Pourquoi la gauche déteste les référendums

Lorsque le peuple fléchit ses muscles démocratiques.

29 juin 2016, par Dennis Prager

http://www.frontpagemag.com/fpm/263340/why-left-hates-referendums-dennis-prager

L’une des lamentations répandues parmi les commentateurs gauchistes de l’Europe et de l’Amérique à la suite du Brexit est que d’organiser des référendums serait une mauvaise idée.

L’exemple le plus fréquemment cité est le mépris que la gauche montre envers le Premier ministre britannique, David Cameron, pour avoir en premier lieu eu l’idée de ce référendum.

Mais pourquoi la gauche détesterait-elle les référendums ? Ne prétend-elle pas représenter « le peuple » ? Le « pouvoir du peuple » n’est-il pas l’un des refrains les plus souvent clamés par la gauche ? La gauche américaine n’est-elle pas en train d’essayer d’abolir le collège électoral précisément parce qu’il n’est pas directement représentatif de la volonté du « peuple » ?

On pourrait imaginer que si quelqu’un était disposé à lancer un référendum, il serait de la gauche. Alors quoi ?

Les réponses révèlent bien des choses à propos de la gauche.

Tout d’abord, la gauche se soucie du peuple autant que le parti communiste soviétique se souciait des travailleurs. Pour la gauche, le vrai peuple est soit une pâture politique, soit, quand il soutient la gauche, des idiots utiles. La gauche aime le pouvoir, pas le peuple.

Répétons : la gauche aime le pouvoir, pas le peuple. 

Si vous ne comprenez pas cela, vous ne comprenez rien à la gauche.

L’Union européenne est un exemple parfait. C’est un exercice du contrôle des peuples par la gauche ; dans ce cas : des nations entières. L’immense source du dommage sociétal, le bureaucrate sans visage et sans nom, se trouve en Belgique, à Bruxelles. Il cherche à contrôler autant de vies européennes individuelles que possible. Il n’existe aucune limite au nombre et à l’étendue des règles décidées par l’U.E.

Pour la gauche, les nations sont des édifices archaïques, des obstacles à l’idéal de la gauche d’un monde sans identités nationales. Cette utopie, en fin de compte gouvernée par un Bruxelles international, les Nations unies ou quelque chose du même genre, sera régie par un clergé séculaire totalitaire composé des divers parties de la gauche : des intellectuels et médias gauchistes, des grandes sociétés commerciales se disputant les subsides du gouvernement et les puissances syndicales dont les dirigeants incarnent l’amour du pouvoir ; on y trouvera aussi des organisations environnementales et féministes ainsi qu’une gauche religieuse (dans la mesure où une religion occidentale organisée pourra subsister dans un monde tenu par la gauche).

Depuis toujours, l’intérêt majeur, sinon le seul, que la gauche a dans le peuple est de le contrôler. C’est la raison pour laquelle la gauche a peur des référendums et les déteste. Chaque référendum donne au peuple non encore contrôlé par la gauche l’occasion excessivement rare d’exercer son pouvoir.

C’est ce que les Californiens ont fait quand ils ont voté pour modifier la constitution de leur état afin de définir le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. La gauche ne voulait pas de cette proposition, la caractérisant comme « haine ». Et après son passage, la gauche a fait ce qu’elle fait toujours en pareil cas quand elle le peut : utiliser des juges pour contrer la volonté populaire.

La nation britannique a fait la semaine dernière ce que les citoyens de Californie avaient fait. Ils ont exercé leur volonté indépendamment de la gauche. Ces Britanniques, dont les cerveaux n’avaient pas encore été influencés par la gauche ont dit qu’ils aimeraient mieux que la Grande Bretagne reste britannique et se gouverne elle-même plutôt que de devenir un pays européen sans identité gouverné par Bruxelles.

Et alors, la gauche est maintenant apoplectique. Personne ne devrait être capable de défier la gauche et de n’en pas souffrir les conséquences. Tout juste comme presque tous ceux bénéficiant de quelque prééminence qui avaient soutenu la proposition 8 de Californie se sont trouvés en fin de compte punis (comme le PDG de Mozilla Firefox, qui, malgré son traitement universellement reconnu comme équitable envers les homosexuels, s’est trouvé ciblé d’attaques furieuses seulement pour avoir soutenu la notion que le mariage devait rester défini comme il l’avait toujours été, l’union des deux sexes).

L’Amérique devrait avoir un référendum sur la question de quitter ou non les Nations unies, cette friche morale chérie par la gauche. À la lumière du Brexit, les républicains devraient fortement appuyer cette idée, même si les résultats ne sont pas engageants.

Le Brexit représente un rayon d’optimisme. Mais à long terme, même les référendums pourraient bien être sans importance. Tant que la gauche contrôle l’éducation, les médias et divertissements, les populations subissant le lavage de cerveau voteront pour détruire leurs nations et la civilisation occidentale en général, comme cela se passe déjà dans les institutions sous contrôle de la gauche : les universités.

En attendant, longue vie au référendum, le dernier outil qui reste aux non-élites et non-gauchistes pour pouvoir s’exprimer.

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3 Commentaires

  1. Pourquoi la gauche déteste les pauvres et les sans dents ?

    • parce qu’ils ne votent plus pour elle (terra nova l’a fort bien expliqué, encourageant les dirigeants socialistes à investir du côté des immigrés…

  2. encore faut il que ce que nous élisons faisaient leur boulot correctement, ils ne sont pas au service des citoyens mais de la finance et de leurs privilèges, ce n’est pas la même chose!

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