Sans moi, l’Educ nat aurait fait de mes gosses des ratés, par Philippe Jallade

Vieille anecdote personnelle.
Le plus jeune des trois gosses que j’ai ramenés du Rwanda il y a une vingtaine d’années avait cinq ans à son arrivée en France ; il ne connaissait pas le français sauf dire: « jé souis malââdé ».
Le temps d’un été ici pour apprendre à causer français et hop, rentrée scolaire, école primaire, Val-de-Marne. A la fin du premier trimestre, le petit (« petit » qui aujourd’hui est très grand de taille, race tutsi oblige…) était le premier dans sa classe à savoir lire ; parce que je m’en suis occupé moi-même, chaque jour, après le boulot. Sans parler du reste, pour les trois gosses ensemble, pendant des années, dans toutes les matières.

Moralité : non non non, on ne remerciera jamais l’Education « Nationale » des frères-trois points de Lang à Peillon et/ou des trotskystes à la mode Jospin, parmi bien d’autres sinistres de l’Education « Nationale ». Et n’oublions pas un Alain Geismar, ex-héros pseudo-révolutionnaire de mai 68 avec Cohn-Bendit, bien planqué plus tard comme bourgeois du PS et Inspecteur général de l’Education « Nationale » (NOTE)…

Aujourd’hui l’Education « Nationale » coûte 50 milliards d’euros par an, l’équivalent de l’impôt sur le revenu, pour, de réformes en réformes, fabriquer des nuls, volontairement, avec application (et avec nos sous…). Entreprise criminelle. Les parents, du moins ceux qui ne sont pas lobotomisés, ont du souci à se faire ; mais moi j’ai bientôt fini mon boulot, il ne m’en reste qu’une -une métisse cette fois, âgée de 15 ans- à finir de scolariser, qui entre ces jours-ci en classe de première au lycée. Bon, j’attends ses livres scolaires, pour les reluquer, en espérant que cette épreuve annuelle ne me donne pas, une fois encore, envie d’aller flinguer tous azimuts dans les allées du pouvoir, en faisant p’têt un p’tit détour par la rue Cadet, pour le fun.

NOTE : Inspecteur général de l’Education nationale à partir de 1990 (fonction, comme son nom l’indique, de contrôle de l’enseignement du monde enseignant), chargé de mission ou conseiller technique de plusieurs ministres de l’Education nationale (Jospin, Glavany, Lang, Allègre, Royal) ; de 2001 jusqu’à sa retraite, en juillet 2004, Geismar est conseiller du maire de Paris, Bertrand Delanoë, chargé de l’éducation, l’université et la recherche.

Philippe Jallade

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