ceux qui ont un minimum de connaissance dans le domaine concerné, c’est dire si on n’a aucune chance avec cette brochette de crétins » macronphiles » . Le fait qu’ils aient été recrutés par l’administration LREM laissait hélas présager du résultat désespérant de leurs cogitations.
Bonjour aux crétins que je viens de voir a la télé se régaler de la fermeture de la centrale nucléaire. Elle aurait pu encore fournir pendant une quinzaine d’années . Combien de millions de tonnes de CO2 va t’on rejeter pour combler ce manque? 2000 emplois supprimés une région sinistrée ? la distribution a repenser , acheter des mégawatts a l’Allemagne et ils sont contents? les cons.
A tous ces écolos et leur famille , suppression du réfrigérateur, du grille pain , du four , micro ondes, plaques de cuisson elec, telés , écrans, ordis, chauffage,
bagnoles a batteries, vélos a piles, je laisse la lumière et la cuisinière a bois.
Quand tous ces illuminés qui ne savent pas ce qu’est un kilowatt et qui brancherons en même temps le soir leur bagnole elec combien de temps tiendra le systême de distribution de l’énergie ? Eoliennes , saloperies aux States ils en reviennent; pas rentables et difficiles d’entretien énorme pollution en amont du premier KW fourni. Idem sinon pire pour le photo voltaïque. en plus alternatives donc il faut doubler par une centrale classique au charbon les jours d’hiver ou il n’y aura pas de vent ni de soleil. J’étudie depuis 1969 l’énergie , j’ai traversé en l’Australie du nord au sud avec un bolide entièrement mu par le solaire. donc je SAIS que pour mouvoir quoique ce soit il faut beaucoup d’énergie . La petite dynamo qui allumait le lumignon de nos vélos est toujours en service au bout de grands mats métalliques .
M’enfin, il faut bien les occuper, ces Français, sinon ils risquent de se poser des questions – Vous vous rendez compte de la cata si tout d’un coup les Français se mettent à se poser les bonnes questions? Pire, si tout d’un coup ils décident qu’aux prochaines élections ils iront voter… Tout mais pas ça ! vive les conventions!
Merci pour bon argumentation scientifique. Mais je ne crois pas que tous ces arguments logiques et scientifiques seront efficaces dans une lutte contre une campagne de propagande : « Convention citoyenne (de 150 hébétés) pour le climat ».
Même si on admit que les émissions de CO2 jouent un rôle important dans la variation de climat, l’émission de CO2 française est 0.9% de mondial et c’est moins que la croissance annuelle de CO2 en Chine (pour les années précédentes). Donc, même si tous les Français disparaissent de la surface de la terre, le climat planétaire ne remarquera pas ça !
Le but de cette pseudo-écologie consiste dans anéantissement d’économie française et ensuite dans la vente à découpe des fleurons de notre industrie.
Merci pour cet article ; toutes ces infos nous les avions plus ou moins, il est clair que ce qui est dit par Le Floch -Prigent et d’autres va plonger le Pays dans une récession qui avait déjà débutée bien avant la crise sanitaire et les autres crises avant elle . je lis que certains veulent détruire la France voir rendre les citoyens esclaves, le but m’étant complètement étranger : je pensais que rendre les citoyens « responsables » était une belle valeur, j’ai mal pensé sans doute, et donc vaille que vaille ..car visiblement nous avons une girouette, Macron avait compris, il refait, à priori , marche arrière, comme à son habitude ..
l’effet de serre, mais c’est bien pour les légumes bio, non ?
Plus besoin des milliers de m² de serres en plastique que l’on voit partout sur la planète.
C’est tellement mieux d’implanter des moulins à vent partout…. qui nécessitent de centaines de tonnes de béton pour les fixer, car c’est bien connu qu’il n’y a aucun CO2 émis pour le produire.
Et tout ça pour quel résultat? Près de chez moi, il y a neuf horreurs érigées: je regardais qu’un jour sans un souffle de vent, seules les deux extrêmes tournaient: un voisin ingénieur d’EDF m’a expliqué: lorsqu’il n’y a pas de vent, un envoie de l’électricité pour faire croire qu’elles produisent.
Heureusement, la France en excédent va remédier à tout ça :
La France, via l’AFD, va régler les factures d’eau de 670k foyers sénégalais et celles d’électricité pour un million d’entre eux.
Pour un montant de 138 millions d’euros.
http://www.fdesouche.com/1395303-lagence-francaise-du-developpement-reglera-la-facture-eau-de-670k-menages-senegalais-ainsi-que-la-facture-electricite-pour-970k-dentre-eux-pour-un-cout-de-138-millions-deuros
Quid du reste du continent africain qui ne va pas manquer de réclamer sa part du gâteau ?
Excellent ! Parfait condensé de ce qu’est l’escrologie.
Je suis surpris qu’il n’y en ait pas encore un qui soit apparu sur les écrans pour expliquer que le C02 ne franchira pas le Rhin.
Avec la fermeture de Fessenheim, l’Alsace est désormais alimentée en électricité par les centrales à charbon d’Allemagne.
Bravo les écolos !
@ Joël
Bien sûr mais pensez vous que cette bande d’imbéciles bien intentionnés d’écolos de m***e ont une seule seconde réalisé ça? Non, ces demeurés doivent exulter à la fermeture de Fessenheim et demain ce seront les mêmes enfoirés qui viendront gueuler contre les micro-particules émises par les centrales allemandes que l’est de la France reçoit de plein fouet et ils demanderont de nous interdire le chauffage au bois (bin oui on tape là où on peut car Merkel elle en a rien à battre de nos connards d’écolos). Ces écolos sont un tas de pourritures illuminées pour les uns et une bande d’hypocrites de gauchos-bobos pour le reste, bref un gros tas de merde nocif pour le monde entier
Chaque fois que PARIS instaure la circulation alternée pour cause de pollution aux micro particules, c’est dans des flux d’EST et ces vents d’est nous apportent les micro particules des centrales à charbon teutonnes.
Pour remplacer la centrale de Fessenheim, il faudrait 900 éoliennes fonctionnant tout le temps plein pot (ce qui n’est pas vrai, elles ne produisent que 25% de leur potentiel).
Je demande donc un référendum proposant d’installer ces 900 éoliennes dans Paris, Lyon, etc. (une à chaque carrefour), et de leur couper le courant quand il n’y a pas de vent.