Photo : Remi Wafflart
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On se rappelle tous des saillies de Sibeth Ndiaye affirmant en mars, devant des millions de téléspectateurs, que les masques étaient inutiles et que, vu la complexité du truc, elle n’aurait pas su le porter.
On accusait alors ceux qui en demandaient de céder à la peur et à la panique.
Comme d’habitude, ce gouvernement prenait les Français pour des crétins et devenait le premier pourvoyeur de fake news puisque ses mensonges consistaient à cacher la vérité : les masques (et les tests) étaient inutiles parce que la France, depuis François Hollande et Marisol Touraine, n’en avait tout simplement pas (plus).
Trois mois plus tard, c’est l’inverse : les masques deviennent obligatoires partout, même dans les endroits les plus inattendus.
On accuse désormais ceux qui rechignent à en mettre un d’individualisme gaulois, égoïste et inconscient. Règne maintenant une atmosphère de paranoïa, de méfiance et de suspicion.
Ainsi, depuis le début de l’épidémie, certains maires ont rivalisé de zèle pour pondre des arrêtés ubuesques : si, pendant le confinement, certains interdisaient de s’éloigner de plus de 10 m de chez soi (à Sanary-sur-Mer), d’autres, au déconfinement, rendaient le port du masque obligatoire dans les rues du centre-ville.
Comme, par exemple, à Saint-Malo ou à Strasbourg, sous peine d’une amende de 38€.
Je ne blâme pas ceux qui s’affublent, par peur, par précaution ou par civisme, de ce bout de tissu inconfortable mais, franchement, est-ce bien utile de faire du vélo ou de courir masqué ?
Même si l’épidémie régresse, il semble que, pour se protéger du COVID-19, le masque devienne le gri-gri du superstitieux ou l’amulette de l’hypocondriaque.
Pour le déconfinement du 11 mai, le gouvernement avait donc demandé aux professionnels d’édicter des règles très strictes plongeant maintenant le client, le patient ou le touriste dans un abîme de perplexité et d’interrogations.
Et, depuis le 2 juin, la phase 2 du déconfinement entre désormais en jeu : les lycées, les bars et les restaurants, les théâtres, les salles de spectacle rouvrent et, youpi, les ferrys entre Alger et Marseille reprennent du service. Les Français pourront à nouveau se rendre au cinéma à partir du 22 juin.
Mais non masqué, serais-je désigné du doigt si je me promène en ville ? Puis-je rentrer librement dans une épicerie ou une boucherie ? Et dans une bibliothèque, un parc de loisirs, à la piscine ou au fond des salles obscures ?
Certains, comme Pierre Cassen, refusent de porter un masque au restaurant ou au marché. C’est vrai que déguster des spaghettis en tenue d’Hannibal Lecter ne me met pas particulièrement en transe…
Peut-on imaginer, également, des grandes vacances sous camisole faciale : masqués pour se rendre en bateau à l’île d’Yeu, visiter la grotte de Lascaux ou les rues de Sarlat-la-Canéda, admirer la cathédrale d’Amiens et naviguer dans les hortillonnages ?
Sans oublier, éventuellement, une période de confinement de 15 jours à l’étranger… Et les liaisons entre le continent et la Corse et les DOM-TOM restent toujours interdites.
Finalement, encore une fois, je préfère rester chez moi plutôt que de me brûler les mains au gel hydroalcoolique et étouffer par 40°.
Paradoxalement, il semble que les grandes surfaces n’aient jamais imposé quoique ce soit à leurs clients. Certaines ont fléché au sol un sens de visite, un « parcours » pour ne pas se croiser, ce qui semble exagéré lorsque le magasin est vide…
Idem pour les grandes jardineries mais les plus petites imposent parfois le port du masque et j’ai assisté à une dispute entre un vendeur et une cliente qui refusait de se plier au règlement. On sent d’ailleurs les Français à cran sur la question… entre besoin de retrouver ses libertés et paranoïa sanitaire, entre je-m’en-foutisme gouvernemental des premiers mois et dérive sécuritaire quasi-totalitaire…
A Go Sport, le masque est simplement recommandé mais le vigile, à l’entrée, s’assure du bon étalement de la dose obligatoire de gel hydroalcoolique. Interdiction d’essayer les vêtements (mais on peut les changer durant 60 jours) et les cabines, affichant un anxiogène panneau à tête de mort, restent condamnées.
Chez le coiffeur, en revanche, on étouffe (la patronne et ses employés aussi) : il faut attendre son tour dehors, rentrer masqué (pratique pour se faire dégager les oreilles…), enfiler une blouse plastique jetable, se faire shampouiner entre deux lavabos condamnés, donner son avis sur le COVID-19 en mâchonnant son bout de tissu et, enfin, payer devant une plaque de plexiglas ou de Cellofrais.
C’est d’ailleurs le bricolage partout, même chez l’orthodontiste où les secrétaires tentent de se protéger des postillons des jeunes patients et de leurs parents. D’ailleurs, ici encore, c’est le règne de la parano…
Comme chez le coiffeur, après s’être annoncé, il faut attendre dehors. Mais, auparavant, on doit signer deux formulaires aux questions restant parfois sans réponse : êtes-vous ou avez vous été infectés par le coronavirus ? Souffrez-vous de migraines, de diarrhées ? Avez-vous, dans les transports en commun, pensé croiser des gens contaminés ? Puis donner son identité et signer sur l’honneur.
Évidemment, le masque est obligatoire et se retire juste avant les soins pour être remis ensuite (il aura fallu auparavant le réserver et le commander pour 30€ les 50…)
Pour le prochain rendez-vous chez le dentiste, on peut imaginer une procédure identique. Les cabinets étant fermés pendant le confinement, on se demande, d’ailleurs, comment les patients ont dû faire face à une carie ou à un appareil défectueux.
Et la situation devient ubuesque quand on sait que les dentistes imposent des masques à leurs patients alors qu’eux, en manquent cruellement….
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Les cabinets dentaires ont-ils rouverts ?
La réouverture des cabinets dentaires s’est faite progressivement depuis le 11 mai…
Il est alors demandé au patient d’être ponctuel, à l’heure à son rendez-vous, d’appliquer les gestes barrières (chaque patient est invité à se laver les mains à l’eau et au savon, à défaut, avec du gel hydro-alcoolique), de rester à distance des éventuels autres patients, de suivre le balisage au sol s’il y en a un en place, de privilégier les échanges dématérialisés avec le cabinet et le praticien concernant les ordonnances, la facturation, le paiement…
Pour les professionnels, l’usage du crachoir est proscrit, et « il faudra un respect des protocoles de désinfection et stérilisation du matériel, précise Serge Fournier le Président de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, le 17 avril, qui a travaillé « sur des procédures sécurisées simples, réalisables dans tous les cabinets de France. »
Ces mesures sont conditionnées à la fourniture nécessaire de masques FFP2 et de produits de décontamination. « Il faudra que les chirurgiens-dentistes puissent disposer de matériel de protection adapté » a t-il insisté, sans quoi les professionnels pourraient ne pas tous se remettre en activité.
Coronavirus : #dentistesapoil, des dentistes posent nus et obtiennent des masques pour rouvrir leur cabinets
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C’est en voyant la vidéo d’infirmières belges qui avaient décidé de se mettre à nu pour protester contre le manque de moyens face au Covid-19, que l’idée a germé dans la tête de Thierry Desaules, dentiste à La Clusaz, en Haute-Savoie.
Dès le 17 mars, comme tous ses confrères, il a été contraint à fermer son cabinet mais aussi à donner ses stocks de gants et de masques. Un matériel réquisitionné pour les hôpitaux, les Ehpad et les cabinets dentaires de garde pour les urgences. « J’ai donné 20 boîtes de gants et une dizaine de boîtes de masques » se souvient Thierry Desaules.
Avec une collègue parisienne, le dentiste haut-savoyard décide de publier les premières photos dans un groupe fermé sur Facebook « ce n’était pas une idée de génie mais on voulait attirer l’attention », explique-t-il…
Le hashtag #dentistesapoil est né, une vidéo qui compile plus de 200 clichés est mise en ligne sur Youtube.
« Nous nous sommes démunis au profit des hôpitaux, nous n’avons droit à aucune aide de l’État, à présent nous sommes à poil » écrivent les dentistes en introduction de la vidéo. Désormais sans masques et sans gants, ils redoutent la réouverture des cabinets à partir du 11 mai.
Beaucoup d’entre-eux se retrouvent aussi en situation très délicate après deux mois sans activité. « Certains confrères sont au bord de la faillite. Beaucoup mettront des années à se relever de cette situation », estimait un confrère isérois dès la fin du mois d’avril.
Alors qu’aucune consultation payante n’a pu avoir lieu depuis deux mois, les charges ont continué à courir, explique encore Thierry Desaules : « on a tous fait des emprunts d’État, on verra maintenant si ont réussit à remonter la pente ».
Publiée le 27 avril, la vidéo a déjà été visionnée plus de 52 000 fois et a fait parler d’elle jusqu’au Canada et aux Etats-Unis. Mieux, elle a finalement permis aux professionels de santé de se faire entendre par le ministère de la santé.
« En 72 heures seulement, la situation s’est débloquée » se réjouit Thierry Desaules. Le 30 avril, l’ordre des chirurgiens-dentistes a finalement annoncé la bonne nouvelle : 24 masques FFP2, les plus performants, seront finalement fournis gratuitement chaque semaine à chaque praticien.
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Faut-il chahuter les imbéciles qui sont avec un masque dans leur voiture ou idem dans une rue déserte. je l’ai fait deux ou trois fois. Sera-ce productif? Sur un mur de ma maison j’ai mis sur un bout de nappe : « Avec le masque vous manquez d’air ? Soufflez vous n’avez rien à craindre. » Mon idée est que la dictature sanitaire est le problème immédiat car tant que le covid sera un prétexte nous ne recouvrons pas nos libertés.
T’imagines les naturistes avec un masque ? Bronzés de partout sauf du milieu du nez au menton !!!! Non mais on est bien chez les dingues !
Les liaisons Corse-continent ont obtenue l’autorisation aujourd’hui, elles devraient reprendre très prochainement
@frejusien
Bonjour. Oui, les liaisons en ferry mais pas en avion me semble-t-il.
Bonjour@François, les réservations aériennes sont ouvertes !!
Les professionnels du tourisme en Corse ont fait pression , la belle saison est déjà là, et ils ne travaillent qu’aux beaux jours
Bon, c’était rapide alors ! Les Corses ont su, sans doute, avancer de bons arguments…
Si vous n’aimez pas trop porter un masque, peut-être, vous apprécierez plus de passer quelques jours sous un respirateur artificiel ?
Plus sérieusement, les masques sont utilisés partout dans les pays comme le Japon, la Corée du Sud, qui sortent merveilleusement mieux que la France dans l’épidémie de COVID-19. En France la mortalité de COVID sur la totalité de population est 0.0442%, en Corée – 0.0005% et au Japon – 0.0007%. De plus, dans les pays asiatiques le confinement a été minime et les dégâts économiques insignifiants. En France le nombre de morts de COVID-19 est 60 fois supérieur et les dégâts pour l’économie – très important. Et la seule différence dans la gestion d’épidémie est dans le port des masques de protection par tout le monde !
@D.P.
Encore faut-il qu’il y ait des respirateurs artificiels et que j’ai la chance d’échapper au Rivotril.
Heureusement, je suis encore jeune, pas obèse et ne souffre pas de diabète.
Plus sérieusement, jusqu’à quand pensez-vous porter ces masques ? Juin – juillet – août ? Et puis rebelote, à l’arrivée du froid et de l’humidité, en automne ? Toute l’année ?
Allez-vous les porter partout ? Chez vous, dans la rue, les commerces, au restaurant, à la piscine, en faisant du vélo ou en courant ?
En février-mars, j’aurais parfaitement compris la mesure, comme vous, tout le temps et partout.
Mais en juin et pendant les fortes chaleurs ?
Je mets un masque par obligation (coiffeur, orthodontiste, dentiste…) mais il n’y a pas encore l’obligation d’aller au restaurant ou chez le fleuriste.
Nous travaillons avec le Japon et je vue personnellement, comment ça marche dans la période non-épidémique. Là-bas depuis l’épidémie de grippe de 2009 il y a apparu une nouvelle norme sociale : les gens avec les moindres symptômes du rhume, de la toux portent un masque dans les endroits publics (dans le transport, au travail, dans les boutiques de commerce, dans les rues peuplé où on croise beaucoup d’autres, etc.). Donc, quand vous voyez que les certaines personnes portent les masques dans les rues de Tokyo, ça n’est pas les gens trop méfiants, mais ils essayent de protéger des autres !
Dans les conditions d’épidémie je n’ai pas été là, mais comme j’ai vu et lu dans les plusieurs reportages, tout le monde port des masques dans les endroits, où on peut croiser des autres personnes. L’état d’épidémie est déclaré là-bas par les autorités sanitaires, mais je ne sais pas exactement avec quels critères.
En France l’épidémie est en train de disparaître et j’espère que dans 2-3 semaines nous revenons à la vie normale. D’ailleurs, pour moi le port de masque est la plus difficile dans les conditions d’une forte humidité et dans le brouillard.
Respect des ordres, civisme, homogénéité de population, équipement à foison, stratégie claire de bout en bout (peut-être ?) font sans doute la différence avec notre pays…
Prochaine intervention de la Sibeth :
» Les restaurateurs devront proposer des plats qui se glissent facilement sous le masque, c’est-à-dire sous forme liquide. «
Bonjour , désormais le masque devrait être rendu obligatoire pour les hommes, quant aux femme elles devront toutes porter obligatoirement le voile, le grand changement en cours , sera alors réussi, remerciez le bien veillant prophète macron.
Avec macrhitler et sa clique, ça va dans le « bon » sens…Comme depuis mai 2017.