Mort de l'islamophobe Dantec : silence gêné des medias…

Ils ne se sont pas trop forcés pour faire l’éloge de l’écrivain disparu, pensez, un islamophobe, ça pue. Même après sa mort.

Alors il faut chercher les hommages, les notices nécrologiques, rares mais toujours rougissantes. Parler d’un sioniste, anti-palestinien, anti-islam… fi, vous dis-je !

 On admirera au passage la plume embarrassée des gauchos de Télérama qui se voudraient les arbitres de la culture et qui prouvent, par ce calamiteux article, qu’ils ne sont rien d’autre qu’un étron gauchiste incapable de parler d’un écrivain pour son oeuvre en laissant de côté ses engagements politiques. Quand il a l’heur de ne pas être pour l’islamisation et l’immigration et encore moins pour le grand remplacement. Parce que, quand meurt la moindre starlette/artiste qui manifestait sans cesse pour les clandestins, le tapis rouge post mortem est déroulé…

Inventeur du “cyber-polar”, Maurice G. Dantec vient de mourir à l’âge de 57 ans. Son oeuvre (“La Sirène rouge”, “Les Racines du mal”) qui fit l’effet d’une bombe à ses débuts, vira ensuite au mysticisme confus alors que ses sympathies pour l’extrême-droite affectaient son image.
De quoi est-ce l’histoire ? D’un gâchis ? D’une dérive ? Maurice Dantec vient de mourir à 57 ans, ce 25 juin 2016, d’une crise cardiaque, suite fatale d’une longue maladie, et la nouvelle nous laisse pétris de regrets plus encore que de peine. On y avait cru pourtant, à l’immense écrivain de genre, à l’héritier de Manchette, à celui qui allait abolir toutes les barrières entre les littératures, au créateur immense né dans les cendres d’une série noire qu’il revitalisa et habilla des oripeaux de la SF. Quand paraît en 1995 Les Racines du mal, le choc est immense. Ce roman aux dimensions inhabituelles (635 pages, record de la collection) mêle polar et science-fiction en suivant la traque d’un « cognitien » aux trousses d’un groupe de serial killers. Un lyrisme sauvage en embrase les pages. A l’art du « page turner », Dantec, né en 59 à Grenoble en milieu ouvrier et communiste, nourri à Nietzsche, Burroughs et Dick, joint celui du novateur. Il invente une langue, parsème ses livres d’adjectifs geek, joue avec les majuscules et les répétitions, lie ses mots par des traits d’union inattendus. Du langage scientifique, il fait une partition poétique sur laquelle il composera jusqu’à l’outrance des phrases neuves et envoutantes.
Du coup, on relit le premier roman de l’écrivain d’alors trente-six ans. La Sirène rouge, somptueux brouillon, suit la traque d’une fille par sa mère à travers les Etats-Unis. Même art du récit, même style flamboyant qui sait encore servir une histoire : les deux livres mêlent d’ailleurs à la fascination pour le mal le goût de la technologie et les souvenirs d’une Europe eventrée par la guerre des Balkans. Livres enthousiasmants, visionnaires, ils deviennent très vite « culte ». Leur auteur fédère un cercle de passionnés qui s’agrandit de jour en jour, et les prix tombent comme à Gravelotte : le « trophée 813 » 1994 pour La Sirène rouge, le Grand prix de l’imaginaire et le prix Rosny ainé en 1996 pour Les Racines du mal.

Gêne

Et puis… Et puis, en 2000, le premier tome de son journal, Le Théâtre des opérations, étonne et fait mal. Il s’y livre à des réflexions fumeuses, provocatrices, douteuses. Attaques sauvages de l’islam, sympathies royalistes, flirt avec l’extrême-droite. Exemples ? « L’Islam est-il soluble dans la démocratie ? Pauvres dindons bien plumés ! Que vous faut-il encore pour comprendre que votre démocratie se dissout irrésistiblement dans l’Islam ? » (Le Théâtre des opérations, tome 1) ou « Un Vert c’est la plupart du temps un ancien Rouge devenu végétarien et ami des animaux. Et désormais adepte de la charia. » (American black box, tome 3). Il se dit « catholique futuriste », « chrétien sioniste », prend contact avec le Bloc identitaire, soutient George Bush et demande le rétablissement de la peine de mort au Canada, où il s’est installé en 1998.
La gêne est telle que Gallimard, son éditeur, ne sait plus trop que faire du personnage. Il publie quand même Babylon babies, roman qui raconte à nouveau une traque, celle d’une jeune schizophrène arrachée par le héros de La Sirène rouge aux mains de la secte qui veut la récupérer. Les parties scientifiques sont plus nombreuses que dans les précédents, et se fait jour un mysticisme confus qui ne va faire que grandir. Le nihilisme de Dantec devient total. Pour lui, tout est perdu. Le monde court au chaos, déchiré entre la société de consommation ultrasécuritaire et le retour de forces anciennes antioccidentales et antimodernistes. Après Villa vortex en 2000, Gallimard jette l’éponge. L’homme se retrouve sans éditeur.

 

Il est repêché par Albin Michel. Mais Cosmos incorporated et Grande jonction, romans torrentiels, ne convainquent plus tout à fait. S’il est encore d’époustouflants moments dans ces deux sagas de pure science-fiction, la complexité des thèmes abordés et la fascination pour les nouvelles technologies et leur langage n’évitent ni la confusion ni la complaisance envers un style qui finit par se regarder lui-même. Dantec écrit maintenant comme cela : « Une ligne de dunes, bunkers de silice, fortification sinusoïde, longe l’orée inextricable en autant de répliques solides des rouleaux d’écume iodée qui viennent se dresser juste avant l’impact sur ce morceau de littoral, illuminé de cristal pulvérulent sous l’incandescence solaire de l’équateur » (Satellite sisters, 2010). Son public a du mal à suivre.

Etat de faiblesse

Le cinéma le sert mal. La Sirène rouge d’Olivier Megaton transforme la beauté du livre en standard hollywoodien d’action, et Babylon A. D. de Mathieu Kassovitz connaît de tels soucis de production, dus à l’affrontement du réalisateur avec sa star Vin Diesel, qu’il ne reste du film que des éclats de ce qu’il aurait pu être. Albin Michel, après avoir publié le troisième tome de son journal, le laisse partir. Il signe un contrat chez Rivages mais n’écrit rien, se retrouve chez Ring, mais à la sortie de Satellite sisters (2010) dénonce son contrat dont il affirme qu’il lui a été soutiré en « état de faiblesse ». Un procès confus l’oppose à Ring, qui aboutira à sa condamnation puis à un accord le libérant. Son dernier roman paraîtra chez Inculte.Les Résidents cumulera un début époustouflant et une fin grand-guignolesque et confuse. Un cercle de fans continue de défendre comme aux premiers jours celui qui fut aussi musicien de rock – il a enregistré plusieurs disques, en groupe avec Artefact et Spions Inc, et collabora avec Richard Pinhas de Heldon –, mais il ne retrouvera plus jamais son audience des années 2000.
A l’heure du bilan, on préfère oublier l’homme, ses outrances et ses dérapages et ne plus se souvenir que de ses premiers livres. Si depuis beaucoup se réclament de lui, nul n’a relevé sa bannière. En trois romans, il a ouvert une voie : le « cyber-polar » n’a pas encore trouvé d’autre plume à sa hauteur…

On préfèrera, et de loin, ce superbe hommage rendu à l’homme disparu.

MAURICE DANTEC : MORT D’UN AMI D’ISRAEL

L’écrivain de science-fiction, notamment auteur de « Cosmos Incorporated », est mort ce week-end comme l’a annoncé sa maison d’édition sur les réseaux sociaux.

« Nous repenserons à tous les bons moments passés en sa compagnie, depuis les premiers concerts et disques en 1996 avec Richard Pinhas, à l’époque des « Racines du Mal », jusqu’à son dernier livre, « Les Résidents », en 2015, chez inculte ». Dans un bref communiqué, publié sur les réseaux sociaux, les Editions Inculte ont donc annoncé le décès de l’auteur de « Babylone Babies ». « Maurice Dantec est mort d’un crise cardiaque samedi soir », a, par la suite, indiqué Jérôme Dayre, directeur des éditions Inculte.
« Chaleureux, généreux, amical et humain, il aura marqué la littérature française de son oeuvre unique. Toutes nos pensées vont à Sylvie, son épouse, et Eva, sa fille, qui ont été à ses côtés jusqu’au bout», poursuit sa maison d’édition.

Extraits d’une interview de Maurice G. Dantec réalisée en février 2004 par l’agence de presse franco-israélienne Guysen News

Qu’est-ce qui vous a motivé à entrer en contact avec les Jeunesses Identitaires ?
MAURICE G. DANTEC : Cette mouvance est un rassemblement hétéroclite de jeunes gens perdus de l’Occident post-moderne. Mon idée était d’entamer un dialogue ouvert et critique pour que les Identitaires aillent au bout de leur réflexion et comprennent la nécessité de l’unité mondiale des Chrétiens, du combat aux côtés de l’Amérique Impériale et du Royaume d’Israël contre l’alliance Verts-Bruns-Rouges.
En dépit de la propagande néotrostskiste des médias du pouvoir, ce ne sont pas des NAZIS : en effet, aujourd’hui les Nazis soutiennent ouvertement l’islam radical et se regroupent avec l’extrême gauche anarchiste.

Le Monde et Libération ont-ils déjà tenté dans le passé de vous discréditer ?
La haine à mon endroit ne cesse de monter : c’est que ces gens là m’ont d’abord soutenu, voire encensé. Or, en France, la coutume est de laper la main du maître médiatico-culturel qui vous a donné quelques miettes à grignoter et permis de vous faire une « carrière » dans la littérature. Si vous ne respectez pas la coutume, vous êtes pire qu’un Judas, car vous démontrez non seulement la mesure de votre liberté, mais celle de leur propre servitude.

Selon vous, pourquoi la mouvance des bobos gauchos vous déteste-t-elle autant ?
Ils me détesteront d’autant plus que je leur montrerai leur propre visage, hideux et cosmétique, dans le miroir de ma littérature : ils y verront la mort au travail, qui les ronge, et les panique.

Quelles sont vos positions concernant les USA, Israël ?
J’écris depuis dix ans. Depuis dix ans j’ai toujours affirmé très clairement mon soutien à la civilisation américaine. Et depuis dix ans, je dérange pour cela. C’est que je ne suis pas un de ces « pro-américains » qui, comme monsieur Colombani, du Monde, braille avec la foule que « nous sommes tous américains » au lendemain du 11 septembre, pour tout de suite après cracher virilement sur les 300,000 GIs morts sur le sol de France, lorsqu’il s’agit de faire pour de bon la guerre au terrorisme et aux dictateurs pétrolifères.
Ma conception de l’Amérique a de quoi surprendre un pigiste de la presse Chirakienne, soyez en sûr. Comme en ce qui concerne Israël. Je crois en la destinée manifeste du peuple américain comme je crois en la destinée manifeste du peuple juif, du Peuple de la Parole. C’est pour cette raison que je suis complètement cinglé et bon à enfermer dans les asiles psychiatriques de la République. C’est pour cette raison que les nazillons trotskistes de Libération se déchaînent contre moi.

Pensez-vous qu’il y a aujourd’hui un conflit entre l’occident et l’islam ?
Ce conflit vieux de 14 siècles est brutalement réactualisé à l’heure de l’Armageddon nucléo-orbital.
C’est pour cela que l’on cherche à me faire taire, de toute urgence (…) Je suis Chrétien et je le dis, je suis Sioniste, et je le dis, je crois en la civilisation occidentale, et je le dis, je suis opposé à l’islamisation de la France – et de l’Europe – et je le dis, je suis opposé à la barbarie néonazie des organisations terroristes palestiniennes et je le dis, je suis pour les États-Unis et contre l’ONU, et je le dis.
Je ne mérite rien de moins que la potence.

Vous êtes mis en cause et stigmatisé dans un certains nombre de médias français, pensez-vous que cela soit dû à vos positions politiques ?
Évidemment. Je suis contre TOUT ce qui fait bander le Franchouillard centriste bobo d’aujourd’hui. Contre Chirak. Contre les 35 heures. Contre Nick Mamère. Contre le rap nazi-cool. Contre le pacifisme. Contre Arafat. Contre les Guignols de l’Info. Contre Pierre Marcelle. Contre Thierry Ardisson. Contre Tariq Ramadan…

Propos recueillis par François Medioni pour Guysen News, Février 2004

Source :
http://www.libertyvox.com/phpBB/viewtopic.php?f=5&t=175&hilit=Maurice+Dantec&start=180

Lire l’interview in extenso ici :

http://www.liguedefensejuive.com/maurice-dantec-mort-dun-ami-disrael-2016-06-28.html

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8 Commentaires

  1. Effectivement, je ne suis pas un adepte de livres polars romans, ou sciences fictions, Dantec dont j’entendais quelque fois son nom évoqué dans des émissions ciblées par des médias aux ordres me laisse rêveur et m’interpelle aujourd’hui, arrivé à un certain âge,si vous faites un bilan, n’ayant jamais parcouru ses livres ou romans, il me prend à penser que ce visionnaire n’était pas si mauvais visionnaire que l’on voudraient nous le faire croire… derrière la pensée d’un visionnaire ou d’un romancier existe toujours une part de vérité sur le réel que l’on veut cacher au public quel qui soit…Peut-on classer Dantec, Houllebecque ou Zemmour de visionnaire ?

  2. un très bel hommage et article
    car en effet , on à peu parlé de son décés
    bien sur avec ce nom bien de chez nous
    et son parcours, et ses idées , en ces temps ci , on ne fait pas la une
    pas assez ( bronzé )
    kénavo

  3. Je vais aller chez Gibert pour acheter 1 ou 2 de ses livres en folio policier . J’ai entendu une interview donnée par une radio canadienne, passée sur R.L : génial !

    • Quand j’écoutais cette radio canadienne, Rockik et son animateur Ismaël Trépanier , et ses invités impolitiquement corrects, d’Anne-Marie Delcambre à Maurice G.Dantec et déjà, René Marchand, c’était un formidable bol d’Air.
      Je retiens cette phrase de Dantec qui restera au sujet du destin de notre continent, notre Europe, avec le nouveau défi que nous lance l’islam, en 1400 nous devrons “choisir entre la soumission ou le surpassement”.
      Gageons que comme à Salamine ou à Lépante nous nous surpasserons!

  4. lemmy de motorhead , ils en n’on un peux parlés ! par contre dantec , qui est un auteur français tout de meme! je viens de l’apprendre en arrivent sur le site . meme si j ‘ ai jamais rien lu de lui, j’ai des potes qui aiment bien . et j’apprécier le personnage. par contre j’écouter sont groupe art fac, que j’avais connus par la compil: jeunes gens modernes, avec taxi girls … la belle époque du rock français, c’étais avent la marée noire du rap!

  5. ça n’a pas grand chose à voir avec cet article :
    En Décembre 2015, Lemmy le chanteur du groupe de métal Motörhead, nous a quitté. Pas un seul média en France n’en a parlé.
    Cela me conforte dans l’idée que le système français se méfie de ce genre de musique et j’ose pensé que c’est parce que ces musiques attire essentiellement des européens de souche.
    Une chose est sure, tout ceux qui dérange l’idéologie dominante, sont méprisés et systématiquement mis dans le même sac.

    • Le Hard Rock et le Heavy Metal n’est pas assez politiquement correct.
      On a vu le traitement fait au groupe de rock du “Bataclan ” , le leader est un survivant dont les propos n’ont pas eu l’heur de plaire à la nomenklatura médiatique et politique au pouvoir.

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