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Après l’injonction la veille (25 mars) de la Cour Suprême faite à Yuli Edelstein d’avoir à organiser une plénière de la Knesset (Parlement israélien) pour désigner son remplaçant en qualité de président de cet organe de l’État, injonction prise en infraction avec le règlement organique de la Knesset, Yuli Edelststein a préféré démissionner et laisser les juges régler cette situation d’anarchie qu’ils avaient provoquée.
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Donc, pour s’opposer à cette décision arbitraire et illégale, le président Yuli Edelstein a décidé de donner sa démission, laissant à la majorité hétéroclite le soin d’organiser cette élection, ce qui, pour l’organiser, devait prendre 48 heures.
La Cour Suprême, devant cet état de fait, décide de désigner le doyen des députés, en la personne de Amir Shamir, président du parti travailliste (« avoda » en hébreu) en qualité de président intérimaire, lequel réunissait le Parlement ce jour (26 mars) à 16 heures, heure locale.
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C’est quelques minutes avant cette réunion plénière que devait intervenir le coup de théâtre à l’israélienne :
Beny Gantz rejoint la coalition menée par Bibi Netanyahou et entre au gouvernement en qualité de ministre des Affaires étrangères et également président de la Knesset qui vient de l’élire. (1)
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Cette nouvelle configuration fait voler en éclat le rassemblement hétéroclite de « bleu blanc » et éjecte dans l’opposition – dont ils n’auraient jamais dû sortir – les partis arabes, Avigdor Libermann et la gauche antisioniste et capitularde.
En contrepartie de cette entrée du parti de Beny Gantz (« Hossen LeIsraël » (résilience en hébreu) au gouvernement d’union ainsi constitué et qui compte 78 députés sur 120, soit une majorité confortable, Bibi Netanyahou s’engage à céder sa place de Premier ministre à Beny Gantz dans 18 mois.
Délai suffisant pour permettre à Bibi d’appliquer le plan du siècle de Trump et d’étendre la souveraineté de l’État d’Israël à la Judée-Samarie cœur d’Eretz Israël.
Ceci acquis, Bibi pourra prendre une retraite bien méritée.
https://ripostelaique.com/coup-de-theatre-en-israel-alliance-netanyahou-gantz.html
Note 1 de Christine Tasin
Voir les articles de Résistance républicaine sur le sujet
-de Guy Sebag
Si Benny Gantz compose une majorité avec les Arabes, Israël est foutu !
-Et, d’Edmond le Tigre,
Comme la France, si Israël veut sortir du merdier actuel, il lui faudra se battre contre les juges
où il précisait qui était de Beny Gantz…
Passons à Benny Gantz: le jour où je le vis déclarer qu’il avait risqué la vie de ses soldats pour ne pas mettre en danger la vie de „civils“ palestiniens, j’eus un sursaut horrifié d’autant plus qu’il termina en disant „And I am proud of it! I am proud of it“ („Je suis fier de cela…“)
Pas rassurant du tout… mais il faut prendre l’alliance actuelle comme un moyen (un pis-aller ?) pour Netanyahu de mener à bien le projet Trump, afin de protéger un peu plus, un peu mieux Israël… On verra ensuite ce qui se passera.
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Un coup tordu ? Décidément, c’est partout pareil, on prend en otage le vote des populations.
Je ne sais pas si c’est bon à long terme mais c’est sûr que le danger immédiat a été contrecarrer ; heureusement ! On a tous eu bien chaud. au front et froid dans le dos.
Cette gauche est dans tous les coups tordus et elle en a du sang sur les mains dans le monde ; mais comme si de rien était, toujours bien proprette sur elle et respectable, une fois ses fientes lâchées sur les autres, elle parade, fait la belle, la moralisatrice et fait avaler la dictature en la travestissant de démocratie.
Bonjour Guy. Il y a une petite erreur de frappe dans ton article, par ailleurs clair et concis : Non pas « Amir Shamir », mais « Amir Perets »..