A lire : un article de Gilles-William Goldnadel à propos de l’alliance entre le Hamas et le Fatah. On ne prendra pas parti sur le fond, ici, à savoir qui est le propriétaire « historique » des terres d’Israël ; mais on relira avec attention l’article qui rappelle l’ignoble Charte du Hamas qui prévoit la destruction d’Israël et des juifs, au nom de la charia, c’est-à-dire au nom du coran…
Quand on pense qu’un Arno Klarsfeld est traîné en justice pour avoir dit, entre autres qu’une partie de l’extrême-gauche, une partie de l’extrême droite, une partie des banlieues et une partie des islamistes étaient antisémites…. Comme le dit Jean-Paul Saint-Marc, ils ont inventé un nouveau délit, la vérité.
Les passages en gras dans l’article sont de mon fait (NDLR)
Accord Hamas/OLP : la duplicité de Mahmoud Abbas
par Gilles-William Goldnadel
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l’UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l’Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.
Ces lignes s’adressent à ceux des Français dont le bombardement médiatique intensif et permanent n’a pas aboli le sens critique concernant la question israélo-palestinienne.
À ceux qui n’ont pas épousé définitivement le dogme indiscutable qui voudraient que seules les implantations juives édifiées en Judée soient l’obstacle à la paix entre les deux peuples.
Le refus septuagénaire de la partie arabe de reconnaître Israël comme l’État du peuple juif, conformément à la décision des Nations unies de partager la Palestine mandataire en deux états expressément Juif et Arabe, est de nature à rendre méfiant tout Israélien.
À ceux-là, il est encore temps de rappeler quelques faits indiscutables de nature à faire douter du dogme.
Le premier est que le refus septuagénaire de la partie arabe de reconnaître Israël comme l’État du peuple juif, conformément à la décision des Nations unies de partager la Palestine mandataire en deux états expressément Juif et Arabe, est de nature à rendre méfiant tout Israélien. Y compris celui qui serait prêt à des sacrifices territoriaux cruels et risqués.
Le second est de rappeler qui est ce Hamas, avec lequel M. Mahmoud Abbas a décidé de convoler alors même que l’entremetteur américain ne s’était pas résigné à l’échec des difficiles négociations entre Jérusalem et Ramallah.
Le Hamas n’est pas seulement un mouvement politique et militaire islamiste affilié aux frères musulmans et considéré comme terroriste par l’Europe et les États-Unis.
Il faut parcourir sa charte pour comprendre que ceux qui prétendent qu’il reconnaîtra un jour Israël s’illusionnent ou désinforment: article 11: «Le Mouvement de la Résistance Islamique croit que la Palestine est un Waqf islamique consacré aux générations de musulmans jusqu’au jugement dernier. Pas une seule parcelle ne peut en être dilapidée ou abandonnée à d’autres. Aucun pays arabe, président arabe, roi arabe, ni tous les rois et présidents arabes réunis, ni une organisation même palestinienne n’a le droit de le faire. La Palestine est un Waqf musulman consacré aux générations de musulmans jusqu’au jour du jugement dernier. (…) Tel est le statut de la terre de Palestine dans la charia, il en va de même pour toutes les terres conquises par l’islam et devenues terres Waqf dès leur conquête, pour être consacrées à toutes les générations de musulmans jusqu’au jour du jugement dernier».
Pour faire bonne mesure, le Hamas est également violemment antisémite: ainsi, l’ article 7 de la même charte se termine par la formule coranique: «le jour du jugement dernier ne viendra pas avant que les musulmans ne combattent les juifs, quand les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres, les rochers et les arbres diront, O musulmans, O Abdallah, il y un juif derrière moi, vient le tuer…».
Les articles 12 et 13 du même document éclairent celui qui veut être éclairé sur une organisation qui prône ouvertement le djihad et dont le nationalisme est purement d’essence religieuse et non politique: «rien dans le nationalisme n’est plus significatif et plus profond que dans le cas d’un ennemi qui pose les pieds sur une terre musulmane. Résister et réprimer l’ennemi devient le devoir individuel de tout musulman, mâle ou femelle. Une femme peut aller combattre l’ennemi sans la permission de son époux, de même que l’esclave sans la permission de son maître.… (Article 12)… Violer n’importe quelle partie de la Palestine est une atteinte à la religion. Le nationalisme du mouvement de la résistance islamique fait partie de la religion. (Article 13)».
Dès lors, il est permis de se demander la raison ou la déraison qui a ordonné au président de l’autorité palestinienne de se lier à nouveau avec un mouvement irrédentiste et fanatique, s’il est réellement intéressé à l’édification d’un État arabe sur une partie de la Palestine et non à la destruction, fût-elle programmée par étapes, de l’État honni et par le Hamas et par son Fatah.
Cette décision de Mahmoud Abbas permet de s’interroger sur la réalité de la modération qui lui a été prêtée sans barguigner par la presse occidentale. Son adversaire israélien Benjamin Netanyahou, qui a pourtant reconnu le fait national et étatique palestinien dans un discours de Bar Ilan prenant à contre-pied la politique de son parti, le Likoud, n’a pas été honoré de la même épithète.
Il est vrai que la presse occidentale à l’habitude d’être plus sévère envers les siens, dans le cadre d’une dilection pour l’altérité dont l’esprit d’équité et de responsabilité ne m’a jamais frappé.
À ce degré de transgression du discours convenu, j’imputerai en outre à M. Abbas, un langage double. Celui-ci a en effet, le jour où l’ennemi israélien célébrait le Yom ha Shoah, déclaré à destination de la presse occidentale que: «l’holocauste était le crime le plus odieux de l’ère moderne». Cette déclaration intervenait au lendemain d’un long discours prononcé par le président palestinien dans lequel il tentait de rassurer ses interlocuteurs au sujet de la réconciliation avec le Hamas.
La vérité, souvent plus ingrate, m’oblige cependant à indiquer qu’en janvier 2013 dans une interview à la chaîne libanaise Al -Meyadeen, le même président indiquait que sionisme et nazisme avaient été les principaux complices de la seconde guerre mondiale.
Il ne s’agissait pas, hélas, d’une déclaration isolée, car M. Abbas est l’auteur d’une thèse intitulée: «la connexion entre les nazis et les leaders sionistes de 1933 à 1945» rédigée en 1982 lorsqu’il était l’hôte de l’Institut des Sciences Orientales de l’Académie des Sciences de l’Union soviétique.
Le «Jérusalem Post» du 27 avril 2014 indique en outre qu’en 1984 Abbas a publié en arabe un livre dérivé de sa thèse et intitulé: «La relation secrète entre le nazisme et le sionisme» ..
Y sont développées les théories habituelles en matière de négationnisme, le futur président indiquant que «seulement» 890 000 juifs avaient été tués par les nazis, dans le cadre d’un complot entre ceux-ci et les sionistes.
Je livre toutes ces précisions moins pour dénoncer la duplicité d’un discours politique, que pour souligner le silence obséquieux des médias européens, moins discrets, me semble-t-il lorsqu’il s’agit des indéniables contradictions et mensonges des responsables israéliens.
À ce stade, une autre question mérite d’être posée , qui concerne la vision européenne du conflit, et en l’espèce, la mollesse de la réaction politique et médiatique à l’égard du mariage inter-palestinien, des lors que l’un des conjoints a été mis au ban des organisations fréquentables.
Après tout, l’Europe politique et ses médias sont d’avantage sourcilleux , moins économes de comparaisons historiques hardies ou de prophéties apocalyptiques, lorsqu’il s’agit de juger de la fréquentation de partis démocratiques avec certains partis populistes occidentaux autrement plus inoffensifs.
Un esprit chagrin pourrait considérer que cette mollesse métaphysique envers la radicalité islamique explique notamment l’état de déréliction identitaire dans lequel se trouve notre vieux continent.
Gilles William Goldnadel ©
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Bonjour,
L’adhésion de tant de Français , et de tous les bords politiques , à un « palestinisme » obsessionnel est difficilement compréhensible.
Sauf à y chercher , ce que les intéressés démentent généralement d’un air indigné , un antisémitisme latent …
Il y a eu des dizaines de cas d’échanges de populations dans l’Histoire …
Aucun n’a abouti à des camps permanents où s’entassent des réfugiés, depuis maintenant 65 ans …
C’est bien la perversité des pays musulmans , souvent forts riches (Arabie , Qatar etc ) par ailleurs , qui maintient ces chancres purulents pour entretenir le ressentiment , la haine , la violence …