Crouy : quand tout un village rend hommage aux poilus de 14-18, la France est belle – par Claude Laurent

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Le week-end dernier a  eu lieu une commémoration en hommage aux combattants de la bataille de Crouy en janvier 1915.

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 Un bivouac fut reconstitué dans le village par une quinzaine de groupes de passionnés en tenue d’époque (« poilus » , Canadiens, Ecossais, Allemands). Ils exposèrent beaucoup de matériel devant leur tente.

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Un public nombreux se pressa pendant les deux jours pour récolter souvenirs et informations.

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 Je profitai donc de l’occasion pour emmener avec moi les tracts Résistance Républicaine et les cartes de visite que je distribuai à l’accueil où des livres et bibelots souvenirs attiraient les badauds.

Un des descendants de « poilus »  commentait l’historique de la bataille à un autre Crouyssien et à un jeune couple. Proche d’eux, j’écoutais attentivement lorsque le mot « nos racines » fut évoqué et le jeune homme cita le livre de Zemmour. Là je m’insérai dans la conversation pour distribuai les tracts aux quatre personnes en justifiant une Ré-information nécessaire en mémoire de ceux qui laissèrent leur vie pour notre liberté. Les gens ont marqué un vif intérêt et me promirent de tout lire. J’en remis plusieurs au vendeur de bibelots. Au retour, je laissai le passage à une dame âgée et  après un « ils ont eu du beau temps, ce fut une belle réalisation, faut dire que nos anciens méritent qu’on ne les oublie pas » Réponse « et comment, quand on voit ce qui se passe aujourd’hui et qu’ils sont morts pour notre liberté » Et tac, nouvelle distribution en faisant un bout de chemin avec elle. « Regarde, Jean » dit-elle à son mari qui raconta avoir fréquenté un ami  ayant travaillé « là-bas » et qu’ils étaient gentils. Mr Jean lui aurait rétorqué « lis le coran ! »….

  Sans doute était-ce dû à deux journées des plus ensoleillées, je n’ai pas vu une seule dame portant un foulard !!! On se serait cru en France !

Crouy est une bourgade collée au Nord-Est de Soissons. Elle fut le théâtre d’une bataille opposant nos « poilus » aux troupes Allemandes désireuses d’envahir Soissons. Il faut savoir que la ville se situe au fond de la vallée de l’Aisne. En 14-18, les Allemands occupaient les plateaux surplombant la rive droite. Au-dessus de Crouy débute le « Chemin des dames ». La cote132 – une colline surplombant le village – était donc un point stratégique à conquérir par notre armée.

 La nécropole de Crouy.

Parmi ces combattants, 2 941 sont des combattants français de la guerre 1914-1918 : 1 465 dans des tombes individuelles et 1 476 dans des ossuaires. Ce cimetière abrite également les tombes de 50 soldats britanniques tombés en septembre et octobre 1914, dont 20 n’ont pu être identifiés.

L’écrivain Henri Barbusse avait dédié son livre Le Feu à ses camarades tombés à Crouy et dont certains ont peut-être été ramassés par Lazare à qui cette tâche a incombé au sein du 1er régiment de marche de la Légion Étrangère. (Lazare Ponticelli (1898-2008) dernier poilu de la guerre 14/18).

Claude Laurent, responsable Résistance républicaine Picardie

 

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3 Commentaires

  1. Il ne faut compter que sur nous mêmes pour transmettre notre histoire aux jeunes générations triste réalité de voir que même l’éducation nationale ne fait plus son travail puisqu’elle est soumise à une idéologie destructrice de notre nation NOTRE FRANCE CHERIE.

  2. Ce genre de cérémonies et de commémoration sont essentielles pour préserver la conscience collective. Elles sont encore plus importantes pour transmettre aux jeunes générations des points de repère culturels et historiques. On ne peut même plus compter sur l’école pour apprendre notre histoire.

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