Les députés votent une étiquette socio-écolo sur les vêtements; mais se fichent de notre industrie textile

 

Les députés jouent les Bons Samaritains…

Les mêmes qui nous vendent la mondialisation à longueur d’année font semblant à Noël de découvrir l’enfer du textile asiatique et d’avoir une larme pour les enfants et la planète !

L’Assemblée nationale entend imposer un affichage environnemental et social à l’industrie textile.

Les députés diront qu’ils ont fait leur part, qu’ils ont bien travaillé pour le peuple et la prospérité de leur pays…

Pourtant, cet amendement socialiste ne sert à RIEN.

Qu’à se donner bonne conscience !

L’opinion doit regarder ailleurs et s’occuper de ses emplettes de Noël ! 

Car la casse, les politiques en sont tous  responsables !

Mondialisation heureuse…

Tout cela est de la poudre aux yeux, une mesurette de façade : ces politiques à la langue de bois qui ont depuis toujours favorisé la mondialisation ne  feront rien pour les résistants à la mondialisation  qui luttent pour qu’une industrie textile existe encore (voir 2 exemples ci-après).

 

Et les importations vont continuer…

(Ouest France)

Les députés ont adopté par 34 voix contre 32 un amendement socialiste en ce sens, dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi antigaspillage.

Cet affichage sera obligatoire pour les industriels de l’habillement mettant sur le marché plus de 100 000 unités de produits textiles d’habillement par an.

Qu’espèrent les socialistes avec cette mesure ?

Que le Pakistan, impressionné, cesse de faire travailler des enfants dans ses usines ?

Que l’Inde arrête de traiter son coton à coups de pesticides ?

Qu’ont-ils fait pour défendre  notre industrie textile ? RIEN !

On va continuer à importer de Chine, d’Inde etc : le modèle n’est pas remis en question. Simplement, il y aura une petite étiquette sur le vêtement ! Quelle hypocrisie !

Un peu comme pour la lutte contre les bouchons : on nous dit d’écouter « Bison futé » !

 

 

Rappelons-nous  l’infâme reddition des politiques

et la fin  de l’ “accord multifibres” en  2005.

A cette époque, où étaient les politiques ?

Cette mesure a abouti à donner toutes les clés aux pays qui font travailler les enfants, tuent notre industrie et polluent !

 (Article de 2004 qui annonçait la casse)

La fin de l’accord multifibres, conçu pour protéger les industries textiles du Nord, va surtout redistribuer les cartes entre exportateurs du Sud.

Au 1er janvier 2005, les échanges de produits textiles et d’habillement seront libéralisés.

Pendant trente ans, ces secteurs ont dérogé aux règles du commerce international, avec pour objectif explicite de protéger les industries textiles du Nord contre la concurrence des pays en voie d’industrialisation.

Le démantèlement de ce régime d’exception devrait bénéficier aux grands pays exportateurs du Sud, mais il pourrait en affecter d’autres encore plus durement que les pays du Nord.

 

Après 2005, le début de la casse dans le secteur.

Aucune embellie perceptible pour le secteur du textile français. De nouveaux plans de licenciements sont dans les tuyaux dans une usine de la marque de lingerie Scandale après la sombre série de Dim, Well, Arena et Aubade.

Un récent rapport du ministère du travail suggère que 30.000 à 40.000 nouvelles suppressions de postes pourraient avoir lieu dans les trois prochaines années.

La fin des accords multifibres en 2005 et la déferlante de produits asiatiques a frappé de plein fouet une industrie déjà très mal en point. Seuls quelques secteurs surnagent : le textile technique et la maroquinerie de luxe. 

https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/hemorragie-d-emplois-dans-le-textile_1329332.html

 

Résistants.

Des petites entreprises, contre vents et marées (pas de jeunes formés, on bricole en interne…).

 

Exemple en Alsace, décembre 2019. (source)

 

Un dispositif de formation en interne pour pallier le manque de personnel qualifié.

Où est la politique industrielle ?

Où est la volonté de défendre notre industrie textile ?

Où est la formation nécessaire ?

 

(L’Alsace édition Colmar)

Deux entreprises du territoire, Meyer-Sansboeuf à Guebwiller (ou Jacob Holm à Soultz), sont confrontées à des difficultés de recrutement pour des postes très techniques.

Elles formeront donc, en interne, des futurs salariés qui rejoindront les rangs des équipes en place.

 

La Corderie Meyer-Sansboeuf : tissus techniques

(nautisme, alimentaire, liage, levage, traction…).

Forte d’un savoir historique dans le textile.

Leur site Internet est très bien fait : https://www.meyer-sansboeuf.com/

 

Route du Rhum : Aymeric Chappellier 2ème de la RORC Caribbean 600 sur AÏNA Enfance & Avenir

Arrivé jeudi dernier à English Harbour, Aymeric Chappellier décroche une très belle 2ème place sur la RORC Caribbean 600, au terme d’une course effrénée ! Encore une très belle victoire pour le skipper rochelais et une grande satisfaction pour les équipes de la Corderie Meyer-Sansboeuf ! RORC Caribbean 600 : étape essentielle avant le Défi […]

 

 

Des idéalistes qui s’accrochent

et ne renoncent pas à l’agriculture traditionnelle

On bricole beaucoup : financement participatif, etc….

Où sont les politiques ? Débrouillez-vous ! Les vêtements arrivent d’Asie par conteneurs !

Alors que la filière laine en France semble doucement sombrer dans l’oubli face à la concurrence mondiale, un petit village ariégeois résiste encore et toujours à la torpeur.

Chez Laines Paysannes, Olivia, Paul (fils d’éleveur) et leur équipe valorisent la toison des brebis locales.

De la pelote à la couette : chaîne de valeurs et chaîne humaine vont de pair dans cette douce épopée rétro-moderne.

Le scandale de notre laine délaissée !

 

Nous, en France, la laine de nos moutons, on ne la valorise pas du tout.

Le prix auquel on nous l’achète permet à peine de payer le tondeur.

Après, ils la compactent en gnocchi et l’envoient en Chine pour faire des pulls qu’on achète ensuite en France.

Ce témoignage, glané auprès d’un éleveur de brebis, sentait le fatalisme et le découragement.

La filière laine française a effectivement beaucoup souffert ces dernières décennies : manque de compétitivité au niveau mondial, apparition de fibres artificielles et synthétiques et sélection génétique des brebis basée sur la qualité du lait et de la viande ont miné cette industrie apparue à la fin du XIXe siècle. Et voici la précieuse fibre reléguée au rang de sous-produit de l’élevage ovin.

Reprendre du poil de la bête

Pourtant, la laine a d’indéniables qualités qui la destinent à des usages variés : isolante, hydro-régulatrice, ignifuge et facile à nettoyer, on l’adore en bonnets, chaussettes et matelas. Et ça, Olivia et Paul, fondateurs de Laines Paysannes, l’ont bien compris. Ils se rencontrent en 2015, lors d’une transhumance.

 

Paul se prépare depuis quelques années déjà à prendre la succession de son père, éleveur de brebis Tarasconnaises. Il met en place la distribution en circuit court de sa viande d’agneau, notamment via la “Ruche qui dit Oui ” [réseau de producteurs locaux] !  et souhaite valoriser sa laine. Olivia, tisserande de formation, cherche justement à redonner vie à ces savoir-faire oubliés et précieux qui nous habillent.

Leur rencontre est une évidence : Olivia est conquise par la méthode de travail de Paul.

Les tarasconnaises, de race locale, sont élevées exclusivement en plein air et changent de parc tous les jours.

Ne piétinant jamais dans la bergerie, elles donnent une laine exceptionnellement propre qui se passe du carbonisage (un traitement à l’acide sulfurique permettant de débarrasser la matière de ses impuretés, mais néfaste pour l’environnement). Ainsi, le blason de ces brebis rustiques, caractérisé par une fibre semi-fine très gonflante, se trouve soudainement redoré sous forme de pulls et de couettes.

(…)

Le duo a su s’entourer : désormais cinq au sein de l’équipe, ils savent aussi faire appel à la solidarité et à l’entraide au moment des tontes où une trentaine de personnes viennent leur prêter main forte avant de se rassembler autour d’un grand repas. Tout pour prouver qu’avec la chaleur de la laine et du collectif, on peut déplacer les montagnes ariégeoises.

Lire ici la suite, article sur l’histoire de ce couple ariégeois …

https://magazine.laruchequiditoui.fr/laines-paysannes-nostalgiques-du-wool/

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