Brexit : La curée contre Londres a commencé à Bruxelles

Assumer le «Brexit» et ne pas tergiverser: les dirigeants de l’Union européenne ont exhorté mardi le Royaume-Uni à enclencher la procédure de divorce au plus vite et sans négociation «à la carte», pour ne pas paralyser le bloc dont l’avenir est en jeu.
L’UE est prête à lancer le processus «même dès aujourd’hui», a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk, à son arrivée pour un sommet crucial à Bruxelles.
M. Tusk a l’intention de proposer la tenue d’un sommet «informel» à 27 sur l’avenir de l’Union en septembre, probablement à Bratislava, capitale de la Slovaquie qui prend vendredi la présidence tournante de l’UE.
«L’UE est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne, elle est assez forte pour continuer à aller de l’avant même à 27», a lancé de son côté la chancelière allemande Angela Merkel devant le Bundestag.
Mme Merkel a douché tout espoir de Londres de pourparlers «à la carte» sur l’avenir de ses relations avec l’Union. «Celui qui sort de la famille ne peut pas s’attendre à ce que tous ses devoirs disparaissent et que ses privilèges soient maintenus», a-t-elle tranché.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exclu de son côté la moindre «négociation secrète» sur les modalités et le calendrier de la séparation. «C’est nous qui décidons de l’ordre du jour, pas ceux qui veulent quitter l’UE», a-t-il averti devant le Parlement européen.
L’onde de choc du référendum britannique continue de se propager cinq jours après et l’inquiétude sur les conséquences du divorce à venir est manifeste chez les Européens, obligés de «tirer les leçons» du scrutin avec le souci d’éviter une contagion à d’autres États membres.
L’Allemagne, la France et l’Italie refusent toute négociation avec le Royaume-Uni tant que Londres n’aura pas formalisé sa demande de sortie. Les trois poids lourds fondateurs de l’UE – principales économies de la zone euro – veulent aussi donner une «nouvelle impulsion» au projet européen.
(…)
Jean-Claude Juncker a exhorté le Royaume-Uni à «clarifier le plus rapidement possible» sa situation, arguant que l’UE ne pouvait s’«installer dans une incertitude prolongée». «Pas de notification, pas de négociation», a-t-il martelé.
Le premier ministre belge Charles Michel a exprimé son refus d’une «prise d’otage» des Européens par Londres.
Le Parlement européen a adopté à la mi-journée une résolution enjoignant Londres de notifier son départ de façon «aussi rapide que possible».
(…)
Éviter la contagion du Brexit ailleurs en Europe est une préoccupation pour plusieurs pays comme la France, l’Italie ou les Pays-Bas, où l’extrême droite et les mouvements populistes ont le vent en poupe.
«Le Royaume-Uni ne sera pas le dernier État membre à quitter l’UE», a prédit devant ses collègues l’eurodéputé europhobe britannique Nigel Farage.
(…)
« On s’assurera que les négociations (sur la relation future entre l’UE et Londres) ne se déroulent pas selon le principe du «choix à la carte». Cela doit faire une différence d’être membre ou non de la famille qu’est l’Union européenne », a martelé la dirigeante allemande.

Elle a tout particulièrement souligné que si la Grande-Bretagne veut garder un accès au marché unique, elle devra respecter ses principes notamment la libre-circulation des personnes, alors que les partisans du Brexit ont largement fait campagne sur le thème de l’immigration.
« Un accès libre au marché unique est accordé à celui qui respecte ses quatre libertés fondamentales : (la libre-circulation) des personnes, des biens, des services et des capitaux », a-t-elle insisté.
Mme Merkel a aussi une nouvelle fois exclu de démarrer les pourparlers tant que Londres n’aura pas formellement demandé à sortir de l’UE, une tâche que le premier ministre David Cameron a décidé de laisser à son successeur qui doit être désigné d’ici au 2 septembre.
La Presse Ca

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18 Commentaires

  1. « … L’INQUIÉTUDE sur les conséquences du divorce à venir EST MANIFESTE CHEZ LES EUROPÉENS, obligés de «tirer les leçons» du scrutin avec le souci d’ÉVITER UNE CONTAGION À D’AUTRES ÉTATS MEMBRES… » Non, il n’y a pas d’inquiétude chez les européens. Chez les dirigeants européens par contre, c’est plus que de l’inquiétude ! De l’angoisse même de voir d’autres peuples suivre l’exemple anglais et tordre le cou à leur poules aux œufs d’or qui les gavent.

  2. «  »Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exclu de son côté la moindre «négociation secrète» sur les modalités et le calendrier de la séparation. «C’est nous qui décidons de l’ordre du jour, pas ceux qui veulent quitter l’UE», a-t-il averti devant le Parlement européen » »
    Bon c’est clair: c’est LUI qui décide! Non mais; il ne va pas laisser les chefs d’états gouverner l’Europe, non mais, ils se prennent pour qui là?

    • Savoir que ce voyou (organisateur du paradis fiscal luxembourgeois) est à la tête de la Commission européenne, c’est déjà tout un programme et ça se passe de tout autre commentaire.
      Junker, grand ami des Sarkozy – Merkel. Ladite Merkel gouvernant avec les socialopes allemands. Là encore, aucun commentaire supplémentaire…

  3. Les Anglais sont un peuple fier créatif et indépendant, je ne me fait aucun souci pour eux; ils auront probablement un passage difficile au départ mais reprendront vite le dessus. Quant à l’UE elle restera engluée dans ses divergences, ses coups bas et son mépris pour les peuples qui la composent.

    • excellente idée ce rappelje publie tout de suite, moi non plu s je ne me souviens pas d’avoir voté, ils ont fait tranquillou et on ne s’est pas rendu compte de l’importance de ce qui se passait

  4. Ce que j’avais annoncer dans un article précedent que si les Anglais votaient pour le Brexit , que les clandos de la jungle de Calais allaient pouvoir passer en Angleterre , il semble que j’avais vu juste

  5. a Cayssials ! c’est ce que j’avais écrit il y a 5 minutes mais mon message n’est plus là !!! Bizarre serez t’il a la poubelle ou bloquer ??? Roland L’Alsacien .

    • Roland je me tue à te demander de rester correct, pas grossier et n’amenant pas de soucis judiciaires. Si l’un de tes commentaires ne respecte pas ces critères, poubelle directement, on a trop de travail pour passer du temps à reprendre les commentaires un par un

  6. Ils sont aux abois. Déjà au JT, ce soir, ils ont vite enchaîné sur les propos racistes et xénophobes qui ont fleuri dès l’annonce du Brexit. Tout pour culpabiliser les patriotes et les pointer du doigt. Ne soyons pas dupes.

  7. Quand on vois la gueule que tire merkel on a de quoi de poser des questions, sur la démocratie en Europe
    Tiens elle ressemble a Adolphe

  8. Hier soir encore un Téléphone Sonne consacré au Brexit. Ce que j’ai retenu c’est que le Parlement anglais peut se prononcer contre…. Les « spécialistes » sur le plateau ont reconnu qu’il n’était pas exclu qu’on trouve une issue pour sortir du Brexit : le pouvoir du parlement anglais, l’article 50…. un nouveau vote… Forts de pouvoir dire qu’une pétition a déjà recueilli 4 millions de signatures pour demander le retour à l’Europe…
    Bref, il faut s’attendre à tout… Nous ne sommes pas au bout de nos (mauvaises) surprises….

    • Oui, vu la tournure des événement, je ne serai pas surpris que tout ce merdier n’ait servi à rien, que l’on revote, ou pire, que l’on annule le vote purement et simplement, comme l’a préconisé le président de Goldman sachs.
      L’europe n’est qu’une démocratie de façade ne l’oublions pas.
      Et il y a beaucoup trop d’intérêt financier en jeu…

  9. La Merkel et Junker et les autres cocos pour leur U.E n’ont rien à dire, c’est aux peuples de décider en démocratie, pas à eux, il n’y à pas d’extrêmes droits ou de populisme qui tient, c’est des inventions dictatoriales, des excuses bidons pour ne pas donner la parole aux peuples par référendum.
    Les peuples européens ne veulent plus de ces gens là, c’est des escrocs, des manipulateurs.
    Nous leurs avons rien demandé, ils se sont imposé tout seul, sans demander notre avis.
    L’union européenne est une dictature, avec des comportements Fascistes, en accusant les autres à leurs places, pas une démocratie, nous n’avons pas à rester dans un état totalitaire.
    Les vrais démocrates ne réagissent pas de cette façon, ils s’inclinent devant le vote du peuple, la volonté du peuple, point barre!.

  10. pour je suis et au diable cette Europe qui hais les peuples. nous avons et nous continuerons à travaille ensemble. Nous nous faisons plus de concurrence entre européen ,que part le passé

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