Les Occidentaux ont raté le train de la Russie, la faute à Macron et Obama…

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C’est avec consternation que j’ai observé le manque de relais dans la presse française sur cette rencontre majeure du 18 septembre dernier, entre le nr. 2 chinois, Li Keqiang et Vladimir Poutine à Moscou. Li Keqiang est le second homme fort de la Chine, en charge de l’économie. 

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Cette rencontre fut probablement soigneusement orchestrée entre la Chine et la Russie, en réplique aux récentes déclarations d’ouverture avec la Russie du Président Macron à Brégançon et au G7 et du Président Trump, qui aimerait voir la Russie réintégrer le G7. 

Il faut retenir deux propos principaux du Président russe, assis en face de Li Keqiang, que je traduis de l’anglais, adressés à l’Occident et dont on peut prendre connaissance sur le site du Président de la Russie : http://en.kremlin.ru/events/president/news/61561

« Je voudrais faire remarquer qu’un long chemin a été parcouru dans l’histoire de la coopération bilatérale au cours des dernières décennies. – ici, Vladimir Poutine souligne la relation bilatérale sino-russe – Aujourd’hui, nous sommes vraiment des partenaires stratégiques au plein sens du terme et nous mettons en place un partenariat global qui reste la priorité inconditionnelle de la politique étrangère de la Russie. » Et le maître du Kremlin de continuer :

« Je suis convaincu que vous pouvez voir nos efforts, ceux de la Russie visant à développer les liens russo-chinois dans tous les domaines. – Ici, Vladimir Poutine désigne, l’économie, les affaires étrangères, le renseignement, la défense …- Il n’est probablement pas nécessaire de revenir sur cela maintenant. La seule chose que je voudrais dire, c’est que notre interaction est, bien entendu, le facteur le plus important de l’expansion de nos économies et de la réalisation des objectifs de nos États pour améliorer le niveau de vie de nos peuples. »

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Ces propos sont une réponse claire aux récentes tentatives de détente des présidents Macron et Trump, qui s’inquiètent l’un et l’autre, très tardivement, de ce rapprochement entre la Russie et de la Chine, entamé il y a bien longtemps déjà. 

James Baker, sous l’administration de Bush Père, promettait à trois reprises : « La juridiction militaire de l’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’Est. » C’est Bill Clinton qui rompit cette promesse. Et nouvelle déception des Russes, quand Georges W. Bush déchira le traité antibalistique. 

En 2015, face au réalisateur américain, Oliver Stone, Vladimir Poutine revient sur cet épisode majeur des relations internationales : « Rien n’avait été couché sur papier. Ce fut une erreur de Gorbatchev. En politique, tout doit être écrit, même si une garantie sur papier est aussi souvent violée. Gorbatchev a seulement discuté avec eux et a considéré que cette parole était suffisante. Mais les choses ne se passent pas comme cela. » 

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Des promesses non tenues de l’administration Georges Bush Père, sans oublier la guerre en Yougoslavie contre la Serbie, qui fut un vrai traumatisme pour les Russes, en passant par le désenchantement sous l’administration de Bill Clinton, ensuite les désillusions sous l’administration de Georges Bush Jr., c’est bien sous l’égide de Barack Obama et Hillary Clinton que les relations se sont profondément dégradées. C’est ce gouvernement-là qui inaugura l’hystérie occidentale antirusse, dont la France fut suiviste zélée pour atteindre son point culminant sous la présidence de François Hollande, ce haut fonctionnaire qui ne s’est pas représenté, pour faire place à un autre de cette caste, arrivé de nulle part, Emmanuel Macron. Le candidat Macron clamait son hostilité à la Russie, estimant sans preuve, suiviste atlantiste, que la Russie s’ingérait dans la présidentielle française pour le faire perdre. Il ne cessa d’accuser sans preuve les médias russes en place en France, comme Sputnik et RT.

Pourtant, à la surprise de tout le monde, élu Président, il n’hésita pas à inviter le maître du Kremlin, profitant de la fabuleuse exposition à Versailles sur Pierre le Grand. Cela aurait pu être un total succès, que vint gâcher  un comportement d’adolescent inexpérimenté en affaires diplomatiques, mettant ouvertement en cause Sputnik et RT en présence du Président Poutine qui resta impassible. En conséquence, les relations franco-russes ne se réchauffèrent pas pour autant ou si peu. L’on estima qu’une avancée avait été réalisée, mais au Quai d’Orsay, c’est encore la politique de Fabius qui avait cours. Ce qu’aujourd’hui le Président de la République désigne comme « l’État profond », terme repris de Donald Trump qui accuse souvent son « deep state » de l’empêcher de remplir ses promesses.

Durant tous ces épisodes cités plus haut, de la chute du mur de Berlin à l’effondrement de l’URSS, jusqu’à l’ère Obama-Hillary, les Russes qui allaient de déconvenues en désillusions avec l’Occident dans lequel ils auraient aimé être intégrés, se rapprochèrent naturellement de la Chine, sans que cela n’inquiète davantage les Européens qui croyaient, du haut de leurs arrogantes certitudes, qu’ils seraient et resteraient les seuls clients de la Russie … Les sanctions pleuvaient suite à l’annexion de la Crimée et de la guerre en Ukraine. Ces sanctions dont Emmanuel Macron se fit le héraut Numéro 1 en Europe. Des sanctions qui n’empêchaient pas la Russie de progresser sur le plan économique et qui nous portaient, à nous, d’importants préjudices économiques et agricoles. 

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Enfin, il y a deux ans, les néocons américains, démocrates en majorité, mauvais perdants, montèrent le coup du « Russiagate », afin d’empêcher que les promesses électorales de Donald Trump ne soient tenues, à savoir le rapprochement avec la Russie qu’il prônait durant sa campagne électorale. Les médias européens suivistes relayèrent le coup. Mal leur en prit, car au bout de deux ans, le « coup » a fait flop. Ce qui nuit considérablement aux bonnes relations entre les USA et la Russie.

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C’est cet été que l’Occident s’inquiète vraiment de cette relation sino-russe. Il courtise de manière soutenue la Russie. Emmanuel Macron tourne casaque, invite Vladimir Poutine à Brégançon et se fend en amabilités et déclarations désignant la Russie comme faisant partie intégrante de l’Europe. Lyrique, il reprend la formule de de Gaulle : « de Brest à Vladivostok ». La Crimée, russe depuis toujours et remise à l’Ukraine par une erreur historique de Khrouchtchev, est un sujet qui passe à la trappe. Je ne vais pas réécrire cette visite abondamment commentée dans la presse française.

Le 18 septembre, en réponse à toutes ces amabilités occidentales bien tardives, la déclaration du Président russe est la réponse cinglante faite à l’Occident et en particulier à Emmanuel Macron, qui se démène de façon ostentatoire au nom de la France et de l’Europe, qui le considère désormais comme son leader numéro un, puisque Angela Merkel est sur le départ et de surcroît affaiblie. 

La Russie et la Chine sont désormais des alliés solides et l’Occident peut s’agiter dans tous les sens, rien ne changera cet état de fait. D’un monde unipolaire dominé par les Etats-Unis, nous sommes de retour à la bipolarité, entre d’un côté les Etats-Unis et ses alliés, de l’autre la Chine et la Russie et autres états eurasiens. Ils seront certainement rejoints par des pays comme l’Iran. Pour la première fois, les USA se seront privés de ressources industrielles.

La confirmation de mon analyse se trouve dans les propos du Ministre des Affaires Etrangères Russe, Sergey Lavrov, hier, 27 septembre 2019, à la tribune de l’Onu, soit 10 jours après le meeting à Moscou entre Vladimir Poutine et Li Keqiang. En effet, pour la première fois, devant le monde entier, M. Lavrov désignait les rapports sino-russes comme une alliance. Le discours de ce diplomate de très haut niveau fut très critique envers les US et l’OTAN, dont nous sommes. Il fit entendre que l’Occident essayait de désunir la Chine de la Russie. Cela est clairement adressé à Emmanuel Macron et au Président Trump. Il est désormais clair que, ni la Chine, ni la Russie ne font confiance aux États Unis.

Ceci est le résultat que ces néolibéraux ont réussi à faire avec leur politique étrangère. Les Bill Clinton, Georges W. Bush, Barack Obama, Angela Merkel, François Hollande, David Cameron, Theresa May, Matteo Renzi, Justin Trudeau, Emmanuel Macron, dont le multilatéralisme serait le credo, ont contribué à l’alliance de deux grandes puissances en Eurasie, qui ont des ressources bien supérieures aux USA et ses alliés.

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4 Commentaires

  1. Bonjour,
    Entièrement d’accord avec cet article… Il faut se rapprocher de la Russie.
    De Gaulle a dit: l’Europe va jusqu’à l’Oural.
    Et, il ne faut pas oublier qu’avant 1954, la Crimée était Russe ainsi que l’Ukraine avant 1918.
    Je ne comprends pas le comportement d’un certain président français qui n’a pas voulu vendre deux porte-hélicoptères Mistral et a interdit l’exportation de nos produits agricoles.
    C’est un véritable cas d’école pour les deux navires.
    Le contrat est signé, le prix est payé et la marchandise non livrée, cherchez l’erreur?
    A-t-il voulu faire plaisir aux Américains?
    Maintenant, ceux-ci peuvent dire: n’achetez pas à la France, elle ne respecte pas sa signature, achetez chez nous.
    C’est sûr, nos pauvres agriculteurs pâtissent encore de l’arrêt des exportations.
    Celles-ci ne reprendront pas, la Russie s’étant organisée en conséquence.
    Par moment, je me pose des questions sur la « clairvoyance » de nos dirigeants.

    • Le  » gériatre  » de l’Elysée est INCULTE !……….. la Guyane n’est toujours pas une île bien qu’il le croit !
      Il s’y connait beaucoup plus en homosexuels noirs, en bas résille dans les salons ………..

      En ce qui concerne nos industries de pointe et nos pépites technologiques, il leur accorde tellement d’attention q’il ne sait pas reconnaître celles qui ont une importance stratégique pour notre pays qui n’est surement plus le sien.

      Mohamerde Macron est à virer le plus tôt et le plus loin possible.
      Je le verrais bien en couple avec  » Flamby » sur une île déserte, l’île du diable par exemple…………… en Guyane

  2. Les Occidentaux ont raté le train de la Russie.
    Lol, c’est hollande qui a saboté l’aiguillage.
    Rappelez-vous l’embargo des « Mistral ». Ça va être très difficile pour nos industriels de reconquérir les marchés russes.
    Comme on dit : la France est grillée.

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